01 Mai

Massilia Sound System, le film

Lui c’est Christian, Christian Philibert. Pas Nicolas. Nicolas Philibert c’est l’autre, celui de « Etre et Avoir ». Un cinéaste, dont l’oeuvre oscille toujours entre documentaire et fiction. Avec « Massilia Sound System, le film », pas de doute, pas de mise en scène mais un documentaire à l’occasion de la tournée des 30 ans du groupe. Ce n’est pas un film sur les 30 ans de Massilia, qui raconterait son histoire, ses évolutions, mais plutôt un documentaire réalisé lors de la tournée des 30 ans depuis la sortie de leur dernier album qui est certainement l’un des meilleurs. Pas des tonnes d’archives, pas d’analyse poussée mais un regard personnel sur ce groupe qui est bien plus qu’une formation musicale.

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Massilia chez Espigoule

« Mythique, forcément mythique », aurait pu dire Duras tellement le travail et les valeurs du réalisateur des « 4 saisons d’Espigoule » et du groupe marseillais se confondent. Le film est sorti le 5 avril. Hors de tous circuits et de tout financement, on peut le voir dans différentes salles, souvent pour une seule projection. C’était le cas à Carcassonne où l’Institut d’Etudes Occitanes a financé la projection. Militant, indépendant, enraciné, universel, autant d’adjectifs qui qualifient bien Christian Philibert et Massilia.

Christian Philibert et Alan Rouch à Carcassonne. Photo : Jack Levé

Christian Philibert et Alan Rouch à Carcassonne. Photo : Jack Levé

Christian Philibert doit beaucoup au groupe : c’est grâce à lui qu’il est resté « vivre et travailler au pays », en Provence, qu’il a pris conscience de certaines choses, l’envie de partager, de faire voir son cinéma en plein air, comme pour les concerts de Massilia. Dans Afrikaïoli le groupe lui a donné une chanson. Il y a eu aussi cette encontre avec Gari Greu. Le film germait dans la tête depuis longtemps et les 30 ans lui ont permis de naître. « Je leur avait dit : vous êtes un groupe mythique, culte…Je vais essayer de faire un film culte. Je leur devais au moins ça. Et je crois l’avoir réussi. Il n’y a qu’à voir le sourire des gens quand ils ressortent de la projection ! »

Ca vaut bien une tournée !

Massilia, c’est toute une histoire et elle valait d’être contée. Même quand on croit connaître le groupe. Les débuts en 84, premières télés de François Ridel alias Moussu T. René Mazzarino qui n’est encore que l’électricien dans l’ombre, présenté par un oiseau de bonne augure : Jo Corbeau. Jali prendra le micro en 86. Tiens au passage : « Jah » « Light » ! Comme leur célèbre « aïoli » et tous ces mots inventés rentrés dans nos univers. Le film ne s’attarde pas trop sur l’histoire du groupe mais donne quelques clés. En 90, premières distributions de pastis, le premier job de Gari avant d’intégrer Massilia. Les Fabulous Troubadors et Castan qui vont élargir le champs de vision. On y retrouve aussi Lux B évidemment, disparu depuis presque 10 ans et dont le groupe commence à peine à se remettre… Ah, la fameuse anecdote de la descente des douanes dans le bus des Massilia endormis après un concert… Sacrée lumière ce Lux !

Les Massilia ont réinventé un folklore, une langue, une culture et leur terrain de prédilection -hormis le stade Vélodrome- c’est évidemment la tournée. « Massilia c’est notre Marseille rêvée » dit Gari dans le film.

Massilia par B. Roux J. Levé E. Auriaux A. Amsili F. Ratel M.P. Fournier

Le plaisir d’être ensemble et de partager

Sur scène c’est le pastis mais dans la vie de tous les jours, les échanges sont permanents pour être un acteur du quotidien, sur son territoire. Bien sûr les Chourmos, bien plus qu’un fan club qui compte plus de 2000 membres, « une espèce de toile avant l’heure » selon Blu. Toutes ces soirées organisées, pour s’amuser, délirer, mais aussi pour marquer les consciences comme ces rassemblements tous les 1er mai à Marseille. Si ce n’est pas eux qui les font, « qui propose ça aujourd’hui ?  » s’interroge Blu dans le film.

C’est bien ça la force de Massilia et forcement, ces messages de fraternité, de partage, de tolérance trouvent en ces temps-ci un écho très particulier.

Des univers différents et l’aïoli qui prend

Une des parties les plus réussies du documentaire, c’est certainement celles où les musiciens se dévoilent, notamment ceux que l’on connaît moins. Janvié par exemple. Il a l’air timide comme ça mais il monte facilement dans les tours. Des années de conservatoire à Paris avant d’atterrir dans le groupe. « Quand je faisais des accords, il y avait trop de notes ! »

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Pour Kayalik idem. Toujours le conservatoire, pour la guitare. Il s’emm…, revend sa gratte et se frotte aux platines grâce à Gari. L’anecdote aussi de Gari à peine arrivé dans Massilia et se retrouvant au Vélodrome, en première partie de Johnny, rentrant sur scène pour jouer le Coupo Santo… Terrible.

Grand morceau de bravoure magnifiquement raconté, le passage où une intruse célèbre se glissant sur scène lors du concert des 30 ans aux Docks Des Sud. Je n’en dirai pas plus, il faut voir le film. On mesure alors l’exploit de ce groupe toujours là, ensemble, alors que rien ne les prédestinait à faire un bout de chemin musical.

« Massilia est un groupe indépendant depuis plus de 30 ans et c’est exceptionnel dans le paysage musical français » note Christian Philibert. Un groupe qui comme le réalisateur ne craint -ni n’a besoin- de dégun.

On ressort du documentaire avec la banane, fier de connaître ce groupe qui donne du sens. En cela le film est très fidèle au groupe. Avec quelques longueurs et un peu moins de folie que celle qui se dégage de Massilia.

Jetez bien un œil attentif sur le Facebook du film pour en connaître les quelques dates de projection.

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https://www.facebook.com/MassiliaSoundSystemLeFilm/

C’est le prix de l’indépendance, le film n’a pas été repris par un distributeur, ni par une télé pour l’instant. Mais comme les films cultes, ils traverseront le temps et le plaisir de les revoir sera toujours intact.

Lo Benaset @Benoit1Roux

29 Avr

Présidentielles : et les langues régionales ?

Entre 2 tours, après plusieurs mois de campagne, 11 candidats, plusieurs éliminés avant (dont le régionaliste Christian Troadec), 2 restants… A défaut de trouver leur bonheur, les défenseurs des langues régionales ont-ils pu rencontrer une peu d’écoute ? De l’écho à leurs revendications ? Pas facile, pas grandiose, mais pas le désert non plus.

Photo du site 2017oc

Photo du site 2017oc

Un site de campagne

Pour une fois, l’initiative est venue des Occitans : un site de campagne pour tenter d’exister, d’interpeller les candidats et d’obtenir des engagements. Plusieurs organismes et associations se sont ainsi retrouvés pour élaborer une plateforme commune portant sur 7 points, à soumettre aux candidats. Ce n’est pas la révolution mais aucune autre langue régionale de France ne l’a fait. L’idée est plus ou moins venue de l’académie occitane que constitue Lo Congrés, poussée par les Occitans du Béarn. « Fèri passar a las associacions membras o pas del Congrés un primièr document. Aguèri la bona suspresa de veire que respondián en fasent de prepausicions » Plutôt satisfait Gilbert Mercadier président du Congrès permanent de la lenga occitana. Finalement, 6 des 11 prétendants à l’Elysée ont répondu. Dont 1 en occitan (Jean Lassalle), 1 pour dire qu’il était contre (Nicolas Dupont-Aignan), 1 autre contre mais pas sur toute la ligne (Jean-Luc Mélenchon), 1 autre qu’il était Auvergnat (Jacques Cheminade) et enfin 2 pour signifier qu’ils étaient très favorables aux langues régionales (Philippe Poutou et Benoît Hamon).

Des réponses donc, mais pas beaucoup de relais sur les réseaux sociaux, un certain manque d’implication de certaines associations pourtant signataires du texte. Et pas de nouvelles des 2 finalistes.

Macron-Le Pen là aussi très différents

Lors de la création en 2016 du mouvement En Marche, Emmanuel Macron a proposé de ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires. Lors du meeting de Pau le 12 avril dernier, il a réitéré sa promesse en voulant « reconnaître ces belles langues régionales » dans cette France « indivisible mais plurielle ». Le candidat pro-Europe a aussi répondu à un questionnaire du  Réseau Européen pour l’Egalité des Langues ELEN-EBLUL.

On sait toute la méfiance qu’il faut accorder aux promesses électorales (n’est-ce pas François Hollande et la promesse 56 ?) mais le candidat En Marche, sans être complètement Girondin, semble privilégier les initiatives transversales venant du terrain aux directives verticales de Paris. Il est d’ailleurs favorable à une décentralisation plus poussée. Le candidat tiendra meeting le 4 mai à Albi, l’occasion de lui faire préciser certains choses… Mais qu’attend François Bayrou pour se saisir de la question ?

Pour l’heure, il faudra se contenter de ça. Quant à sa concurrente…


L’occitan dans la présidentielle B. Roux J. Levé E. Auriaux A. Amsili F. Ratel M.P. Fournier
Marine Le Pen veut au contraire centraliser encore plus la France en supprimant notamment les régions. Dans ses 144 propositions, il n’y a évidemment rien sur les langues régionales mais une opposition farouche à la charte européenne et à la reconnaissance de ces langues. Pour le JT OC, nous avons rencontré Julien Leonardelli, secrétaire départemental du FN en Haute-Garonne et candidat aux législatives. Plutôt de bonne volonté lorsqu’il s’agit de parler des racines, de cette identité française faite aussi de langues régionales, mais dès qu’il faut promouvoir ces langues et cultures dans la vie de tous les jours, c’est autre chose que l’on pourrait résumer par sa formule : « L’occitan d’accord mais le français d’abord  » !

Rien de nouveau au FN et on l’oublie trop souvent.

Pour le reste, les langues régionales ont quelques jours pour se faire entendre dans la présidentielle. En espérant mieux pour les législatives où il faudra sensibiliser les députés sur la nécessité d’une loi pour donner un statut à ces langues. Et si Emmanuel Macron veut ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires…

Lo Benaset @Benoit1Roux

Post-Scriptum

Pour aller plus loin, on peut consulter évidemment les différents sites :

https://www.2017oc.fr/

https://elen.ngo/

http://www.felco-creo.org/la-felco-interpelle-les-candidats-aux-presidentielles/

Lire l’analyse d’Henri Giordan sur Médiapart :

https://blogs.mediapart.fr/edition/les-langues-bien-commun-de-l-humanite/article/190417/les-langues-regionales-dans-la-presidentielle-2017-le-moment-d

Le blog de David Grosclaude :

https://david-grosclaude.com/

Enfin toujours provoc et dans la réflexion, Claude Sicre et son Fabulous Bluegrass Carcinòl Band. Le clip Oh ! Dites-moi, qui choisir comme président ? est sorti en début de mois. Le Plouc Power veut ainsi civiliser la France qui en a bien besoin en ces temps un peu troubles.

Claude Sicre – « Oh ! Dites-moi, qui choisir comme Président ? » Production Escambiar / Bleu Citron

31 Mar

L’occitan veut s’inviter à la présidentielle

S’il y a bien 11 postulants pour l’Elysée, on ne peut pas dire que les propositions soient nombreuses sur le sujet des langues régionales. Christian Troadec-le seul candidat régionaliste- ayant jeté l’éponge, depuis c’est le vide sidéral…

Plusieurs organisations occitanes ont décidé d’envoyer un questionnaire aux candidats. Les questions et les réponses -si réponse il y a…- sont consultables sur un site dédié. Par ailleurs, le Réseau Européen pour l’Egalité des Langues et l’Institut d’Etudes Occitanes ont aussi interpellé les candidats sur plusieurs objectifs.

Sans titre

Un site pour les présidentielles

https://www.2017oc.fr/

Dans la requête des 11 fédérations et organismes œuvrant pour la langue et la culture occitanes, il y a 7 points d’interrogation.

  1. mise en œuvre d’une politique linguistique pour l’occitan ?
  2. quid de la proposition de loi n° 4096, relative à la promotion des langues régionales ?
  3. quelle politique pour l’enseignement ?
  4. quel financement et quel périmètre pour l’Office Public pour la Langue Occitane ?  
  5. quelle politique dans le domaine du patrimoine, de la création et de la diffusion ?
  6. des représentants des langues régionales dans les différents Conseil économique social et environnemental ?
  7. quelles propositions pour la valorisation et transmission des langues et cultures régionales et notamment de l’occitan ou langue d’oc ?

Pour chaque domaine, plusieurs questions sont posées et les candidats sont priés d’y répondre. Le champs est parfois élargi aux langues régionales, parfois réservé à l’occitan. Un exercice toujours difficile à mettre en oeuvre mais au travers des questions, on voit biens quels sont les organismes ou fédérations concernés. On y retrouve l’Institut d’Etudes Occitanes, le Félibrige, la Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc, la Confédération Calandreta, le président fdu CIRDOC (Patric Roux), l’InÒc, les Centres de Formation Professionnelle en langue et culture Occitanes, la Fédération interrégionale des Médias Occitans, Oc-Bi, OcProd, le Congrès permanent de la langue occitane.

Pour l’instant, pas l’ombre d’une réponse et sans doute y en aura t-il guère plus d’ici le premier tour. Seul le candidat Dupont-Aignan est coché « sans réponse ». Il a du faire savoir qu’il ne voulait pas répondre. Les autres prendront-ils la peine d’au moins répondre que ce questionnaire ne les intéresse pas ?

https://www.2017oc.fr/Lettre-aux-candidats.php

Le Réseau Européen pour l’Egalité des Langues lui aussi sur les rangs

téléchargementLa France est souvent épinglée par l’Europe en matière de droits linguistique et de pluralité. Ce qui ne l’a pas vraiment fait dévier d’un iota dans sa trajectoire centraliste et mono linguiste. Ce que ne manque pas de rappeler l’introduction à la lettre rédigée par Alexis Quentin, vice-président de l’IEO et par les représentants du Réseau Européen pour l’Egalité des Langues ELEN-EBLUL. Une France qui prône la diversité à l’extérieur mais qui ne ratifie pas la Charte Européenne des Langues Minoritaires. Dans un préambule très documenté et juridique, les auteurs rappelle tous les manquements de l’Etat français. Avant de demander aux candidats de se prononcer sur leur conception de la société qu’ils entendent promouvoir. Voici ce qu’ils demandent :

  1. Mise en conformité de la France avec les textes européens et internationaux fondamentaux concernant les droits des peuples autochtones et des personnes appartenant à des groupes linguistiques régionaux ou minoritaires
  2. Établissement d’un cadre constitutionnel et législatif reconnaissant la pluralité de la société française et les droits de ses diverses composantes linguistiques et culturelles 
  3. Mettre en place les moyens nécessaires pour assurer la prise en charge du service public assuré par les établissements scolaires associatifs de langue régionale en immersion conformément aux recommandations des Nations Unies
  4. Mettre en place des services complets dans le domaine des médias, notamment de télévision en langue régionale permettant l’expression réelle de la diversité des groupes linguistiques régionaux et territoriaux (information, formation, création, divertissement)
  5. Permettre la généralisation de la langue régionale dans la vie publique et la coofficialité des langues là où la demande sociale existe et en fonction des réalités
  6. Établir des régions et des entités territoriales dont le dynamisme et l’efficacité se fondent sur les réalités historiques, culturelles et linguistiques en prenant en compte les souhaits des populations concernées.

En tout, 2 initiatives louables qui -vu le profil des 11 candidats- risquent bien de rester lettres mortes. Il n’y aura pas comme en 2012, des manifestations pour interpeller le monde politique sur ces questions. Il faudra donc trouver d’autres moyens pour peser.

Et pour terminer, un petit clin d’œil trouvé sur Le Parisien où Jean-François Laffont se prête au jeu de « Moi président »…en occitan.

Si j’étais président… en langue occitane… par leparisien

Lo Benaset @Benoit1Roux

Photo : Denis Cantournet

Photo : Denis Cantournet

 

 

19 Mar

Una escòla de la frustracion

La jòia daus Francéses per una victoria qu'evita una crisi

La jòia daus Francéses per una victoria qu’evita una crisi

França acaba lo torneg de las sieis nacions sens aver demostrat de vertadiers progrèsses. Mas s’asseguret per ara de contunhar la reconstruccion post-mondial 2015 en patz.

 

De’n primièr un mot dau bilanç comptable dau XV de França dins aquela edicion 2017: 3 victòrias per 2 desfachas. Lo compte es positiu, çò qu’èra arribat pas qu’un còp dins las cinc annadas passadas. Es doncas notable, e evidentament pas sufisent. Per agachar los rescontres de la còla menada per Guy Novès e demorar « zen », suau, caldriá aver obtengut una mestrèsa de yoga e arribar al estadi ultim del contraròtle de l’esperit. Lo public a envèja de l’aimar aquesta còla: se sentís la volontat de practicar un rubí ofensiu, se vèi un nombre important de traucadas. Mas los ensages son rares e las victòrias tanben.
Sortissèm tot just d’un final urós contra Galas – e istoric tant per sa durada que per son ridicul – mas lo rescontre confirmèt l’infeficacitat cronica de l’equipa en blu. Es probable son pus gròs desfaus. A còps es una tecnica individuala pietadosa qu’arresta l’accion, d’autres còps son de maridas causidas d’orientacion daus jogaires. Aquò costèt una victòria qu’auriá fach de bruch en Inglaterra (coma faguèt mancar un triomfe contra los All Blacks en novembre) e rendèt la vida rufa aus Francéses contra Escòssa. Au catalòg daus laguis de reglar i a tanben lor capacitat d’adaptacion. Es ben de voler jogar de contunh, mas quand las atacas a la man foguèran contradas fàcia a Escòssa o Irlanda, Serin e Lopez a la mesclanha e la dubertura saupèran pas cambiar de musica. Los interessats reconeguèron lo problema e lo primièr ensag contra Galas, un pichon còp de pè per dessus, mòstra un progrès.
Emai amb totas las resèrvas que s’impausan, se podèm regaudir dau bilanç leugierament positiu ongan. Perqué n’avèm manjat de rescontres penibles, desagradius dempuèi dètz ans. Au mens amb Guy Novès avèm lo fresiment de l’espèr e de temps en quora lo plaser dabans l’espectacle prepausat. Notarèm tanben las revelacions o confirmacions de quauques jogaires: Gourdon en tresèna-linha, Serin (maugrat tot) e Dupont a la mesclanha, Baille en pilar… La virada que s’anóncia en Africa dau Sud, contra de Boks bravament malauts en 2016, serà una bona escasença d’agantar de resultas prestigiosas per (enfin) tèner una performància de referéncia.
Per las autras còlas, lo fach pus notable es que lo nivel de cadun s’enaussèt e que, levat Itàlia, son plan prochas las unas de las autras. Irlanda e Galas patiguèran d’un metèis desfaus d’inconstància. Intratablas a domicili, baissèran d’intensitat a l’exterior. Los diables roges de la principautat realisèran una partida increibla e crudèla contra Inglaterra, abans de desaparéisser en Escòssa. Los òmes daus Highlands eles semblan encara un ton en dejós, mas dangieroses per totes. Sol los Ingléses capitèran de mantèner lor nivèl de performancia, mas semblavan mai en avança l’an passat. Cò segur es que la tria serà complicada per determinar cau jogarà amb los Lions Britanics e Irlandéses aqueste estieu en Nòva-Zelanda.
Sembla tanben evident que los Brittish auràn pas regressat dins un an. Alara per tèner la promessa facha pel seleccionaire aqueste dissabte, « cau encara comptar amb nautres », faudriá enfin concretisar los espèrs peniblament entretenguts dempuèi dos ans.

Marius Blénet

18 Mar

Caramentran occitan a Montpelhièr

C’est une première : cet après-midi la place Royale du Peyrou de Montpellier se donnera à sa majesté carnaval. Un caramentran traditionnel que l’on doit à Inter’cal (un collectif qui regroupe les parents 3 écoles et le collège calandreta de Montpellier), la compagnie du « Théâtre des Origines » et le théâtre « La Vista ». Mis en musique par Grail’òli, 600 carnavaliers défileront, avec tous ceux qui voudront bien s’y joindre. En Guest Star : Donald Trump, Marianne, Petaçon, chivalets e monde sauvatge… 

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Un caramentran occitan

Décembre 2016, le Théâtre des Origines commence ses interventions dans les 4 écoles et collège calandreta de Montpellier. Sur 4 thèmes, 4 rituels :

  1. lo buf (le souffle) pour la calandreta Candòla
  2. los salvatges (les sauvages) pour celle dau Chivalet
  3. lo gras (le gras) pour celle dau Clapàs
  4. la politica (la politique, l’institution) pour le collège Léon Cordes
Isabelle François et los calandrons Photo : France 3

Isabelle François et los calandrons Photo : France 3

Un véritable projet pédagogique, dans la tradition occitane, avec la participation de comédiens, professeurs, élèves, parents. Dans le cortège on pourra voir los sapurs (soldats), Roseta (jeune fille enlevée par un ours), chivalets, ours et autres personnages sauvages. Le tout rythmé par des chants « Dimars gras qu’a nau porcàs », « Adieu paure carnaval », « Joan Petit », mais aussi des danses comme la bufatièra .

fanfare Grail'òli

fanfare Grail’òli

Los partenaris

C’est donc le collectif Inter’Cal qui regroupe les parents des calandretas de Montpellier qui a relancé le carnaval traditionnel et qui en est l’organisateur. Tous les enfants des écoles ont travaillé sur cet événement et vont y participer.

Perrine Alrancq en répétition Photo : France 3

Perrine Alranq en répétition Photo : France 3

Le Théâtre des Origines (TDO) en assure la coordination artistique avec plusieurs ateliers menés en classe et la participation de ses comédiens. Une compagnie qui travaille toute l’année sur les rituels festifs et calendaires.

Le théâtre « La Vista » en assure la production et TIO La Rampe participe aussi au projet.

Les musiciens de Grail’Òli, férus de carnaval, assurent la partie musicale avec leurs grallas (hautbois catalans), percussions, tuba

Grail'Òli Photo : France 3

Grail’Òli Photo : France 3

Carnaval duèi

La fête du monde à l’envers partira tout à l’heure à 15H de la Place Royale du Peyrou.

Lo passa-carrièra ira ensuite rue de la Mercy, rue du Faubourg du Courreau, rue Saint-Guilhem, place du marché aux fleurs. Le cortège reviendra sur la place Royale du Peyrou par la rue Foch.

Caramen Trump Photo : France 3

Caramen Trump Photo : France 3

17H, Caramentran serà jujat e cramat !

Lo Benaset @Benoit1Roux

03 Mar

Que réserve le Total Festum 2017 ?

C’est devenu une série de manifestations multiculturelles incontournables. Le Total Festum initié par l’ex région Languedoc-Roussillon voilà 12 ans est désormais bien ancré, étendu à la nouvelle région Occitanie. Pour 2017, il y aura beaucoup de fêtes occitanes et catalanes autour des feux de la Saint-Jean. Des classiques et des nouveautés.

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Flama del Canigó, gabarra sul canal, bestial totemic…

Puisqu’il s’agit de feux, les Catalans y mettront la flamme. La Flama del Canigó (marque déposée) régénérée au Canigou sera au Castillet (Perpignan) le 21 juin, longera le Canal du Midi pour aller vers la Provence, les vallées occitanes d’Italie… La flamme sera récupérée à Aramon -où se déroulera un Congrès européen- pour allumer tous les feux de Saint-Jean.

Autre nouveauté : une péniche qui va se promener sur le Canal du Midi durant une vingtaine de jours. Ce sont les Foyers Ruraux qui assureront l’animation avec un CIRDOC embarqué, plus un bus qui fera le lien enttre chaque étape.

Le Total Festum va démarrer encore plus tôt cette année : dès le 14 mai, en avant première au Grau-du-Roi, avec une création sur Mireille de Frédéric Mistral à laquelle participeront les écoles de la ville avec des artistes.

Reportage réalisé en mai 2016 par Sirine Tijani, Jean-Luc Pigneux et Patrick Level. Montage d’Ana Luisa Ruppert MP. Fournier

Total Festum par france3midipyrenees

Un énorme Total Festum est prévu à Vielmur sur Agout dans le Tarn. Un gros événement en partenariat avec le département, tous les adhérents de la marque « Tarn, coeur d’Occitanie », les étudiants en tourisme et patrimoine… La Talvera et Coriandre sont annoncés les 23 et 24 juin à Lautrec.

La manifestation « Tarba en canta » sera rattachée au Total Festum, Aush fera elle aussi son Total Festum grâce à l’Ostau Gascon. Dans le Gers toujours, des animations à l’abbaye de Flaran sur le patrimoine des troubadours. Carcassonne ne sera pas en treste avec l’association « 11 bouge ». L’Escòla de Bodega, Du Bartas, Bal al Corassan tenteront de faire digérer un cassoulet oriental du 9 au 17 juin.

Pour le reste, Pézenas va réunir une bonne soixantaine d’animaux totémiques et géants de toutes régions (certains étant classés à l’UNESCO) le 2 juillet, Vox Bigerri et Guilhèm Lopez travailleront avec des chorales populaires et donneront des concerts dans le cadre du Festival des Voix de Moissac du 15 au 25 juin.

Le final sera pour la deuxième et dernière année à Castelnaudary avec le 10ème festival des sports traditionnels les 8 et 9 juillet. Il n’y aura pas de Forum Euro-régional cette année.

De chifras

  • C’est la 12 ème édition du Total Festum.
  • Le jury a finalement retenu 95 projets (85 initialement).
  • 30 % des porteurs de projets n’étaient pas présents l’an dernier.
  • la subvention de la région peut aller de 1000 à 10 000€ pour chaque manifestation
  • Budget : il a été augmenté pour atteindre 400 000 € (340 000 € en 2016)
  • La part des 2 ex-régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon se rééquilibre en termes d’animations

Interview de Patric Roux, conseiller régional Occitanie en charge de l’occitan réalisée début février 2017. (B. Roux J. Levé M. Blasco M.P. Fournier)


Lo Benaset @Benoit1Roux

28 Fév

500 parrainages pour l’Elysée

Depuis l’instauration de l’élection du président de la république au suffrage universel direct en 1962, c’est le casse-tête pour les candidats. Potentiellement, plus de 40 000 élus (maires, conseillers régionaux, départementaux, parlementaires) peuvent signer; concrètement, ils sont seulement la moitié à donner leur signature. Ce début de semaine, les bulletins arrivent en mairie. Ils devront être renvoyés au Conseil Constitutionnel avant le 17 mars. On connaîtra les candidats validés. En attendant, c’est la galère pour les candidats les moins médiatisés.

Palais de l'Elysée Photo : Wikipédia

Palais de l’Elysée Photo : Wikipédia

La règle des 500 parrainages

Pour se présenter à l’élection présidentielle, le candidat doit donc être parrainé par 500 élus. Ils sont 47 000 à pouvoir le faire. Ce qui pourrait profiter potentiellement à 80 candidats. Mais le nombre de parrainages reçus par le Conseil Constitutionnel est en chute libre : 17 815 en 2002, 16 900 en 2007, 15 047 en 2012…

Les signatures doivent provenir d’au moins 30 départements et il ne peut y avoir plus de 10 % de ces parrainages provenant d’un même département (soit 50 signatures). La loi du 25 avril 2016 a changé un peu la donne. Ce n’est plus aux candidats de récolter les parrainages et de les apporter physiquement au Conseil constitutionnel, mais c’est aux élus de les renvoyer par courrier. Très rapidement, le site du Conseil Constitutionnel va tenir les comptes sur son site. Candidats et électeurs pourront suivre en temps réel les évolutions. Ce qui induit une nouveauté : les parrainages ne sont plus anonymes, alors qu’auparavant seulement 500 noms étaient tirés au sort parmi tous les parrainages. 

L’Etat devrait allouer 153.000 € en 2017 pour tous les candidats investis pour pouvoir financer leur campagne. Le candidat doit avoir 18 ans révolus.

L’historique des parrainages

En 1962, le général De Gaulle instaure donc l’élection du président de la République au suffrage universel. La question se pose : qui pourra devenir candidat ? Ils sont nombreux les politiques à vouloir limiter le nombre des accédants potentiels à l’Elysée. Certains parlent d’empêcher une « folklorisation des candidatures » et mettent en garde le général De Gaulle. Finalement il tranche : il faudra seulement 100 signatures pour être candidat. « Il ne faut pas avoir peur de la démocratie », clame t-il alors.

Ils sont 6 en 1965, pour la première élection présidentielle au suffrage universel direct, puis 7 en 1969… 12 en 1974. Face à cette inflation, le législateur décide de durcir les règles : il faudra désormais 500 parrainages appelés officiellement « présentations ». Les élections suivantes verront effectivement moins de candidats qualifiés, sauf en 2002 où l’on retrouve 16 candidats, un record. Ces « présentations » restent pour la plupart anonymes avant que la loi de 2016 ne les rendent publiques. 

Le point pour l’élection 2017

Pas de problème évidemment pour les candidats soutenus par un gros partis ou ayant une certaine notoriété comme Emmanuel Macron. Pour les autres, c’est beaucoup plus compliqué.

La semaine dernière, plusieurs petits candidats ont tenu une conférence de presse commune pour déplorer le manque de médiatisation et des règles de plus en plus contraignantes. Joint par Téléphone, le directeur de campagne de Christian Troadec et ancien journaliste David Grosclaude se dit très pessimiste. Difficile à l’heure actuelle de chiffrer les soutiens car les parrainages concrets ne sont revenus au Conseil Constitutionnel. Le candidat régionaliste aurait environ 250 soutiens ou promesses de soutien. Il reste moins de 3 semaines pour en trouver le double. Seule solution : relancer les maires et autres élus, en attendant aussi une hypothétique fenêtre médiatique.

Reportage : B. Roux J. Levé J.Y. Loes M. Félix M. Blasco AL Ruppert M.P. Fournier

Jean Lassalle et tout récemment Oscar Temaru disent être sûr de les obtenir. Jacques Cheminade déjà candidat en 2012 se dit confiant, tout comme Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière. Philippe Poutou (NPA) et Pierre Larrouturou approchent les 300 parrainages. Plusieurs noms risquent de disparaître en n’obtenant pas le précieux sésame comme Henri Guaino, Michèle Alliot-Marie, Rama Yade, Antoine Waechter, François Asselineau, Charlotte Marchandise, Alexandre Jardin…

La règle des 500 parrainages avait été fatale à Jean-Marie le Pen en 1981 (alors qu’il était candidat en 1974). En 2007 Nicolas Dupont-Aignan le président du parti Debout la France avait échoué mais il y était parvenu en 2012.

Lo Benaset @Benoit1Roux

27 Fév

Nadau, 43 ans de chansons et toujours des projets

Dire que c’est un phénomène serait un euphémisme. Nadau est un curieux groupe qui voit son public rajeunir au fur et à mesure qu’il vieillit. Elles sont rares les formations occitanes qui peuvent remplir des grandes salles comme le Zénith de Pau les 17 et 18 février derniers, aller plusieurs fois à l’Olympia, avoir un calendrier de concerts quasi plein en début d’année… Nadau traverse le temps, dépasse l’occitanisme et prépare d’autres événements. Avèm sonat lo Jan per ne saupre mai.

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Dos Zeniths complèts en lèu en DVD-CD

Mine de rien, Nadau n’avait pas chanté au Zenith de Pau depuis 2002! Le manque commençait à se faire sentir. 2 dates ont été choisies, les 17 et 18 février. 3 200 personnes chaque soir et plus de places depuis novembre. « On nous avait proposé un soir ou 2 de plus mais j’ai refusé ». Nadau aurait largement rempli 2 jours supplémentaires mais la fatigue et le stress se seraient aussi invités.

En bonus et en avant première : l’Encantada filmée au Zénith de Pau en février 2017. Réalisation Amic Bedel. Son : Radio France. C’est la version « brute » et non définitive quant au son et à la réalisation.

Les textes des chansons avaient été distribués en même temps que les places, le Zenith s’est donc transformé en Cantèra géante. Bien sûr l’Immortèla, évidemment l’Encantada amis aussi une troisième chanson qui devient elle aussi un véritable phénomène : « Mon Dieu que j’en suis à mon aise ». Plus d’un millions de vues sur You Tube version Olympia, et sans doute la chanson la plus chantée lors des concerts. Pourquoi ? « Parce qu’elle est en français sans doute. Il n’y a plus la barrière de la langue. Ce qui est très surprenant, c’est que tous les rugbymen la connaissent! Mon ami Henri Broncan m’a dit qu’elle était chantée et devenue l’hymne de plusieurs clubs… L’autre jour au journal de TF1 au salon de l’agriculture, elle était chantée par des ingénieurs agronomes ! » Sacré Yan ! Il a fait la mélodie de cette chanson et repris le texte d’un auteur anonyme. Le plus fort aussi c’est que le texte ne parle absolument pas de rugby mais plutôt d’amour… ! Une chanson certainement ramenée par les conscrits de Napoléon, et que l’on entend et apprend … dans les casernes.

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Les 2 concerts ont été filmés par Amic Bedel, avec 9 caméras d’un excellente qualité technique. Le son a été pris par Radio France, avec 17 micros dans la salle rien que pour entendre le public chanter. Le DVD et le CD sortiront avant l’été.

Un grand bal gascon lo 15 d’agost e autras causas en Comenge

Les concerts du Zéniths n’étaient pas des concerts d’adieu. D’ici la fin 2017, le groupe a déjà une cinquantaine de dates. Elle n’est pas sur leur site mais les organisateurs de l’Estivada leur ont confié l’ouverture de l’édition 2017, avec le chanteur Cali le jeudi 20 juillet. Jan n’en sait pas plus sur les attentes des organisateurs et sur ce qu’il pourrait proposer.

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

A l’instar de la chanson « Mon Dieu que j’en suis à mon aise », Jan développe aussi des projets personnels. Cette année, il n’y a pas eu de Pastorala de Nadau qui remportait un franc succès en Comminges. Mais le chanteur ne compte pas laisser les terres Commingeoises pour autant. Avec l’association locale, ils veulent organiser un grand bal gascon le 15 août à Luchon, en plein air, devant les thermes. « Il y aura une vingtaine de musiciens dont Pierre Rouch, Mathieu Barès et d’autres du Comminges. On veut faire un bal différent avec tambours et harmonies. Quelque chose en grand où pour une fois, le bal gascon ne sera pas à l’étroit ! »

Ensuite fin 2018, la même équipe travaille sur un concert symphonique avec toujours des musiciens locaux et des chansons de femmes de la montagne entr’autres. Quicòm de popular coma per las pastoralas. »

Pas de CD en préparation pour l’instant mais une chanson sur l’histoire de Norbert Aspa, torturé par les Allemands le 11 août 1944. « Soi estat tocat per l’istòria e ne vòli far una balada per Norbèrt. » On peu d’ores et déjà lui prédire le même destin que ses autres chansons. Nadau passe le temps, les saisons, les âges, les critiques. Un vrai phénomène.

Lo Benaset @Benoit1Roux

25 Fév

Fasètz la lenga en Cabardés

Cabardés… son vin AOC, sos vilatges polits, e… sa manifestacion « Fasètz la lenga en Cabardés ». 20 ans que pòrta l’occitan dins 5 vilatges de Cabardés, sens cap de pretencion, amb una brava còla que s’endeven plan per trabalhar, dins la jòia e l’eficacitat. Sèm anats festejar amb eles los 20 ans.

Le village d'Aragon (Aude) Photo : France 3

Le village d’Aragon (Aude) Photo : France 3

Fasètz la lenga 2017

A la debuta, durava una setmana, ara ne sèm a doas e encara, semblariá que la programacion siague un pauc a l’estrech. Dimarç, èra lo baptejal e per plan començar, avián convidat un peirièr que canta e fa de teatre : lo Renat Sette. Juste de dabans, la corala locala que se sona « Cossí que siague » aviá donat lo ton. Une chorala per la maja part compausada de membres de l’associacion. Dimècres, Eric Fraj, divendres de teatre ambe « l’Afar Dominici » d’André Neyton… Duèi dissabte, jornada pels joves ambe de jòcs pels mainatges, un balèti a 5 oras e aqueste ser Coriandre per far montar la salça !

Tot aquò se passa o se passèt dins 5 vilatges de Cabardés. L’associacion « Fasètz la lenga en Cabardés » que festeja lo 20 ans es mainejada per l’André Denat, un regent conselhièr pedagogic retirat, un enfans del país que coneis plan la musica de la manifestacion e que dirija la corala « Cossí que siague » … sens legir las nòtas !

La corala "Cossí que siague" Photo : France 3

La corala « Cossí que siague » Photo : France 3

Se sentís que l’afar vira, que lo 20at de membres del conselh d’administracion sap çò que i a a far. Per se donar de coratge, las botelhas de Cabardés son jamai plan luènh. Sabon tanben se sonhar ambe de bons repaisses e un bon platàs de rires !

Fasètz la lenga en plena preparacion. Photo : France 3

Fasètz la lenga en plena preparacion. Photo : France 3

Una de las originalitats de la manifestacion es que las 5 comunas que participan an signada una carta ont s’engajan per donar de mejans a l’occitan. Al moment de la manifestacion, mas tanben per d’autras activitats. Aital i a un pauc de sòusses, mas tanben de personal de disponible, de material, un local tota l’annada, un trabalh ambe las escòlas… Los conses se son succedits e pas un per dononciar la carta signada. Didier Sié, lo conse d’Aragon qu’avèm encontrat : « quand èri jove, soi nascut a 5 kilomètres d’Aragon, ai parlat mai en oc qu’en francés. Soi estacat a la lenga e farai tot co que pòdi per la butar. »

Reportage : Stéphane Ratinaud, Bruno Pansiot-Villon, Stépahne Janneau, Christian Calmes

Intervenants : Didier Sié (maire d’Aragon) André Denat (pdt asso) Colette Thomas (membre chorale « Cossi que Siague ») Lucienne Deville (bénévole)


Fasètz la lenga en Cabardés par France 3 Occitanie

Fasètz la lenga, 20 ans !

En fait, la manifestacion es un pauc pus vièlha qu’aquò. André Denat fasiá partida d’un grop pedagogic ligat a Freinet. Sortissián una revista « Viure a l’escòla » que comptèt duscas a 700 abonats. I aviá d’occitan a l’escòla, e se metèran a far de seradas culturalas. Marti venguèt mai d’un còp en vesin. Pauc a pauc, l’idèia de far una manifestacion pus crana tirèt son camin.


Fasètz la lenga par France 3 Occitanie Reportage B. Roux J. Levé M. Blasco AL. Ruppert F. Ratel MP. Fournier
A la debuta, tot partiguèt de Vilagalhenc. Rapidament, Aragon faguèt pordèl. E duèi son 5 comunas en tot ambe Mossolens, Ventenac e la darrèira Puègnautièr. La programacion se far en fonccion de las vilas e de las salas. Mas l’idèia es de portar doas animacions dins cada comuna. 

Photo : France 3

Photo : France 3

Fasètz la lenga contunha deman e la setmana que ven amb una novèltat : una quina, tota en òc dimècres 1er de març as Aragon. Per çò qu’es de l’avenidor, l’André Denat volriá plan interssar un pauc mai los joves. Fan d’estanquets cada mes amb un conferencièr, de que beure e rosegar un pauc. L’estanquet venent serà ambe de joves assabentats de l’occitan e d’autres pas. Sèm partits per al mens 20 ans de mai !

Lo Benaset @Benoit1Roux

24 Fév

Christian Troadec et Pierre Larrouturou appellent à un sursaut démocratique

Le candidat régionaliste et celui de « Nouvelle Donne » ont donné une conférence de presse commune hier à Paris. En fait ce sont bien 6 candidats qui ont signé un texte commun pour faire part de leurs difficultés à se faire entendre dans les médias et à trouver les 500 parrainages nécessaires à leur candidature pour l’élection présidentielle. Un événement, tant il est rare de voir différentes formations politiques se retrouvant à la même tribune pour prononcer un appel à un sursaut démocratique. Retour en images, interviews et petites phrases.

Photo : France 3

Au centre : Christian Troadec, à sa droite Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

Seuls le maire de Carhaix et le candidat « Nouvelle Donne » étaient à la tribune mais d’autres candidats avaient envoyé un représentant. Pour eux, le jeu démocratique est faussé par le peu de présence médiatique qui rend les parrainages bien difficiles à trouver.

Quand Pierre Larrouturou cite Albert Einstein :

Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

« Nous, on apporte solutions complètes. Les élus locaux sont écœurés. Ils ne croient plus les politiques nationaux. Il faut faire vivre la démocratie. » Pierre Larrouturou.

Sur les parrainages…

Pour Christian Troadec, la démocratie est malade.

« Très clairement, des préfets et des sous-préfets ont fait pression sur les maires, les élus locaux en disant qu’ils ne voulaient pas de tel ou tel candidat. »

Photo France 3

Photo France 3

« Tout n’a pas été dit. Yannick Jadot qui devait être le candidat écologiste et qui vient de se rallier à Benoît Hamon n’avait pas les 500 signatures. Il a fait savoir 15 jours avant qu’il avait que 200 signatures…Pensez-vous que François Bayrou les avait ? »

« Tout le monde dit que nous avons besoin de renouveau en politique. Mais tout est sclérosé. Liberté Egalité Fraternité maintenant c’est l’Equité, en fonction des sondages. »


« Pour l’instant nous avons 251 promesses de signatures. Il en faut 500, sur 30 départements… Sur  43 000 signataires potentiels… » Christian Troadec


Interview de Christian Troadec Jean-Yves LOES et Marc FELIX (France 3 IV3)

Présent également son directeur de campagne David Grosclaude.

Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

« La dificultat es pas sonque que Christian Troadec es un regionalista. Cò que complica es la manca de mediatisacion. Avèm pausat la question al CSA sus çò qu’es l’equitat entre los candidtas…Avèm totjorn pas de responsa. »

« Sèm oblijats de far la conferéncia a Paris que totes los medias i son concentrats. Se fasián aquò a Tolosa, Montpelhièr o Bordèu, i auriá pas tant de medias ».


Interview de David Grosclaude : Jean-Yves LOES et Marc FELIX (France 3 IV3)

Photo France 3

Photo France 3

Pour cette première conférence commune, les médias étaient plutôt nombreux. Christian Troadec a été l’invité du journal de 13 H de France Inter. Christian Troadec compte 251 promesses, il en manque 200 à Pierre Larrouturou. Les petits candidats devraient se retrouver dans une dizaine de jours pour faire le point.

Lo Benaset @Benoit1Roux