06 Avr

BIAIS n°23 : Jacques Laniès dins lo Carcin Blanc

Viure al País – BIAIS : Jacques Laniès dins lo Carcin Blanc
Coproduction Piget / France Télévisions

Pour ce 23ème épisode de la série Biais produite par Piget et réalisée par Amic Bedel, nous voici en Quercy Blanc dans le sud ouest du département du Lot avec Jacques Laniès, distillateur ambulant.

L’eau de vie de Jacques nous l’avons gôutée il y a un an, nous dit Amic, cette fois-là à l’est du département, dans le Causse de Limogne où nous avions tourné l’épisode consacré à la recette traditionnelle du pastis avec Christiane et Jacqueline. Rappelez-vous le biais : Et hop un petit verre d’eau de vie pour agrémenter la pâte !

Pour ce qui est de l’eau de vie, l’aigardent, Jacques s’y connaît puisqu’il en est distillateur, il a hérité ce savoir-faire de son père et grand-père.

Jacques est aussi le président du syndicat des distillateurs ambulants du département. Son métier, il en parle tellement bien qu’en 2006, à l’invitation de la Région Midi-Pyrénées et dans le cadre de partenariats internationaux, Jacques a exporté son savoir faire et sa technique au Vietnam. Une drôle d’aventure démarrée en 2004, qui a nécessité 2 ans de tracasseries administratives, pensez-donc : déplacer son alambic jusqu’au Vietnam, du jamais vu du côté des douanes !

Depuis, il continue de s’y rendre tous les ans pendant un mois. Il adore voyager et se rendre là-bas où le climat permet de distiller toutes sortes de fruits, tout au long de l’année, contrairement à chez lui où la période propice est l’hiver. Tout cela Jacques, aime à le raconter.

Son biais pour réaliser une bonne aigardent :  il faut utiliser la prune, la reine des fruits. Mais le vrai Biais, c’est avant tout de prendre son temps : le temps de distiller, le temps de partager, le temps de parler avec son client. Le client, c’est ce qu’on appelle le bouilleur de cru…

Et, contrairement à l’idée reçue tout le monde peut  être bouilleur de cru, légalement il suffit d’être propriétaire ou locataire d’au moins un arbre fruitier et/ou d’une vigne, et de distiller dans un atelier déclaré (communal, associatif). Il faut juste avoir effectué au préalable une déclaration aux Douanes et s’acquitter ensuite des droits de distillation adéquats auprès de l’administration fiscale. Par contre, la distillation à domicile est interdite, sauf à faire appel à un distillateur ambulant, comme notre Jacques.

    • Voici Jacques qui nous distille son savoir-faire :

 

@Vicenta