28 Fév

500 parrainages pour l’Elysée

Depuis l’instauration de l’élection du président de la république au suffrage universel direct en 1962, c’est le casse-tête pour les candidats. Potentiellement, plus de 40 000 élus (maires, conseillers régionaux, départementaux, parlementaires) peuvent signer; concrètement, ils sont seulement la moitié à donner leur signature. Ce début de semaine, les bulletins arrivent en mairie. Ils devront être renvoyés au Conseil Constitutionnel avant le 17 mars. On connaîtra les candidats validés. En attendant, c’est la galère pour les candidats les moins médiatisés.

Palais de l'Elysée Photo : Wikipédia

Palais de l’Elysée Photo : Wikipédia

La règle des 500 parrainages

Pour se présenter à l’élection présidentielle, le candidat doit donc être parrainé par 500 élus. Ils sont 47 000 à pouvoir le faire. Ce qui pourrait profiter potentiellement à 80 candidats. Mais le nombre de parrainages reçus par le Conseil Constitutionnel est en chute libre : 17 815 en 2002, 16 900 en 2007, 15 047 en 2012…

Les signatures doivent provenir d’au moins 30 départements et il ne peut y avoir plus de 10 % de ces parrainages provenant d’un même département (soit 50 signatures). La loi du 25 avril 2016 a changé un peu la donne. Ce n’est plus aux candidats de récolter les parrainages et de les apporter physiquement au Conseil constitutionnel, mais c’est aux élus de les renvoyer par courrier. Très rapidement, le site du Conseil Constitutionnel va tenir les comptes sur son site. Candidats et électeurs pourront suivre en temps réel les évolutions. Ce qui induit une nouveauté : les parrainages ne sont plus anonymes, alors qu’auparavant seulement 500 noms étaient tirés au sort parmi tous les parrainages. 

L’Etat devrait allouer 153.000 € en 2017 pour tous les candidats investis pour pouvoir financer leur campagne. Le candidat doit avoir 18 ans révolus.

L’historique des parrainages

En 1962, le général De Gaulle instaure donc l’élection du président de la République au suffrage universel. La question se pose : qui pourra devenir candidat ? Ils sont nombreux les politiques à vouloir limiter le nombre des accédants potentiels à l’Elysée. Certains parlent d’empêcher une « folklorisation des candidatures » et mettent en garde le général De Gaulle. Finalement il tranche : il faudra seulement 100 signatures pour être candidat. « Il ne faut pas avoir peur de la démocratie », clame t-il alors.

Ils sont 6 en 1965, pour la première élection présidentielle au suffrage universel direct, puis 7 en 1969… 12 en 1974. Face à cette inflation, le législateur décide de durcir les règles : il faudra désormais 500 parrainages appelés officiellement « présentations ». Les élections suivantes verront effectivement moins de candidats qualifiés, sauf en 2002 où l’on retrouve 16 candidats, un record. Ces « présentations » restent pour la plupart anonymes avant que la loi de 2016 ne les rendent publiques. 

Le point pour l’élection 2017

Pas de problème évidemment pour les candidats soutenus par un gros partis ou ayant une certaine notoriété comme Emmanuel Macron. Pour les autres, c’est beaucoup plus compliqué.

La semaine dernière, plusieurs petits candidats ont tenu une conférence de presse commune pour déplorer le manque de médiatisation et des règles de plus en plus contraignantes. Joint par Téléphone, le directeur de campagne de Christian Troadec et ancien journaliste David Grosclaude se dit très pessimiste. Difficile à l’heure actuelle de chiffrer les soutiens car les parrainages concrets ne sont revenus au Conseil Constitutionnel. Le candidat régionaliste aurait environ 250 soutiens ou promesses de soutien. Il reste moins de 3 semaines pour en trouver le double. Seule solution : relancer les maires et autres élus, en attendant aussi une hypothétique fenêtre médiatique.

Reportage : B. Roux J. Levé J.Y. Loes M. Félix M. Blasco AL Ruppert M.P. Fournier

Jean Lassalle et tout récemment Oscar Temaru disent être sûr de les obtenir. Jacques Cheminade déjà candidat en 2012 se dit confiant, tout comme Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière. Philippe Poutou (NPA) et Pierre Larrouturou approchent les 300 parrainages. Plusieurs noms risquent de disparaître en n’obtenant pas le précieux sésame comme Henri Guaino, Michèle Alliot-Marie, Rama Yade, Antoine Waechter, François Asselineau, Charlotte Marchandise, Alexandre Jardin…

La règle des 500 parrainages avait été fatale à Jean-Marie le Pen en 1981 (alors qu’il était candidat en 1974). En 2007 Nicolas Dupont-Aignan le président du parti Debout la France avait échoué mais il y était parvenu en 2012.

Lo Benaset @Benoit1Roux

27 Fév

Nadau, 43 ans de chansons et toujours des projets

Dire que c’est un phénomène serait un euphémisme. Nadau est un curieux groupe qui voit son public rajeunir au fur et à mesure qu’il vieillit. Elles sont rares les formations occitanes qui peuvent remplir des grandes salles comme le Zénith de Pau les 17 et 18 février derniers, aller plusieurs fois à l’Olympia, avoir un calendrier de concerts quasi plein en début d’année… Nadau traverse le temps, dépasse l’occitanisme et prépare d’autres événements. Avèm sonat lo Jan per ne saupre mai.

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Dos Zeniths complèts en lèu en DVD-CD

Mine de rien, Nadau n’avait pas chanté au Zenith de Pau depuis 2002! Le manque commençait à se faire sentir. 2 dates ont été choisies, les 17 et 18 février. 3 200 personnes chaque soir et plus de places depuis novembre. « On nous avait proposé un soir ou 2 de plus mais j’ai refusé ». Nadau aurait largement rempli 2 jours supplémentaires mais la fatigue et le stress se seraient aussi invités.

En bonus et en avant première : l’Encantada filmée au Zénith de Pau en février 2017. Réalisation Amic Bedel. Son : Radio France. C’est la version « brute » et non définitive quant au son et à la réalisation.

Les textes des chansons avaient été distribués en même temps que les places, le Zenith s’est donc transformé en Cantèra géante. Bien sûr l’Immortèla, évidemment l’Encantada amis aussi une troisième chanson qui devient elle aussi un véritable phénomène : « Mon Dieu que j’en suis à mon aise ». Plus d’un millions de vues sur You Tube version Olympia, et sans doute la chanson la plus chantée lors des concerts. Pourquoi ? « Parce qu’elle est en français sans doute. Il n’y a plus la barrière de la langue. Ce qui est très surprenant, c’est que tous les rugbymen la connaissent! Mon ami Henri Broncan m’a dit qu’elle était chantée et devenue l’hymne de plusieurs clubs… L’autre jour au journal de TF1 au salon de l’agriculture, elle était chantée par des ingénieurs agronomes ! » Sacré Yan ! Il a fait la mélodie de cette chanson et repris le texte d’un auteur anonyme. Le plus fort aussi c’est que le texte ne parle absolument pas de rugby mais plutôt d’amour… ! Une chanson certainement ramenée par les conscrits de Napoléon, et que l’on entend et apprend … dans les casernes.

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Les 2 concerts ont été filmés par Amic Bedel, avec 9 caméras d’un excellente qualité technique. Le son a été pris par Radio France, avec 17 micros dans la salle rien que pour entendre le public chanter. Le DVD et le CD sortiront avant l’été.

Un grand bal gascon lo 15 d’agost e autras causas en Comenge

Les concerts du Zéniths n’étaient pas des concerts d’adieu. D’ici la fin 2017, le groupe a déjà une cinquantaine de dates. Elle n’est pas sur leur site mais les organisateurs de l’Estivada leur ont confié l’ouverture de l’édition 2017, avec le chanteur Cali le jeudi 20 juillet. Jan n’en sait pas plus sur les attentes des organisateurs et sur ce qu’il pourrait proposer.

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

Zénith 2017 Photo : François Leteuil

A l’instar de la chanson « Mon Dieu que j’en suis à mon aise », Jan développe aussi des projets personnels. Cette année, il n’y a pas eu de Pastorala de Nadau qui remportait un franc succès en Comminges. Mais le chanteur ne compte pas laisser les terres Commingeoises pour autant. Avec l’association locale, ils veulent organiser un grand bal gascon le 15 août à Luchon, en plein air, devant les thermes. « Il y aura une vingtaine de musiciens dont Pierre Rouch, Mathieu Barès et d’autres du Comminges. On veut faire un bal différent avec tambours et harmonies. Quelque chose en grand où pour une fois, le bal gascon ne sera pas à l’étroit ! »

Ensuite fin 2018, la même équipe travaille sur un concert symphonique avec toujours des musiciens locaux et des chansons de femmes de la montagne entr’autres. Quicòm de popular coma per las pastoralas. »

Pas de CD en préparation pour l’instant mais une chanson sur l’histoire de Norbert Aspa, torturé par les Allemands le 11 août 1944. « Soi estat tocat per l’istòria e ne vòli far una balada per Norbèrt. » On peu d’ores et déjà lui prédire le même destin que ses autres chansons. Nadau passe le temps, les saisons, les âges, les critiques. Un vrai phénomène.

Lo Benaset @Benoit1Roux

25 Fév

Fasètz la lenga en Cabardés

Cabardés… son vin AOC, sos vilatges polits, e… sa manifestacion « Fasètz la lenga en Cabardés ». 20 ans que pòrta l’occitan dins 5 vilatges de Cabardés, sens cap de pretencion, amb una brava còla que s’endeven plan per trabalhar, dins la jòia e l’eficacitat. Sèm anats festejar amb eles los 20 ans.

Le village d'Aragon (Aude) Photo : France 3

Le village d’Aragon (Aude) Photo : France 3

Fasètz la lenga 2017

A la debuta, durava una setmana, ara ne sèm a doas e encara, semblariá que la programacion siague un pauc a l’estrech. Dimarç, èra lo baptejal e per plan començar, avián convidat un peirièr que canta e fa de teatre : lo Renat Sette. Juste de dabans, la corala locala que se sona « Cossí que siague » aviá donat lo ton. Une chorala per la maja part compausada de membres de l’associacion. Dimècres, Eric Fraj, divendres de teatre ambe « l’Afar Dominici » d’André Neyton… Duèi dissabte, jornada pels joves ambe de jòcs pels mainatges, un balèti a 5 oras e aqueste ser Coriandre per far montar la salça !

Tot aquò se passa o se passèt dins 5 vilatges de Cabardés. L’associacion « Fasètz la lenga en Cabardés » que festeja lo 20 ans es mainejada per l’André Denat, un regent conselhièr pedagogic retirat, un enfans del país que coneis plan la musica de la manifestacion e que dirija la corala « Cossí que siague » … sens legir las nòtas !

La corala "Cossí que siague" Photo : France 3

La corala « Cossí que siague » Photo : France 3

Se sentís que l’afar vira, que lo 20at de membres del conselh d’administracion sap çò que i a a far. Per se donar de coratge, las botelhas de Cabardés son jamai plan luènh. Sabon tanben se sonhar ambe de bons repaisses e un bon platàs de rires !

Fasètz la lenga en plena preparacion. Photo : France 3

Fasètz la lenga en plena preparacion. Photo : France 3

Una de las originalitats de la manifestacion es que las 5 comunas que participan an signada una carta ont s’engajan per donar de mejans a l’occitan. Al moment de la manifestacion, mas tanben per d’autras activitats. Aital i a un pauc de sòusses, mas tanben de personal de disponible, de material, un local tota l’annada, un trabalh ambe las escòlas… Los conses se son succedits e pas un per dononciar la carta signada. Didier Sié, lo conse d’Aragon qu’avèm encontrat : « quand èri jove, soi nascut a 5 kilomètres d’Aragon, ai parlat mai en oc qu’en francés. Soi estacat a la lenga e farai tot co que pòdi per la butar. »

Reportage : Stéphane Ratinaud, Bruno Pansiot-Villon, Stépahne Janneau, Christian Calmes

Intervenants : Didier Sié (maire d’Aragon) André Denat (pdt asso) Colette Thomas (membre chorale « Cossi que Siague ») Lucienne Deville (bénévole)


Fasètz la lenga en Cabardés par France 3 Occitanie

Fasètz la lenga, 20 ans !

En fait, la manifestacion es un pauc pus vièlha qu’aquò. André Denat fasiá partida d’un grop pedagogic ligat a Freinet. Sortissián una revista « Viure a l’escòla » que comptèt duscas a 700 abonats. I aviá d’occitan a l’escòla, e se metèran a far de seradas culturalas. Marti venguèt mai d’un còp en vesin. Pauc a pauc, l’idèia de far una manifestacion pus crana tirèt son camin.


Fasètz la lenga par France 3 Occitanie Reportage B. Roux J. Levé M. Blasco AL. Ruppert F. Ratel MP. Fournier
A la debuta, tot partiguèt de Vilagalhenc. Rapidament, Aragon faguèt pordèl. E duèi son 5 comunas en tot ambe Mossolens, Ventenac e la darrèira Puègnautièr. La programacion se far en fonccion de las vilas e de las salas. Mas l’idèia es de portar doas animacions dins cada comuna. 

Photo : France 3

Photo : France 3

Fasètz la lenga contunha deman e la setmana que ven amb una novèltat : una quina, tota en òc dimècres 1er de març as Aragon. Per çò qu’es de l’avenidor, l’André Denat volriá plan interssar un pauc mai los joves. Fan d’estanquets cada mes amb un conferencièr, de que beure e rosegar un pauc. L’estanquet venent serà ambe de joves assabentats de l’occitan e d’autres pas. Sèm partits per al mens 20 ans de mai !

Lo Benaset @Benoit1Roux

24 Fév

Christian Troadec et Pierre Larrouturou appellent à un sursaut démocratique

Le candidat régionaliste et celui de « Nouvelle Donne » ont donné une conférence de presse commune hier à Paris. En fait ce sont bien 6 candidats qui ont signé un texte commun pour faire part de leurs difficultés à se faire entendre dans les médias et à trouver les 500 parrainages nécessaires à leur candidature pour l’élection présidentielle. Un événement, tant il est rare de voir différentes formations politiques se retrouvant à la même tribune pour prononcer un appel à un sursaut démocratique. Retour en images, interviews et petites phrases.

Photo : France 3

Au centre : Christian Troadec, à sa droite Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

Seuls le maire de Carhaix et le candidat « Nouvelle Donne » étaient à la tribune mais d’autres candidats avaient envoyé un représentant. Pour eux, le jeu démocratique est faussé par le peu de présence médiatique qui rend les parrainages bien difficiles à trouver.

Quand Pierre Larrouturou cite Albert Einstein :

Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

« Nous, on apporte solutions complètes. Les élus locaux sont écœurés. Ils ne croient plus les politiques nationaux. Il faut faire vivre la démocratie. » Pierre Larrouturou.

Sur les parrainages…

Pour Christian Troadec, la démocratie est malade.

« Très clairement, des préfets et des sous-préfets ont fait pression sur les maires, les élus locaux en disant qu’ils ne voulaient pas de tel ou tel candidat. »

Photo France 3

Photo France 3

« Tout n’a pas été dit. Yannick Jadot qui devait être le candidat écologiste et qui vient de se rallier à Benoît Hamon n’avait pas les 500 signatures. Il a fait savoir 15 jours avant qu’il avait que 200 signatures…Pensez-vous que François Bayrou les avait ? »

« Tout le monde dit que nous avons besoin de renouveau en politique. Mais tout est sclérosé. Liberté Egalité Fraternité maintenant c’est l’Equité, en fonction des sondages. »


« Pour l’instant nous avons 251 promesses de signatures. Il en faut 500, sur 30 départements… Sur  43 000 signataires potentiels… » Christian Troadec


Interview de Christian Troadec Jean-Yves LOES et Marc FELIX (France 3 IV3)

Présent également son directeur de campagne David Grosclaude.

Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

« La dificultat es pas sonque que Christian Troadec es un regionalista. Cò que complica es la manca de mediatisacion. Avèm pausat la question al CSA sus çò qu’es l’equitat entre los candidtas…Avèm totjorn pas de responsa. »

« Sèm oblijats de far la conferéncia a Paris que totes los medias i son concentrats. Se fasián aquò a Tolosa, Montpelhièr o Bordèu, i auriá pas tant de medias ».


Interview de David Grosclaude : Jean-Yves LOES et Marc FELIX (France 3 IV3)

Photo France 3

Photo France 3

Pour cette première conférence commune, les médias étaient plutôt nombreux. Christian Troadec a été l’invité du journal de 13 H de France Inter. Christian Troadec compte 251 promesses, il en manque 200 à Pierre Larrouturou. Les petits candidats devraient se retrouver dans une dizaine de jours pour faire le point.

Lo Benaset @Benoit1Roux

22 Fév

Candidat différent cherche écho de campagne !

Pas facile d’exister lorque l’on est considéré comme un petit candidat aux présidentielles. Qui plus est lorsque l’on est régionaliste et que l’on doit faire campagne à Paris. C’est le cas de Christian Troadec le maire de Carhaix, fondateur du mouvement des Bonnets Rouges etc, des clichés qu’il traîne comme une vieille charrue en souhaitant que l’on parle aussi d’autre chose, notamment de son programme.

Christian Troadec candidat régionaliste Photo : site du candidat

Christian Troadec candidat régionaliste Photo : site du candidat

Demain jeudi, ils seront 6 candidats à faire un conférence de presse commune à Paris pour espérer avoir un peu de visibilité et d’écho de campagne.

Alexandre, Pierre, Charlotte, Philippe, Oscar et Christian

On ne peut pas dire qu’ils ne soient pas connus : l’écrivain Alexandre Jardin, l’économiste et conseiller régional Pierre Larrouturou,  Charlotte Marchandise-Franquet qui a remporté la primaire citoyenne,  Philippe Poutou le candidat du NPA , l’indépendantiste polynésien Oscar Temaru et enfin… Christian Troadec. 6 candidats, 6 prénoms qui aimeraient bien se faire un nom présidentiel. Dans un communiqué commun, ils affirment que

« Devant l’impasse dans laquelle les gouvernements successifs ont mené notre pays, il est urgent aujourd’hui de proposer pour l’élection présidentielle une vraie diversité de candidatures. Cela est devenu nécessaire pour proposer une véritable offre politique alternative et afin d’offrir aux électeurs un choix réel entre des visions différentes pour la France. »

Jeudi 23 février à 11 heures à la Villa Modigliani située au 13 rue Delambre dans le 14ème arrondissement de Paris, ils exposeront leurs programmes et leurs difficultés.

500 signatures avant le 17 mars

Pour pouvroir briguer le mandat suprême, il faut recueillir 500 signatures d’élus, situés dans différents départements… Des soutiens qui ne sont plus anonymes comme auparavant et des bulletins de parrainages qui tardent à arriver. L’ouverture de la période du dépôt des parrainages était prévue ce jeudi et vient d’être reportée à samedi. Rien que 2 jours vous me direz, mais 2 jours qui peuvent compter et qui ont aussi mis en colère Philippe Poutou qui y voit une nuisance de plus pour les petits candidats. D’autant plus que les bulletins ne seront pas en mairie avant lundi voire mardi prochains… Et au 17 mars le couperet tombera : pas de candidature s’il n’y a pas 500 signatures validées.

Cependant, les nouvelles règles d’accession à la candidature rendent notre initiative toujours plus difficile, si bien qu’il est devenu quasiment impossible de porter une candidature hors des grands partis. La pression sur les maires est telle qu’ils ou elles ne peuvent accorder leur parrainage librement en raison des retombées négatives qu’ils ou elles pourraient subir.

Des propositions pour se différencier

Et pour se faire entendre dans les médias classiques, les réseaux sociaux, il faut parfois avoir des voies dissonantes. Christian Troadec propose une plate-forme de 9 propositions. Pour une vraie décentralisation, il propose la suppression des postes de préfets et sous-préfets, du ministère de la culture… parce que la culture c’est aussi en régions. Il proposé la «création de chaînes de plein exercice dans les régions», en s’appuyant sur les chiffres de la redevance et les budgets de chaînes régionales en Espagne. Libération en fait écho aujourd’hui à propos de l’Association des Maires de France qui voudrait que FranceTélévisions renvoie une image plus positive et plus diverses de la France, avec plus de place pour les langues régionales.

Le candidat breton veut aussi mettre en place une politique des transports durables, donner de vrais pouvoirs aux régions, ne veut pas des JO à Paris, pas plus que d’une ouverture des grandes surfaces le dimanche. Des propositions tranchées, qui ne lui vaudront pas que des amitiés et qui trouvent peu d’écho dans les médias. 1 seul article dans la presse nationale en janvier, idem en février dans le journal La Croix… Et les parrainages qui pâtinent et peinent à atteindre les 300.

Ainsi va la vie du petit candidat, des médias globaux et d’une démocratie parfois défaillante.

Lo Benaset @Benoit1Roux

Le JT oc de samedi se fera l’écho de la conférence de presse prévue jeudi.

21 Fév

Tolosa l’Occitana

L’Office de Tourisme de Toulouse s’intéresse à l’occitan.

FMAMID031V50BVNE_1_Occitanie-KL

Photo Office de Tourisme de Toulouse

Il vient ainsi de proposer à ses guides une formation pour qu’ils soient en mesure de renseigner les touristes et les Toulousains sur l’histoire, la microtoponymie ou encore pour qu’ils puissent dire quelques mots.

En plus de cette formation, l’Office de Tourisme vient également de mettre en place la visite guidée Toulouse l’Occitane : « un nouveau parcours qui vous raconte la culture occitane au passé et au présent. »

La visite débute place du Capitole. Elle passe ensuite rue du Taur, notamment chez Macarel et dans la librairie occitane avant de continuer à Saint Sernin puis à la Bibliothèque d’Etude et du Patrimoine rue du Périgord pour finir à l’Ostal d’Occitània.  

Reportage de l’Edicion Occitana diffusé samedi 18 février.


Tolosa l’Occitana

Reportage de Sirine Tijani, Jean-Yves Bascands et Michel Blasco. Montage d’Anne Amsili

Sirine Tijani Sirine Tijani Sirine Tijani Sirine Tijani Sirine Tijani Sirine Tijani

20 Fév

Trouver une assise pour l’occitan

C’était une première et elle est réussie : les assises pour l’Occitan se sont tenues la semaine dernière à la faculté de Pau et les organisateurs sont plutôt contents de la dynamique qui s’est créée. 2 jours de réflexions, des prises de paroles, 4 ateliers ont permis de dégager des problématiques et des pistes pour améliorer la présence de l’occitan en territoires gascons et pas seulement à Pau. Une signalétique en langues régionales devrait se mettre en place dès la rentrée (occitan et basque) en fonction des différents sites de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Une première avancée qui devrait en appeler d’autres.

 

Talamoni, Bayrou, des basques et des bretons pour montrer la voie

Le mardi matin était réservé à la prise de paroles des politiques. Invité vedette : Jean-Guy Talamoni, le président de l’assemblée territoriale de Corse. Visiblement ravi d’être présent et qui s’est dit prêt à revenir si on l’invitait. Il a donné des pistes sur la place des syndicats étudiants, sur la langue, sa présence sur le territoire… Il s’est dit intéressé par l’exemple des calandretas et comment le milieu associatif peut être un élément important pour la transmission de la langue.


Interview de Jean-Guy Talamoni par France 3 Aquitaine : Denis Salles Didier Bonnet Eric Delwarde Sarah Paulin

Dès le premier jour, le maire de la ville -et peut-être futur candidat à la présidentielle- François Bayrou avait donné le ton en insistant (s’agaçant presque) de l’absence de cursus de formation en occitan à la fac. Mais dans sa ville, sa présence est-elle plus forte depuis son élection ? Côté breton, il y a eu la présentation du label « produit en Bretagne » qui remporte un franc succès, avec de grandes entreprises qui s’imposent des critères pour pouvoir y rentrer. Les basques ont évoqué la mise en place d’une charte des droits linguistiques.

Reportage France 3 Aquitaine : Denis Salles Didier Bonnet Eric Delwarde Sarah Paulin

Intervenants : François Bayrou (Maire de Pau), Maeva Caubet (Med’Oc de Pau), Georges Kremnitz, Charline Claveau Abbadie (présidente OPLO), Jean-Guy Talamoni, Marius Blenet (journaliste).

Transformer l’essai

Les 4 ateliers tenus lors de ces assises (insertion socio-économique et culturelle, valorisation des politiques linguistiques, formation et enseignement, médias, édition et numérique) ont bien fonctionné et les organisateurs veulent désormais mettre en pratique les axes de réflexions. Ils avaient déjà travaillé sur un texte instaurant la signalétique en langues régionales sur les différents sites de la fac (Pau, Tarbes, Bayonne). Les assises ont permis d’avancer et cette signalétique devrait être mise en place à la rentrée. Et le Med’òc (Mouvement des Etudiants d’Occitanie) ne compte pas s’arrêter là. C’est la plus vieille association de la fac (création en 1977), 25 adhérents chez les étudiants, et une assise solide à la faculté où ils sont remporté les élections l’an dernier. Plusieurs organisateurs de ces assises dont les 2 co-présidents (Remy Berdou et Yannick Pouey) auront terminé leurs études en juin et la relève devra suivre. Le Med’òc veut profiter de cette nouvelle dynamique pour installer durablement l’occitan à la fac et au-delà. Rémy Berdou co-président du mouvement étudiant a lancé un appel à la jeunesse.

Une conférence de presse sera organisée d’ici trois semaines et les actes des assises seront publié l’an prochain. En attendant, le Med’oc participe au carnaval béarnais. Jeudi Sent pançard e Caronha seront à la fac de Pau. Une pause parodique, un renversement de société symbolique, avant de revenir aux choses sérieuses pour que l’occitan trouve son assise du côté de Pau et plus loin.

Lo Benaset @Benoit1Roux

15 Fév

L’Estivada cherche un souffle

En 2016, c’était la première édition du festival occitan depuis la reprise en régie directe par la mairie de Rodez. Porté par des vents timides, parfois contraires… Ils avaient mis l’Estivada sous l’éteignoir, boudée par bon nombre d’occitanistes, découverte par un public plus local que d’habitude. Pour une première, le bilan était mitigé.

Ce matin, la mairie avait convié la presse pour présenter l’édition 2017. Pas de doutes, l’Estivada est toujours convalescente et cherche toujours un peu d’air. Pas facile de donner un élan à cette manifestation qui allait de soi auparavant et qu’il faut désormais faire vivre et réapprendre à marcher.

Conférence de presse du 15 février 2017 avec les élus Sarah Vidal et Francis Fournier Photo : Sirine Tijani

Conférence de presse du 15 février 2017 avec les élus Sarah Vidal et Francis Fournier Photo : Sirine Tijani

Estivada 2017 du 20 au 22 juillet sans carte blanche     

C’était l’idée de l’édition précédente qu’il aurait sans doute fallu creuser un peu plus tant les 3 soirées de 2016 étaient inégales. Ce ne sera pas la peine car la mairie ne reconduira pas cette nouveauté. Il est vrai qu’on ne trouvera pas tous les ans un Lionel Suarez capable de porter une création sur des rives aussi riches qu’innovantes. Pour la cuvée 2017, finie l’audace, la mairie annonce 2 têtes d’affiches pour l’ouverture le jeudi 20 juillet : les éternels Nadau (dont la dernière apparition remonte à 2014) et Cali, un artiste presque incongru. Le Catalan va t-il venir chanter son répertoire (auquel cas on ne voit pas trop ce qu’il viendrait faire à l’Estivada) ou va-t-il réserver quelques surprises à la demande des organisateurs ?

Pour le reste, chaque soir il y aura des artistes « occitans » et des artistes  « issus du territoire de l’Occitanie » qui chantent en français. Aucun nom n’a été dévoilé pour l’instant. Il n’y aura pas d’autre scène le soir, ni de 3ème concert à la salle des fêtes.

Quid des habitués?

L’an dernier, plusieurs personnes sous le chapiteau des associations et des professionnels occitans s’étaient plaintes du peu de fréquentation et des ventes dérisoires par rapport aux éditions précédentes. Il est vrai que bon nombre d’occitanistes n’avaient pas pris le chemin des Rutènes comme d’habitude. Alors 2017 peut-il voir les occitanistes revenir? Les organisateurs expliquent qu’ils travaillent avec de nombreuses associations occitanes, avec sur les 3 jours de nombreuses animations purement occitanes… Même chose pour l’opération « En attendant l’Estivada » reconduite cette année et qui reste une bonne idée… Ils ont conscience que l’année dernière il y avait une méfiance mais ils veulent montrer que cela reste le Festival des cultures occitanes, avec des choses à améliorer par rapport à l’année dernière. Mais encore une fois, on ne s’improvise pas organisateur de festival, encore moins lorsqu’il s’agit d’un domaine spécifique qu’est celui de la culture occitane.

16708566_1145979658844271_1289946937891582750_n

Les moyens

Côté budget, il devrait être équivalent à celui de l’année dernière soit 400 000 €. La mairie mettra 100 000 € + 120 000 € de participation au frais de personnels (mis à disposition de personnel pour le festival). L’an dernier, des agents et des élus avaient joué le jeu en étant présents. On espère que la charge de travail ne les aura pas dissuadés de revenir en 2017. Stéphane Alberny reste le directeur du festival. L’an dernier il avait travaillé en amont mais n’avait pu être là au moment du festival.

Comme en 2016, la mairie a aussi lancé un appel pour que des bénévoles viennent prêter main forte. Ils étaient une centaine l’an dernier, la mairie en espère de 150 à 200 cette année, y compris pour l’opération « En attendant l’Estivada ».

En attendant l’Estivada

A partir du 26 avril, une trentaine d’associations seront mobilisées pour organiser des manifestations. On sait qu’il existe un partenariat avec le musée Soulages et que côté sportif, l’Association Occitane de Football a été contactée (pour faire un match de foot), ainsi que le club de quilles aveyronnaises.

Difficile donc de juger d’ores et déjà l’édition 2017 car la programmation complète sera dévoilée plus tard. Mais on voit bien que tous les doutes sont loin d’être balayés et que le festival est toujours à la recherche d’un nouveau souffle pour avoir vraiment l’air de la grande manifestation occitane qu’il était auparavant.

Lo Benaset @Benoit1Roux (avec Sirine Tijani)

09 Fév

Langues à la carte

« J’aurais pu parler le bulgare, le chinois, le finnois, l’ourdou… » Même depuis La Ciotat, la chanson de Moussu T prend aujourd’hui du crédit avec le site web Localingual. Plus large que la méthode Assimil, c’est une carte du monde sonore et participative qui apprend à prononcer toutes les langues. Par continents et par pays, on y retrouve les langues officielles et celles qui ne le sont pas. Le site a pour ambition de devenir le Wikipedia des langues étrangères. L’intention est louable mais sa réalisation pose quelques  problèmes.

 

Localingua : près de 20 000 extraits audio

Lancé le 8 janvier 2017, le site a vu passer plus de 500 000 visiteurs curieux d’entendre ces langues ou bien d’y laisser leur voix. L’enregistrement vocal est ainsi possible depuis un ordinateur ou un smartphone Android, mais pas un I-Phone pour des raisons techniques liées au logiciel iOs d’Apple. 

Cette carte a été élaborée par David Ding, un ancien ingénieur de Microsoft. Lorsque l’on clique sur un pays, apparaît sur le côté droit de l’écran une colonne contenant plusieurs extraits audio de voix de personnes du pays. On y retrouve la prononciation du pays et quelques mots ou expressions dits dans différentes langues. En cliquant 2 fois sur un pays, les régions ou département apparaissent. 

Côté langues régionales -tout du moins en France- c’est encore un peu le désert. Pour l’occitan, on retrouve seulement 1 contribution en Gironde, 1 dans les Hautes-Pyrénées et c’est tout. C’est la dénomination « provençal » qui est utilisée pour l’occitan en Provence avec seulement 3 mots pour l’instant dans le Var : degun, kéké et farigoule… Autant dire que Moussu T a encore du boulot à faire ! Côté Espagne, pas d’occitan non plus (alors que cette langue est officielle en Val d’Aran et dans la Généralité de Catalogne). Aucune trace non plus à Cunéo pour les vallées occitanes d’Italie. Contributeurs occitans, réveillez-vous ! Mais ce n’est pas là le principal problème.

 

Localingua c’est aussi trolls, fouillis et insultes

Le site a des intentions louables mais des réalisations critiquables. Chacun peut poster -et pas que des choses intéressantes- et l’internaute peut voter avec les pouces en haut quand il aime et en bas quand ce n’est pas le cas. Et l’ordre d’affichage des phrases audio est conditionné par ces votes. Autant dire que sur le podium, on peut avoir des insultes, des attaques et autres vulgarités. Le participatif a ses limites et l’être humain pas toujours sa raison. On peut y trouver des références à Trump, des messages de Corée du Nord tendancieux ou par exemple, dans un post des Pyrénées-Orientales, un extrait de la chanson « Occexit » du groupe Al Chemist contre le nom de la région Occitanie. Là n’est pas le problème mais fallait-il intituler cette contribution « Occitarace » ?

Il faut donc faire le tri et ce qui est le plus écouté n’est pas toujours le meilleur. Le site n’a que quelques semaines d’existence mais il va falloir sans doute rectifier certaines choses pour que cette carte donnée aux langues ne soit pas une carte blanche. 

https://localingual.com/

Lingua libre : autre site, autre méthode

Lingua Libre est un projet collaboratif porté par l’association Wikimédia France. Le site veut favoriser la documentation et la conservation des langues minoritaires et régionales. Après avoir créé un compte utilisateur, le site  permet d’enregistrer facilement les mots de sa langue à partir d’un navigateur internet. Ces enregistrements sont versés sur la médiathèque Wikimédia Commons. Ils serviront ensuite à compléter, documenter et illustrer les autres projets comme Wikipédia et le Wiktionnaire. Locuteurs, linguistes ou encore les étudiants pourront y trouver de la matière ré-exploitable librement. Côté occitan, lo Congrès permanent de la lenga occitana et l’In’òc sont partenaires et travaillent dessus. Les 9 et 10 décembre derniers, une première séance d’enregistrements a eu lieu à Pau.

http://blog.wikimedia.fr/loc-a-thon-un-edit-a-thon-pour-enrichir-les-projets-wikimedia-et-lingua-libre-en-langue-occitane-9710

http://www.lingualibre.fr/

Lo Benaset @Benoit1Roux

 

08 Fév

National Geographic voyage en Occitanie

Le journaliste anglais Ben Lerwill était en octobre dernier dans la nouvelle région Occitanie. Le magazine américain National Geographic dans sa version traveller lui avait demandé un article assez conséquent sur l’Occitanie, ses traditions, le caractère de la région, ses habitants, comment celle-ci a évolué dans l’histoire, ses atouts, ses aspects touristiques… L’article vient de paraître. Il parle de « The accidental rebirth of Occitania », la renaissance accidentelle de l’Occitanie.

The art of paratge

Ben Lerwill connaît assez bien la France et encore mieux le territoire que constitue aujourd’hui la région Occitanie. Dans un style assez alerte, souvent poétique il a donc écrit un long article sur ce nom, resurgit de l’histoire. Très pédagogique, assez descriptif et documenté pour un lectorat en attente de lieux à découvrir, le journaliste anglais a une vision originale, à la fois détachée et imprégnée. Son séjour commence au Cirque de Navacelles, puis Montpellier, Carcassonne, Cordes, Toulouse.Au fil des rencontres, il pose les jalons de ce qu’il sait de l’Occitanie et ce qu’il en perçoit.

For most of that time, the everyday language spoken by its inhabitants has been not French, but the Romance tongue of Occitan. Still spoken today, albeit on a much smaller scale, it was being used at its height by some 12 million people. Describe it as a patois at your peril.

Il sait donc que « parler de patois, c’est à votre péril » ! Pour lui, l’Occitanie c’est l’art du paratge, le respect des autres, la courtoisie envers les étrangers. C’est ce que lui explique Bruno. L’article ne préécise pas quel Bruno, mais sans doute Cécillon… :  “Historically, Occitania always welcomed outsiders — Jews, Muslims, Cathars, everybody,” he explains. “This is key to understanding the history of Montpellier and Occitania.”

Philippe Sour et Ben Lerwill devant les locaux de La Talvera Photo : Christian Rivière

Philippe Sour et Ben Lerwill devant les locaux de La Talvera Photo : Christian Rivière

Sous prétexte de découverte de territoires, l’article évoque ces deux Occitanie; l’une étant une région administrative, l’autre la grande Occitanie historique. Pour conclure :

Today, there are effectively two Occitanias. One is the newly minted administrative region, the other is the historical land stretching from the Atlantic to the Mediterranean. The challenge, perhaps, for its custodians is to ensure that the traditional culture — paratge and all — is as relevant to one as it is to the other.

Le défi serait donc de faire en sorte que la culture traditionnelle (dont le paratge) soit aussi pertinent pour l’une que pour l’autre.

Catars and trobadors

Souvent bien documenté, le journaliste évoque d’autres aspect de la culture et de l’histoire. L’albigeois et la croisade, Carcassonne et ses calandretas, Henri de Toulouse-Lautrec qu’on appelait « lo polit »… La convivialité d’un verre de vin partagé à coups de « santat » ! Puis il y a cette rencontre avec Daniel Loddo « playing a folk instrument that is, to all intents and purposes, a goat. The animal’s skin, still bearing four legs, is the central component of a bagpipe-like contraption known as a craba. The sound it produces — all things considered — is surprisingly tuneful, and the notes eddy merrily around the small room in which we’re standing. » Ben parle alors de la musique, partie fondamentale de la culture occitane, des troubadours qui ont contribué à sa diffusion, son essor. « Their modern Occitan descendants, however, are far harder to classify, covering every genre from metal and punk to folk and rap. » 

Photo : site National Geographic Crédit : Alamy

Photo : site National Geographic Crédit : Alamy

Au final, un article très plaisant à lire, avec une vision à la fois poétique et historique du territoire. Avec cette conclusion : « Maybe that’s the thing: when you travel through this handsome, hardy region, Occitan culture is often right in front of you — you just need to look for it. »

http://www.natgeotraveller.co.uk/destinations/europe/france/accidental-rebirth-occitania/

https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/le-blog-de-viure-al-pais-france3/2016/11/04/national-geographic-sinteresse-a-loccitanie.html

Lo Benaset @Benoit1Roux