04 Nov

National Geographic s’intéresse à l’Occitanie

Le prestigieux magazine américain National Geographic va consacrer son prochain numéro à l’Occitanie. Dans sa version Traveller, il a confié à Ben Lerwill le soin de rédiger un article sur l’Occitanie, depuis qu’une région a choisi ce nom. Le journaliste anglais était en Occitanie la semaine dernière pour y rencontrer différents acteurs. Ce n’est pas la première fois qu’il vient en France et qu’il s’intéresse à l’occitan.

Philippe Sour et Ben Lerwill devant les locaux de La Talvera Photo : Christian Rivière

Philippe Sour et Ben Lerwill devant les locaux de La Talvera Photo : Christian Rivière Tarn Tourisme

De Montpelhièr cap a Tolosa… en passant per Tarn

National Geographic existe depuis 1888 aux USA et depuis 1999 pour sa publication française. Le mensuel a demandé à Ben Lerwill d’écrire un article assez conséquent (2750 mots) sur l’âme de la nouvelle région Occitanie : ses traditions, le caractère de la région, ses habitants, comment celle-ci a évolué dans l’histoire, ses atouts, ses aspects touristiques… Il a été guidé par différents offices de tourisme, par le Comité Départemental du Tourisme du Tarn qui l’ont amené à rencontrer des acteurs locaux occitanophones ou pas. Le journaliste est arrivé à Montpellier en milieu de semaine dernière où il a passé un peu de temps, puis du 29 au 31 octobre il s’est déplacé dans l’ex-région Midi-Pyrénées.

Samedi, il a eu droit à une visite de la bastide de Revel (1342) en anglais, puis une promenade plus bucolique au lac de Saint Ferréol avec un petit tour au « Musée et jardins du Canal du Midi », pour terminer la journée à l’abbaye-école de Sorrèze. Tout ceci en anglais et en français. Pour l’occitan, il a fallu attendre dimanche et un parcours sur Albi (la ville, le musée Toulouse-Lautrec, la cathédrale Sainte-Cécile), puis Cordes l’après-midi avec une halte chez La Talvera, au son de la bodega de Daniel Loddo.

Photo : Christian Rivière

Photo : Christian Rivière Tarn Tourisme

Ensuite direction le vignoble du gaillacois chez le viticulteur Claude Lombard où il a aussi rencontré Patrick Hutchinson l’auteur de nombreux spectacles sur la Crozada. J’étais là-aussi pour lui parler de Viure al país, des émissions en occitan de France 3. Nous avons même visionné plusieurs épisodes de BIAIS, la série co-produite avec Piget. Ben a été très impressionné par la recette de pastis (gâteau) sur le Causse de Limogne en Quercy ! Sur cette journée, Philippe Sour -chargé de mission pour l’occitan au conseil départemental du Tarn- lui a servi de guide avec Christian Rivière du Comité Départemental du tourisme du Tarn. L’opération était coordonnée par le Comité Régional du Tourisme Occitanie qui a été sollicité directement par le mensuel.

Lundi direction Toulouse, les principaux lieux, la basilique Saint-Sernin puis l’Ostal d’Occitània où il a pu s’entretenir avec Romain Brunel.

Ben Lerwill, un jornalista que coneis un pauc l’occitan

Voilà 4 ans, Ben Lerwill se trouve à Toulouse. Il prend le métro et entend une voix qui l’interpelle. The station names come first in French – that much I can handle – then in a similar but more elastic dialect; French spliced with an offshoot of something a little rawer. Fontaine-Lestang becomes ‘Font de l’Estanh’. Borderouge twangs into ‘Bordaroja’. I’m stumped. What tongue is this?  Les noms des stations viennent d’abord en français -autant que je puisse l’entendre- puis dans un dialecte similaire, mais plus élastique… Je suis perplexe. Quelle langue est-ce?

Photo : uk.linkedin

Photo : uk.linkedin

Ben trouve ensuite un magazine qui parle de l’occitan… Il se rend à la librairie occitane, rue du Taur. Jérôme Thourel lui explique alors l’origine de cette langue et ses locuteurs aujourd’hui. L’article se poursuit avec l’histoire de cette langue et son apparition dans le métro toulousain. 

Avec ce nouvel article, le journaliste anglais fait donc un retour aux sources. Certainement moins surpris qu’en 2013 par la langue occitane mais sans doute encore étonné qu’une région française ait choisi ce nom. Nous en saurons plus sur ses impressions quand l’article paraîtra en décembre ou janvier.

Lo Benaset @Benoit1Roux