06 Jan

Cossí anatz votar pel nom de la region.

Fabrice Valéry a publié un article sur le site de France 3 Midi-Pyrénées. Un article complet qui fait le point sur ce qui va se passer dans les prochains jours jusqu’au choix final.

Guy David Carole Delga à la manifestation de Montpellier. Photo : Facebook de Guy David

Guy David Carole Delga Damien Alary à la manifestation de Montpellier. Photo : Facebook de Guy David

Carole Delga, nouvelle présidente de la région, a confirmé sur France 3 que la consultation citoyenne pour le nom de la future région se fera via internet. Plusieurs noms seront proposés aux habitants de la région.

La consultation populaire que la nouvelle présidente de la Région Languedoc-Roussillon Carole Delga a proposé d’organiser pour choisir le nom de cette nouvelle région aura lieu sur internet, très probablement au printemps.

Innovante et transparente

Lors de son discours après son élection à la présidence lundi 4 janvier, Carole Delga a parlé d’une « consultation populaire (…) innovante et transparente ». Quelques heures plus tard, en direct sur France 3 dans le 19/20, elle a confirmé que cette consultation se ferait sur internet et que les citoyens n’auraient pas « une feuille blanche » mais que plusieurs noms seront proposés.

L’impossible référendum

L’idée d’organiser sur ce sujet un référendum, avec bureaux de vote, urnes et bulletins, a très vite été abandonnée. Le coût en serait gigantesque et le temps manque également. Les assemblées régionales des régions fusionnées doivent avoir délibéré avant le 1er juillet prochain sur le nom de ces régions, sinon c’est l’Etat qui le fera à leur place !

La souplesse d’internet

C’est donc sur internet que la consultation aura lieu. Peut-être sur le nouveau site internet de la grande région ou sur un site connexe créé pour l’occasion. Cela a le mérite d’être peu coûteux et de durer un certain temps, pour laisser la possibilité au plus grand nombre de se prononcer. 

Quand allons nous voter ?​

Cette consultation n’aura pas lieu tout de suite. D’abord parce que la nouvelle présidente a d’autres chats à fouetter : mettre en place la nouvelle région, l’exécutif, la répartition des rôles entre Toulouse et Montpellier… Elle a aussi promis de lancer rapidement son plan Marshall pour le BTP, doté de 800 millions d’euros dès 2016. 
Enfin, il faut le temps de mettre en place cette consultation sur le plan technique. Et de choisir les noms parmi lesquels nous allons choisir. Cela aura donc certainement lieu au printemps, entre avril et mai. 

Le choix des réponses

La liberté de choix et la participation des citoyens est une chose, la rédaction des propositions en est une autre. Ce sont les élus et l’administration de la région qui proposeront les différents noms parmi lesquels les citoyens devront faire leur choix. Et cela n’est pas anodin. On sait par exemple que Gérard Onesta (EELV), membre de la majorité de Carole Delga, penche fortement pour que le nom contienne la notion d’Occitanie. Cette proposition ne pourra pas être absente des choix proposés aux internautes, sous peine de clash avec les écologistes. 

Un nom pour quoi faire ?​

Le nom de la nouvelle région n’est pas un simple gadget. Il sera le vecteur commun de près de 5 millions d’habitants répartis auparavant dans deux régions, qui, bien que voisines, ne travaillaient pas forcément ensemble. Il sera un mode d’identification et d’appartenance. Il ne doit pas non plus être trop long pour ne pas devenir un boulet à traîner.

Quelles propositions ?​

Il ne s’agit pas ici de lister les noms qui seront proposés aux internautes. Mais de voir les avantages et les inconvénients des uns et des autres.

  • Certains penchent pour un mix entre les noms des deux anciennes régions : Languedoc-Pyrénées par exemple. Sans doute un peu artificiel.
  • La proposition Sud de France a été repoussée. Elle rappelle la marque commerciale des produits du Languedoc lancée il y a quelques années par Georges Frêche. Et ses initiales sont… SDF !
  • L’Occitanie fâche les Catalans qui se sentent exclus.
  • Languedoc également. Même s’il exprime une situation géographique et linguistique, il ne retiendrait qu’une partie du nom d’une des deux régions et aucun élément de l’autre.
  • Certains proposent un nom court et facile à retenir. Sud se voit reprocher d’être une simple notion géographique en fonction de la situation de la région par rapport à Paris. Et alors ? Il y a bien le Nord ! Quant au Midi poussés par d’autres, il engloberait une notion qui irait jusqu’à la Provence.

Une chose est sûre. Comme dans toutes les consultations, une majorité choisira pour l’ensemble des citoyens. Il y aura donc des mécontents. Forcément. 

@fabvalery