13 Déc

CÒP D’ALA épisode 4 : La Salvetat – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ». Avec cette série, nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Dans ce quatrième épisode, nous en apprendrons plus sur la  création des « Salvetats », ces cités rurales créées en Occitanie entre les 11e et 12e  siècles à l’initiative de l’Eglise dans le cadre de la Paix de Dieu. Pour vous raconter cette histoire, notre oiseau a choisi de survoler la Salvetat-sur-Agout, dans l’Hérault.

@Vicenta

09 Déc

OcTélé : J-10

La révolution occitane aura donc lieu dans 10 jours. Plus que 10 jours à attendre. 10 jours d’intense suspense avant de pouvoir enfin regarder ce que les Occitans attendent tous : « la première télé 100% occitane ».  Rien de moins.

Le 20 décembre à 20h, les premières images de cette nouvelle chaîne vont donc faire leur apparition sur les écrans… d’ordinateurs. Octélé est en fait une Web Télé qui va diffuser près de 4 heures de programmes occitans via l’internet, tous les jours de 18h30 à 22h30, à l’image de ce qui existe déjà en Bretagne avec Brezhoweb.

Du Talk, du show, de l’info politique… du dessin animé : voilà pour l’instant tout ce que l’on sait sur le contenu de la future chaîne « pour tous les goûts ». La grille des programmes n’est pas totalement fixée mais on connait déjà l’invité de la première émission qui sera enregistrée depuis les locaux du Conseil Général à Pau dans la matinée du 20 décembre. Le président de département des Pyrénées Atlantiques Georges Labazée sera en « Cara a Cara », nom de l’émission qui signifie tête à tête, avec Clamenç Pech, journaliste et rédacteur en chef à La Setmana.

Attendue depuis des années par les Occitans et largement financée par les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, Octélé fera son lancement officiel le vendredi 20 décembre depuis les locaux du Conseil Régional de Bordeaux avec la diffusion en direct de l’Hotel de Région du premier Talk-show occitan, à partir de 20h30.

Clément Alet

06 Déc

« Marsiho » : quand Philippe Caubère retrouve Marseille et l’occitan.

C’est un chapaire de mots à l’interprétation toujours parfaite. Un conteur, auteur, acteur, comédien, un grand « Monsieur » qui se produit ce soir vendredi 6 décembre à la Comédie de Toulouse. Il faut en profiter.

Philippe Caubère est un habitué du one-man-show, du òme sol sus l’empont. C’est le cas avec Marsiho, une pièce de 1929 qui parle de Marseille. Mais vue de Marseille –et non de Paris- et par un Marseillais : André Suarès. Un texte très évocateur plein de rage et de fureurs, qui flirte avec Pagnol.

« C’est une peinture extraordinaire, incroyablement moderne, du Marseille des années trente. Il donne de la ville une image très différente de celles qui courent ordinairement, et surtout actuellement ». C’est bien ce qui a touché Philippe Caubère. Cette ville où il est né, d’où il s’est fait jeter quand il a commencé à faire du théâtre. Il en parle dans une interview à Mediapart accordé en 2013. « Ce qui m’a touché immédiatement chez cet auteur, c’est qu’il me parle de moi, de ma famille, de mon arrière grand-père, Antonin Madelon, qui était un petit trader, pour employer un mot moderne, à la Bourse de Marseille. C’était un grouillot, un de ces goujons qu’on appelle « jarretons » à Marseille, des petits mecs qui courent partout et qui lancent des paris ». Le comédien a la nostalgie de cette époque et d’une certaine identité marseillaise et occitane : « elle m’intéresse car je trouve qu’elle n’existe plus. Comme l’identité occitane. Quand on dit « identité occitane », on pense aux années 70, aux années de militantisme occitan. Or, c’est un thème ancestral l’Occitanie. Depuis les troubadours du Moyen âge, c’est une culture qui a fondé l’Europe. Et on a fini par la réduire à une mode militante, qui a existé certes, mais qu’il faut régénérer, réactiver, revendiquer. La réalité de l’Occitanie existe. »

CaubereBenedetto_4Dans les années 70, le locataire du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine a aussi côtoyé André Benedetto dont il adaptera ses textes avec « Urgent ! Crier » en 2011 et plus récemment « Memento occitan ». Avec ce poème fleuve plein de verve et de lyrisme, Philippe Caubère a ainsi montré son attachement poétique à la langue occitane. « J’ai toujours aimé Pagnol. On aimait Benedetto, la Carriera, etc. Puis en écrivant mes spectacles, j’ai découvert que ce n’était pas seulement de la rigolade et que c’était constitutif de ma personne. Comme Marseille est constitutive de Suarès. Je compare son Marsiho à Fellini Roma, où Fellini parle de lui à travers Rome. »</p#>

Il veut désormais travailler sur Mistral. En attendant, ce soir Philippe Caubère est à Toulouse. Il faut aller voir ce comédien prodigieux, militant, intelligent et inclassable. Il jouera Marsiho et Memento occitan du 20 au 23 mars au Théâtre du Pont Tournant de Bordeaux.</p#>

Benoît Roux

« La comédie de Toulouse » est située au 16 Rue Saint Germier à Toulouse
la-comedie-de-toulou-cc35vi

05 Déc

Macarèl vòl demorar sus Tolosa

Aqui un mes que la societat Macarèl s’es niusada a Tolosa. E compta plan d’i demorar. Una botiga occitana al còr de Tolosa, al 13 carrièra del Taure, caliá gausar. Denis Cantornet e Evelina Houlès se son donats dos meses per perseguir o pas l’aventura. L’afar sembla plan endralhat.

 

Ai pausat 3 questions al Denis Cantournet, fondador de Macarèl

1/ Alèra, lo bilanç del mes de novembre ?

Es bon. Parelh a çò qu’aviam previst. Voliam un montant d’operacions de 10 000 euros per novembre. Sèm arribats a 10 100. Bravament de monde son passats tanben per parlar, escambiar, beure un còp…Macarèl es la convivéncia. Fasèm d’explicas, de pedagogia, de socializacion. Vendèm de tot : de pòrtaplats, pòrtaclaus, camisòts e bonets. Pas tròp de casquetas ni de mapas. Es pas gés la mèma clientèla qu’a Montpelhièr. Aici avèm la borgesia occitana de Tolosa qu’es mai francimanda a Montpelhièr. Vendem mai de pòlos, de carvatas, de camisas…

De causas curiosas ?

Los toristas ! Sèm una de las primièiras botigas de la carrièra. Cada jorn dintran de Rus, d’Americans del miègjorn, d’Africans, de monde de Felipina que nos an crompats de batifuòcs d’una marca celèbra. Sovent, an vista la crotz lengadociana. Mas sabon pas de que vòl dire…

Autra causa : lo monde parlan plan mai la lenga qu’a Montpelhièr. Es pas de creire ! E bravament de joves…sustot en gascon !

3/ E l’avenir ?

Nos cal far lo doble de la chifra d’afar per decembre. Serem dubèrts cada jorns. De d’aprèp, se volèm demorar, nos va caler crompar lo pas de pòrta. Lo proprietari nos demanda 150 000 euros. Normalament un pas de pòrta s’amortis sus 7 ans. Aquò nos fariá gaireben 1800 euros en mai del loguièr cada més…Es car ! Aviam pas previst de metre tant d’argent. Anèm lançar una crida al capital occitan per pagar lo pas de pòrta. Nos cal trobar 30-40 000 euros per aquò far.

Mas avèm fòrça enveja de nos establir sus Tolosa. Seriá una consacracion per nautres, una reconeissenca. Avèm ja previst de causas per rapòrt a Tolosa : de camisòts especials Tolosa, de violetas… Mas pas de tor Eiffel  ni mai de bandièras francesas. Coma disi sovent : « nos cal sortir fièrs, dignes e pròpres ! »

1476153_10152023023449795_1281191463_n 12 ans aprèp sa creacion a Montpelhièr, metriái  ben una pèça que macarèl capitarà a Tolosa. Cò que sembla solide, es que n’a fòrça enveja.

Benoît Roux

04 Déc

Dans les pommes, sans se paumer ! Sang d’ase, camina del bòsc, formatjona, milharenca…

Premières gelées, les feuilles qui tombent, il est temps de mettre les pommes à l’abri. Et de s’y retrouver : il y a parait-il 15 000 variétés de pommiers dans le monde et 1500 en France. Dans l’Aveyron, l’association Variétés locales 12 en a répertorié 150. Pas tant mal qu’aquò!

SAMSUNG

Photos : verger de Luc (Aveyron)

Lancée en 1982, l’idée de répertorier et sauvegarder des variétés anciennes d’arbres fruitiers est lancée dans l’Aveyron. « L’Association Aveyronnaise pour la Conservation des Variétés Locales » siège provisoirement à la chambre d’Agriculture de Rodez. Dans un premier temps il a fallu retrouver ces pommiers quasi abandonnés au bord d’un bartàs, au fond d’un champs (du temps où les fruitiers agrémentaient les parcelles de terre), devant l’ostal… Ensuite, les identifier, ce qui n’est pas une mince affaire. Et remettre sous les projecteurs tout ce patrimoine oublié. Avec l’aide de certaines municipalités aveyronnaises, 8 vergers de sauvegarde ont été créés. Des interventions dans les écoles, les lycées agricoles ont été faites…

carte_vergers

Un intérêt jamais démenti et de plus en plus suivi.  L’association qui s’appelle désormais « Variétés locales 12 » compte aujourd’hui 480 adhérents. Face à l’engouement des variétés anciennes et la demande de transformer les pommes récoltées, il a fallu mettre en place des ateliers mobiles pour faire du jus de pomme ou du cidre. Un truèlh (pressoir) tourne dans le Nord Aveyron, un à Villefranche-de-Rouergue et un autour de Rodez.

 

Depuis le 5 septembre, Robert Saules sillonne les alentours de Rodez et finit sa campagne à Salles-la-Source. De 300 kg de pommes, il ressort du pressoir au moins 170 litres de jus. Pour le cidre, « Batude », « Giscondette », « Rougeasse » ou « Tindoune » sont les plus productives. Tous les jours, une tonne (voire même une tonne et demie) de fruits passe par la râpe et le pressoir. On ne cherche pas la rentabilité mais le service rendu aux gens. Le jus est ensuite conditionné dans des bouteilles plastiques pour une consommation immédiate ou pasteurisé dans des bouteilles en verre pour passer plus que l’hiver. Tous les ans, la quantité de pommes transformées par  l’association  augmente.

Samedi dernier, Robert à nettoyé et rangé son pressoir mobile. Désormais, place à l’entretien des vergers pour préparer la nouvelle saison. Aux alentours du 15 mars, « Variétés Locales 12 » va proposer une démonstration de taille de pommiers pour tous les mordus de la pomme. Histoire de sauvegarder et transmettre un patrimoine.

 

 

20131128_113611En attendant de retrouver ces fondus de la pomme dans Viure al país en janvier, voici quelques expressions tirées de l’excellent diccionari d’expressions e locucions occitanas :

èsser rafit coma una vielha poma (froncé, plissé comme une vieille pomme)

s’aimar coma doas pomas (s’aimer parfaitement)

Benoît Roux

 

 

 

 

CÒP D’ALA épisode 3 : De la mota al castèl «Castèlnau de Montratièr» – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ». Avec cette série, nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Dans ce troisième épisode, nous survolerons le Quercy blanc, dans le Lot, et nous découvrirons l’histoire de Castelnau-Montratier.

@Vicenta

CÒP D’ALA épisode 2 : Vilatge Abadial «Sant Guilhèm dau Desèrt» – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ». Avec cette série, nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Dans ce deuxième épisode, nous survolerons le village abbatial de Saint-Guilhem-le-Désert, dans l’Héraut. Nous vous proposons ainsi de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire et les territoires de l’Occitanie.

@Vicenta

CÒP D’ALA épisode 1 : Portison – D’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par “À tire d’aile”. Nous vous invitons  à découvrir une contrée mal connue, une terre historique, une curiosité de pays, un terroir : l’Occitanie. Embarqué sur le dos d’un rapace, ces petits films ont pour but de vous faire découvrir un lieu ou une région, guidés par l’écriture et la voix de Pierre Brun. Ce premier épisode est une introduction aux 20 étapes aériennes qui nous mèneront tout au long à porter un regard sur l’urbanisation à partir du Xème siècle.

@Vicenta