07 Déc

La Bible vue par une botaniste Toulousaine : original et passionnant

En cette période de l’Avent, restons dans l’esprit de Noël avec un ouvrage pour le moins original. Une auteure toulousaine publie un livre qui aborde la Bible sous un angle inhabituel. Florence Thinard relit en effet les textes sacrés avec une approche de botaniste. Son ouvrage permet de mieux comprendre la place des plantes dans la religion chrétienne. Et il réserve quelques surprises pour le moins savoureuses.

La Bible à travers les plantes par france3midipyrenees

27 Nov

Laissez vous surprendre et attendrir à Blagnac, en mots et en images

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Je n’habite pas Toulouse ou son agglomération. De Blagnac, je sais donc peu de choses : l’aéroport, Airbus. Ah si, j’ai emprunté une fois la ligne de tram, encore en travaux sur une partie. Guère plus.

J’ai eu un peu peur quand j’ai ouvert « Clin d’oeil au passé, regards d’avenir : Blagnac, des quartiers en mutation ». Je craignais que l’ouvrage ne trouve pas beaucoup de résonance chez moi. Grossière erreur, je l’avoue.

L’ouvrage est un livre de textes et de photos en noir et blanc. Mais c’est aussi et sans doute surtout l’aboutissement d’un travail de trois années mené par l’association clin d’oeil au cours de la rénovation du quartier des Barradels à Blagnac. Des clichés, des témoignages d’habitants, d’acteurs, institutionnels ou pas, du quartier. Tous ont vécu ou accompagné les démolitions et rénovations. Notamment celle de la banane.

Particulièrement touchants, les travaux des écoliers de René Cassin qui sont encore visibles à la maison de quartier Odyssud.

Avant, pendant, après, chacun témoigne de ses craintes et attentes face au changement, de ses doutes, de ce qu’il en retire ou pas à la fin. Un travail de fourmi, ambitieux, intelligent. Où chacun trouve sa place avec l’appui des textes de Didier Goupil et de Jean-Claude Martinez.

A dévorer si vous habitez Blagnac, à déguster sinon.

Clin d’oeil au passé, regards d’avenir : Blagnac, des quartiers en mutation, chez Suerte editions

23 Nov

Un arbrolivre dans Toulouse : poétique, utile… et beau tout simplement

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Vous n’avez peut-être pas encore vu cet arbrolivre qui a poussé la semaine dernière rue Alsace Lorraine à Toulouse. Alors courrez-y ! Il ne devrait rester que jusqu’au 7 décembre. Le principe est simple. Vous pouvez y prendre un livre et l’emmener, mais il faut en mettre un autre à la place. Histoire de penser aux copains. Un bon moyen de partager ses lectures

.arbralivre3APL’arbrolivre a été construit par des travailleurs handicapés et installé à l’occasion de la semaine pour l’emploi des handicapés. Et il faut avouer qu’il a de la gueule ! d’autant qu’il n’est pas tout seul, on trouve aussi dans la ville, une vache où poussent des plantes aromatiques, ou encore une borne d’échanges de livres en forme de grimoire… Au total, 5 oeuvres d’art réalisée par l‘ESAT du Château blanc aidé par des membres du studio de création Com’ci-Kom’ça et les artistes d’Art Book Collectif. Une mise en relation qui a pu se faire grâce au label ARTisTH qui œuvre pour ce genre de projet

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07 Nov

Christian Authier, Renaudot essai 2014 : « Etre Français, c’est une façon d’être et de respirer »

DR

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2014, excellente année pour les auteurs toulousains. Après Lydie salvayre et son Goncourt pour Pas pleurer, il y a Christian Authier et De chez nous aux éditions Stock. Agé de 45 ans, romancier, journaliste et essayiste, Christian Authier vit et travaille à Toulouse. Il est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse. Il a publié plusieurs romans où il est souvent question, en filigrane ou pas, de sa ville.

Christian Authier qui s’interroge sur ce qu’est être Français dans son essai. Il était l’invité du journal régional de France 3 Midi-Pyrénées ce jeudi 6 novembre.

Christian Authier invité du journal de France 3… par france3midipyrenees

04 Nov

Pas pleurer de Lydie Salvayre : l’été 1936 en Espagne à deux voix

La guerre d’Espagne, pour moi qui suis originaire de l’ouest, n’évoquait pas grand-chose hormis de quelques passages dans mes livres d’histoire. En m’installant dans le Sud-Ouest, ce conflit est devenu bien plus réel. J’ai rencontré des des réfugiés espagnols, certains de leurs enfants et petits-enfants sont devenus des amis, mes voisins. Ils m’ont raconté leur histoire. Dans les rues, j’ai appris à savourer ce mélange de français et d’espagnol. Petit à petit, la guerre d’Espagne est entrée dans mon environnement, ma culture.lydie-salvayre-pas-pleurer

Pas pleurer de Lydie Salvayre a, dès ses premières pages, résonné en moi. Pas pleurer, c’est un récit de l’été 36 en Espagne à deux voix. Celle enthousiaste et humaine de Montje, paysanne de 15 ans (et mère de la narratrice) qui part à Barcelone vivre l’insurrection libertaire et y trouvera l’amour; et celle plus politique et lugubre de Bernanos qui assiste à la répression franquiste avec horreur.

Deux voix, deux visions, deux musiques différentes du même été. Montje c’est la musicalité du frangol, ce mélange de français et d’espagnol que j’entends au quotidien encore aujourd’hui, l’énergie de la jeunesse. Mais aussi les déchirements d’une société effrayée par ce vent révolitionnaire et tiraillée entre changement et tradition. Bernanos, c’est la désillusion, le désespoir d’assister à la répression qui a lieu sous l’oeil complaisant de l’Eglise catholique. Après cet été-là, Bernanos s’éloignera définitivement de l’extrême-droite de l’Action française et écrira un pamphlet violemment anti-franquiste « Les grands cimetières sous la lune« .

Un roman puissant, énergique sur la complexité de la guerre d’Espagne et de l’exil des républicains en France.

Pas pleurer de Lydie Salvayre est édité au Seuil

« Lydie Salvayre » par ActuaLitté — https://www.flickr.com/photos/actualitte/15029509499/. Sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0

« Lydie Salvayre » par ActuaLitté — https://www.flickr.com/photos/actualitte/15029509499/. Sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0

Lydie Salvayre est d’ailleurs elle-même fille de réfugiés espagnols. Elle a grandi à Auterive près de Toulouse. Sa langue maternelle n’étant pas le français, elle complexe longtemps (et encore un peu) sur les éventuelles fautes de langage qu’elle pouvait faire. Diplômée de littérature espagnole de l’université Toulousaine, elle est aussi psychiatre et a exercé à Aix et en région parisienne. Son premier roman, La Déclaration, est publié aux Editions Julliard en 1989. Son roman La Compagnie des spectres (1997) a reçu le prix Novembre et a été élu meilleur livre de l’année par le magazine Lire. En 2007 paraît Portrait de l’écrivain en animal domestique, suivi par BW en 2009 et Hymne en 2011. Plusieurs textes de Lydie Salvayre ont été adaptés pour le théâtre ou joués sous la forme de concerts-lectures. Sur le Blog à lire, nous vous avions déjà parlé de 7 femmes.

Lydie Salvayre et Pas pleurer dans Les bonnes feuilles sur France Culture

03 Nov

Autour du monde avec Laurent Mauvignier

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Je l’attendais le nouveau roman de Laurent Mauvignier. Avec la crainte d’être déçue par un auteur qu’on aime. Ou d’être lassée par un écrivain qui ne saurait plus nous surprendre. Et là, j’ai tout eu. Ou plutôt je n’ai rien eu. Ni déception, ni lassitude. Juste de la surprise et au final, du plaisir.

Laurent Mauvignier, qui vit à Toulouse sans être Toulousain, nous a habitués à travailler à partir de faits réels. Le drame du Heysel, la guerre d’Algérie, la mise à mort d’un voleur à l’étalage. Pour son 9eme roman, c’est le tsunami au Japon, le 11 mars 2011. Une catastrophe qui fit plus de 18.000 morts et disparus.

©AFP

©AFP

La date de ce drame est le seul point commun entre les 14 personnages que nous fait rencontrer Laurent Mauvignier. Des personnages qui ne se croisent pas sauf sous la plume de l’auteur. Slovénie, Thaïlande, Russie, Japon, Tanzanie, chaque individu vit son histoire, son moment et n’est relié aux autres que fugitivement par cette catastrophe, simplement aperçue dans les médias.

Et une partie du talent de Laurent Mauvignier est de nous faire passer de l’un à l’autre sans que nous nous en apercevions, comme si nous observions ou croisions des passants dans la rue. Et au final, il donne à ces histoires inachevées et si différentes une étrange cohérence. Avec une écriture plus apaisée que dans ses précédents ouvrages, Mauvignier évite le danger d’une succession de nouvelles se déroulant toutes le même jour. Et réussit une nouvelle fois ce va-et-vient entre l’universel et l’individuel. Une réussite.front_cover

Autour du monde de Laurent Mauvignier est édité chez Minuit

  • Pour aller plus loin 

Toutes une série d’émissions (diverses et variées) avec Laurent Mauvignier sur France Culture à l’occasion de la sortie d’Autour du monde.

La genèse d’Autour du monde, par Laurent Mauvignier

15 Oct

Sylvie Germain, une belle rencontre près de chez vous

FRANCE-LITERATURE-GERMAINLes belles rencontres, ça arrive. Pas tout les jours certes, mais ça arrive. Alors quand on m’en annonce une, je ne vais pas me priver d’une telle occasion. L’opportunité cette fois, est offerte par le prix du jeune écrivain, PJE pour les intimes. Un PJE qui ne se contente pas de remettre une récompense mais qui multiplie les initiatives dans l’année. On vous avait déjà parlé des ateliers d’écriture et des bords de Louge. Je rajoute à son palmarès une série de rencontres avec des auteurs. Et pas des moindres.

Vendredi 17 octobre, c’est Sylvie Germain qui sera à 20h30 au théâtre municipal de Muret. L’entrée est libre et gratuite soit dit en passant. La soirée s’appelle « Ma solitude est un théâtre à ciel ouvert », une rencontre et lecture spectacle par la Compagnie de l’Oeil du Silence. Sylvie Germain sera aussi présente à 15 heures à la médiathèque François Mitterrand.

Depuis Le Livre des nuits, premier tome d’une saga familiale de plus de 800 pages en 1984, Sylvie Germain a publié une trentaine d’ouvrages et a été distinguée par douze prix littéraires dont le Femina pour Jours de colère et le Goncourt des lycéens pour Magnus qui sera un gros succès de librairie. Elle a été élue en mai 2013 au siège de Dominique Rolin à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle fait partie depuis 2011 du Jury du PJE.

Sylvie Germain est une auteur délicat à l’oeuvre singulière. En 2013, alle parlait sur France Culture de son entrée en littérature et de son métier d’écrivain. Un avant-goût de la soirée de vendredi à Muret.

09 Oct

Dernières lignes droites pour les prix littéraires

Les prix littéraires de cet automne seront remis début novembre. S’il n’est pas possible comme dans certaines émissions dans l’air du temps de voter pour ses écrivains et livres favoris, il est en revanche possible d’être attentif, le jour venu, à deux auteurs de Midi-Pyrénées qui pourraient bien connaître une journée mouvementée. Et comme ce sont deux auteurs qu’on aime bien, on ne va pas se priver d’en parler.

  • Renaudot, Goncourt et Goncourt des Lycéens pour Pas pleurer (Seuil) de Lydie Salvayre

Lydie Salvayre est fille de réfugiés espagnols. Elle a grandi à Auterive près de Toulouse. Sa langue maternelle n’étant pas le français, elle complexe longtemps (et encore un peu) sur les éventuelles fautes de langage qu’elle pouvait faire. Diplômée de littérature espagnole de l’université Toulousaine, elle est aussi psychiatre et a exercé à Aix et en région parisienne. On vous en avait parlé pour son ouvrage 7 femmes aux éditions Perrin.

Lydie Salvayre et Pas Pleurer dans l’émission Les bonnes feuilles sur France Culture

  • Médicis et Femina pour Autour du monde de Laurent Mauvignier

Laurent Mauvignier vit à Toulouse. Réputé notamment pour ses romans partant de faits réels comme la catastrophe du Heysel ( Dans la foule), la guerre d’Algérie (Des hommes) ou des faits divers (Ce que j’appelle l’oubli), son nouveau roman Autour du monde, toujours chez Minuit se situe le jour du tsunami au Japon.

Laurent Mauvignier et Autour du monde dans l’émission les bonnes feuilles sur France Culture

  • Tous à vos agendas

22/10 : dernière sélection pour le Femina

28/10 : troisième sélection du Goncourt

3/11 : prix Femina

4/11 : prix Medicis

5/11 : prix Goncourt et prix Renaudot

18/11 : prix Goncourt des Lycéens.

Ville rose sang, quadruple meurtres à Toulouse

Il vit et il travaille à Toulouse. Il était donc naturel que Stéphane Furlan y situe l’action de Ville rose sang, publié chez Cairn, et les aventures de Victor Bussy. Toulouse écrasée par la canicule, un quadruple meurtre. Un auteur tout en simplicité.

Ville rose sang a été sélectionné pour le prix de l’embouchure remis lors du festival Polars du Sud ce week end.

En apnée noire avec Claire Favan

favanPour les amateurs du thriller, Apnée noire, qui est sorti début 2014 au Toucan noir devrait faire leur bonheur. Quelques années après l’exécution d’un tueur en série, de nouveaux meurtres sont commis. Ils imitent si précisément le mode opératoire du défunt que cela ne être l’oeuvre d’un copycat. Y aurait-il eu erreur judiciaire ? Pour mener l’enquête une miss FBI et ses obsessions et un flic looser traumatisé par son passé vont devoir faire équipe.

Si l’historie du tueur en série revenu d’entre les morts et les couples d’enquêteurs torturés sont des classiques du genre, Claire Favan les manie à merveille et montre une certaine maîtrise des codes du thriller. On a vite fait de se retrouver autant captivé par le dénouement de l’intrigue que par le ballet relationnel des enquêteurs. Qui manipule qui dans cette histoire ?

Claire Favan travaille dans la finance, Apnée noire est son troisième roman. Des livres qu’elle cogite dans les transports. Et non, elle ne vit pas en Midi-Pyrénées, n’y est pas née et si elle y a une grand-mère, je n’en sais fichtre rien. Pourquoi en parler sur ce blog me direz-vous ? Parce que Claire Favan est une des invité de Polars du Sud et que vous pourrez la rencontrer. Elle participe également à une table ronde avec Hervé Jouradin et Machaël Mention sur « Serial Killers, pourquoi fascinent-ils autant ? ». Ce sera vendredi 10 à 18h à la librairie de la Renaissance.

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