29 Nov

La mère de la victime crie sa douleur

Samira El-Mehli

 

 

 

 

 

 

Mohamed et Samira El-Mehli

 

Au troisième jour du procès d’Eddy Tir et de Seyni Demba accusés du meurtre d’un aolescent en décembre 2011.

Samira EL-Melhi, la mère de la victime, crie sa douleur devant les assises des Bouches du Rhône

Face à la cour et aux jurés, la photo de son fils dans les mains, Samira El-Mehli, sanglote.

Elle parle, de son fils, de Seyni Demba, l’ami d’enfance de Kamel, « qui venait dormir au domicile familial, qui jouait avec lui à la playsatation et m’appelait tata…Je savais que mon fils et Seyni s’étaient disputés (Kamel avait donné un coup de cutter au coin de l’oeil droit de Seyni deux jours plus tôt au cours d’une bagarre ndlr) « Eddy, je ne le connais pas…Mon fils m’a dit qu’il s’était bagarré avec Eddy 4 mois plus tôt (Kamel avait blessé à l’arme blanche Eddy Tir). »

Depuis la mort de mon fils je me sens nue, vide !

Samira El-Mehli

 

 

Kamel

 

 

 

 

 

 

 

Kamel El-Mehli

 

« Pour moi c’est Eddy qui a tué mon fils. Seyni est incapable de tirer. Il a tout fait pour mettre en confiance Kamel. Et après il a amené Eddy »  Dans le box Eddy Tir, qui, écoute très attentivement, fait non de la tête.

 

Photo Eddy Tir

 

 

 

 

 

Eddy Tir

 

Dans leurs yeux, je ne vois pas de regrets

pas de compassion

Samira El-Mehli

La mère de Kamel poursuit son témoignage à la barre : « je vous demande que vous rendiez justice à mon fils…je n’ai pas l’esprit de me venger, malgré la haine que j’ai »

Samira El-Mehli pointe du doigt l’accusé : « Eddy Tir porte bien son nom parce que c’est lui qui a tiré sur mon fils et Seyni a tout fait pour! »  D’après Madame El-Mehli, Kamel lui aurait dit que Seyni Demba s’était approché d’Eddy Tir pour lui faire « un sale coup ».

Est-ce une fierté de porter le nom d’un caïd quand

 on tue un enfant de 17 ans avec 27 balles dans le dos?

Samira El-Mehli

 

 

 

Dessin Box

 

 

 

 

 

 

© Philippe Beauverger

 

Pendant la déposition de Samira El-Mehli, Eddy Tir bout dans le box. Il s’agite, parle derrière la vitre, l’un de ses avocats tente de le calmer. Il se lève, demande la parole, le Président Tournier la lui accorde.

« Le matin où j’ai appris la mort de Kamel, j’ai été touché. Je ne voulais pas être touché par cela, parce que cela ne me regardais pas. Je ne voulais pas ressentir ces choses là ! Eddy pleure. la mère de Kamel se tourne vers lui :

Arrête ton cinéma avec moi!

Samira El-Mehli

Dessin Eddy

 

 

 

 

 

 

©Philippe Beauverger

 

Le visage rougi, dans un sanglot Eddy Tir souffle :

dans ma tête c’est Seyni qui a tiré. Quand je pense que c’est moi qui lui ai donné l’arme

Celui qui est présenté comme un caïd d’une cité des quatiers nord de Marseille s’effondre en larmes. Impossible pour lui de continuer à s’expliquer. Le jeune homme de 25 ans suffoque. Il demande à sortir du box. Le Président de la cour d’assises suspend l’audience le temps que l’accusé reprenne ses esprits. Malgré la porte fermée derrière le box des accusés on entend encore les sanglots du principal accusé.

Scène de crime 22.12.11

 

 

 

 

 

 

 

22 décembre 2011

 

Arme du crime

 

 

 

 

 

 

 

L’arme du crime

 

Le procès s’est ouvert vendredi 25 novembre, devant la cour d’assises des Bouches du Rhône à Aix en Provence. Eddy Tir et Seyni Demba sont accusés du meurtre de Kamel El-Melhli.

Les faits datent du 22 décembre 2011. Après avoir passé la nuit dans des bars avec les deux accusés, Kamel El-Mehli, 17 ans, est tué d’une rafale de kalachnikov devant l’entrée de son immeuble, dans la cité de la castellane à Marseille.

Dès le début de l’enquête Seyni Demba a indiqué que c’est Eddy Tir qui a fait feu sur Kamel El-Mehli.

Eddy Tir se dit victime d’un complot. Son ADN a été retrouvé dans des gants retrouvés non loin de la scène de crime.

Le verdict devrait être rendu jeudi 1er décembre.