08 Jan

Mauvaise conscience.

Abbé Pierre 2

Photo Jean-Marie Périer

Dieu sait si je ne suis pas un fanatique de la calotte, mais il me semble que l’Abbé Pierre avait vraiment fait du bon boulot. Aussi, voir aujourd’hui le dénommé Cédric Herrou accusé d’aide à l’entrée, à la circulation et au séjour d’étrangers parce qu’il a accueilli 200 migrants, me semble surréaliste.        À quoi sert de chanter en chœur avec les « enfoirés » tous les ans, si c’est pour laisser un type de 37 ans risquer cinq ans d’emprisonnement et 30 000 euros parce qu’il a eu le cœur de tendre la main à des gens. Et je me fous qu’il soit un militant de gauche. J’attends avec impatience ce que va faire « la justice de mon pays » etc…

Passons à autre chose.

L’autre jour je regardais dans la rue un couple terrifiant. La dame était très grosse et son mari tout chétif, une sorte d’Eric Zemmour mais calme. Elle tenait un cabas rempli de légumes et lui il poussait un landau. On aurait dit un dessin de Dubout (ça c’est une référence pour les vieux). Non mais j’imaginais la vie du gosse. Un héros le môme…

Je ne comprends pas qu’on oblige les enfants à supporter leurs parents. D’abord avant la naissance, on devrait pouvoir les choisir. On va quand même être obligé de passer seize ou dix-huit ans avec eux… . En plus ça vieillit les parents, faut s’en occuper pendant les derniers cent mètres, sans quoi on culpabilise, on peut plus regarder la télé tranquille…

Je verrais bien une sorte de supermarché du parent, moi. Une nurserie pour géniteurs. Vous voyez ? Comme chez les fleuristes, on pourrait faire des croisements intéressants. Par exemple, si on voulait le jouer rassurant, on pourrait choisir un père très musclé et une mère très intelligente.                           Ou bien, je ne sais pas, une championne cycliste et un moine tibétain. Ou bien Hervé Mariton et Cécile Duflot. Niveau conversation, au moins y’aurait du sport.                                                                        Ça ne serait pas interdit d’être créatif. Parce que Angelina Jolie et Brad Pitt, vous comprenez c’est trop facile. Jeune, beaux riches et célèbres, y’a pas d’imagination là-dedans… Et même pas foutus de tenir la longueur en plus.

Et puis on pourrait aussi prendre deux femmes ou deux hommes. Moi par exemple, j’aurais bien aimé être le fils de Sean Penn et de Raphael Enthoven. Vous imaginez l’oiseau ? Ça serait une épée n’empêche…

Et vous ça serait qui ?

Jean-Marie Périer