01 Jan

Emmanuel Macron et les Beatles.

Beatles 4

Emmanuel Macron et les Beatles.

Nouvelle année, oui mais, nouvelles élections. Fillon ? Ce n’est pas lui qui me fait peur, c’est « l’effet Fillon », le retour des Cathos coincés. Mais il a peut-être plus de sagesse que les énervés de la manif pour tous (sauf ceux qui ne pensent pas comme eux). Au moins François Fillon a l’air d’un homme d’État.

Macron, bien sûr, puisqu’il est peut-être le nouvel espoir d’échapper au marteau-pilon que représentent les joutes « GAUCHE-DROITE », ce cirque stérile qui permet d’amuser la galerie en faisant de l’audimat à coups de déclarations quémandant le « RASSEMBLEMENT ». Pendant ce temps-là les gens en bavent et le pays s’enfonce un peu plus chaque année.

 Pour ce qui concerne Emmanuel Macron, je m’étonne que devant les zappings rigolards sur son dernier meeting, aucun journaliste n’ait cherché à comprendre pourquoi il avait élevé la voix à la fin de son discours. Je crois que l’explication est assez simple. Macron et son équipe sont nouveaux dans l’exercice des grandes manifestations. 

Lorsque vous vous trouvez devant dix mille personnes venues pour vous soutenir et que vous tenez un micro, vous avez intérêt à avoir dans l’oreille ce que l’on appelle : un retour. C’est un appareil qui vous permet d’entendre le son de votre voix. Sans quoi, surtout si la foule hurle d’excitation, vous n’avez aucun moyen de savoir s’ils vous entendent. Et alors vous forcez le ton, quitte à friser le ridicule. Tous les chanteurs savent ça. 

Je l’ai vu au début des années 60 avec les Beatles lorsqu’ils étaient en concert. À cause des hurlements du public ils ne s’entendaient pas jouer. Ringo Starr le dit d’ailleurs dans le film qui vient de sortir sur leurs premières années. Normalement il aurait dû être le maître du tempo, mais le batteur étant derrière les musiciens, il tentait de suivre le rythme du groupe en regardant bouger les fesses de Paul McCartney. Et le groupe n’entendait rien des autres instruments.

Pareil pour Macron, comme il ne s’entend pas, il force la voix, et en plus, grossi par les gros plans à la télévision, ça parait ridicule. La prochaine fois, mettez-lui un retour, et même devant une foule en délire il contrôlera mieux le niveau de sa voix.

En attendant, je vous la souhaite bonne.

Jean-Marie Périer