02 Jan

Quotas 2017: un accord et des crispations

©PHOTOPQR/LE TELEGRAMME ; PHOTO FRANCOIS DESTOC / LE TELEGRAMME CONCARNEAU (29) : Port de pêche débarquement à la criée de thon blanc pêché en mer d'Irlande Concarneau le 19/09/2014 (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree577059.jpg) [Photo via MaxPPP]

©PHOTOPQR/LE TELEGRAMME ;

Des pêcheurs inquiets, face au marathon du conseil des ministres européens sur les quotas. Comme de coutume, les négociations ont été difficiles . Les longues discussions noctambules ont finalement abouti à un accord vers 1H30 du matin , le mercredi 14 décembre.

Des stocks plus stables

Les 28 Etats membres de l’Union Européenne sont parvenus à un accord sur les quotas de pêche pour l’Atlantique et la mer du Nord après de longues et âpres discussions, notamment sur le cabillaud et le bar.
Mais, ce qu’il faut peut- être retenir de tous ces échanges, c’est que les efforts finissent par payer. Les stocks de poissons sont aujourd’hui plus stables, voir même en progression. Du coup, après des années de baisses multiples, de plus en plus de hausses de quotas sont décidées lors du Conseil des ministres de la Pêche. Des décisions prises par la commission et les états membres, en accord avec les avis de scientifiques.

Des captures toujours en hausse

La bonne gestion de la ressource, a permis d’augmenter raisonnablement les taux admissibles de capture (Tac) de merlu plusieurs années d’affilée.
Le Tac de sole en Manche est en baisse de 15%, celui de la mer du Nord monte de 15%, et celui du Golfe de Gascogne reste stable.
Pour les raies, les tendances sont également à la hausse, plus 10% en Manche est et golfe de Gascogne, en revanche le Tac de cabillaud de mer Celtique baisse de 38%.
Des mesures de gestion doivent être également envisagées sur la cardine de mer Celtique et du golfe de Gascogne. En effet, une meilleure connaissance des stocks a apporté une mauvaise surprise : un tac en baisse de 25 %.

Le bar : le point de crispation

Les chalutiers et senneurs n’ont plus le droit de capturer du bar, mais ça, c’est la théorie ! La pratique est très différente. En effet, comme ces bateaux peuvent tomber sur un banc en chassant une tout autre espèce, la commission autorise le débarquement de ces «prises accessoires ». Cependant, elles ne devront pas excéder 400 kilos par an, déception et grogne : la profession en espérait 600.