05 Juin

Histoire-Géo : Dijon a toujours été la capitale de la Bourgogne-Franche-Comté

Ceci n'est pas un chef-lieu provisoire. Photo : P Sulocha

Ceci n’est pas un chef-lieu provisoire.Photo : P Sulocha

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, est en déplacement à Besançon ce 5 juin. Il rencontrera les élus en fin de journée pour s’expliquer sur la réforme territoriale. La question de l’avenir de Besançon dans la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté fera l’objet d’une attention particulière. Car il n’y a plus guère de doute : Dijon sera le chef-lieu du nouvel ensemble. A vrai dire, cela a, presque toujours, été le cas. 

 

Dijon, capitale provisoire : ça c’est fait !

Le préfet préfigurateur, Eric Delzant, a  annoncé le 12 mai, devant les organisations syndicales des conseils régionaux que le décret qui fixe le lieu de la capitale provisoire a bien été transmis à Paris. C’est la ville de Dijon qui a été inscrite dans le texte. Dans un premier temps, la capitale administrative régionale sera donc en Bourgogne.

Dijon : capitale de Bourgogne-Franche-Comté : une vieille histoire

Les géographes Arnaud Brennetot et Sophie de Ruffay se sont plongés dans la longue histoire des découpages régionaux. Ils ont étudié 73 projets de découpages régionaux proposés entre 1851 et 2014. 47 d’entre eux proposent une capitale. La ville de Dijon est citée…39 fois.

Certes, la Bourgogne et la Franche-Comté ne forment pas toujours une entité. Mais c’est une proposition ultra-classique depuis le XIX ème siècle. Et depuis 1960, la fusion de ces deux régions a été proposée plus de 20 fois sur 32 projets ! Dijon apparaît presque toujours comme la capitale naturelle de l’ensemble.

On peut cependant méditer la phrase du géographe Roger Brunet, citée par les auteurs de l’étude : « Nous n’avons pas à découper l’espace, il se découpe tout seul. Ou il s’agit de mailles de gestion, et elles sont déjà là ; ou il s’agit d’autre chose, et cela relève d’un réel à analyser »