25 Juin

Jean-Pierre Chevènement : la Franche-Comté aux côtés de l’Alsace et de la Lorraine

chevenementLe sénateur du Territoire de Belfort veut déposer un amendement au projet de loi de réforme territorial. Plutôt que Bourgogne/Franche-Comté, il propose la création de la région Alsace/Lorraine/Franche-Comté. 

Jean-Pierre Chevènement n’en a jamais fait mystère : pour lui le Territoire de Belfort a plus à voir avec l’Alsace qu’avec la Bourgogne. Il va encore plus loin aujourd’hui en déposant un amendement au projet de loi sur la délimitation des régions et propose le rapprochement de la Franche-Comté toute entière avec l’Alsace et la Lorraine. Pour le sénateur, il s’agit de privilégier un axe Rhin-Rhône plutôt qu’une liaison avec Paris via la Bourgogne. Il insiste sur la population modeste de la Bourgogne et de la Franche-Comté, même réunies, et sur l’absence d’une métropole de Sens à Belfort, ni Dijon ni Besançon ne pouvant  » s’imposer comme une véritable capitale. »  Conclusion de  Jean-Pierre Chevènement : « la réunion de l’Alsace, de la Lorraine et de la Franche Comté constituera une région puissante, frontalière de l’Allemagne et de la Suisse« . Il propose de marier la Bourgogne avec la Champagne-Ardennes et de rapprocher la Picardie du Nord Pas de Calais.

Gilbert Barbier, sénateur du Jura, co-signe cet amendement.

Le Sénat sera la première assemblée à examiner le texte, à partir du 1er juillet, mardi prochain. Une commission spéciale a été créée et a déjà commencé ses auditions.  Un Franc-Comtois est membre de cette commission : le Haut-Saônois Yves Krattinger, spécialiste de la question et auteur d’un rapport très remarqué sur la question en 2013.

Avec cet amendement, Jean-Pierre Chevènement évite l’écueil du « droit d’option ». C’est à dire de la possibilité pour un département de changer de région. Le gouvernement ne veut pas entendre parler de cette éventualité tant c’est ouvrir la boite de Pandore. Car dans le Territoire de Belfort, ou plutôt au conseil général, la réforme territoriale fait l’unanimité contre elle, comme le raconte Pierre-Yves Ratti de Web Aire Info. Et dès le début du processus de nombreuses voix se sont fait entendre du coté Belfortain pour demander le rattachement à l’Alsace. Philippe Richert, le président de la région Alsace n’y voit d’ailleurs aucun inconvénient !

Les amendements au projet de loi se multiplient : vous pouvez en découvrir la liste complète.