11 Juin

Ils travaillent pour la région Franche-Comté : combien sont-ils ?

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Dans l’histoire de la fusion Franche-Comté et Bourgogne, après la question du nombre d’élus, vient la question du nombre d’emplois. Que représente vraiment l’emploi de la région Franche-Comté…et que font les personnes qui travaillent pour elle ? Vous allez comprendre pourquoi personne ne parle d’économies attendues en cas de fusion…pour ce qui est des charges de personnel.    

Une région, au fond…c’est  peu d’emplois comparés aux autres collectivités. Actuellement la Région emploie 1767 personnes. Ils appartiennent à la fonction publique territoriale et ne peuvent donc être licenciés. Leur âge moyen est de 47 ans.

Ils travaillent essentiellement dans les lycées, pour 76 %  d’entre eux. Ce sont les personnels techniques (cantine, accueil, entretien etc…) qui ont été transférés de l’Education Nationale aux régions en 2006.

Restent 413 employés de la Région elle même. Le service le plus important (58 personnes) est celui de la « formation tout au long de la vie », puis celui des ressources humaines (36).  Le cabinet de Marie-Guite Dufay emploie 5 agents, la communication 17 et la direction générale des services 11.

La part de la Région dans l’emploi total des collectivités territoriales de Franche-Comté  est faible. En 2011, sur les 28 200 fonctionnaires territoriaux de Franche Comté, la région représente 6.3% du total , les conseils généraux : 20.5 % et les structures communales 68 %  ! Les proportions ne sont pas très différentes en Bourgogne, mais il y a beaucoup plus de fonctionnaires, un peu plus de 42 000. Cependant, la région est presque deux fois plus grande.

Est-ce que ça fait beaucoup ? Non….c’est même peu comparé aux autres régions Françaises.

La carte du nombre de fonctionnaires territoriaux par habitant (INSEE)

La carte du nombre de fonctionnaires territoriaux par habitant (INSEE)

 

Cette carte indique le nombre de fonctionnaires territoriaux par habitant. La Franche-Comté fait partie des régions les moins « administrées » de France….comme généralement les régions du Nord-Est…et la Bourgogne. Très loin des territoires du sud de la France.

Un statut protecteur, un nombre relatif d’emplois….l’équation de l’économie par la réduction des postes commence mal ! Car ensuite vient la vraie vie, celle de la fusion des organisations. Et  tout porte à croire que, au moins dans un premier temps, la réforme territoriale va plutôt… coûter de l’argent.

Dans la période intermédiaire de réorganisation, avant que ça ne fonctionne vraiment, il faut en général avoir recours à des structures d’études, de coordination, d’harmonisation. Il arrive donc, y compris dans les grandes entreprises, que ces périodes soient plutôt favorables à une légère augmentation des effectifs. Surtout, dans la longue histoire des réformes des collectivités, le fait est connu : les régimes des personnels sont toujours alignés sur le mieux disant, comme le rappelle le géographe Gérard-François Dumont. Autrement dit, on augmente les rémunérations, on ne les baisse jamais.

Voila pourquoi la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, s’est bien gardée de parler d’économies lorsqu’elle est venue à Besançon. Le discours officiel est celui de l’efficacité attendue. Le gouvernement ne cherche pas à supprimer des postes mais à simplifier le fonctionnement des différentes administrations. Et voila pourquoi les élus locaux rappellent, avec unanimité, que l’efficacité passe aussi par une réforme de l’Etat.

Pour finir, et relativiser la question de l’emploi,  dans le budget de la région Franche-Comté, les dépenses de personnel ne  représentent que 14% du budget. C’est beaucoup moins que dans une municipalité.

Source : INSEE, Conseil Régional de Franche-Comté, Ministère de l’Intérieur.