25 Avr

Comptes de campagne :  » Nous avons été compréhensifs pour les candidats des législatives de l’étranger » (EXCLUSIF)

« La loi est peut-être compliquée mais elle est précise !  » (…) « Nous avons été plus compréhensifs, plus larges avec les candidats des législatives de l’étranger »

En 2 phrases, François Logerot, le président de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique (CNCCFP) dissipe une grande partie du malaise qui s’était installé autour des nombreux rejets de comptes et des peines d’inégibilité consécutives, prononcées par le Conseil Constitutionnel. 20 % des comptes rejetés pour les candidats à l’étranger contre 2% sur l’ensemble du territoire national, 30 peines d’inégibilité, il y avait de quoi s’interroger sur l’inadéquation des règles à un scrutin inédit. « Mais ce sont quand même 101 approbations qui ont été prononcées et les candidats avaient tout loisirs de se renseigner auprès de la Commission en cours de campagne », souligne François Logerot.  Autrement dit, les imprudents ne peuvent s’en prendre qu’à eux-même. Ce qu’on est d’ailleurs pas loin de penser dans les coulisses du PS !

« Le juge de l’élection, c’est le Conseil Constitutionnel ! « 

Pour autant, toutes les interrogations ne sont pas levées. Entre les « largesses » de la CNCCFP et la « fermeté » du Conseil Constitutionnel constatée par François Logerot dans l’interview qui suit, on sent bien qu’il reste un espace de questionnement. Entre les lignes et les mots de l’ancien président de la cour des Comptes, il reste la place pour une différence d’interprétation de certaines « fautes » commises. Le président ne le dira pas, mais il semble bien que la Commission ait été plutôt surprise par la sévérité des Sages, notamment pour ce qui concerne les annulations de deux élections. Le jugement, d’ici l’été, du rejet de compte de Nicolas Sarkozy, spécifié par la Commission « en conscience » en dira peut-être un peu plus sur l’état d’esprit des magistrats de la rue de Montpensier !

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12 Avr

Un site internet n’est pas une dépense de campagne officielle !

On attendait les nouvelles décisions du Conseil Constitutionnel concernant les comptes de campagne de 3 candidats aux législatives de l’étranger, sans impatience particulière. Après les 17 premières mesures d’inégibilité, la messe semblait dite. De fait, deux des 3, Joêl Doglioni (Parti Radical) dans la 2è et Annie Wolfsohn (Indé) dans la 3è sont déclarés inéligibles pour un an.

Pour Joël Doglioni, le motif principal est l’ouverture d’un compte bancaire en Colombie, pays qui ne figurait pas dans la liste des 10 pays /33 où cette possibilité était ouverte. La 2è circonscription couvrait l’Amérique du sud et centrale. Passons !

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09 Avr

Et 14 qui font… 32 comptes de campagne rejetés !

Cette fois, on connait l’addition définitive puisque l’instruction des dossiers est close depuis le 28 mars. Les magistrats de la CNCCFP (Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique) auront donc finalement rejeté, sous une forme ou une autre, les comptes de 32 candidats aux législatives de l’étranger ! 22 ont été rejetés stricto sensu (dont ceux des deux députées PS dont l’élection a été annulée), 10 autres sont épinglés pour inexistence !! Ces comptes n’ont en effet pas été déposés, ce qui revient au même juridiquement.

C’est donc maintenant au Conseil Constitutionnel de trancher.

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19 Mar

Daphna Poznanski : « C’est Kafka ! »

« Je veux savoir! dit-elle. Plusieurs semaines après, elle est toujours sous le choc. Daphna Poznanski, ex députée PS, ne comprend toujours pas comment le Conseil Constitutionnel a pu annuler son élection dans la 8ème circonscription des Français l’étranger et encore moins lui asséner une peine d’inégibilité. « On me dit que j’ai dépassé de 17 % le plafond des dépenses personnelles mais je ne sais toujours pas comment ils sont arrivés à ce chiffre. J’ai demandé au Président du Conseil Constitutionnel de me communiquer le rapport sur lequel j’ai été condamné ». ITW audio en fin de billet.

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08 Mar

Les femmes libanaises à l’assaut du bastion politique

Elles sont actuellement 4 femmes députées sur 128 à Beyrouth. « Et encore, ce sont des femmes de, des filles de... »précise Patricia Elias Smida, avocate engagée dans le mouvement Women in front. Ex candidate aux législatives de l’étranger en juin dernier dans la 10è circonscription (Afrique de l’est, Proche Orient) et binationale franco libanaise, Patricia Alias Smida a décidé de mettre son expérience au service de la cause. « Une des députées avait réussi à proposer un projet de loi contre la violence conjugale, mais les partis n’en ont pas voulu !.Il faut que les femmes soient plus nombreuses. Nous sommes convaincues de pouvoir changer les choses de l’intérieur. Des femmes, cela veut dire plus de travail, moins de corruption »

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05 Mar

Sous la mitraille du Conseil Constitutionnel ..

Et de 17 ! Sauf erreur de ma part, ce sont maintenant 17 ex candidats aux législatives de l’étranger frappés d’inéligibilité.*

Quatre nouvelles mesures viennent en effet d’être annoncées par le Conseil Constitutionnel. Valérie Taittinger, dans la 4è (Bénelux), Charles Henry Chenut et Françoise Gonzales Lindemann (DVD) dans la 2è (Amérique du sud) et Serge Vinet (DVD) dans la 6è (Suisse, Lichtenstein).

L’examen des motivations laisse apparaître encore une fois les difficultés rencontrées par les candidats pour respecter des règles inadaptées aux circonscriptions de l’étranger, mais pas seulement.

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15 Fév

Législatives de l’étranger : des annulations « prévisibles »

« Je suis effondrée », « c’est épouvantable ». C’est peu dire que la décision du Conseil Constitutionnel d’invalider l’élection des deux députées PS de l’étranger a jeté la consternation dans l’entourage de Corinne Narassaguin et Daphna Pozanski. « Une triple peine », selon un proche, « remise en cause de leur choix de vie d’ex expatriées, carrière politique entre parenthèse et risque financier avec le non remboursement des frais de campagne ! »

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11 Jan

Quand une section de l’UFE hisse le pavillon de l’UMP et du Likoud

« Nos valeurs ne sont clairement pas de gauche. Donc nous ne sommes pas des hypocrites (..) nos relais en France sont les députés nouvellement élus et les sénateurs UMP. Les délégués des Français de l’étranger- UFE siègent dans le même groupe que les sénateurs et les députés  UMP  à l’AFE (assemblée des Français de l’Étranger) il en est de même pour les élus ADFE et les parlementaires PS ».

En répondant aussi nettement à une mise en cause d’un site israélien, Robert Feldman, le président de la section locale de l’UFE (Union des Français de l’Étranger) a surpris. Et pas seulement son contempteur. S’il ne contient aucune révélation à proprement parler, le propos ébrèche en effet le dogme associatif de l’UFE qui prend soin habituellement de souligner son apolitisme. Récit.

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11 Juil

députés de l’étranger : écouter « l’indifférence »

Bientôt un mois. Un mois après le fiasco de ces premières législatives des Français de l’étranger. Car comment qualifier autrement un scrutin déserté par près de 80% de ses électeurs potentiels. Sur le coup, la réponse m’était apparue évidente. A une offre mal calibrée, les expatriés avaient massivement répondu : non merci ! Des députés pour quoi faire ? « Tous perdants ? », c’était mon sentiment et ma conviction dès le soir du premier tour… au point de n’avoir rien trouvé à ajouter au soir du second, malgré le renversement complet du rapport de force politique.

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