29 Juin

Thierry Mariani : un député utile ?

A l’est, à l’ouest, au sud, où qu’il aille, Thierry Mariani ne perd jamais le nord. A peine élu député UMP de la plus vaste des circonscriptions des Français ce l’étranger, 49 pays, 37 % de la surface du globe (Russie, Asie, Océanie), le fondateur de la « Droite Populaire » envisage sereinement sa candidature aux municipales …d’Avignon !

Un grand écart aussitôt « salué »par les plus vigilants des twittos parmi les Français de l’étranger les plus concernés. De la colère au constat désabusé, les réactions se sont en effet multipliées contre une stratégie politique ressentie par certains comme un manque de respect et une tromperie démocratique…

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18 Juin

législatives de l’étranger : la Gauche et …l’indifférence

Un exploit, le renversement complet du rapport de force prévisible, et un constat imparable, avec 20 % de participation, les Français de l’étranger ont clairement repoussé l’idée d’une représentation territoriale.

Avant d’aller plus loin dans l’analyse des résultats définitifs (voir widget), on ne changera pas une ligne du constat du premier tour effectué dans le billet précédent : les députés de l’étranger sont mal embarqués, seule la « jeunesse » des nouveaux élus (PS et Verts) pourrait représenter une note positive dans cet échec collectif.  A noter aussi, les félicitations de circonstances des battus qui semblent plus spontanées que dans d’autres cercles plus anciens. Une sorte d’esprit de corps qui aurait pu être l’amorce d’un regroupement trans partisan des élus hors métropole.

04 Juin

Législatives de l’étranger: tous perdants ?

7 candidats de gauche en tête au premier tour ! Les résultats des législatives de l’étranger auraient pu constituer un véritable coup de tonnerre dans la paysage politique. En devançant largement les candidats de l’UMP (1,2,3,5,7,8,9), le PS et son allié (EELV) ont non seulement déjoué provisoirement tous les pronostics mais également inversé les rapports de force issus du vote à la présidentielle ! Mais la véritable leçon de ce premier de ce scrutin, c’est que les Français de l’étranger ont voté avec leur pied : de 11 à 24 % de participation, la réponse est claire: des députés, non merci !

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31 Mai

législatives de l’étranger : le miroir sans tain de TV5

« miroir, ô, mon miroir… »

Des députés probablement mal élus avec des taux de participation autour de 30%, des circonscriptions hétérogènes ressemblant à un inventaire géographique à la Prévert prêtant plus à sourire qu’à s’émerveiller d’une carte électorale à la dimension planétaire, des débats de fond(s) oscillant entre comptes d’apothicaires  et calculs d’épiciers…Pas sûr que la soirée spéciale de TV5 Monde hier soir ait contribué à revaloriser les enjeux de cette innovation démocratique que constitue ces premières législatives de l’étranger.

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16 Mai

Législatives de l’étranger: des « indignés » dans la campagne

A les lire, on pense parfois à Ubu ou à Courteline. Même si leurs mésaventures ne prêtent pas vraiment à sourire. C’est en effet une situation extravagante qui est faite aux candidats indépendants dans cette campagne électorale condamnés à une course d’obstacles aussi inédite que la compétition elle même. Deux d’entre eux n’hésitent pas à dénoncer une « rupture d’égalité manifeste » pour l’un, une « démocratie confisquée « pour le second.

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15 Mai

Vote par Internet : l’opacité en questions

C’est une nouveauté de ces élections législatives de l’étranger, la possibilité d’un vote à distance par internet. Le procédé a été validé après un test grandeur nature en début d’année. Pour ses promoteurs, il s’agit d’un progrès démocratique. Pour ces contempteurs, d’un recul et d’un danger. Un temps  confinée aux cercles des convaincus, la polémique a fait une percée remarquée ces derniers jours.

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10 Mai

La longue marche du droit de vote des expatriés

« Longtemps délaissés par les responsables politiques, les Français de l’étranger bénéficient aujourd’hui d’une représentation institutionnelle sans précédent et sans équivalent dans d’autres pays. » Cédric Pellen

Alors qu’ils viennent de participer à leur 6èmes élection présidentielle, les Français de l’étranger s’apprêtent à voter pour la première fois aux élections législatives. Pour bien mesurer le chemin parcouru depuis la révolution française, il faut lire ou relire la note « Aux urnes, citoyens de l’étranger «  signée Cédric Pellen, chercheur à l’université de Montréal et publiée le 13 mars dernier sur un blog de Médiapart.

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07 Mai

Français de l’étranger : Sarkozy 53,05 / Hollande 46,95

Les Français de l’étranger n’auront donc pas suivi le mouvement national. En donnant à Nicolas Sarkozy un nette victoire 53 /47, les électeurs expatriés confirment globalement leur ancrage à droite. Tout juste peut on noter, un glissement d’un point en faveur du candidat socialiste par rapport au dernier scrutin. Avec 236 000 voix, Nicolas Sarkozy devance François Hollande de 25 000 suffrages .

Il est encore un peut tôt pour faire des projections sur les législatives à venir. Mais nul doute que les candidats et les états majors sont en train de décortiquer les résultats déjà publiés, bureau par bureau et par circonscriptions.

A noter une participation en hausse de 3 points d’un tour sur l’autre (42 000 électeurs) qui ramène la mobilisation des électeurs de l’étranger (42.18) à son niveau de 2007 (42.13). Compte tenu de l’augmentation du corps électoral, ce sont plus de 108 000 suffrages exprimés de plus qu’en 2007 .

03 Mai

Droit de vote des étrangers : la France à la traine ?

Et comme souvent, il suffit de changer de perspective. De se placer par exemple du point de vue d’un expatrié français. Contrairement aux apparences, la question du droit de vote des étrangers n’est pas une polémique universelle. Au contraire, selon l’étude d’un chercheur du CNRS, 64 états (sur 192 membres de l’ONU), un pays sur trois dans le monde « offre une pratique du vote des étrangers ». Les modalités sont diverses. Mais si l’on s’en tient aux termes du débat français (droit de vote local sans éligibilité), ce sont 36 pays qui proposent cette accès à la citoyenneté aux Français de l’étranger. Sans réciprocité. Entretien avec Hervé Andres, ingénieur d’étude au CNRS.

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30 Avr

Dans les marges de la campagne

Un petit coup d’oeil dans le rétroviseur avant de franchir le pont. C’est que l’information peut surgir de n’importe où et au moment où on ne l’attend pas. La preuve avec cette petite revue de liens secondaires qui permet de garder les yeux ouverts sur les voies de traverses.

  • Profession de foi et suspicion de mauvaise foi Des courriers postés en France peuvent-ils avoir été affranchis à Bangkok ? Cet expatrié blogueur pense avoir trouvé la preuve que le Secrétariat des Français de l’étranger se moque du monde en affirmant que les documents ont été envoyés, à temps depuis Paris. En colère pour avoir reçu les professions de foi électorales 5 jours après le premier tour, il suggère de supprimer ce ministère fantoche pour faire des économies avec une bonne dose de… mauvaise foi. On imagine bien que les documents destinés à un million d’électeurs ont commencé leur voyage par valise diplomatique. En timbres français, la facture aurait été salée..
  • « Admonestation » constitutionnelle Plus sérieusement, le Secrétariat d’état a du subir cette semaine les reproches du Conseil Constitutionnel. Constatant les problèmes rencontrés par plusieurs centaines d’ « ex » expats pour voter en France, les Sages demandent à l’administration d’améliorer son dispositif pour le second tour. Voilà ce qu’en langage diplomatique, il est convenu d’appeller une « admonestation charitable ».
  • Persona non grata C’est la mésaventure vécue par Gil Taïeb, candidat aux législatives de l’étranger venu faire campagne en Turquie. Les autorités l’ont refoulé alors qu’il venait à la rencontre de la communauté française d’Istanbul, le 26 avril. Les autorités turques reprocheraient au candidat de centre gauche ses positions sur le reconnaissance du génocide arménien.
  • Persona non grata (bis) Les Marocains ont suivi avec une certaine attention les résultats du vote des Français qui vivent chez eux. En découvrant un vote lepéniste sur leur territoire, beaucoup ont réagi spontanément avec stupeur mais aussi pas mal d’humour.  Sur Facebook, le groupe « Rapatriement des 569 français résidants au Maroc qui ont voté Le Pen » traite la question par la dérision. Parmi les 1300 réactions enregistrées, ce témoignage du sens de l’hospitalité local « Je suis prêt à consacrer toute une journée à faire des allers-retours pour les déposer à l’aéroport ! Et comme je suis gentil, ça sera gratuit. Après tout, nous les Marocains, on aime rendre service ! »
  • EPIC et piques. C’est une tradition « républicaine ». A chaque échéance politique, on assiste à des nominations de dernières minutes. On n’est jamais assez prudent. Parfois, on peut comprendre, parfois moins bien. La nouvelle affectation de la Directrice du séjour et du travail au ministère de l’intérieur, ressort clairement de la seconde catégorie. Selon Médiapart, la haute fonctionnaire vient d’être nommée au conseil d’administration de Campus France, l’Etablissement Public chargé de faire la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger. De quoi surprendre les observateurs attentifs et le personnel qui savent que la personne en question a, dans le cadre de ses fonctions, endossé la responsabilité de la rédaction de la fameuse circulaire Guéant sur les étudiants étrangers… Epique..

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