28 Fév

Les joies du dimanche

fml blog

Après plusieurs années, venir travailler au coeur du salon de l’agriculture sur toute la durée de l’événement ne procure plus tout à fait le même émerveillement. A part la répartition géographique des régions dans les hall qui change, hormis la capacité de repérer les réelles nouveautés… D’édition en édition, force est de constater que l’on revient comme dans son village. On sait à quelle heure il vaut mieux aller déjeuner, ou le temps passé dans les allées pour rallier un point. On envisage plus finement la difficulté de bosser avec la densité du public le dimanche notamment. Moins de surprises donc, les mauvaises surtout.

Mais revenir pour la 6ème année consécutive c’est aussi retrouver des repères bien confortables. Ses ami(e)s collègues tout d’abord… Pas vus depuis quelques mois pour certains, depuis le SIA2015 pour d’autres. Jusque et y compris le jeune stagiaire dont le cursus universitaire touche à sa fin. On regrettera celles et ceux qui ne peuvent être de la partie cette fois. Parce qu’il faut tenir la boutique pour l’une et parce qu’un affreux mal de dos éloigne notre intendante préférée.

Il y a aussi ces habitudes douces aussi chez nos dealers préférés… Le verre de papillon (un vin blanc légèrement moelleux) accompagné de ses toasts de foie gras pour les plus gourmands. La tomme de brebis au lait cru en provenance du pays basque aussi et toutes ces choses qui agissent comme des aimants mieux que le sucre attire les guêpes… Et cela malgré toutes les bonnes résolutions de la terre.

Alors oui c’est vrai, l’étonnement est moins prenant mais la joie de se retrouver pour aller à la rencontre des autres se renouvelle chaque fois. Et puis c’est promis on vous dira si on a retrouvé les glaces en pot qui avaient fait le délices de l’équipe l’an passé et les nougats durs, véritables pièges emmaillotés dans leur papiers transparents.

23 Fév

Le salon de l’agriculture … C’est maintenant !

Erick HAAS (par Erick HAAS)

J’ai comme l’impression qu’il va y avoir du « grabuge », samedi prochain, porte de Versailles.

Traditionnellement inauguré par président de la République, le Salon de l’Agriculture – 56e édition du nom – s’annonce sous très haute tension. Les manifestations paysannes de ces dernières semaines et les menaces de boycott qui ont un temps pesé sur le salon rendent l’atmosphère électrique pour ne pas dire survoltée … A la limite du « pétage de plomb ».

Alors, à quoi faut-il s’attendre durant les 9 jours de la manifestation ? Au retour des jacqueries ? A des « Casses-toi pauv’con » à la pelle ? A des « Rendez-nous Chirac » ?

Pas simple, tout ça ! On sera sûrement bien loin de l’image d’Epinal de la « plus grande ferme du monde », cette trêve de Dieu où l’espace d’une longue semaine, on oublie tout des difficultés de la terre, des surproductions, des prix trop bas payés par la grande distribution, des quotas de tout et de rien et des directives européennes qui à force de vouloir tout diriger … Vous envoient dans le mur !

Alors je me prends à imaginer ce que serait un salon de l’agriculture en pleine effervescence, ponctué de manifestations de colère et de revendications diverses. Les éleveurs bovins, ovins, caprins, porcins, équins et asiniens lachant leurs animaux et envahissant les rings pour présenter leurs doléances … Les producteurs céréaliers déversant des tonnes et des tonnes de blé, d’orge et de colza (heureusement, ils n’ont pas de lisier !) dans les allées du parc des expositions … Les arboriculteurs, viticulteurs, riziculteurs, castanéiculteurs, pisciculteurs, ostréiculteurs et autres xxx-ulteurs, organisant des distributions sauvages de leurs productions dans une pagaille indescriptible ….Et même, dans une ambiance de réfectoire « disjoncté », les juges et candidats du Concours Agricole s’envoyant à la tête des fromages, des bouteilles de vin et autres « delicatessen » qui font la fierté de nos terroirs.

D’accord, on n’en est pas là, mais tout de même on peut s’en inquiéter !

A 4 jours de l’inauguration du SIA 2016, nul doute que l’on ne va pas vivre un salon comme les autres … Pour le meilleur et – espérons-le – pas pour le pire !