04 Avr

LGV Limoges-Poitiers: des élus décidés à poursuivre le projet, même en cas de revers au Conseil d’Etat le 15 avril

 

Conférence de presse des défenseurs de la LGV Limoges-Poitiers à Limoges (©Alexandra Filliot-F3 Limousin)

Conférence de presse des défenseurs de la LGV Limoges-Poitiers à Limoges (©Alexandra Filliot-F3 Limousin)

Avec AFP

Les élus de toutes tendances politiques ainsi que des représentants du monde économique de la Haute-Vienne ont assuré ce lundi, qu’ils continueront à promouvoir le projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges, même si le Conseil d’État annulait sa déclaration d’utilité publique.

Le 23 mars, le rapporteur public a en effet préconisé l’annulation de cette DUP lors d’une audience au Conseil d’État, dans le cadre d’une requête portée par des opposants au projet de LGV (collectivités, municipalités, collectifs et associations de riverains et usagers, etc.). Sa décision est attendue le vendredi 15 avril prochain.

Mais « l’annulation d’une DUP, si tant est qu’elle soit prononcée dans les prochaine semaines par le Conseil d’état, ne signifie pas l’enterrement d’un projet », a affirmé lors d’une conférence de presse Jean-Pierre Limousin, président de la CCI de la Haute-Vienne et de l’association de promotion de la LGV, et du nouveau CESER ALPC.

« Souvenez-vous du pont d’Oléron pour lequel il a fallu promulguer trois DUP. Ce pont est aujourd’hui une réalité », a-t-il souligné. Il était entouré de la sénatrice socialiste de la Haute-Vienne, Marie-Françoise Perol-Dumont, qui considère que « la LGV est vitale pour l’avenir de notre région », du député socialiste et ancien maire de Limoges Alain Rodet, du maire Les Républicains de Limoges Emile-Roger Lombertie ou encore du porcelainier Michel Bernardaud. « Il ne s’agit pas seulement de faire venir de l’emploi et des entreprises, mais plus encore de maintenir l’activité existante sur nos territoires », a ajouté M. Limousin. Il a écrit en ce sens avec le président PS de la Région ALPC, Alain Rousset, au président de la République François Hollande.

Et le président de la CCI de balayer les arguments sur l’absence rentabilité de la LGV Poitiers-Limoges. « Vous connaissez un équipement public rentable ? Moi je n’en connais pas. A ce jour, il n’y a que deux lignes TGV rentables dans le monde: Tokyo-Osaka et Paris-Lyon », a-t-il affirmé.