09 Fév

Virginie Calmels, candidate aux législatives et dauphine d’Alain Juppé à Bordeaux

©PHOTOPQR/SUD OUEST/Cottereau Fabien

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Selon nos confrères du journal Sud-Ouest, ce mardi 09 février, Alain Juppé a désigné hier matin, lors d’une réunion de ses adjoints, Virginie Calmels comme son successeur naturel. La « dame de faire » doit d’abord être candidate aux élections législatives de 2017, sur la 2ème circonscription de la Gironde, et elle pourrait être appelée à succéder à Alain Juppé, à la mairie de Bordeaux, si celui-ci devenait Président de la République.

Dès le soir, de la défaite aux élections régionales, Alain Juppé avait promis à Virginie Calmels, un rôle plus important à ses côtés. Quelques jours plus tard, elle devenait, effectivement, vice-présidente de Bordeaux Métropole, mais sans que cela corresponde vraiment à la promotion annoncée. Depuis, interrogations et rumeurs s’étaient exprimées, au sein même de la majorité d’Alain Juppé. Notre article précédent aurait fortement irrité le maire de Bordeaux et provoqué cette clarification. Ce lundi, il a mis les points sur les « i » de Virginie : Calmels est désignée pour tenter de reprendre au PS, la 2ème circonscription, conquise par Michèle Delaunay en 2007, face à Alain Juppé, et elle est surtout officiellement adoubée pour devenir maire de Bordeaux, si Alain Juppé devenait Président de la République.

Ce scénario idéal se heurte, cependant, à plusieurs écueils. D’abord, il n’est pas sûr, qu’Alain Juppé puisse attendre le soir du second tour de l’élection présidentielle pour quitter la mairie de Bordeaux. Afin de se consacrer pleinement à la campagne, s’il était désigné, il pourrait faire ce choix, dès la fin de la primaire, début décembre. Autre difficulté, la loi sur le cumul des mandats : en 2017, elle interdira à un parlementaire d’être également maire. En aucun cas, Virginie Calmels ne pourrait cumuler les deux fonctions. Enfin, Alain Juppé serait-il prêt à se priver de Virginie Calmels dans son gouvernement ? Aujourd’hui, il est légalement impossible d’être ministre et député, et il est « politiquement », très difficile d’être ministre et président d’un grand éxécutif.

Par cette déclaration, Alain Juppé a, donc surtout, cherché à mettre de l’ordre dans sa majorité, à réaffirmer son autorité, et à protéger sa « protégée ». Pour le reste, il y a encore trop d’inconnues pour imaginer l’avenir.