10 Fév

Primaires à droite : Le duel Juppé contre… Juppé.

Nicolas Kovarik/IP3 via MaxPPP. Alain Juppe lors d'une rencontre avec des jeunes militants le 30 janvier 2016.

Nicolas Kovarik/IP3 via MaxPPP. Alain Juppe lors d’une rencontre avec des jeunes militants le 30 janvier 2016.

Par Laurent Lataste, journaliste à France 3 Aquitaine

Les sondages se suivent et se ressemblent. Alain Juppé est, aujourd’hui, super-favori pour l’élection présidentielle de 2017. Nicolas Sarkozy a beau sortir un livre, apparaître dans les médias régulièrement depuis quelques jours, rien n’y fait. Dans le dernier sondage Ipsos-Sopra Steria, publié mardi 09 février, concernant la primaire à droite, l’ancien président de la République ne recueillerait que 32% des voix contre 44 % pour le maire de Bordeaux. Bruno Lemaire (11%) et François Fillon (9%) sont largement distancés.

Il y a 20 ans, alors qu’il occupait Matignon depuis quelques mois seulement, la rue le conspuait. Aujourd’hui, une majorité ne semble ne croire qu’en lui. Selon cette même enquête, si l’élection présidentielle avait lieu dimanche, Alain Juppé distancerait, au premier tour, tous ses concurrents avec 31% des voix, devant Marine Le Pen (25%) et François Hollande (18%). Cerise sur le gâteau, Alain Juppé est aussi depuis des mois en tête des classements des personnalités politiques préférées des Français.
L’ancien premier ministre, qui a acquis ses galons d’homme d’Etat, séduit, apparaissant comme un sage loin des gesticulations désordonnées de certains. L’électorat adhère à ses propositions et sa promesse de n’effectuer qu’un mandat et d’engager les réformes nécessaires, sans miser sur une réélection, est un avantage. Tout paraît plié. Mais, les élections passées ont prouvé que tout pouvait basculer. Un grain de sable a vite fait d’enrayer la machine. Continuer la lecture

09 Fév

Virginie Calmels : le troublant adoubement d’Alain Juppé

©PHOTOPQR/SUD OUEST via Maxppp. Bordeaux le 06/12/2015

©PHOTOPQR/SUD OUEST via Maxppp. Bordeaux le 06/12/2015

Par Laurent Lataste, journaliste à France 3 Aquitaine

« C’est à la tête seulement qu’il appartient de délibérer et de résoudre, et toutes les fonctions des autres membres ne consistent que dans l’exécution des commandements qui leur sont donnés », cet extrait des mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, semble être toujours d’actualité. Ce lundi 08 février, le « Patron » a décidé pour Bordeaux et désigné sa dauphine. Alain Juppé a annoncé que Virginie Calmels lui succéderait, si les portes de l’Elysée s’ouvraient à lui.

Pourtant, ce point n’était pas à l’ordre du jour de la réunion des adjoints de la mairie de Bordeaux qui se tenait lundi, dans un salon du Palais Rohan. Et, à en croire certains participants, la nouvelle est arrivée brutalement sans que personne n’ait son mot à dire. Visiblement agacé par certaines publications, dont celle de notre blog (cf article : Virgine Calmels attendra pour Bordeaux), le maire de Bordeaux veut couper court à toutes les spéculations et souhaite mettre un terme à cette guerre de tranchées semblant se mettre en place avec certains élus bordelais qui ne veulent pas de Virginie Calmels comme dauphine. Continuer la lecture

Remaniement : Ségolène Royal et les 3 autres ministres de la région ALPC dans l’attente

©PHOTOPQR/OUEST FRANCE Manuels Valls, Ségolène Royal et Alain Vidalies

©PHOTOPQR/OUEST FRANCE Manuels Valls, Ségolène Royal et Alain Vidalies

L’hypothèse d’un remaniement ministériel, ce mercredi 10 février ou jeudi, se confirme. De nombreuses rumeurs circulent sur l’ampleur de ce remaniement et sur les personnalités qui pourraient être concernées. Sur les quatre ministres issus de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Ségolène Royal et Matthias Fekl sont souvent cités pour une promotion. Le sort, du landais Alain Vidalies et de la charentaise Martine Pinville, ne fait pour l’instant l’objet d’aucune spéculation.

L’avenir de Ségolène Royal au sein du gouvernement alimente, depuis une semaine, les spéculations les plus contradictoires. L‘actuelle ministre de l’Ecologie a été annoncée, il y a quelques jours, par nos confrères de Paris-Match, au ministère des Affaires Etrangères, comme numéro deux du gouvernement, en remplacement de Laurent Fabius, nommé, ce mercredi, Président du Conseil Constitutionnel. Mais depuis, d’autres noms ont circulé, de l’ancien Premier Ministre Jean Marc Ayrault, favori pour nos confrères de RTL, à Martine Aubry, qui a elle-même démenti l’information, publiée ce mardi, par Le Parisien, en passant par Matthias Fekl, actuel secrétaire d’Etat au commerce extérieur. L’élu du Lot-et-Garonne, conseiller régional et conseiller spécial d’Alain Rousset, fait figure d’anti-Macron (voir notre article précédent) et il pourrait se voir confier un plus important ministère, après un an et demi, aux côtés de Laurent Fabius. Continuer la lecture

Virginie Calmels, candidate aux législatives et dauphine d’Alain Juppé à Bordeaux

©PHOTOPQR/SUD OUEST/Cottereau Fabien

©PHOTOPQR/SUD OUEST/Cottereau Fabien

Selon nos confrères du journal Sud-Ouest, ce mardi 09 février, Alain Juppé a désigné hier matin, lors d’une réunion de ses adjoints, Virginie Calmels comme son successeur naturel. La « dame de faire » doit d’abord être candidate aux élections législatives de 2017, sur la 2ème circonscription de la Gironde, et elle pourrait être appelée à succéder à Alain Juppé, à la mairie de Bordeaux, si celui-ci devenait Président de la République. Continuer la lecture

07 Fév

LGV Tours-Bordeaux : le PPP un modèle économique qui déraille ?

Conférence de presse du président de LISEA à Bordeaux, Laurent Cavrois, le 02 février 2016 ©France 3 Aquitaine

Conférence de presse du président de LISEA à Bordeaux, Laurent Cavrois, le 02 février 2016 ©France 3 Aquitaine

Les dirigeants de Lisea étaient ce mardi 02 février à Bordeaux afin de plaider une nouvelle fois pour un plus grand nombre d’allers-retours quotidiens sur le nouveau tronçon mis en service en juillet 2017. LISEA, le concessionnaire, un consortium dont le principal actionnaire est Vinci, réclame 19 allers-retours directs quotidiens pour assurer la viabilité économique, alors que la SNCF n’en voulait que 13, et que le gouvernement n’en propose pour l’instant que 16,5. Derrière ce bras de fer, entre le concessionnaire, l’Etat et la SNCF, se pose la question de la viabilité du PPP (Partenariat Public Privé) choisit pour construire et exploiter cette ligne. C’est, en effet le plus important PPP actuellement en Europe, et le premier utilisé pour une ligne à grande vitesse. D’abord présenté comme la nouvelle recette miracle pour de grands investissements, ce type de partenariat provoque aujourd’hui de sérieuses interrogations. Le nouveau président de la région, Alain Rousset a, d’ailleurs, déjà exclu le recours au PPP, pour les autres projets du Grand Sud-Ouest.

Pour comprendre l’enjeu de ce bras de fer, il faut se replonger dans les problèmes de mathématiques de notre enfance : « sachant que pour chaque train, qui circule sur ce tronçon de 340 kilomètres, propriété de LISEA, la SNCF verse un droit de passage à ce concessionnaire et que pour équilibrer son budget d’exploitation, le concessionnaire doit dégager 250 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel minimum, combien de trains doivent-ils circuler chaque jour sur cette ligne ? ». Continuer la lecture

06 Fév

Départ des universités d’été du PS : La Rochelle, belle et rebelle, mais trop infidèle

© Christophe Morin / IP3 . La Rochelle, France le 24 aout 2013. Universite d' ete du Parti Socialiste en presence de Jean Marc Ayrault, Premier Ministre et Segolene Royal

© Christophe Morin / IP3 . La Rochelle, France le 24 aout 2013. Universite d’ ete du Parti Socialiste en presence de Jean Marc Ayrault, Premier Ministre et Segolene Royal

Comme annoncé par nos confrères du JDD, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a annoncé, ce samedi 6 février, le départ des universités d’été du PS de La Rochelle pour Nantes. Organisé dans la capitale de Charente-Maritime depuis 1993, ce rendez-vous rassemblait chaque année des milliers de militants et marquait le coup d’envoi de la rentrée politique. Il représentait une manne économique importante pour la ville, en terme de nuits d’hôtel et de dépenses dans les restaurants, estimée à 1,5 millions d’euros selon France 3 Poitou-Charentes. Mais depuis l’élection d’Olivier Falorni aux législatives de 2012 face à Ségolène Royal, et l’élection en 2014 du maire Jean-François Fountaine, à la tête d’une liste dissidente divers-gauche, contre la liste officielle du PS, la Rochelle est devenue le symbole de la dissidence et du mépris des règles du Parti Socialiste.

Qu’il est loin le temps où Michel Crépeau, maire de La Rochelle, posait aux côtés de François Mitterrand et Helmut Kohl, la première pierre de l’université de La Rochelle. C’était en 1992, quelques mois plus tard, le Parti Socialiste était laminé aux élections législatives de juin 1993, et il choisissait La Rochelle, pour la première fois, pour organiser ses universités d’été. C’était l’année de l’arrivée du TGV, mais c’était aussi un symbole, une ville dirigée par un maire Radical, et un premier adjoint socialiste Maxime Bono. La Rochelle offrait un cadre agréable en cette fin d’été, et l’habitude s’est prise de revenir chaque année, de se retrouver par courant, dans les mêmes restaurants, et de refaire le monde dans les bars, le long du vieux port jusqu’à tard dans la nuit.

François Hollande, premier secrétaire du PS pendant plus de 10 ans de 1997 à 2008, a fait de ce rendez-vous l’un de ses moments préférés, tout comme Ségolène Royal qui venait ici d’abord en voisine, comme députée des Deux-Sèvres, puis en présidente de Région à partir de 2004. Tous les deux avaient pour le maire Maxime Bono, une profonde amitié et ce n’est pas par hasard, que Ségolène Royal a choisit cette circonscription en 2012 pour les élections législatives.

Trop de trahisons

Mais, La Rochelle, la rebelle, est devenue le théâtre des pires trahisons. Par un beau jour de juin 2012, c’est justement à la terrasse des « Grands Yachts » sur le port, aux côtés de Martine Aubry et Cécile Duflot, venues la soutenir en pleine campagne, que Ségolène Royal découvre le fameux tweet de soutien de Valérie Trierweiler à Olivier Falorni. Finalement battue au second tour, par le candidat dissident, Ségolène Royal doit admettre sa défaite, devant toute la presse, dans les jardins du Musée, aux côtés de Maxime Bono. Continuer la lecture

05 Fév

Nouvelle Région : Quel avenir pour quelles universités ?

Par François Privat, rédacteur en chef France 3 Poitou-Charentes

"La voix est libre, hors série" consacrée à l'enseignement supérieur en ALPC

« La voix est libre, hors série » consacrée à l’enseignement supérieur en ALPC

L’université de Poitiers existe depuis le Moyen-Âge. Elle est la plus ancienne de France après Paris. C’est l’Hôtel Fumé, bâtiment du XVIe siècle, le plus ancien de la faculté de Sciences Humaines et Art, et la bibliothèque universitaire Michel Foucault, qui accueillent, un numéro Hors-Série de « La Voix est Libre », diffusé sur les antennes de France 3 Aquitaine, France 3 limousin et France 3 Poitou-Charentes, ce samedi 06 février, de 11h à midi et présenté par Marion Mercier. Continuer la lecture

Remaniement ministériel : Matthias Fekl, « l’anti-Macron » souvent cité pour une promotion

©Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp

©Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp

Le nom du Secrétaire d’Etat au commerce extérieur et au tourisme, est très souvent évoqué, ces derniers jours, pour une possible promotion au sein du gouvernement dans le cadre du remaniement ministériel annoncé. A 38 ans, Matthias Fekl incarne la nouvelle génération du Parti Socialiste et fait figure d’anti Macron. Encore peu connu du grand public, l’élu du Lot-et-Garonne a été cité pour succéder à Laurent Fabius au Ministère des Affaires Etrangères, mais la nomination annoncée de Ségolène Royal pourrait le conduire sur une autre voie.

« Si Macron nous marche trop sur les pieds, on fera monter Matthias Fekl », déclarait récemment un proche de François Hollande, cité par Atlantico. Le Lot-et-garonnais est, en effet, aussi jeune que Macron et aussi brillant que lui, diplômé de Normale Sup, Sciences Po, l’ENA. Il n’est, certes, pas aussi médiatique, mais lui est élu, et connait parfaitement « la France d’en bas ». Matthias Fekl vient d’être élu, conseiller régional d’Aquitaine, et s’est vu confier un poste de conseiller spécial du Président Alain Rousset. Continuer la lecture

03 Fév

Remaniement ministériel : la revanche de Ségolène Royal, annoncée au Quai d’Orsay et n°2 du gouvernement

PHOTO CHRISTIAN LIEWIG/POOL /MAXPPP. Paris le 1er fevrier 2016, visite d'Etat en France du president cubain Raul CASTRO avec Ségolène ROYAL

PHOTO CHRISTIAN LIEWIG/POOL /MAXPPP. Paris le 1er fevrier 2016, visite d’Etat en France du president cubain Raul CASTRO avec Ségolène ROYAL

L’hypothèse d’un remaniement ministériel d’ici le 15 février se confirme, et selon les informations publiées par Paris Match, ce mercredi 03 février et reprises par de nombreux médias, Ségolène Royal a accepté de devenir Ministre des Affaires étrangères, en remplacement de Laurent Fabius pressenti pour la présidence du Conseil Constitutionnel. Elle accéderait ainsi, dans l’ordre protocolaire, au poste de numéro 2 du gouvernement, juste derrière le Premier Ministre Manuel Valls.

L’heure de la grande revanche semble donc avoir sonné pour Ségolène Royal, depuis sa défaite face à Nicolas Sarkozy en 2007. Que de chemin parcouru depuis les larmes de 2011 après la défaite lors de la primaire socialiste pour la présidentielle. Effacé le tweet assassin de Valérie Trierweiler en juin 2012, sur le port de La Rochelle, en pleine conférence de presse aux côtés de Martine Aubry pendant la campagne des élections législatives. Remisé aux oubliettes des mauvais souvenirs, ce soir de défaite dans les jardins du musée de La Rochelle, aux cotés de Maxime Bono, devant des journalistes guettant le moindre faux pas, alors que le « traître Falorni » savourait sa victoire et que s’envolait l’ambition d’accéder à la présidence de l’Assemblée Nationale. Balayé, ce déjeuner de presse de décembre 2012, où l’ancienne candidate à la présidentielle, devait se contenter de petites phrases aux journalistes locaux, évoquant sa place sur le « banc de touche ». Volatilisés, ces innombrables articles sur son retour « possible », « probable », « impossible », jusqu’à son entrée au gouvernement en avril 2014, au Ministère de l’écologie, accompagné de nombreuses questions sur sa capacité à être « Valls compatible ». Continuer la lecture

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