05 Mar

(VIDEO) MORGAN KNEISKY de retour à la maison !

Une réception à l’hôtel de ville  et une fête surprise au palais de sport de Besançon pour accueillir le champion du monde sur piste à l’Américaine Morgan KNEISKY. Le tout devant les caméra de France 3 pour ne rien rater de l’événement. « Tous Morgan de lui » ce lundi 4 mars 2013 comme me l’avait soufflé un confrère inspiré. JLG

REPORTAGE © France TV 2013 / Stephanie Bourgeot & JM Baverel
REPORTAGE © France TV 2013 / Stephanie Bourgeot & JM Baverel

MORGAN KNEISKY/ Le champion du monde accueilli à Besançon après son titre sur la piste de Minsk

Une sacrée fête attendait Morgan KNEISKY à Besançon ce lundi 4 mars ! De retour de Minsk en Biélorussie, le coureur devenu champion du monde de cyclisme sur piste à l’Américaine ce mois de février 2013. L’athlète Franc-Comtois, dorénavant un des plus titrés de la région à ce niveau, avec 5 médailles mondiales dont deux en or (2009 et 2013). Un palmarès qui tient juste du « miracle » lorsque l’on sait que le jeune Bisontin n’a jamais pu bénéficier d’une piste à demeure pour progresser depuis la destruction de l’ouvrage historique qui avait fait quelques unes des belles heures sportives de l’avenue Léo Lagrange dans la capitale Comtoise… Un sujet dont Jean Louis Fousseret n’avait vraisemblablement pas envie du tout de parler, ce grand jour d’une réception officielle organisée place du 8 septembre. Ce grand jour d’une victoire Française sur la première étape de Paris Nice et où le printemps dans la région semblait enfin montrer le bout de son nez depuis le début de l’après-midi… Monsieur le maire, qui nous avait fait promettre de ne rien dire pendant la jolie réception à ce propos d’un projet d’équipement dont pas le moindre premier coup de crayon n’existe sur le moindre début de plan sur son bureau… « Chaque chose en son temps » avait failli dire le patron de l’agglomération Bisontine avant de finalement renoncer à lire son discours comme il avait été d’abord rédigé. Pour nous montrer sûrement, de quel talent d’improvisateur il pouvait user dans les grandes occasions et y compris pour épater les pratiquants de cyclisme. Son sport « préféré » avec le football, le basket, le hand-ball…  Excusez moi de ne pas avoir tout retenu.

(de G à D) Pascal Orlandi, le maire de Besançon, Morgan Kneisky, Martial (son papa) et Gisèle (sa maman)
PHOTO © JL Gantner

Patrick Bontemps, Morgan Kneisky et Jean-Louis Fousseret
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Un maire, heureux de rappeler qu’il fut un temps, mais alors il y a vraiment longtemps… où il avait lui même « enfiler le maillot de l’Amicale Cycliste ». Non ?!!!… Si Monsieur le Maire vous le dit ! Pour vous planter un peu le décor d’une jolie messe municipale en faveur d’un immense champion né à Besançon et qui y demeure toujours licencié, malgré tout.

Patrick Bontemps, Morgan Kneisky et Jean-Louis Fousseret posent avec le maillot de champion du monde
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Morgan KNEISKY, un peu intimidé devant tant d’éloges et qui ne s’attendait pas un instant à la fête qui devait suivre après avoir été présenté et très applaudi au conseil municipal qui tenait sa séance ce lundi 4 mars. « Momo » en train d’expliquer à la droite du maire et devant tout un peloton d’élus, la spécificité de sa discipline. « L’Américaine ». La course reine des spécialistes de demi fond. La course dont il rêvait depuis toujours, depuis qu’il avait commencé à 12 ans avec son copain Mickaël JEANNIN qui lui piquait toutes les grandes victoires à l ‘époque… (le coureur, ancien de l’Amicale Bisontine et retraité d’Étupes à la fin de la saison dernière, autant intimidé dans la salle que son ex coéquipier installé au micro…)

Morgan Kneisky au conseil municipal de Besançon à la droite du Maire Jean-Louis Fousseret
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Le conseil municipal applaudit Morgan Kneisky, champion du monde de cyclisme sur piste à Minsk
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Sa médaille, son maillot… mais ses « heures de travail » aussi, et les problèmes que poseront les nouvelles réglementations internationales. Les kilomètres qui deviendront indispensables de parcourir entre les différents stades d’entrainements et les compétitions —lui et les autres pistards Bisontins et Franc-Comtois— laissés à leur vie de nomades, ne disposant d’aucun équipement chez eux. Le constat posé en toute simplicité d’un grand champion cycliste applaudi par toute une salle, debout. Un conseil municipal qui réagissait —faut-il le préciser— à la belle tunique du médaillé plutôt qu’à l’envie ferme et définitive de souscrire au projet d’un « anneau cycliste » sur les rives du Doubs, même modeste. Le débat est pourtant maintenant ouvert et inéluctable ! Un choix politique qu’il faudra bien délibérer et assumer le jour venu.

La presse et la TV au moment du discours officiel à la mairie de Besançon pour accueillir Morgan Kneisky
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Le temps pour la caméra de France 3 de s’installer à l’intérieur du palais des sports décoré aux couleurs de l’UCI, et aux centaines d’amis cyclistes venus de toute la région, mais aussi de Bourgogne, des Vosges ou de l’Ain… de prendre place face à la porte d’entrée principale. Le temps que la surprise préparée par Gisèle (la maman du champion Franc-Comtois) soit « presque » totale à l’arrivée de Monsieur Morgan KNEISKY dans la grande salle omnisports Bisontine… et les dizaines de flash de saisir l’image du héros de la soirée au milieu de ses proches. Martial (son papa dans sa chemise des grands événements), sa sœur Marine, sa grand-mère et sa petite amie. Tout le monde était là ou presque. Pas seulement les Bisontins. Pas seulement les pistards… les amis et concurrents de toujours comme Mickaël, ou la relève… La championne de France cadette, Mademoiselle Soline LAMBOLEY, ou Vincent GÉRARD en argent cette année sur l’épreuve fédérale la plus importante de l’année… Des jeunes coureurs de talent toujours encadrés par Pierre Yves BORDY qui avait formé Morgan KNEISKY à fondre du haut des virages sur le vieux ciment du vélodrome Comtois. « Le Belge »  et dont c’était l’anniversaire ce soir là. 68 ans. Un cadeau tout désigné pour celui qui a fait de la piste et de la formation des jeunes, sa vocation depuis bientôt 40 ans au sein de l’Amicale Cycliste Bisontine. Son épouse qui me confiait qu’elle fût certaine que son homme penserait moins au vélo l’âge venu, mais que « c’est encore pire aujourd’hui ».

Morgan Kneisky pose pour la presse avec son maillot et ses proches
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300 cyclistes réunis à Besançon… Pas seulement cette petite « communauté de l’anneau » qui visserait pour leur seule et unique chapelle. Mais des représentants de la grande famille Franc-Comtoise, venus des quatre départements pour fêter l’immense performance d’un gamin de la région comme il se doit. Pour dire s’il en était besoin : l’intérêt pour la discipline qui déborde bien au delà de l’adresse des Prés-de-Vaux !

Au Palais des sports de Besançon, 300 personnes attendaient le pistard et sa médaille d’or obtenue à Minsk
PHOTO © JL Gantner

Tout un comité de cyclistes amateurs issus de tous les clubs de la région, des directeurs sportifs et des entraineurs comme Jérôme GANNAT du CC Étupes, débarqué au buffet préparé par Arlette, Thérèse, Roger et les autres, avec au moins 15 000 km au compteur depuis 6 mois.  Gégé, recordman de la montée d’Abbans sur Strava™ « mais au volant de la voiture d’équipe ! » Vas-y Gégé… fait péter les watts ! Fred GRAPPE à la veille de son départ à Magny-Cours pour une étude approfondie en soufflerie sur « l’optimisation de l’interface homme-machine ». Fred, toujours à fond, intarissable sur son sujet de prédilection d’un cyclisme nouveau, « crédible », et qui ne décroche plus de twitter™ depuis le début de la saison pour tout expliquer. Le Docteur en optimisation de la performance était venu saluer Le champion du monde avec Jacques DECRION sans son scooter, ni Arthur VICHOT accroché derrière (le puncheur de Colombier-Fontaine, vainqueur du Tour du Haut Var le 17 février, sur le départ pour « Tirreno Adriatico » où seront engagés mercredi 6 mars les principaux leaders du peloton mondial).

Morgan Kneisky avec Pascal Orlandi (PDT de son club L’Amicale Bisontine) et Pierre-Yves Bordy « le Belge »
PHOTO © JL Gantner

Deux hommes de la « Française des jeux » et puis Patrick MAUVILLY, un ancien pro de chez De Gribaldy ; le Jurassien Laurent MONROLIN, en pleine préparation de son grand Tour du Jura (26 avril) juste avant que Romuald LEFÈVRE n’enchaine les derniers réglages de la Grande boucle Franc-Comtoise (16 mai). Roland VERY, ou encore Alain BOUTONNET… Le motard Vincent PHILIPPE (un champion du monde lui aussi, 6 fois titré en endurance), pour vous dire le beau monde, la belle famille. Et parmi les convives la gouaille inégalable d’un Gérard DESBOUYS, le speaker des beaux rendez-vous du cyclisme amateur partout en France. L’homme aux 12 000 fiches signalétiques de coureurs, et papa d’une Séverine DESBOUYS, deux fois vainqueur d’étape sur le Tour de France féminin 2000. (Si c’est pas une vraie famille d’amoureux du cycliste ça ?!) Mais je ne saurais citer tout le monde, ni le nombre de coupes vidées en l’honneur du quintuple médaillé mondial de cyclisme sur piste. Une grande soirée dont va se souvenir Morgan KNEISKY avant de se remettre en selle pour sa saison de route professionnelle sous les couleurs « Roubaisiennes ».
Jean-Luc Gantner

01 Mar

ON EN PARLE/ Un anneau cycliste de retour à Besançon…

On en parlait ces jours derniers dans le Blog Cycliste de France 3 Franche-Comté. Une piste de retour dans la capitale Comtoise ? L’affaire est de nouveau sur le bureau du maire de Besançon depuis quelques semaines à l’initiative de l’Amicale Cycliste Bisontine… Et la couronne mondiale de Morgan Kneisky obtenue ce dimanche 24 février dernier ne fait qu’argumenter dans le sens d’un juste retour des choses entre les institutions politiques locales et l’ambition des pistards. Ce 28 février, L’Est Républicain réagissait lui aussi sur le projet qui selon le grand quotidien local : « n’aura jamais été aussi prêt d’aboutir » depuis la démolition du vélodrome Léo Lagrange en l’an 2000. JLG

26 Fév

(VIDEO) « Le Belge » à propos de Morgan Kneisky

Pierre-Yves Bordy (dit : « Le Belge »), l’entraineur pendant de longues années du champion Morgan KNEISKY… était au domicile de ses parents à Besançon pour parler de la victoire du coureur devant la caméra de France 3. Celui qu’il avait découvert à 12 ans et déjà amoureux du « métier ». JLG

Interview France TV/02-2013 / JL Gantner, JM Baverel et Pascal Gomez

MORGAN KNEISKY/ Revue de presse régionale, problème de télévision et autres conséquences politiques sur la planète cycliste

« la vie en arc-en-ciel » ont écrit les uns, « La France en or » ont titré les autres ce dimanche 24 février 2013 en relevant ce formidable exploit de la paire Française. Morgan KNEISKY et Vivien BRISSE champions du monde à l’Américaine sur le vélodrome de Minsk… Mais la Biélorussie est « tellement » loin !… Une quatrième médaille Française dans la spécialité du « Madison » (La course mythique à l’Américaine qui déplaçait les foules d’après guerre). Une couronne mondiale qui s’est donc dispensée de quelques gros titres de la presse TV pour ne pas faire sursauter tout le monde en entendant les cris de joie des commentateurs autrement préoccupés ce jour là. Minsk, où aucune chaine de TV française n’a vraisemblablement réussi à trouver un parking de libre pour stationner une bagnole de reportage. Pas une interview filmée disponible pour raconter à chaud « ce beau parcours des cyclistes hexagonaux sous la coupole du Minsk-Arena malgré une équipe de France diminuée d’un Grégory Baugé et sous le coup d’un peu de rififi récurrent avec sa fédération ces derniers temps ». Une belle campagne. De si belles batailles sportives ! mais loin, si loin des routes du « Tour de France »  il est vrai ! Ce sacré PERVIS d’abord… (5 jours de compétition et 3 médailles à lui tout seul !) Et puis BRISSE et KNEISKY pour conclure la semaine… De quoi remplir des colonnes de canards le lundi matin, tout au bout des pages de foot et des rubriques de sports d’hiver. C’est vrai que les journalistes font aussi du ski l’hiver, plutôt que des tours de piste… Mais bon, je m’énerve pour rien. On ne bouscule pas les institutions avec quelques coups de pédales, même bien placées sur un parquet Belarus. Tout le monde sait bien qu’une médaille « n’en vaut pas forcément une autre » sur la scène médiatique… comme le « Blog cycliste » avoue d’ailleurs lui aussi réserver son attention là plutôt qu’ailleurs ; privilégiant les uns aux autres pour des tas de raisons, comme je préfère, oui, tout le monde l’aura deviné, les grandes épopées cyclistes aux compétitions d’art moderne dans les officines politiques…

Une télé un peu en rade dans l’ère d’arrivée du week-end pour filmer les confettis dans le public, les hurlements de joie, les pleurs… Des caméras de télévision un peu arrêtées à la frontière de l’hexagone, mais une avalanche de compliments dans la presse régionale. Des magnifiques images de la victoire à Minsk d’un enfant du pays. Morgan KNEISKY qui « raconte sa course » sous la plume du journaliste Thierry Sandoz dès le dimanche après midi sur Internet, et dans l’édition de l’Est Républicain du lundi 25 février. Le grand quotidien régional qui faisait sa une du début de semaine avec l’exploit d’un garçon devenu comme par hasard, « Roubaisien » sur France 3 Nord-Pas-De-Calais. Pourquoi se gêner ! Quoi qu’après tout… (comme « le Belge », l’entraineur des pistards Bisontins l’a confié à l’équipe de France 3 Franche-Comté lundi) : « Pour ce que les Bisontins, la municipalité Bisontine a fait à ses coureurs en gâchant toute une histoire du cyclisme dans leur propre ville… Tous ces mensonges qu’on a entendus après la destruction de notre piste à Léo Lagrange, de penser à nous et de nous proposer une solution équitable au lieu de dépenser tout notre temps, notre énergie et notre argent dans des voyages à Dijon ou en Suisse pour continuer de rester dans la partie ».

(Ce gâchis aujourd’hui d’une piste Bisontine remplacée par un stade de foot pour le moins prétentieux au regard du niveau de jeu qu’on y voit du haut des tribunes quand même un peur chères pour l’image déplorable qu’on en retire.  (Pour l’anecdote, Morgan KNEISKY est un des derniers jeunes coureurs en exercice a avoir débuté sur le vélodrome L. Lagrange aujourd’hui détruit. Là même où en 1980, la foule avait envahi les gradins pour un championnat du monde organisé dans la capitale Comtoise.)« Oui », concluait celui qui a consacré toute sa vie a des centaines et des centaines de gamins pour tout leur apprendre du sérieux et difficile métier de coureur cycliste. « Oui, vraiment,  je préfère voir aujourd’hui Morgan qui a commencé chez nous, courir avec son maillot de Roubaix sur le dos. Au moins là-bas, il a maintenant un superbe vélodrome sous la main où le gamin enflamme le public avec son talent. Le Stablinsky, sky… ça finit comme Kneisky, non ? Peut-être un jour, il ne faut jamais perdre espoir… verra-ton ce nom là écrit sur le bois d’un anneau cycliste Bisontin promis depuis bientôt 15 ans. Mais je suis vieux maintenant et il y a des chances que je ne le vois jamais. je n’ai plus confiance en ces gens là ».

Juste un anneau cycliste, deux virages relevés, reliés par deux petites lignes droites pour rendre un peu à Pierre-Yves Bordy ce qu’il a tant donné à la jeunesse Bisontine et au cyclisme Franc-Comtois depuis des décennies et pour pas un copeck. 250 mètres en tout et plutôt agréable à l’œil avec son côté bois écologique et biodégradable qu’on viendrait photographier pour sa ligne moderne et élancée posée au bord du Doubs. Un chouette truc sportif qu’on verrait en entrant à Besançon à côté d’une cité culturelle des arts et de la musique pour n’oublier personne sur le bord de la route, et qui servirait à beaucoup plus de choses qu’on n’y pense un peu trop rapidement. Des entrainements de pistards bien sûr, comme on prépare des combinards à Chaux-neuve grâce à son tremplin aux côtes internationales… Mais surtout de quoi faire tourner des centaines de gamins les jours de semaine pour leur apprendre le métier en toute sécurité comme on fait jouer au hand-ball ou au volley les minots dans des endroits prévus pour ça ; investir sur un avenir de médailles Franc-Comtoises au plus haut niveau pour un investissement qui ne ruinera personne (à peine le prix d’une tribune d’un stade de deuxième division…) Une simple charpente en bois sur laquelle les amoureux du sport pourraient venir applaudir des grands matchs cyclistes régionaux et retrouver les copains en mangeant des frites chaque week-end.

L’art de la piste, toute une histoire française, Franc-Comtoise et Bisontine qui ne demande qu’à renaitre de sa plus belle flamme grâce à un grand monsieur du cyclisme Français, Morgan KNEISKY. Comme de la même manière un autre, ce génial Francis MOUREY aura sans conteste donné sa part à la progression d’une notoriété sans précédent d’un cyclo-cross en Franche-Comté aujourd’hui officiellement numéro 1 en France.

Une revue de presse à propos d’une immense médaille Française qui n’aurait pas été complète sans cette « une » du journal l’Équipe… Oui, bon ! non, bien sûr ! Tout le monde aura bien compris d’emblée le postiche, la supercherie sur cette couverture trafiquée par le Blog Cycliste, en forme de réaction potache à ce qui précède dans le texte et pour ne pas se quitter en restant sur une trop mauvaise impression dans les journaux.
Jean-Luc Gantner

25 Fév

(VIDEO) Morgan Kneisky : Lendemain de victoire à Besançon

Au lendemain de la victoire de Morgan Kneisky et de son coéquipier Vivien Brisse sur le vélodrome de Minsk, Gisèle (la maman du champion) et Martial (son papa) ont refait la course pour notre caméra sous les yeux encore très humides du « Belge » (Pierre Yves Bordy), le premier entraineur du champion du monde sur piste au scratch en 2009 et de l’Américaine cette année 2013.

Reportage © France TV 2013 (France 3 Franche-Comté) / JL Gantner, JM Baverel, Pascal Gomez

24 Fév

INTERVIEW/ MORGAN KNEISKY/ « c’était mon rêve… »

Morgan KNEISKY était encore sous le coup de sa course avec son coéquipier Vivien BRISSE.  Un titre de champion du monde dans la spécialité qu’il convoitait depuis longtemps. Une médaille d’or à Minsk (Biélorussie). La quatrième médaille Française de ces mondiaux 2013. Un exploit dont le Bisontin interrogé au téléphone par le Blog cycliste ce dimanche soir 24 février, ne semblait pourtant pas encore tout à fait réaliser l’importance et la portée. Alors qu’à plusieurs milliers de kilomètres de là par exemple, quelques jeunes coureurs répétant leurs gammes sous le même maillot que lui (celui de son club amateur où Morgan Kneisky est encore licencié aujourd’hui) ; une vingtaine de juniors les pieds et les doigts gelés sur les routes comtoises explosait de joie à l’annonce de la nouvelle par leur accompagnateur Romuald Lefèvre klaxonnant à tue tête en remontant le peloton.

Hervé Dagorne, Vivien Brisse et Morgan Kneisky à Minsk (24/02/2013)

« On s’est serré dans nos bras, Vivien et moi, et puis tout le staff Français, ensuite j’ai appelé ma copine qui n’avait pas pu voir la course et mes parents… Lorsque j’ai passé la ligne je n’ai pas tout de suite réagi en levant les bras. Je cherchais mon coéquipier pour voir si lui avait les bras levés et j’ai regardé la tableau pour vérifier. (NDLR : La paire Française avait pourtant « course gagnée » depuis plusieurs dizaines de tours…). Je ne réalise pas encore vraiment à vrai dire, mais c’est une sensation bien plus grande qu’en 2009 lorsque j’ai décroché l’or pour la première fois au scratch. Je n’avais que 21 ans et ma victoire était alors une surprise totale. Cette fois tout a été construit dans cet objectif.

Depuis les championnats de France qu’on avait remporté à Roubaix le 21 février dernier, c’était l’ultime objectif sur la piste. Remporter un jour l’Américaine. J’y pensais depuis des années. J’ai senti cette fois que le titre était à notre portée. Avec Vivien (Brisse), on s’entendait très bien. Tout marchait parfaitement entre nous. À vrai dire, lorsque j’ai appris que Bryan Coquard se retirait (NDLR : Le coureur médaillé d’argent à Londres d’abord choisi pour accompagner le Franc-Comtois à Minsk), je me suis senti rassuré. J’ai tout de suite appelé Vivien pour lui proposer de venir avec moi. On a passé 4 semaines ensemble et disputé tous les « 6 jours » ». Aujourd’hui, je savais qu’on avait toutes nos chances. Je me sentais bien, j’avais de bonnes jambes et je me disais qu’on pouvait certainement gagner à la pédale s’il le fallait.

Depuis l’annonce officielle de la victoire de Morgan sur le vélodrome de Minsk-Arena dans l’après-midi, la maison familiale des Kneisky ne désemplit pas. La presse, les amis, les coups de téléphone. (La maman) tente de répondre à toutes les sollicitations. « Cette médaille d’or » explique Gisèle « c’était son rêve. Le titre mondial à l’Américaine. La course reine de la piste ! On est tous fiers de lui. On va faire la fête dans quelques jours pour son retour. Ce sera encore pire qu’en 2009 ! »

Un titre mondial à l’Américaine. Le rêve « ultime » du pistard Franc-Comtois formé à l’école rigoureuse du « Belge » (Pierre Yves Bordy), celui qui fut son coatch à ses débuts avec son papa Martial à l’Amicale Cycliste Bisontine. Un club où Morgan a toujours sa licence. Le lendemain du Scratch déjà… (vendredi matin) l’entraineur des jeunes coureurs Bisontins ne perdait pas un tour de piste en replay sur l’ordinateur commun de l’association cycliste amateur hébergée aux Prés de Vaux. « Un gamin de 12 ans à l’époque, qui regardait les plus grands tourner sur le vélodrome Léo Lagrange. Il est un des derniers coureurs à avoir fait ses débuts sur la structure Bisontine avant que la municipalité ne décide de le foutre en l’air comme un vulgaire bout de ciment. « On ne cessait de lui dire : Tu n’as pas l’âge ! mais rien n’y faisait. Alors on avait fini par le surclasser chez les minimes pour qu’il puisse disputer sa première compétition. Morgan avait déjà toutes les caractéristiques d’un grand compétiteur. Très vite, il a su lire la piste. C’était inné chez lui. Peu d’athlètes ont cette faculté de sentir aussi bien, de tout voir en course. Morgan était comme ça et bosseur. Je suis super content pour lui. C’est tellement rare de voir un coureur réussir aussi loin, aussi bien. Les gens ne s’imaginent pas tout le travail que ça représente. Morgan ne s’est jamais découragé, c’est aussi un de ses traits de caractère. Chez les cadets comme en junior, Morgan passait toujours à côté du titre de champion de France. Mais ça ne l’a pas démotivé pour autant. C’est un garçon modeste. Encore aujourd’hui, alors qu’il ne dispose chez lui d’aucun outil d’entrainement malgré les promesses politiques de la région et de la municipalité Bisontine, il me demande toujours si j’accepte de l’emmener avec l’équipe lorsqu’on se déplace en Suisse pour nous entrainer. Il demande ça comme si c’était une grosse faveur qu’on lui octroierais. Alors que Morgan est maintenant monté 4 fois sur un podium mondial depuis 2009 et qu’il représente un immense modèle pour les plus jeunes aujourd’hui. C’est en grande partie sa force. Il est de ces champions pour qui rien n’est jamais acquis. »

Derrière Morgan Kneisky, c’est dorénavant toute une génération de gamins dans sa roue en Franche-Comté. Kevin Mosner et Vincent Gérard par exemple, ont permis au comité de Franche-Comté de prendre la deuxième place de la coupe de France de l’Américaine à Vincennes en 2012. Soline Lamboley est devenue championne de France cadette cette même saison. Et d’autres encore… qui n’attendent plus qu’un équipement adapté, même modeste… (Que faudrait-il de plus après toutes ces performances comtoises sur la scène cycliste nationale et l’or mondial rapporté par un gamin du pays. Morgan Kneisky, tout juste 25 ans ?!) Un anneau cycliste qui serait on ne peut plus mérité, n’est-il pas ? De quoi faire briller les couleurs Bisontines et Comtoises sur les pistes de toute la France et du monde entier.
Jean-Luc Gantner

MORGAN KNEISKY/ Il l’a fait !…

CHAMPIONNATS DU MONDE DE CYCLISME SUR PISTE À MINSK

MORGAN KNEISKY
CHAMPION DU MONDE !

Il l’avait rêvé, espéré et préparé comme jamais… Le pistard Bisontin l’avait même annoncé ici même dans les colonnes du Blog Cycliste il y a 2 jours… « J’y serais, à 100 % » avait lâché Morgan KNEISKY juste après sa 6e place au Scratch pour se mettre en jambes avant la course de sa vie.

Morgan Kneisky & Vivien Brisse/ PHOTO © AFP – Kirill Kudryavtsev

Ce dimanche 24 février 2013, à Minsk (Biélorussie), le coureur toujours licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine, aujourd’hui professionnel au sein du Team de Cyril Guimard (Roubaix Lille Métropole) a décroché l’or « à l’Américaine » avec son coéquipier Vivien Brisse. JLG

22 Fév

PISTE/ Morgan Kneisky « Je serai à 100% pour l’Américaine »

Joint aujourd’hui à Minsk où le Bisontin séjourne avec l’équipe de France jusqu’à dimanche prochain pour les mondiaux sur piste. Morgan KNEISKY livre ses impressions au « Blog cycliste de France 3 » après sa 6e place au Scratch.

Morgan Kneisky lors des championnats de France à Roubaix le 4 février 2013

Une première journée disputée ce jeudi 21 février pour le coureur Franc-Comtois avant son véritable objectif dimanche à l’Américaine. « Dans l’ensemble, cette première journée s’est bien passée, la course à été difficile physiquement et très dure à gérer tactiquement et nerveusement. J’avais d’assez bonnes sensations pour prétendre un podium ».

Des bonnes sensations physiques qui n’auront pourtant pas permis au Bisontin champion du monde de la spécialité en 2009, de prendre l’avantage sur ses principaux adversaires le moment décisif.
« vers la mi course, j’ai fait un gros effort seul pour sortir du peloton, ça ma coûté cher pour la deuxième partie de course. Dans le sprint final, j’ai lancé de loin, car c’est ma façon de sprinter. Mais j’ai aussi lancé de l’avant. Je n’ai donc pas bénéficié de l’écart de vitesse que je peux avoir quand je débouche de l’arrière. Les autres coureurs ont donc pris ma roue et m’ont passé sur la ligne pour le bronze. Ce sprint sera ma seul « déception » de la course malgré que je sois venu pour l’or ».
« Les autres coureurs », en l’occurrence l’Irlandais Martyn IRVINE auteur d’une superbe victoire sur le Vélodrome de Minsk-Arena après avoir réussi à décroché tout le monde une première fois à quelques hectomètres de la ligne, et de remettre le turbo au retour dans sa roue d’Andreas MUELLER, l’autrichien, planté derrière la machine Irlandaise sur la photo finish. « Ces deux là ont été les plus fort sans contestation » commente Morgan.

« Je vais maintenant véritablement rentré dans mes championnats du monde avec mon objectif principal fixé dimanche. La course à l’Américaine. Je suis venu pour ça ! »

« Nous somme arrivés tard sur ce championnat (lundi). C’était peut-être un peu juste pour récupérer avant le scratch. Le voyage fut difficile (et le petit décalage horaire n’a rien arrangé) » explique le pistard Franc-Comtois. Mais Morgan KNEISKY, vers qui tous les amateurs de belles performances Françaises ont dorénavant les yeux tournés après le titre mondial de Jason Lamy-Chappuis en combiné nordique ce jeudi (encore un Franc-Comtois !) se dit carrément « confiant » pour sa course de dimanche.  « D’ici là, j’aurai récupéré et je serai à 100% ».
Propos recueillis par JL Gantner