14 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 15/ FROOME réalise une démonstration au Ventoux, où PINOT, malade, a souffert…

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 15) GIVORS-MONT VENTOUX 242 km / Dimanche 14 JUILLET
ÉTAPE : Cristopher FROOME (Sky)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Chris Froome (Sky) vainqueur du Ventoux/ PHOTO © Sky Pro Cycling

Jour de fête nationale sur les routes Françaises. Et pour cette occasion, les 180 coureurs restants, s’attaquaient à la plus longue étape de ce centième tour. Les premières heures de course sont très rapides car beaucoup de coureurs veulent prendre part à l’échappée. Près de 50 km/h de moyenne pour les deux premières heures de course et pour voir un groupe de 10 coureurs se former à l’avant. Les Français n’ont pas loupé le rendez-vous puisqu’ils sont quatre en tête dès les premiers kilomètres : Sylvain CHAVANEL (Omega Pharma Quick Step), Christophe RIBLON (AG2R), Pierrick FEDRIGO et Jéremy ROY (Fdj). Mais les leaders ont décidé de jouer la victoire d’étape au sommet du mythique Mont Ventoux, et l’écart ne dépassera jamais 3 à 4 minutes. C’est la Movistar de VALVERDE et QUINTANA qui mène la chasse. A l’approche du Ventoux, CHAVANEL attaque et part seul à l’assaut du géant de Provence. Mais le peloton le talonne et le virage de Saint-Estève à 15  kilomètres de l’arrivée met plusieurs coureurs dans le dur. Parmi eux, on retrouve des outsiders comme Andy SCHLECK, Pierre ROLLAND et surtout Cadel EVANS. A 12 kilomètres du sommet, Nairo QUINTANA (Movistar) place une attaque tranchante à laquelle d’abord personne ne répond. Le grimpeur colombien s’envole sur les pentes surchauffées du Ventoux (près de 35°C au pied). Mais dans le groupe des favoris, le maillot jaune Christopher FROOME (Sky) fait rouler son coéquipier Peter KENNAUGH puis l’australien Richie PORTE. Ce dernier fait exploser beaucoup de leaders dont VALVERDE (Movistar), et MOLLEMA (Belkin). A l’approche du Chalet Reynard à 8 kilomètres de l’arrivée, PORTE accélère encore et il n’y a que CONTADOR qui peut suivre le maillot jaune. FROOME décide alors de porter son attaque à laquelle CONTADOR semble un moment pouvoir suivre avant de craquer… Il faut dire que le « Kényan blanc » est impressionnant sur des pentes à 10 %, il « mouline » tellement qu’il revient en peu de temps sur QUINTANA. A peine revenu, le maillot jaune repasse à l’attaque mais le Colombien parvient à s’accrocher. Débute alors un long moment d’incompréhension lorsque FROOME communique à plusieurs reprises, via les oreillettes, avec ses directeurs sportifs et ralentit l’allure. QUINTANA et FROOME font alors route ensemble quelques minutes. A 2 kilomètres de l’arrivée, le britannique lâche définitivement le Colombien et part s’offrir une victoire de prestige au sommet du mont chauve. A l’arrivée, les écarts sont (très) importants ! Dans l’ultime bataille, QUINTANA laisse 29″ en deux kilomètres. CONTADOR, qui a complètement craqué, concède 1’40 » ! Le maillot jaune est plus que jamais accroché aux épaules de FROOME. Au classement général, le coureur de la Sky compte plus de 4 minutes sur son premier poursuivant : Bauke MOLLEMA.

A L’ARRIÈRE, THIBAUT PINOT SOUFFRE À L’INSTAR DE SES CAMARADES FRANC-COMTOIS
Thibaut PINOT aurait aimé s’imposer au Mont Ventoux en ce 14 Juillet mais les événements n’ont pas voulu tourner en la faveur du grimpeur franc-comtois. Déjà très déçu par sa traversée des Pyrénées, le coureur de la fdj.fr est malade depuis quelques jours. Il souffre d’une angine qui l’a affaibli et il n’ a pu faire mieux que 80e aujourd’hui à 19’56 » de FROOME. Heureusement,  demain lundi 15 juillet, il pourra profiter de la deuxième journée de repos.

Le champion de France, à l’avant hier, n’avait pas les jambes pour se joindre à l’échappée aujourd’hui. Arthur VICHOT s’est donc contenté d’une belle journée en bleu blanc rouge pour la fête nationale où il a reçu beaucoup d’encouragements sur le bord de la route. Il termine « tranquillement » à la 64e place de l’étape à 17’57 » du maillot jaune.

Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) avait l’ambition d’une belle performance ce 14 juillet, mais n’a malheureusement pas pu prendre les roues de l’échappée du jour. Le Jurassien termine 52e de l’étape à 14’51 ».

A noter également, la belle montée de Rudy MOLARD (Cofidis), 33e à 8’46 ».

Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Lundi 15 JUILLET : Journée de repos

13 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 14/ Échappée victorieuse pour Trentin. Vichot aux avants postes

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 14) SAINT POURCAIN SUR SIOUL-LYON 191 km / Samedi 13 JUILLET
ÉTAPE : MATTEO TRENTIN (Omega Pharma Quick Step)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Matteo Trentin sur le podium de la 14e étape/ PHOTO © ASO / P.Perreve
Arhur Vichot (FDJ) dans l’échappée de la 14e étape/PHOTO  © ASO / B.Bade

Après l’étape folle d’hier, le peloton repartait de Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier sous les coups de midi. Et même si, hier, les organismes des coureurs ont été mis à rude épreuve, on a pu assister à un début d’étape très nerveux. En effet, dès les premiers kilomètres, beaucoup de coureurs veulent prendre l’échappée aujourd’hui car celle-ci a une grande chance d’aller au bout. Le parcours vallonné du jour incitant aux mouvements, on retrouve un groupe de 18 coureurs à l’avant. Et quatre Français ont réussi à s’immiscer dans cette échappée : Cyril GAUTIER (Europcar), Blel KADRI (AG2R), Julien SIMON (Sojasun), et le Franc-Comtois Arthur VICHOT (Fdj). Mais il y aussi les vieux briscards David MILLAR (Garmin) et Jens VOIGT (Radioshack) et des jeunes coureurs tels que Matteo TRENTIN (Omega Pharma Quick Step), ou encore Tejay VAN GARDEREN (BMC). Le peloton se relève et cette échappée prend rapidement plusieurs minutes. A l’approche de Lyon, les attaques commencent à fuser comme celles de David MILLAR ou Michael ALBASINI (Orica). Mais il faut attendre le sommet de la côte de la Duchère, à 15 kilomètres de l’arrivée, pour voir un coureur prendre de l’avance. Il s’agit du français Julien SIMON qui place son attaque au bon moment et s’inflige un contre la montre de 15 kilomètres. Derrière, le groupe est désorganisé et l’on pense alors que SIMON va aller au bout. Ce dernier prend tous les risques au milieu d’une marée humaine dans les rues de Lyon. Mais les derniers kilomètres en ligne droite vont avoir raison du Breton qui est repris par ce qui reste du groupe d’échappée. C’est donc au sprint que la victoire va se jouer ! Jan BAKELANTS lance le sprint de (trop) loin et l’on croit alors que le plus rapide du groupe sera José Joaquim ROJAS (Movistar). Mais, à la surprise générale, c’est le jeune Italien (23 ans) Matteo TRENTIN qui s’impose pour quelques millimètres devant le Suisse ALBASINI. Le premier Français Arthur VICHOT est 8e. Au général, il s’agit d’une journée de “transition” où les leaders se sont préservés avant l’ascension du Mont Ventoux demain qui s’annonce passionnante…

ARTHUR VICHOT DANS LA BONNE ÉCHAPPÉE MAIS PAS VICTORIEUX…
Cette étape destinée aux baroudeurs, Arthur VICHOT (Fdj) savait qu’il ne fallait pas louper la bonne échappée aujourd’hui sur les routes vallonnées du Beaujolais. Mais le champion de France n’a pu conclure cette journée à l’avant de la course par une victoire d’étape. Le Doubiste a fait le jeu du Français Julien SIMON qui était parti à 15 kilomètres de l’arrivée au sommet du col de la Duchère. Il s’est contenté de suivre les nombreuses attaques mais n’a jamais réussi à s’extraire franchement pour espérer quérir cette victoire à Lyon. SIMON repris dans le dernier kilomètre, le Franc-Comtois n’a pu rivaliser avec les autres sprinteurs présents dans ce groupe dont ROJAS ou TRENTIN, le vainqueur du jour. Une occasion de raté pour le coureur de la Fdj.fr mais il a montré son beau maillot de champion de France en tête de course et on espère le revoir sur ce tour. A l’arrivée, l’ancien coureur du CR4C Roannes s’est dit déçu d’être passé si près de la victoire mais aussi heureux d’avoir passé la journée à l’avant sur les routes de son ancien club amateur.
Son coéquipier Thibaut PINOT a été très en vue… à l’arrière du peloton. Le Haut-Saônois attend la montagne (dès demain ?) pour se montrer. En attendant, il a fait une petite visite à la voiture médicale en raison d’une bronchite mais termine tranquillement dans le peloton maillot jaune. Les jours à venir nous renseigneront sur l’état de forme du grimpeur de Mélisey.
Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) avait coché cette étape mais le Jurassien n’a pas réussi à prendre la bonne échappée. Il estime qu’il aura encore sa chance demain pour le 14 juillet entre Givors et le Mont Ventoux. Et qui sait si l’on ne verra pas aussi Rudy MOLARD (Cofidis) à l’attaque demain ? A suivre…
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Dimanche 14 JUILLET : GIVORS-MONT VENTOUX (15e étape) 242 km

12 Juil

Les « faux plats » n’ont jamais empêché les coureurs cyclistes de se mettre à table !

À propos de la 13e étape du Tour de France du centenaire (Tours / Saint-Amand-Montrond)

Lors d’une étape de « Plat », il n’y a pas cinquante recettes pour organiser la table. Soit on met… les petits plats dans les grands, soit c’est tout le spectacle qui tombe très vite… à plat ! Juste pour vous mettre en bouche d’une 13e étape de la Grande Boucle du centenaire qui contre toute attente, a fait recette ce vendredi 12 juillet.

Les « bordures » lors de la 13e étape du Tour de France © Presse sports
Cantador et la Saxo provoque une dernière cassure et reprennent 1 minute sur l’avance du maillot jaune
PHOTO © Presse sports

Au menu… Rien de bien savoureux pourtant. Comme on vous le dit ! Un départ donné à « Tours » en Indre-et-Loire,  pour rejoindre « St Amand-Montrond » sur les rives du canal du Berry. 173km de lignes droites pour être sûr d’éviter Bourges et Châteauroux, et sans même apercevoir « Vierzon » !…  Pas vraiment de quoi faire la une du National Geographic avant l’heure du Ventoux, de l’Alpes d’Huez ou du Semnoz, si vous voyez bien les caractéristiques du paysage qui vous mettent déjà l’eau à la bouche ! Des lignes droites, comme un long repas de communion auquel on est bien obligé d’assister en n’étant même pas certain d’apprécier la qualité du dessert… Une morne succession de chaussées rectilignes à se bâfrer toute une retransmission en direct à la télé, sans une bonne côte à se mettre sous la dent… Un programme qu’on aurait pu écrire à l’avance, s’il n’avait pas été question d’un de ces vents du nord dont Brel seul avait le secret et la mort dans l’âme pour son « plat pays ». Un de ces courants d’air providentiel pour l’audimat et typiquement belge… dont quelques équipes habituées s’étaient forcément souciées avant le service de l’après midi. Le prétexte pour l’Omega-Pharma Quick step, à tirer la nappe sous les assiettes dès l’arrivée du plat de résistance. Ce sale coup qu’on apprend dans les arrière-cuisines du cyclisme avant même de savoir se servir de ses couverts aux tables des grands restaurants. Le truc d’un plat traditionnel mijoté sous le couvercle avant de faire péter tout le garde-manger… « Le coup de bordure » cuisiné aujourd’hui façon « Maître queue » pour reléguer quelques beaux pensionnaires au fond de la marmite. Et le gueuleton aura fait des dégâts. Un Valverde, obligé de subir la loi d’une bande de morfales qui pensaient déjà à se goinfrer dès le départ de cette 13eétape.  Cantador, Cavendish, Sagan ou Mollema… s’en sont mis plein le cornet cet après midi. Jean-Luc Gantner

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 13/ Le Cav’ se rebiffe au terme d’une étape de folie !

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 13) Vendredi 12 JUILLET  /TOURS – ST ARMAND MONTROND 173 km
ÉTAPE : Mark CAVENDISH (Omega-Pharma Quick step)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky Pro Cycling)

La victoire de Mark Cavendish (Omega-pharma Quick Step) à St Amand Montrond/ PHOTO © Presse sports
le maillot jaune attaqué comme jamais sur cette 13e étape du Tour de France/ PHOTO © Presse sports

Le centième tour de France continue sa traversée de la France pour arriver au pied des montagnes dès dimanche. Mais cette étape entre Tours et Saint Armand-Montrond, prévue comme une deuxième » journée de transition », nous a apporté bien des surprises. La raison ? Un vent de nord-est « à décorner un taureau ! » Un élément difficile à maitriser pour les coureurs… Mais pour le spectacle, ça tombait plutôt bien !  Cependant, la journée commençait calmement avec une traditionnelle échappée comprenant six hommes : Yohann GENE (Europcar), Ruben PEREZ (Euskaltel), Luis Angel MATE (Cofidis), Kris BOECKMANS (Vacansoleil), Cyril LEMOINE (Sojasun), et Przemyslaw NIEMEC (Lampre). Mais à 100 km de l’arrivée, l’étape va prendre un tournant imprévisible, lorsque les coéquipiers de Mark CAVENDISH (OPQS) se mettent à rouler en tête du peloton alors que le vent de côté se fait de plus en plus gênant. Tous les favoris ou presque sont aux avants poste, et l’échappée n’ira pas plus loin. Le peloton se scinde alors en deux parties. Alejandro VALVERDE (Movistar), présent dans le groupe de tête et 2e au général, est victime d’un incident mécanique qui l’oblige à changer sa roue arrière. VALVERDE qui peut compter sur le soutien de quatre coéquipiers, mais ne parvient pas à revenir sur le groupe de tête. En effet, à l’avant, on a bien compris qu’on pouvait éliminer le numéro 2 au classement général, et les Belkin se mettent à rouler eux aussi. Le coureur espagnol ne reviendra jamais… La folie et le suspens s’empare de cette étape, lorsque les coéquipiers d’Alberto CONTADOR (Saxo Bank) tente un nouveau coup de bordure et piège le maillot jaune Chris FROOME (Sky). Ce dernier est accompagné de (seulement) trois coéquipiers qui s’épuisent rapidement dans la poursuite. Le leader du classement obtient alors l’aide de circonstance des équipes AG2R et BMC.  JC PERAUD et Cadel EVANS qui tentent de défendre leur position au général. C’est ce qui va sauver le porteur du maillot jaune pour limiter la casse, car devant… ça visse ! L’équipe Saxo Bank roule et obtient l’aide des équipiers de CAVENDISH, bien présent à l’avant, et des deux leaders de la Belkin (MOLLEMA et TEN DAM). A l’arrivée, le sprint se dispute en petit comité puisqu’ils se retrouvent seulement une dizaine de coureurs à se présenter sur la ligne droite de Saint Armand-Montrond. Le plus rapide est alors Mark CAVENDISH qui gère parfaitement la présence de Peter SAGAN (Cannondale). L’homme de l’île de Man s’impose pour la deuxième fois sur ce tour et conclu le travail de son équipe aujourd’hui. FROOME en termine à 1’08” du groupe de tête et perd donc du temps précieux sur ses adversaires CONTADOR et MOLLEMA notamment. Mais le grand perdant du jour se nomme Alejandro VALVERDE puisque le murcian concède près de 10 minutes et a -sans doute- perdu toute ambition au général. Un Tour de France… relancé !

IL Y EN A PARTOUT !
Cette étape de folie n’a pas forcément souri aux franc-comtois, même si Arthur VICHOT (Fdj.fr) était bien présent dans le groupe maillot jaune. On l’a même vu rouler en tête du peloton dans les derniers kilomètres. Un bon signe pour la prochaine journée. En effet, si le champion de France veut essayer de gagner une étape sur ce tour, l’arrivée  pour les baroudeurs à Lyon est une belle opportunité. Le parcours vallonné de cette étape convient aux caractéristiques du doubiste qui a déjà sûrement cette idée dans un coin de la tête.
L’autre franc-comtois de l’équipe Fdj.fr, Thibaut PINOT s’est retrouvé dans la deuxième partie du peloton après le coup de bordure de l’Omega-Pharma Quick Step. Il termine dans un groupe très loin, à 10’11” du vainqueur. Pour lui, les objectifs se situent dans les Alpes où pourquoi pas, dès dimanche au Ventoux.
ALEXIS VUILLERMOZ (Sojasun) se retrouve dans le peloton du grand perdant du jour Alejandro VALVERDE à 9’54”. Il faut dire que l’ancien vététiste n’est pas un habitué de ces courses venteuses. Rudy MOLARD (Cofidis) l’accompagne dans ce groupe.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Samedi 13 JUILLET
SAINT POURCAIN SUR SIOULE-LYON (14e étape) 191 km

11 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 12/ Jamais 2 sans 3 pour Kittel !

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 12) FOUGERES-TOURS 218 km / Jeudi 11 JUILLET
ÉTAPE : Marcel KITTEL (Argos)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Le tour arrivait à Tours aujourd’hui au terme d’une longue étape de 218 kilomètres et qui avait débuté dans la ville de Fougères. Une étape destinée aux sprinteurs sur un parcours sans difficulté mais qui a été animé par une échappée de 5 courageux.

Marcel Kittel (Argos) remporte sa 3e étape sur le Tour du centenaire © ASO
Chris Froome et la Sky sur la 12e étape du Tour de France © Presse sports

On y retrouve deux Italiens avec Francesco GAVAZZI (Astana), et Manuele MORI (Lampre), deux Français : Anthony DELAPLACE (Sojasun), et Romain SICARD (Euskaltel). L’Espagnol et attaquant infatigable Juan ANTONIO FLECHA (Vacansoleil) complète ce groupe de tête qui parviendra à avoir 9 minutes d’avance maximale sur le peloton. Mais cette étape est dévolue aux sprinteurs et ces derniers laissent leurs coéquipiers mener le peloton qui contrôle l’échappée. Finalement, le peloton revient à 7 kilomètres du but sur FLECHA qui avait faussé compagnie à ses compagnons d’échappée. Les trains de sprinteurs se mettent en place et le peloton est très tendu à l’approche du final. Une chute intervient à un peu moins de 3 kilomètres de l’arrivée et éjecte du match des sprinteurs l’allemand André GREIPEL (Lotto). On croit alors que la victoire est destiné à Mark CAVENDISH (OPQS). Il faut dire que le britannique est idéalement emmené par son poisson pilote GERT STEEGMANS. Mais c’est sans compter sur l’allemand MARCEL KITTEL (Argos) qui parvient à le déborder à quelques mètres de la ligne. Il s’impose donc pour la troisième fois sur ce tour et accentue la domination allemande dans cette grande boucle (5 victoires). Au général, pas de changements : FROOME est toujours en jaune.

CALME ET SOURIRE DANS LE PELOTON FRANC-COMTOIS.
Une étape de transition où l’on a vu les Francs-comtois “traîner” à l’arrière du peloton. Aucuns d’eux ne jouant le général, ils profitent de ces étapes sans difficultés pour “faire du jus” comme le dit Thibaut PINOT. Ce dernier, rassuré par ses sensations sur le chrono d’hier, a franchi la ligne d’arrivée tout sourire en compagnie de son pote Arthur VICHOT. Les deux compères ont évité la chute dans les trois derniers kilomètres et ont fini en roue libre dans le même temps que le vainqueur (comme le prévoit le règlement). Les deux coureurs de la Fdj.fr se classent respectivement 36e et 35e. Leur collègue franc-comtois Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) termine lui aussi tranquillement à une anecdotique 97e place soit un peu derrière Rudy MOLARD (Cofidis) qui est 85e de l’étape.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Vendredi 12 JUILLET
TOURS-ST ARMAND MONTROND (13e étape) 173 km

(PHOTO) So yellow ! sur les routes du Tour de France

Trop jaune le gars ! Chris FROOME enfonce la couleur sous le Mont St Michel ce mercredi 10 juillet. Un de ces jaunes sans nuance, extrait des forges incandescentes de la Sky dans l’objectif de briller de mille feux sur ce 100e Tour de France. Tout un ciel d’azur depuis le début de l’épreuve lancée en Corse cette année, mais dorénavant trempé dans l’épais brouillard britannique. « The great Smog » disent les Londoniens en référence à cette météo phénoménale de 1952, où des milliers d’anglais furent victimes d’une pollution de l’air sans précédent.

Chris Froome (Sky Pro Cycling)/ PHOTO  © sky

Chris Froome (Sky Pro Cycling)/ PHOTO © Rapha

Chris Froome (Sky Pro Cycling)/ PHOTO  © Dirk Waem/ Belga /AFP

Un maillot jaune ostensible qui sent le souffre pour une concurrence déjà reléguée au fin fond de la buanderie dès la première séance d’essorage dans les Pyrénées… Chris FROOME et son costume « Raphaélite » pour ceux qui s’occupent de l’étiquette cousue sur le tricot. (Mais rien à voir avec le maitre d’Urbino et sa version des « Vertus cardinales » peintes sur les murs du Vatican ! Ni encore moins avec cet autre Raphaël pourtant « née dans cette Caravane » écoulée à plusieurs millions d’exemplaires sans avoir eu jamais besoin d’un quelconque Tour de France pour lancer son tube de l’été. Rapha™. Une grande marque™so British !… sur le dos d’un mannequin délite, censé représenter la renaissance d’un cyclisme professionnel propre sur lui, après toutes ces années de mauvaise couture chinoises. L’âge d’or des ourlets de pharmacie et des maillots surpiqués… Ces affaires de maille à partir avec la marée chaussée qu’on préfèrerait oublier… Du jaune, comme cette couleur dont on souhaiterait qu’elle ne  symbolise plus jamais aucune maladie du sport moderne. JL Gantner

10 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 11/ Tony Martin en spécialiste au Mont St Michel. Froome écrase ses adversaires !

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 11) AVRANCHES-MT ST MICHEL 33 km / Mercredi 10 JUILLET
ÉTAPE : Tony MARTIN (OPQS)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Tony Martin vainqueur du CLM au Mont St Michel/ PHOTO  © A.S.O. / P.Perreve
Chris Froome au Mont St Michel/ PHOTO  © Team Sky Pro Cycling

Un décor sublime pour cette onzième étape disputée entre Avranches et le Mont Saint Michel. Mais les coureurs n’ont pas eu le temps de regarder le paysage aujourd’hui puisque l’exercice contre-la-montre demande un engagement physique quasi insoutenable. C’est pourquoi sur un parcours plat favorisant les purs rouleurs, Tony MARTIN (OPQS), le champion du monde de la spécialité réalise un temps canon en 36’29” soit plus de 53 km/h de moyenne ! Il a pu bénéficier d’un vent favorable et d’un braquet monstrueux de 58×11 que l’Allemand sait emmener à bon escient. Mais le suspens a duré longtemps pour le coureur de l’équipe Oméga Pharma Quick Step. En effet, les favoris qui luttent pour la victoire finale ne sont pas encore partis. Il faut attendre 16h54 et le départ du maillot jaune Christopher FROOME pour voir les temps de l’allemand vaciller. En effet, au deux temps intermédiaires, le leader de la Sky fait mieux que MARTIN pour quelques secondes… Ses adversaires qui ne sont pas des spécialistes du contre-la-montre sont relégués à plusieurs minutes. Ainsi, les grimpeurs tels que QUINTANA, RODRIGUEZ perdent plus de 3 minutes quand Andy SCHLECK perd 4’44” sur MARTIN. Les Espagnols CONTADOR et VALVERDE sont eux à plus de 2 minutes. FROOME fait une énorme impression mais faiblit sur les derniers kilomètres menant au Mont St Michel. Il termine finalement 2e de l’étape à 12” du vainqueur Tony MARTIN mais assomme encore un peu plus ses rivaux. Le maillot jaune est donc solidement attaché à ses épaules et le “Kenyan blanc” possède maintenant une avance de 3’25” sur son dauphin Alejandro VALVERDE (Movistar).

LES FRANC-COMTOIS, « PAS SPÉCIALISTES » DE L’EXERCICE.
On le savait. Les franc-comtois présents sur ce tour ne sont pas des spécialistes de la discipline chronométrée.
Cependant, Thibaut PINOT (Fdj.fr), bien que distancé au général, a tenu à faire le chrono “à bloc” pour se tester. Au final, une honorable 55e place à 3’28” de MARTIN dans le même temps que QUINTANA et que les autres grimpeurs en général. Le Haut-Saônois a retrouvé le moral et attend maintenant les étapes de montagne dans les Alpes.
Son coéquipier Arthur VICHOT se classe 128e de l’étape à 4’48” mais on le sait ce n’est pas l’exercice favori de l’ancien coureur du CR4C Roanne.
Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) est 116e de l’étape à 4’40” du vainqueur et s’attendait à une telle performance sur un contre la montre sans relief.
Juste derrière le Jurassien, Rudy MOLARD (Cofidis) se classe 120e à 4’42”.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Jeudi 11 JUILLET : FOUGERES-TOURS (12e étape) 218 km

09 Juil

LA ROUTE/ Moderato cantabile

80 km tout rond. La bonne mesure pour enchainer le morceau sans jouer de la musique en dents de scie sous les garde-boues. Moins de 100 km, mais avec 1400m de dénivelé en deux cols de deuxième catégorie quand même, et quelques ornements mélodiques supplémentaires pour compléter le caractère montagnard de cette jolie randonnée Franco-Suisse entre Maiche, Saignelégier et La Chaux-de-Fonds. Voilà pour le morceau,  la partition comme on dit dans le milieu musical. Disons  3 heures de route au total, selon le niveau et l’ambition. De quoi prendre le temps de cogiter sur le magnifique paysage et la matière humaine qui le compose. Étudier « Les caractères » ou les bons sentiments ; réfléchir aux vices et aux vertus de l’espèce, en restant le cul bien calé sur sa selle… « Il n’existe pas d’aire cérébrale de l’amour…/… Arrêtez donc alors de toujours nous parler de cet amour qui doit sauver le monde » constatait Henri Laborit dans « L’éloge de la fuite ». « Au moyen d’une tromperie grossière on arrive parfois, en période de crise, à faire croire à l’individu qu’il défend l’intérêt du groupe et se sacrifie pour un ensemble, alors que cet ensemble étant déjà organisé sous forme d’une hiérarchie de dominance, c’est en fait à la défense d’un système hiérarchique qu’il sacrifie sa vie. » Tout pratiquant de vélo de course sait ça ! Le grand spécialiste de quelques sciences humaines d’importance, qui à ma connaissance, n’était pourtant pas lui, coureur cycliste…

Changeons de sujet pour mieux nous y retrouver dans nos affaires de beaux sentiments, de grands cœurs, d’esprit d’équipe et d’union sacrée… La cadence, le rythme, l’échappée et le gruppetto… C’est drôle comme un lexique choisi pour parler de musique peut tout aussi bien plaire à l’industrie du pédalage ou au mode de transport vélocipédique en général ! Comme la musique a aussi cette bonne réputation de savoir adoucir les mœurs lorsque le peloton commence à nous les briser sévère sous son air de détester voir une tête dépasser du magnifique mouvement d’ensemble. Mais pour quel profit ? ou au profit de qui ? (Et je ne fais là, nullement allusion au seul Tour de France, si vous suivez bien le son de mon biniou entrainé par les arguments de ce biologiste de Laborit qui m’inspirent ici !)

La frontière Franco-Suisse à Goumois au pied de l’ascension du col de 2e catégorie qui conduit à Saignelégier.

Moderato cantabile, chantent les deuxièmes dérailleurs à l’unisson, mais quand même réunis sur l’estrade pour recevoir la bise du chef d’orchestre faute d’obtenir celle de l’opinion. Le côté Legato obligatoire dans les arrière rangées d’un orchestre mené par l’élite des instruments à vent. La pantomime un peu fourbe d’une bande de joueurs de flûte habitués à l’air chaud qui les traine tout le long de la route en essayant de rafler les avantages des premiers guidons sans avoir une fois à souffler dans le larigot… Cette sorte de fifres ou d’Ocarinas de fabrication à bas coût, mais élevé comme il faut ; qu’on mène généralement au tambour du droit administratif pour le plus grand profit des grandes instances commerciales. (Et comprenez bien que je ne parle pas ici des simples, des modestes des humbles porteurs de bidons !… mais plutôt de quelques suceurs de roues revendiquant les honneurs pour eux seuls sans se soucier de leur véritables locomotives laissées sur le quai. Une grande école de resquilleurs, prônant toutefois toute sorte de générosités, d’amours et d’idéalismes pour continuer de se plaire à eux-mêmes malgré leur fourberie.) Où l’on conviendra de cette parenté qui s’entend tout de suite entre une bonne vieille technique de conservatoire lyrique éprouvée de longue date, et les bonnes manières d’une gente publique de ma connaissance (comme on en connait tous au moins une autour de soi), qui trouve toujours sur quelle danse opportune continuer de s’agiter les fesses au sein du grand convoi symphonique balnéaire…

La route n°18 entre Saignelégier, le Noirmont et la Chaux-de-Fonds

La descente vers la France par les côtes du Doubs

Je dis ça bien sûr ! pour les petits chanteurs de psaumes bien accoutrés, et les petits margoulins de la fanfare au maillot bien mis ; les carabistouilleurs en chef d’un métier taillé à leur assortiment militaire pour ne pas laisser une seule note dépasser des rangs sans leur consentement amoureux du monde et des bonnes manières. Une bande de délinquants ecclésiastiques, sûrs de leur solfège, comme les aurait aimé monsieur de la Bruyère. Des interprètes de contrebande, des plagiaires. Des receleurs de couacs et de canards de basse cour. Des virtuoses dans leur domaine de la canaille en réunion… Le genre d’instrumentiste qu’on mène si facilement à la baguette pour transporter n’importe quel cantique à bon port. Du pain béni pour les fabricants d’hymne national et de charrettes à foin…  (Je dis ça pour les animaux de crèche coincés sous l’autel en attendant qu’on les serve !) mais je m’éloigne, me détourne de ma cantate principale. Bach au supplice sous mes coups de « pédalées » de travers. Ce lamento. Ce faux-bourdon pour effrayer la ruche dans son tempo estival avec un mélange de cors de chasse et de croque-notes de foire.

Le Doubs marque le passage de la frontière entre la Suisse et la France

Le plateau de Maîche

Une de ces sonates pour éoliennes et diaules compulsives, dans l’espoir de virer de ma route toute cette bande de « mirontons » comme savait les apprécier Céline. « Des ergoteurs et des bafouilleux ». De la bonne graine à flonflon, travestie en chanteurs de Carmagnole des fois qu’un de ces « grand fusil» les prendrait pour un tromblon fiché en travers de sa route. « Vive le son, vive le son »… tout un peloton de nantis qui grince des dents maintenant que la côte s’élève dans les plus forts pourcentages. Un Tourmalet ou un Aubisque embusqué au détour d’une première course de pacotille, où cette fois les gens du ciel n’ont plus leur mot à dire.  L’heure des guitaristes ! Un coup de Flamenco pour flinguer la valse viennoise insipide et la petite cour de violoneux bien en rythme sur les faux plats d’un prélude aux véritables histoires d’amours propres. L’heure de l’escalade, grandiose menée par les ténors sur un tempo de One-step ou de Jerk. Une cadence italienne pour préparer la grande fugue du jour.  Une envolée lyrique vers les sommets, à l’opposé de cette Bourrée, symptomatique au sein de la clique restée plantée au pied du col. Le scénario d’un adagio confus, si l’on compte le nombre des pulsations récalcitrantes à l’arrière de la meute…  la politique du Requiem pour la catégorie concernée ici en filigrane, à moins que celle-ci n’ait forcément réussi à préférer cette « fuite »  dont nous énumérions le nombre des avantages un peu plus haut. Un joli principe de réalité.
Comme le cyclisme, tout le monde connaît la musique ! N’est-il pas ? Les joueurs de flûte, comme les coqs de Bruyère et leurs histoires d’amours déçues.
Récit et photos / JL Gantner

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TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 10/ Kittel récidive au terme d’une étape de transition

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 10) Mardi 9 JUILLET
SAINT GILDAS DES BOIS – SAINT MALO 197 km
ÉTAPE : Marcel KITTEL (Argos Shimano)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Au lendemain d’une journée de repos bienfaitrice, le centième tour de France de l’histoire s’élançait de Saint-Gildas-des-bois, la plus petite ville visitée par le Tour cette année. Les coureurs traversaient la Bretagne, région de champions (Bobet, Hinault entre autres…) pour une arrivée dédiée aux sprinteurs dans la cité corsaire à St Malo.

Marcel Kittel (Argos Shimano) l’emporte à St Malo/ PHOTO © Presse sports

5 coureurs animent cette étape de transition : le « régional de l’étape » Julien SIMON (Sojasun), Luis Angel MATE (Cofidis), Juan José OROZ (Euskaltel), Jérôme COUSIN (Europcar) et Lieuwe WESTRA (Vacansoleil). Ces hommes résistent jusqu’à 7 kilomètres de l’arrivée où les faux-plats descendants menant à St Malo avantagent le peloton emmené par les équipes de sprinteurs. Les favoris sont attentifs aux éventuelles bordures sur le long de la côte bretonne. Un sprint massif se profile et c’est André GREIPEL (Lotto) qui semble le mieux emmené par ses coéquipiers à l’approche du but. Mais, c’est sans compter le retour de son compatriote Marcel KITTEL (Argos Shimano), vainqueur de la première étape, qui le dépasse à quelques mètres de l’arrivée. Encore un succès pour sa formation, et qui ponctue le travail de ses coéquipiers dont Tom VEELERS. Ce dernier, poussé par CAVENDISH dans le final, a chuté lourdement mais par chance, il n’a emmené personne dans sa gamelle. Au général, journée de transition où FROOME reste maillot jaune à la veille d’un contre la montre individuel qui devrait conforter sa position.

UNE NOUVELLE COURSE COMMENCE POUR LES FRANC-COMTOIS
La journée de repos a été aussi l’occasion de faire un bilan de la première semaine du Tour pour nos Franc-comtois. Marc Madiot, le manager de l’équipe Fdj.fr, a su trouver les mots pour réconforter son leader Thibaut PINOT. À la peine dans les étapes des Pyrénées… le grimpeur haut-saônois espère retrouver le moral et « de bonnes jambes » pour affronter les Alpes en dernière semaine. Plusieurs étapes peuvent lui convenir et le tour n’est pas fini malgré une place au classement général qui est forcément décevante pour l’espoir français.
Son coéquipier Arthur VICHOT n’a toujours pas trouvé l’ouverture, mais les échappées auront sûrement l’occasion d’aller au bout dans les jours à venir. Il faudra tenter ! et nul doute que la motivation et la forme accompagneront le champion de France.
Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) a réalisé une belle première semaine pour un néophyte. Avec une belle échappée en Corse et aucune chute à déplorer, le jurassien a encore de nombreuses étapes pour montrer le maillot. Idem pour Rudy MOLARD (Cofidis), un peu « dans le dur » dans la dernière étape des Pyrénées. Le coureur de la Cofidis espère retrouver de bonnes sensations pour prendre part à quelques tentatives de sorties favorables aux baroudeurs.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Mercredi 10 JUILLET
AVRANCHES-MONT SAINT MICHEL (11e étape) 33 km

08 Juil

(VIDEO) Complètement givré !

Si je me souviens bien, mon entraineur me rappelait toujours à l’ordre pour que j’enfile mon bonnet et des couches de laine polaire dès la fin de l’entrainement ou une fois la compétition terminée. « Ne prends pas froid », « Garde tes muscles au chaud mon p’tit ! »… répétait le coach en me frottant le dos énergiquement, alors que la sueur me coulait encore dans les yeux sous un soleil accablant. Comment comprendre alors l’avènement ces temps-ci, de cette méthode frigorifique de récupération dans le milieu sportif ? Cette technique de refroidissement des corps après l’effort, dont il était question ce début d’été à l’université des sports de Franche-Comté.
Une salle d’amphi attenante à un gymnase construit devant une cendrée rudimentaire où deux étudiants tournent en rond en trainant du pied, un casque relié à leur lecteur mp3… Deux courts de tennis plus loin où quatre élèves d’un master en management transpirent derrière leurs raquettes, on discute dans une salle climatisée d’une machine à congeler mobile, à disposition de plusieurs équipes cyclistes professionnelles depuis quelques temps, mais aussi de tennismen, de handballeurs, ou de karatékas….

Alexis Vuillermoz (Sojasun) récupère d’une étape du Tour de France à moins 130 degrés

Le principe d’un caisson dans lequel on enferme les athlètes une fois franchie la ligne d’arrivée, pour y être littéralement congelé jusqu’à moins 150 degrés. Brrr ! De quoi se cailler les miches comme il faut ! L’équipe du Blog Cycliste a essayé la combine après une journée de boulot à enchainer des kilomètres en bagnole pour le journal télévisé du soir. La tête comme une citrouille, des jambes en coton, une caméra toute cramée de sueur et un stylo calciné à l’heure du test grandeur nature dans le congélo de la société Cryantal spécialisée dans la réfrigération des gars qui bossent dur et pas toujours pour grand chose !…  Un petit moins 130 degrés, juste habillé de la peau sur les os… Rien de tel pour se remettre les idées en place ! Le laboratoire de la performance dirigé par Frédéric GRAPPE étudie les effets de ces chocs thermiques avec les champions de la FDJ.fr où le technicien du sport officie aussi comme entraineur. Thibaut Pinot, Arthur Vichot, Geoffrey Soupe, Laurent Mangel, Nacer Bouhanni… Tout le monde y passe ! Plusieurs coureurs du CC Étupes ont tenté eux aussi l’expérience (disons pendant un jour de relâche entre L’essor breton et les championnats de France amateurs toujours dans le Finistère…) Bon, pas de quoi non plus transcender les coups de pédales des p’tits gars de Jérôme Gannat, un peu en dedans cette année à l’heure des grands rendez-vous nationaux ! la fatigue d’un hiver comtois qui a dû faire quelques sérieux dégâts sur les organismes justement ?!

REPORTAGE © FRANCE TV / JL Gantner & JM Baverel 2013

La récupération du sportif de haut niveau est le point sur lequel les connaissances scientifiques sont encore balbutiantes… « Nous sommes arrivés à une sorte de seuil au delà duquel il sera très difficile d’augmenter les charges de travail de manière significative. L’avenir de la recherche, explique Frédéric Grappe de l’université de Besançon, doit par conséquent se concentrer sur une meilleure connaissance de la récupération des athlètes… Là résident les nouveaux moyens d’augmenter encore la performance. »

UN SAUNA INVERSÉ, POUR « SE LES PELER SÉVÈRE » APRÈS LA COURSE !
Un caisson mobile de réfrigération pour permettre aux coureurs de récupérer après l’épreuve. La pratique fait son chemin dans les équipes professionnelles. Cette année, la Sojasun par exemple, ou encore la FDJ.fr use de cette technologie sur le Tour de France.
3 minutes à « se les peler sévère ! » dans cette sorte de sonna inversé… pour agir sur les tissus musculaires directement après la course. Un choc thermique capable en un instant de faire passer la température de la peau de 35 à seulement 5 ou 7 degrés. Le docteur Gérard Guillaume qui officie dans les rangs de la formation au trèfle explique que « le procédé augmente rapidement le débit sanguin et constitue un excellent anti-inflammatoire. Un antalgique, antihémorragique et détoxifiant »… Si c’est le doc qui le dit !… Un procédé qui se décline aussi sous la forme de jambières cryogéniques ou de bouillottes glacées pour le cou. Du matos frigorifique pour tous les goûts.  De quoi réussir à continuer de « se les geler » tout l’été, pour ne pas perdre les bonnes habitudes de cet hiver, ou si l’on a raté le passage du marchand de glace sur la plage…
JL Gantner