05 Mar

MORGAN KNEISKY/ Le champion du monde accueilli à Besançon après son titre sur la piste de Minsk

Une sacrée fête attendait Morgan KNEISKY à Besançon ce lundi 4 mars ! De retour de Minsk en Biélorussie, le coureur devenu champion du monde de cyclisme sur piste à l’Américaine ce mois de février 2013. L’athlète Franc-Comtois, dorénavant un des plus titrés de la région à ce niveau, avec 5 médailles mondiales dont deux en or (2009 et 2013). Un palmarès qui tient juste du « miracle » lorsque l’on sait que le jeune Bisontin n’a jamais pu bénéficier d’une piste à demeure pour progresser depuis la destruction de l’ouvrage historique qui avait fait quelques unes des belles heures sportives de l’avenue Léo Lagrange dans la capitale Comtoise… Un sujet dont Jean Louis Fousseret n’avait vraisemblablement pas envie du tout de parler, ce grand jour d’une réception officielle organisée place du 8 septembre. Ce grand jour d’une victoire Française sur la première étape de Paris Nice et où le printemps dans la région semblait enfin montrer le bout de son nez depuis le début de l’après-midi… Monsieur le maire, qui nous avait fait promettre de ne rien dire pendant la jolie réception à ce propos d’un projet d’équipement dont pas le moindre premier coup de crayon n’existe sur le moindre début de plan sur son bureau… « Chaque chose en son temps » avait failli dire le patron de l’agglomération Bisontine avant de finalement renoncer à lire son discours comme il avait été d’abord rédigé. Pour nous montrer sûrement, de quel talent d’improvisateur il pouvait user dans les grandes occasions et y compris pour épater les pratiquants de cyclisme. Son sport « préféré » avec le football, le basket, le hand-ball…  Excusez moi de ne pas avoir tout retenu.

(de G à D) Pascal Orlandi, le maire de Besançon, Morgan Kneisky, Martial (son papa) et Gisèle (sa maman)
PHOTO © JL Gantner

Patrick Bontemps, Morgan Kneisky et Jean-Louis Fousseret
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Un maire, heureux de rappeler qu’il fut un temps, mais alors il y a vraiment longtemps… où il avait lui même « enfiler le maillot de l’Amicale Cycliste ». Non ?!!!… Si Monsieur le Maire vous le dit ! Pour vous planter un peu le décor d’une jolie messe municipale en faveur d’un immense champion né à Besançon et qui y demeure toujours licencié, malgré tout.

Patrick Bontemps, Morgan Kneisky et Jean-Louis Fousseret posent avec le maillot de champion du monde
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Morgan KNEISKY, un peu intimidé devant tant d’éloges et qui ne s’attendait pas un instant à la fête qui devait suivre après avoir été présenté et très applaudi au conseil municipal qui tenait sa séance ce lundi 4 mars. « Momo » en train d’expliquer à la droite du maire et devant tout un peloton d’élus, la spécificité de sa discipline. « L’Américaine ». La course reine des spécialistes de demi fond. La course dont il rêvait depuis toujours, depuis qu’il avait commencé à 12 ans avec son copain Mickaël JEANNIN qui lui piquait toutes les grandes victoires à l ‘époque… (le coureur, ancien de l’Amicale Bisontine et retraité d’Étupes à la fin de la saison dernière, autant intimidé dans la salle que son ex coéquipier installé au micro…)

Morgan Kneisky au conseil municipal de Besançon à la droite du Maire Jean-Louis Fousseret
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Le conseil municipal applaudit Morgan Kneisky, champion du monde de cyclisme sur piste à Minsk
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Sa médaille, son maillot… mais ses « heures de travail » aussi, et les problèmes que poseront les nouvelles réglementations internationales. Les kilomètres qui deviendront indispensables de parcourir entre les différents stades d’entrainements et les compétitions —lui et les autres pistards Bisontins et Franc-Comtois— laissés à leur vie de nomades, ne disposant d’aucun équipement chez eux. Le constat posé en toute simplicité d’un grand champion cycliste applaudi par toute une salle, debout. Un conseil municipal qui réagissait —faut-il le préciser— à la belle tunique du médaillé plutôt qu’à l’envie ferme et définitive de souscrire au projet d’un « anneau cycliste » sur les rives du Doubs, même modeste. Le débat est pourtant maintenant ouvert et inéluctable ! Un choix politique qu’il faudra bien délibérer et assumer le jour venu.

La presse et la TV au moment du discours officiel à la mairie de Besançon pour accueillir Morgan Kneisky
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Le temps pour la caméra de France 3 de s’installer à l’intérieur du palais des sports décoré aux couleurs de l’UCI, et aux centaines d’amis cyclistes venus de toute la région, mais aussi de Bourgogne, des Vosges ou de l’Ain… de prendre place face à la porte d’entrée principale. Le temps que la surprise préparée par Gisèle (la maman du champion Franc-Comtois) soit « presque » totale à l’arrivée de Monsieur Morgan KNEISKY dans la grande salle omnisports Bisontine… et les dizaines de flash de saisir l’image du héros de la soirée au milieu de ses proches. Martial (son papa dans sa chemise des grands événements), sa sœur Marine, sa grand-mère et sa petite amie. Tout le monde était là ou presque. Pas seulement les Bisontins. Pas seulement les pistards… les amis et concurrents de toujours comme Mickaël, ou la relève… La championne de France cadette, Mademoiselle Soline LAMBOLEY, ou Vincent GÉRARD en argent cette année sur l’épreuve fédérale la plus importante de l’année… Des jeunes coureurs de talent toujours encadrés par Pierre Yves BORDY qui avait formé Morgan KNEISKY à fondre du haut des virages sur le vieux ciment du vélodrome Comtois. « Le Belge »  et dont c’était l’anniversaire ce soir là. 68 ans. Un cadeau tout désigné pour celui qui a fait de la piste et de la formation des jeunes, sa vocation depuis bientôt 40 ans au sein de l’Amicale Cycliste Bisontine. Son épouse qui me confiait qu’elle fût certaine que son homme penserait moins au vélo l’âge venu, mais que « c’est encore pire aujourd’hui ».

Morgan Kneisky pose pour la presse avec son maillot et ses proches
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300 cyclistes réunis à Besançon… Pas seulement cette petite « communauté de l’anneau » qui visserait pour leur seule et unique chapelle. Mais des représentants de la grande famille Franc-Comtoise, venus des quatre départements pour fêter l’immense performance d’un gamin de la région comme il se doit. Pour dire s’il en était besoin : l’intérêt pour la discipline qui déborde bien au delà de l’adresse des Prés-de-Vaux !

Au Palais des sports de Besançon, 300 personnes attendaient le pistard et sa médaille d’or obtenue à Minsk
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Tout un comité de cyclistes amateurs issus de tous les clubs de la région, des directeurs sportifs et des entraineurs comme Jérôme GANNAT du CC Étupes, débarqué au buffet préparé par Arlette, Thérèse, Roger et les autres, avec au moins 15 000 km au compteur depuis 6 mois.  Gégé, recordman de la montée d’Abbans sur Strava™ « mais au volant de la voiture d’équipe ! » Vas-y Gégé… fait péter les watts ! Fred GRAPPE à la veille de son départ à Magny-Cours pour une étude approfondie en soufflerie sur « l’optimisation de l’interface homme-machine ». Fred, toujours à fond, intarissable sur son sujet de prédilection d’un cyclisme nouveau, « crédible », et qui ne décroche plus de twitter™ depuis le début de la saison pour tout expliquer. Le Docteur en optimisation de la performance était venu saluer Le champion du monde avec Jacques DECRION sans son scooter, ni Arthur VICHOT accroché derrière (le puncheur de Colombier-Fontaine, vainqueur du Tour du Haut Var le 17 février, sur le départ pour « Tirreno Adriatico » où seront engagés mercredi 6 mars les principaux leaders du peloton mondial).

Morgan Kneisky avec Pascal Orlandi (PDT de son club L’Amicale Bisontine) et Pierre-Yves Bordy « le Belge »
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Deux hommes de la « Française des jeux » et puis Patrick MAUVILLY, un ancien pro de chez De Gribaldy ; le Jurassien Laurent MONROLIN, en pleine préparation de son grand Tour du Jura (26 avril) juste avant que Romuald LEFÈVRE n’enchaine les derniers réglages de la Grande boucle Franc-Comtoise (16 mai). Roland VERY, ou encore Alain BOUTONNET… Le motard Vincent PHILIPPE (un champion du monde lui aussi, 6 fois titré en endurance), pour vous dire le beau monde, la belle famille. Et parmi les convives la gouaille inégalable d’un Gérard DESBOUYS, le speaker des beaux rendez-vous du cyclisme amateur partout en France. L’homme aux 12 000 fiches signalétiques de coureurs, et papa d’une Séverine DESBOUYS, deux fois vainqueur d’étape sur le Tour de France féminin 2000. (Si c’est pas une vraie famille d’amoureux du cycliste ça ?!) Mais je ne saurais citer tout le monde, ni le nombre de coupes vidées en l’honneur du quintuple médaillé mondial de cyclisme sur piste. Une grande soirée dont va se souvenir Morgan KNEISKY avant de se remettre en selle pour sa saison de route professionnelle sous les couleurs « Roubaisiennes ».
Jean-Luc Gantner

PARIS NICE/ 1/ Un deuxième Français en jaune

Paris-Nice/ 1ere étape/ Saint-Germain en Laye – Nemours

Nacer Bouhanni vainqueur à Nemours (Paris Nice 2013) © Rayanne Bouhanni
Nacer Bouhanni en jaune à l’issue de la 1ère étape (Paris Nice 2013)/ PHOTO © Pressesports

Depuis dimanche, les Français sont aux commandes de Paris Nice. Après le prologue disputé à Houilles et remporté par le pistard Damien GAUDIN (Europcar), Nacer BOUHANNI (FDJ), l’un des deux jeunes sprinteurs de la « Française » avaient annoncé la couleur d’une bonne journée pour lui et son équipe au départ de la première étape à St Germain-en-Laye. Après 195 km de course sans relief et une cassure qui s’est chargée d’éliminer une partie de la concurrence (KITTEL et BOONEN piégés dans une bordure à 13 km de l’arrivée). Nacer BOUHANNI aidé de Yoann OFFREDO et de son poisson pilote Geoffrey SOUPE (licencié au CC Étupes) arrache sa première victoire en World Tour à Nemours devant Alessandro PETACCHI et Elia VIVIANI.

Nacer Bouhanni et Geoffey Soupe sur Paris Nice/ PHOTO  © Reda Bensbai

Le jeune vainqueur de la 6e et dernière étape du Tour d’Oman il y a quelques jours confirme son excellent potentiel sur ce Paris Nice auquel il participe pour la première fois.Un grande victoire sur la course au soleil pour la Française des jeux et un Franc-Comtois, Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) qui termine 81e de l’étape. Le jeune vététiste Jurassien, nouveau sur la route cette année, est dorénavant 43e au classement général à 10 secondes de son compatriote Nacer BOUHANNI. Alexis VUILLERMOZ avait terminé 17e du Tour du Haut Var remporté par Arthur VICHOT (FDJ) le 17 février dernier, et 3e meilleur jeune de la compétition. Ce mardi 5 mars au départ de la 2e étape Vimory – Cérilly, 3 Français prendront le départ en tête. 1-Nacer BOUHANNI (FDJ) maillot jaune et blnac, 2-Damien GAUDIN (Europcar) et 3-Sylvain CHAVANEL (Omega Pharma Quicstep)
Jean-Luc Gantner

03 Mar

PARIS NICE/ Damien Gaudin remporte le prologue

2,9 km. Une distance idéale pour des sprinteurs ou des puncheurs. Juste ce qu’il fallait à Damien GAUDIN (Tram Europcar) pour remporter sa première victoire professionnelle ce dimanche 3 mars. Le premier maillot jaune de sa carrière également puisque l’équipier de Thomas VOECKLER partira demain de St Germain-en-Laye avec la tunique de leader pour rallier Nemours (195 km). L’ancien coureur d’Étupes, Geoffrey SOUPE a lui, longtemps fait rêver la FDJ cet après midi, détenteur du meilleur temps jusqu’aux toutes dernières minutes. Le poisson pilote de Nacer BOUHANNI prend la 4e place du chrono d’ouverture à Houilles, dans les Yvelines. Paris Nice sans les grands leaders médiatiques et qui réserve par conséquent un vrai suspense sportif cette année.

Damien Gaudin (Europcar) remporte le prologue de ParisNice 2013/ PHOTO © letour.fr

INFO/ DAVID LAPPARTIENT élu à la tête de l’UEC

Ce dimanche 3 mars 2013. Le président de la Fédération Française de Cyclisme devient le nouveau patron du Cyclisme Européen. David Lappartient reconduit dans ses fonctions il y a 15 jours lors de l’assemblée générale de l’instance Nationale, avait évoqué à cette occasion sa vision d’un cyclisme international inspiré du modèle Français, concernant par exemple… ce « suivi longitudinal des coureurs ». David Lappartient qui propose cette fois « un rapprochement avec l’Union Cycliste Internationale (UCI) » pour marquer un vrai changement de politique au sein des institutions en matière de contrôle et de suivi des athlètes. Le programme du nouveau boss de l’UEC prône surtout « une meilleure coopération entre les 46 pays membres de l’instance », et pourquoi pas : un Tour d’Europe sur le modèle d’un Tour de France. Le responsable Français souhaite aussi rapidement installer un championnat d’Europe de Cyclo-Cross, ainsi qu’une grande épreuve féminine et une autre réservée aux jeunes. En septembre prochain, le nouveau président de l’UEC pourrait poursuivre sa progression en figurant sur la liste des candidats pour le contrôle de l’UCI face à l’actuel pdt McQuaid. En attendant ces grandes échéances, les Franc-Comtois attendent pour leur part de connaitre le verdict concernant la possibilité pour Gilles Da Costa (Pdt du comité de Franche-Comté) d’être choisi le 9 mars prochain au poste de responsable du tout nouveau Conseil Fédéral de la FFC. JLG

David Lappartient/ PHOTO © AFP-Lionel Bonaventure

CRITERIUM DE PRINTEMPS/ Étupes 1, 2, 3, 4 !

Ce dimanche 3 mars 2013. Maxime ROBERT remporte le Criterium de Printemps dans la Pays de Montbéliard. Un coureur d’Étupes, deux, trois et quatre sur la ligne d’arrivée. Les hommes de Jérôme Gannat partis favoris, ont été sans concession devant leur public malgré une belle tentative Suisse et Bisontine. JLG

Maxime Robert (au centre) et Thomas Bouteille (à droite) sur le Criterium de Printemps 2013
La victoire d’Étupes sur le Critérium de printemps/ PHOTO © JC Perrot

CLASSEMENT
ELITE (1ÈRE & 2ÈME)
1 Maxime ROBERT (CC Etupes)
2 Pierre BONNET (CC Etupes)
3 Thomas BOUTEILLE (CC Etupes)
4 Edouard LAUBER(CC Etupes)
5 Mirco SAGGIORATO (EKZ Racing Team)
6 Simon PELLAUD (Maca-Loca Scott)
7 Kilian MOSER (EKZ)
8 Michaël HOFSTETTER (AC Bisontine)
9 Jérôme CHEVALLIER (VC Ornans)
10 Jérémy FRANCAIS (Jura Cyclisme)
11 Mathieu JACOT (Hörmann)
12 Vincent PHILIPPE (Jura Cyclisme)
13 Laurent COLOMBATTO (AC Bisontine)
14 Damien VUILLER (VC Dole)
15 JUAN (Maca-Loca Scott)
3ÈME
1 Daniel FRICKER ( VC Sungoviz Altkirch)
2 Benjamin CABAUD (VC Dolois)
3 Kevin POUPON (Amicale Cycliste Bisontine)

Rémy Aubert (Amicale Bisontine) victorieux chez les juniors/ PHOTO © JM Picard

JUNIORS
1 Rémy AUBERT (Amicale Cycliste Bisontine)
2 Scott AMBROSE (V.C.C. Morteau Montbenoit)
3 Remy JARROT (Amicale Cycliste Bisontine)
PASS’
1 Judicaël JACQUEMARD (Jura Cyclisme)
2 Cédric MONTEIL (Roue d’or de Noidans)
3 Julien PELLETIER Besançon Racing Club)

02 Mar

PARIS NICE 2013/ Les grands leaders absents !

Paris Nice. La grande entrée en matière médiatique de l’année s’élancera ce dimanche 3 mars de Houilles dans les Yvelines pour rejoindre le Col d’Eze une semaine plus tard.

Bradley Wiggins (Sky), vainqueur de Paris Nice 2012/ PHOTO  © AFP

8 jours de compétition pour rallier la Côte d’Azur accompagnés caméras de France Télévisions et du dernier vainqueur Français de l’épreuve. (Laurent Jalabert en 1997). Cette année 23 équipes sont au départ parmi lesquelles la très « Franc-Comtoise » FDJ bien sûr ! L’équipe (un peu moins « régionale » pour l’occasion…) sera emmené par Thierry Bricaud et Franck Pineau avec de grosses prétentions pour des coureurs comme Pierrick Fédrigo ; Jérémy Roy ; Arnold Jeanneson ou encore Nacer Bouhanni,vainqueur de la 6e et dernière étape du Tour d’Oman il y a 15 jours. Le sprinteur protégé par Geoffrey Soupe qui ne le lâche plus d’un boyau dorénavant.
ce « petit Tour de France » constituera la première grande course professionnelle sur le sol Français pour le Jurassien Alexis Vuillermoz après son recrutement sur la route par la (Sojasun). Warren Barguil (Team Argos Shimano) veut lui aussi en découdre sur la grande route du soleil. La star d’Étupes l’an passé alors qu’il évoluait encore chez les amateurs. Les Franc-Comtois suivront aussi avec intérêt la course du jeune Rudy Molard (Cofidis), lui aussi ancien membre de l’équipe de Jérôme Gannat. 8 jours d’une grande bataille annoncée où deux vedettes tricolores Thomas Voeckler (Europcar) et Sylvain Chavanel (Omega Pharma – Quick Step) tenteront de montrer les dents en l’absence des principaux leaders du peloton mondial (Cantador, Evans, Martin, Froome…) 8 manches pour connaitre le successeur de Bradley Wiggins, lui aussi absent des débats. Le Britannique de la (Sky) qui avait encore remporté le Dauphiné et le Tour de France en 2012. JLG

LE TOUR.FR / SITE OFFICIEL DE PARIS NICE

01 Mar

CRITERIUM DE PRINTEMPS/ Étupes grand favori, dimanche dans le Pays de Montbéliard

« C’est chez moi » a confié Thomas BOUTEILLE à Lionnel Vadam du Pays. Le capitaine du CC Étupes a bien l’intention de faire le voir le maillot de son club dimanche sur la base de Brognard ou s’élancera (départ 13h30) le rituel cycliste du printemps dans le Nord Franche-Comté.

La nouvelle formation du CC Etupes Pays de Montbéliard

110 km sur une édition 2013 revue à la hausse côté dénivelé. Un parcours plus difficile qu’à l’accoutumée malgré un rabotage de la distance de 14km.  Thomas BOUTEILLE, déjà vainqueur en 2009, et dans une forme parfaite depuis sa victoire sur les Boucles Catalanes au mois de février. Les hommes de Jérôme Gannat seront au départ de la course avec l’ambition de leur président. Robert Orioli qui tient évidemment beaucoup à voir ses troupes aux avant postes de la compétition pour faire le « buzz » sur le premier grand rendez-vous du club organisé avec le VC Montbéliard  et le CCINO. 24 maillots seront représentés dont celui de l’Amicale Cycliste Bisontine dans ses toutes nouvelles couleurs. Les Bisontins, de retour de stage et à bloc eux aussi pour faire parler la poudre a quelques kilomètres de chez eux pendant qu’une autre partie de l’équipe disputera la Vienne Classic comptant pour la première manche de la Coupe de France DN2. Interrogé la semaine dernière, Laurent COLOMBATTO, vainqueur du Tour du Jura l’an passé, a dores et déjà de bonnes sensations et « l’envie » de bien faire dès ce rendez-vous de reprise.
Après lecture de la feuille d’émargement, les Alsaciens et les Bressans alimenteront une grande partie du peloton à côté des Suisses et des principales équipes de la région. (L’arrivée est prévue à Technoland vers 16H30 au sommet de la côte d’Étupes). JLG

ON EN PARLE/ Un anneau cycliste de retour à Besançon…

On en parlait ces jours derniers dans le Blog Cycliste de France 3 Franche-Comté. Une piste de retour dans la capitale Comtoise ? L’affaire est de nouveau sur le bureau du maire de Besançon depuis quelques semaines à l’initiative de l’Amicale Cycliste Bisontine… Et la couronne mondiale de Morgan Kneisky obtenue ce dimanche 24 février dernier ne fait qu’argumenter dans le sens d’un juste retour des choses entre les institutions politiques locales et l’ambition des pistards. Ce 28 février, L’Est Républicain réagissait lui aussi sur le projet qui selon le grand quotidien local : « n’aura jamais été aussi prêt d’aboutir » depuis la démolition du vélodrome Léo Lagrange en l’an 2000. JLG

CLUB/ Les juniors de l’Amicale Bisontine dans le Beaujolais

A en croire toutes les photos de « vacances » publiées sur Facebook, il ne restait pas grand monde pour occuper les routes Franc-Comtoise ces jours derniers. Ce raz le bol peut-être ? qu’on finissait par lire sur beaucoup de visages emmitouflés sous les tricots, des Vosges jusqu’au Jura. La raison certainement, de tous ces clubs cyclistes régionaux qui ont profité des vacances scolaires pour tenter de se soustraire un moment de la grisaille récalcitrante et des températures polaires enregistrées cet hiver. De la neige, du vent et un thermomètre toujours bloqué à un niveau juste favorable pour la télé, les directs météo dans les journaux. Le CCEtupes par exemple, avait choisi d’emmener ses jeunes sur la Côte d’Azur, pendant que le Guidon Bletteranois avait abandonné son Jura pour la Catalogne. Dans le même temps, l’Esperance cycliste Baumoise visitait l’Ardèche. Un moment de la saison décisif pour bien commencer l’année et réussir à s’emparer de quelques jolis bouquets sur les premières compétitions sur route. Quelques chanceux en tee-shirt, chapeau de paille et bermudas… et d’autres en caleçon long avec un ou deux bonnets bien enfoncés sur les oreilles ; comme l’Amicale Cycliste Bisontine décidée d’aller rendre visite aux coteaux du Beaujolais le dernier week-end de février. Une météo franchement exécrable ! (Ou comment faire des kilomètres pour trouver encore pire qu’à la maison !…) Près de 4 heures de route en camion pour rejoindre un gite perché sur les hauteurs de Vaux-en Beaujolais. Et le sentiment déjà, en voyant défiler les « Morgon » et « Brouilly » au milieu des paysages viticoles blanchis par le givre, le crachin neigeux et le brouillard verglacé… qu’il n’y aurait aucun répit pour les guerriers.

L’arrivée des troupes sur le domaine du Fagolet

Une première sortie à peine toute l’équipe descendue du « Tagazou » (Et ne me demandez pas pourquoi ce camion là de trente ans d’âge et sa belle robe jaune rafistolée de partout filant à plus de 25 km/h dans un vignoble dorénavant tout décoiffé, s’appelle comme ça ? Le bolide s’appelle le « Tagazou », voilà. C’est comme ça ! Un machin de compétition habituellement aux commandes du « Belge » (L’entraineur des pistards Bisontins qu’on ne présente plus !) Son dragster équipé d’un démarreur de compétition qui ne dépasse pas les 110 dans les descentes avec le vent dans le dos. Juré, on a tout essayé ! Heu ! Non le Belge ! C’est pas ce que je voulais dire !…  Je te jure, qu’y est rien arrivé à ton beau camion climatisé en ouvrant le fenêtres l’été et en tapant dans ses mains l’hiver. Promis, craché ! )

La grande messe du soir pour s’y retrouver le lendemain  dans les opérations de « flingage » à tout va !

Un premier entrainement donc, dès l’arrivée du groupe au lieu dit du Domaine Le Fagolet. Un beau domaine… mais « en pente ». C’est-à-dire qu’à peine descendu de la « machine agricole » dont je viens de vous parler, qu’il a fallu remonter un décor penché dans le sens de la hauteur dès les premiers kilomètres de « mise en jambes » comme c’était écrit sur le programme. La feuille de route concoctée par le chef de clan dans la catégorie concernée à l’Amicale Cycliste Bisontine. Romuald Lefèvre. Ce « Romu » de cadre sportif bénévole, comme on en connaît seulement quelques-uns dans chaque génération. Un bosseur insatiable lorsqu’il s’agit d’apporter sa pierre à l’édifice cycliste régional. Tout autant impliqué dans sa tâche de capitaine de route du Tour de Franche-Comté, que dans son rôle d’encadrement des jeunes espoirs du cyclisme Comtois. Les juniors… son truc à Romu ! Pour ne pas dire : toute sa vie. Une passion ou plutôt un sacerdoce pour lequel l’ancien coureur amateur déploie une énergie sans réserve toute l’année.  Une passion pour « le métier » qui prend tout son sens lorsqu’un certain Thibaut Pinot se souvient aujourd’hui avoir fait ses premières armes dans cette coutume familiale bien plantée dans la capitale Comtoise. Ce « Romu » jamais avare de bonnes surprises, l’auteur de ce chouette programme rédigé quelques semaines plus tôt dans la perspective du déplacement de l’Amicale sous les sommets du Mont Brouilly. Un chef d’œuvre de la barbarie des temps modernes. En commençant par cette première séance dite « de décrassage » dont tout le monde semblait ignorer qu’elle aurait lieu avec le genre de gamins énervés devant le moindre obstacle sur la route, comme une pente raide qu’ils préfèrent en général  avaler comme s’ils n’avaient rien bouffer depuis le début de l’hiver. Des vrais morfales !

(De G. à D.) Corentin Charbonnet, Tristan Bellucci, Vincent Gerard sur les routes du Beaujolais

Imaginez alors derrière, la petite équipe de « Pass’ » invitée à prendre part aux règlements de comptes d’une bande de p’tits mecs taillés dans la dynamite et toujours prêts à exploser au pire moment des dénivelés.

Le problème des « Bordures » expliqué aux stagiaires et le ravitaillement qu’il ne faut pas négligé…

70 KM à respirer la poudre et le gaz moutarde dans les tranchées avant l’apéro. Des nouilles aux nouilles, beaucoup de pain et quelques patates avec un gros paquet de biscottes trempées dans un plat de pâtes en prévision de la dure journée du lendemain. Travail de Bordures pour les uns et séance de Force pour les autres. Les « Bordures »… J’ai passé la nuit à répéter le scénario à l’étage de mon lit superposé. L’estomac ballonné par les kilos de glucides macérant dans les kilos de sucre. Une chambre à trois. Jacques et François au rez-de-chaussée pour respecter mon cv d’ancien alpiniste. La bordure… Cet art de provoquer une « cassure » en usant d’un vent de 3/4 contraignant les copains à « passer par la fenêtre » au bout d’un « éventail ». Drôle de mentalité ! Un jeu de chaises musicales pompé sur une vieux divertissement maritime sûrement ! (Où l’on comprend mieux cette préférence Bretonne élevée à l’air du grand large et des mouvements de voiles avant de sacrifier à la culture du peloton…) Le vent…  Ce satané truc qui peut vous mettre le moral en l’air en moins de coups de pédales qu’il faut pour le dire. Et vous me pardonnerez j’espère la candeur malgré mon âge de mes premières impressions en la matière d’une machinerie naturelle infernale dont on m’avait vanté tout le talent pour réussir à déborder l’adversaire et l’obliger à « se faire l’oignon » derrière la petite péripétie dont je vous parle. Un vrai sale coup ! Jusqu’à la Bordure de mon lit qui avait fini par me donner quelques sueurs froides avant de commencer de me « rebecqueter » au moment même où la lumière du couloir entra dans le mini dortoir. Une file indienne de jeunes gaillards en route pour le premier ravitaillement de la journée.

Le briefing du soir avant le diner
Romuald Lefèvre (Romu) en pleine séance d’entrainement avant son passage dans l’émission Top Chef.  Sa célèbre tarte au fromage pour accompagner les nouilles au… fromage.

Ils sont tous là : Bottechia, Robic, Alavoine, Bartali, Edmond Jacquelin… Dans le désordre historique, mais tous en héros des Pyrénées ou des grands cols alpins. Des courageux de l’Obisque et du Tourmallet. « Ces forçats » écrivait Albert Londres sur le Tour de France 1924. L’épopée dans laquelle j’avais fini par sombrer cette première nuit, resté « en croustille » au bout de cette foutue bordure qui nous attendait ce matin. Une couleur de mitraille dans le ciel Rhône Alpin ce jour là. Les protège chaussures remontées jusqu’aux genoux et les cagoules doublées pour seul uniforme.  Deux heures à « écraser les pédales » en apprenant « à faire la planche »… Bottechia qui s’envole en faisant la mobylette avant de voir Alavoine « ajuster » Robic, et Anquetil « pédaler dans l’huile » avant de « gagner à l’emballage » (toujours dans le même désordre historique)… En réalité : Bellucci, Mosnier, Gerard… pendant que Jacques et moi et quelques décennies supplémentaires, sommes inexorablement condamnés à « faire l’élastique » jusqu’au déjeuner. A peine le temps de profiter des talents du chef Romu derrière ses fourneaux. (Parait que le gars est en lice pour représenter la Franche-Comté à Top chef, et que la grande maison Jeunet installée en Arbois ne quitte plus l’ancien rouleur d’une pelle à tarte). Une rampe. Une de ses côtes dans les environs de St Joseph. Je ne peux pas vraiment vous décrire le cadre tant la tempête effaçait l’image sur cette troisième partie de manivelles prévue dans le séjour. Une partie de montagne pour apprendre à « pédaler avec les oreilles ». Le souvenir d’un grain excessif de la route à flanc de coteaux. L’itinéraire roué. Une succession d’engrenages lancés à toute berzingue sous la vingtaine de machines engagées dans l’épreuve de force. Une débauche de hauteurs consécutives, assemblées sur l’écran de l’ordinateur embarqué devenu complètement dingue au delà de la température minimum d’utilisation largement dépassée. La neige cinglante sur le visage, les doigts et les orteils engourdis. L’apparition de congères sous l’effet des vents contraires. Une giboulée qui obligera finalement le peloton à virer de bord avant le sommet. Un grain d’apocalypse qui finit par me faire perdre l’évidence de ma déroute, loin des ténors de la troupe dont je n’avais d’abord pas remarqué qu’ils se tiraient une bourre du diable devant moi, mais déjà bien des hectomètres plus haut. Des lascars « sur la plaque » malgré le pourcentage et l’épais brouillard qui aveuglent leurs prétentions. La fine fleur des futures échappées au long cours camouflée derrière un épais voile livide. Le film de mon calvaire dans la pente. Une de ces mauvaises journées où même les nombreuses couches de nouilles superposées au pain engouffrées la veille n’auront été d’aucun effet.

Les pass’ ont aussi partagé la route des juniors

Le « patron » du Blog Cycliste bien protégé avant… de sauter dans l’emballage final !

D’abord « Tout à gauche » avant de finir par « me garer »… et tenter une sortie par le haut avec  la roue dans « le coffre ». Mais rien n’y fera pour me tirer d’un coup de fringale carabiné. Condamné à bâcher » avec ce privilège de finir la visite du pays à bord de la voiture officielle du Directeur de course. Un apéro mémorable ce samedi 23 février juste avant la défaite du XV de France à Twickenham. Tous les coureurs et le staff devant l’écran plasma du salon – salle à manger de la Girardière. (Ce manque de cohésion des bleus dans la deuxième partie du match qui permettra aux Anglais de finir le jeu avec 10 points de mieux que son adversaire). Tout le contraire de l’Amicale Cycliste Bisontine réunie après la douche pour le grand briefing du soir. Une leçon de choses administrée par Anthony Bouillod à tous les jeunes compétiteurs sur le sujet de l’hygiène de vie du champion et de ses bonnes habitudes alimentaires. Pour notre part (Jacques, François, Pascal et les autres..) réfugiés dans la cuisine pendant le sermon : du sucre et du gras à gogo pour accompagner une vinification largement parvenue à maturité au sein du groupe autorisé par l’âge et sa bonne réputation. Un avant propos d’une fournée de tartes fromage, moutarde prévue pour tenir au corps tout le lendemain, ultime étape du voyage. Des tartes, des nouilles à l’emmental et une compote de pommes maison débouchée à la main. Le dernier exploit de notre Alain Ducasse du régime alimentaire cycliste Bisontin après avoir donné son cours de tactique aux élèves maillots jaunes.

Jean Phi et Romu à la topo pendant qu’Anthony Bouillod peaufine ses plans d’entrainement

Le massif du Beaujolais – Romu et Valérie Girard (la propriétaire de la Girardière)

Le prétexte d’une discussion philosophique avec le président Pascal Orlandi entre deux articles à publier sur « le Blog Cycliste ». (Une élection de deux Franc-Comtois à la Fédération. Et une interview du pistard Morgan Kneisky la veille de son titre mondial à l’Américaine sur le vélodrome de Minsk.)

Le président Pascal Orlandi à la manœuvre sur tous les fronts

Le groupe de stagiaires de l’Amicale Cycliste Bisontine devant le gite « La Girardière » à Vaux-en-Beaujolais

L’info était tombée au 40e kilomètre de notre périple pour rejoindre Besançon par nos propres moyens. À savoir une bonne centaine de kilomètres depuis la Bresse après que le staff nous ait déposé tout les coureurs et nos machines sur l’asphalte agressé par les intempéries. Cette giboulée neigeuse encore… Toute une cargaison de courants d’air balancés en pleine figure de bout en bout. Une vraie misère dans le train Bisontin ! Et puis Romu s’était mis a donné de la voix depuis la voiture suiveuse. « Morgan Champion du monde ! C’est confirmé. C’est tout sur Facebook. » L’effet d’un réchauffement planétaire dans le peloton. Une vingtaine d’hommes le pied à terre, un téléphone portable dans les mains pour vérifier la nouvelle incroyable sur les réseaux sociaux, d’un gars de chez nous sur le toit du monde ce dimanche. C’est comme ça qu’on a fini le voyage. Dans l’euphorie d’un Bisontin sur la lune biélorusse à l‘Américaine, et le froid glacial qui nous transperce les bottes malgré le chargement de gras de la veille qu’on avait embarqué sur nos porte-bagages en prévision d’une dernière journée difficile.

Le retour vers Besançon, dimanche 24 février 2013

Arc & Senans, Byans, les papeteries de Boussières, Thoraise, Montferrand-le-Château, et puis Avanne enfin… Les bords du Doubs. Alors que les yeux piquent encore du côté de St Julien, D’Odenas ou de St Etienne-la-Varenne. Le retour d’une bonne ballade en Beaujolais alors que l’équipe première elle aussi rentre au bercail après un stage « revigorant » à Dignes. Alexis Noel et Sylvain Rolland déjà dans l’objectif d’une première manche de la coupe de France (DN2) sur la Vienne Classique le dimanche suivant. Cet  « incroyable » Kneisky qui se faufile dans le brouhaha général des conversations, les dizaines de bagages entassés entre les carcasses de machines et des sacs de roues. La fatigue bienheureuse et fière sur les visages de guerriers encore transis. Le garage de l’Amicale Bisontine transformée en « village d’arrivée » très animé ce dimanche 24 février dans la fin de l’après midi. Jean-Luc Gantner

PHOTOS © JL Gantner et Romuald Lefèvre – février 2013