11 Déc

Bordeaux Tasting : quand le champagne se déguste à l’Espace Saint-Rémi

C’est la grande nouveauté de cette 5e édition de Bordeaux Tasting. Le champagne a pris possession de l’Espace Saint-Rémi, à un peu plus de deux cents mètres de la place de la Bourse. Tout le monde a l’air très satisfait de ce nouveau spot de dégustation.

Johan Jarry, chef adjoints des caves Mumm, Cyril Bleeker maître sommelier de l'UDSF Bordeaux Aquitaine, et Mathieu Bouyssière © JPS

Johan Jarry, chef adjoints des caves Mumm, Cyrille Bleeker maître sommelier, membre de l’UDSF Bordeaux Aquitaine, et Mathieu Bouyssière © JPS

« Depuis 10 heures ce matin, on a reçu beaucoup de monde », confie Mathieu Bouyssière, responsable communication pour Mumm à Bordeaux. « A l’unanimité, les gens sont ravis d’être ici. Il y a plus d’espace, c’est plus aéré, les gens sont moins serrées. Et puis il y a un vrai attrait pour le champagne. »

Parmi les amateurs de champagne, justement il y a Thierry, qui déguste un blanc de blanc, 100% chardonnay, de la maison Besserat de Bellefon : « les blancs de blancs, ce sont les meilleurs. »

Bordeaux Tasting 145

Pour Philippe Mezrich, de la Maison Besserat Bellefon : « le cadre est joli mais on est un peu éloigné des vins de Bordeaux. Moi qui viens pour la première fois, j’aurais aimé être avec les châteaux. (sans doute pour goûter…) « Au début, j’avais un peu peur, en étant délocalisé, qu’on ait moins de personnes, mais finalement il y a du monde. »

Thierry et Philippe Mezrich de la Maison Besserat Bellefon © JPS

Thierry et Philippe Mezrich de la Maison Besserat Bellefon © JPS

Philippe Mezrich se plaît à expliquer comment le champagne est réalisé, champagne d’assemblage avec les 3 cépages pinot noir, pinot meunier et chardonnay, ou 100% chardonnays avec le blanc de blanc : « il y a beaucoup de jeunes qui découvrent nos vins et c’est très bien. Pour moi, ce sont les jeunes et les femmes qui sont l’avenir, le marché il est là. »

La nouveauté chez Cordon Rouge, le cordon intégré à la bouteille © JPS

La nouveauté chez Cordon Rouge, le cordon intégré à la bouteille © JPS

Retour chez Mumm, fondée à Reims en 1827, avec ses 230 ha de vignobles dans le Montagne de Reims et dans la Côte des Blancs. C’est sans doute l’un des plus connu et commercialisé, son prix oscille entre 24€ pour le Cordon Rouge et 120 € pour la cuvée R.Lalou, avec actuellement le millésime 2002. « Nous sommes en croissance surtout à l’export : en pleine conquête des USA, très bien placé en Australie et partout en Europe. Ce sont 8 à 9 millions de cols qui sont produits annuellement. » La grande nouveauté c’est la bouteille Mumm avec le Cordon Rouge gravé dans le verre de la bouteille, l’étiquette sur le devant a disparu. Une bouteille aussi plus légère, spéciale, « on voulait le flacon le plus léger de la Champagne avec 830 grammes au lieu de 900.  Et on a relevé le défi avec le cordon rouge intégré »

23 Nov

Bordeaux s’attend à un millésime 2016 remarquable, voire exceptionnel

Attention, à Bordeaux le 2016 s’annonce très très bon ! Tous les viticulteurs sont heureux des quantités rentrées dans leurs chais, aussi importantes que pour le 2009. La qualité est déjà là, mais une fois l’élevage fait et les assemblages réalisés, le millésime 2016 pourrait affoler le marché. Rendez-vous à la campagne des primeurs…

Benoît-Manuel Trocard du château Barbey à Saillans en Gironde © JPS

Benoît-Manuel Trocard du château Barbey à Saillans en Gironde © JPS

Dans les chais de Fronsac, le millésime 2016 poursuit doucement son élevage… Mais déjà, Benoît-Manuel Trocard, du château Barbey à Saillans, peut avancer que cette cuvée sera d’un bon niveau et très fruitée :

cuves inox et fronsac 060 » en juillet et août, nous étions très inquiets car nous n’avions quasiment que des raisins de Corinthe par manque de pluie, et puis on a eu beaucoup de chance, c’est-à-dire que presque un mois avant les vendanges, il a commencé à pleuvoir un petit peu, on a reçu 40 millimètres en deux fois. Du coup, cela a fait gonfler les baies de raisins… »

cuves inox et fronsac 068On se retrouve avec des vins très équilibrés, très puissants et très marqués par ces notes de fruits rouges« , Benoît-Manuel Trocard du château Barbey.

Le château de la Rivière en AOC Fronsac © JPS

Le château de la Rivière en AOC Fronsac © JPS

Au château de la Rivière, Xavier Buffo, son directeur général, n’avait pas vu autant de quantité et de qualité réunies depuis fort longtemps. Il trouve avec les anciens que, de ce point de vue (quantité + qualité), ce millésime se rapproche du 1990.

cuves inox et fronsac 081« C’est un millésime en quantité très intéressant et en qualité aussi, les jus écoulés sont deja très riches, très colorés, très puissants aromatiquement et on a des tanins qui laissent présager une qualité  d’élevage très forte car les tanins sont déjà très agréables, très élégants… », selon Xavier Buffo.

Xavier Buffo, directeur général du château de la Rivière © JPS

Xavier Buffo, directeur général du château de la Rivière © JPS

Des raisins concentrés, avec des degrés en alcool soutenus, et ce qu’il faut d’acidité. Les rendements conséquents donnent le sourire à l’ensemble des viticulteurs du bordelais: ca fait beaucoup de bien sur la place de Bordeaux, explique Allan Sichel, le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

cuves inox et fronsac 050Cela fait depuis le millésime 2009, qu’on n’a pas eu des rendements aussi importants« , Allan Sichel président du CIVB.

Allan Sichel et les 60 AOC de Bordeaux © JPS

Allan Sichel et les 60 AOC de Bordeaux © JPS

Le CIVB estime d’ores et déjà que la production cette année devrait être de 5,7 millions d’hectolitres, mais il faudra attendre le 10 décembre au moins pour affiner ces chiffres, car les exploitants ont jusqu’à cette date pour faire leur déclaration de (bonne) récolte pour 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Olivier Pallas et Vincent Issenhuth :

01 Nov

Saga Rothschild : Camille, Philippe et Julien continuent d’écrire la légende de Mouton et l’histoire de la société Baron Philippe de Rothschild

La Baronne Philippine de Rothschild a disparu à la veille de la vendange 2014. Elle avait écrit, avec son père le Baron Philippe, la légende de Mouton Rothschild. Une pièce en 3 actes puisque ses enfants ont pris aujourd’hui la relève avec Philippe Sereys de Rothschild, sa soeur aînée Camille et son plus jeune frère Julien de Beaumarchais de Rothschild.

De gauche à droite : M. Philippe Sereys de Rothschild (Président du Conseil de Surveillance de la Société familiale), Mme Camille Sereys de Rothschild, M. Julien de Beaumarchais_Photo Credit Deepix / From left to right: Mr Philippe Sereys de Rothschild (Chairman of the Supervisory Board of Baron Philippe de Rothschild), Mrs Camille Sereys de Rothschild, Mr Julien de Beaumarchais_Photo Credit Deepix

Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild © Photo Deepix

Tout le monde connaissait la Dame de Pauillac : la Baronne Philippine de Rothschild, une personnalité hors du commun, une aisance et parfois même un brin d’exubérance dans le monde quelque peu feutré du vin. Il faut dire que cette grande Dame avait l’art et la manière. Elle avait d’abord exercé une première carrière en tant que sociétaire de la Comédie Française, ce qui lui donnait une certaine facilité à être l’ambassadrice de ses vins. Une carrière largement saluée par ses pairs le 1er septembre 2014, pour ce dernier au revoir sur ses terres de Pauillac.

Philippe Sereys de Rothschild, le Président du Conseil de Surveillance de Baron Philippe de Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Philippe Sereys de Rothschild, le Président du Conseil de Surveillance de Baron Philippe de Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Le public connaît moins ses héritiers qui lui ont succédé. Pourtant, ils sont dans la droite ligne familiale, dans ce sillon creusé dans cette grave du Médoc, par leurs aïeuls. Il y a d’abord Philippe Sereys de Rothschild, le 2e enfant de Philippine, qui aujourd’hui est à la tête du conseil de surveillance de la société Baron Philippe de Rothschild, mais aussi Camille Sereys de Rothschild sa soeur aînée (tous deux enfants du célèbre metteur en scène et acteur Jacques Sereys, sociétaire honoraire de la Comédie Française) et puis Julien de Beaumarchais de Rothschild (fils de Jean-Pierre de Beaumarchais).

Philippine et le Baron Philippe de Rothschild © BPHR

Philippine et le Baron Philippe de Rothschild © BPHR

Ces enfants s’inscrivent donc dans les pas de leur mère mais aussi du Baron Philippe, le grand-père, qui déjà avait cette exigence de faire le plus grand vin à Mouton. Depuis deux ans, Philippe Sereys de Rothschild, diplômé d’une école de commerce et d’Harvard, a donc pris la présidence du conseil de surveillance de la société Baron Philippe de Rothschild, qui emploie 360 personnes à Pauillac et 600 dans le monde.

Septembre octobre 2016 580« Ce n’est jamais facile de succéder à quelqu’un, c’est difficile, mais ce n’est pas le sujet, le sujet c’est de savoir si on a envie de le faire ou pas et ce qui était très clair depuis le début, c’est que j’avais envie de le faire », explique Philippe Sereys de Rothschild.

Dans le fameux chai à barriques de Mouton Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild évoque le souvenir de son grand-père et de sa mère © JPS

Dans le fameux chai à barriques de Mouton Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild évoque le souvenir de son grand-père et de sa mère © JPS

« Elle m’a transmis les rênes d’un patrimoine extrêmement solide et n’oublions pas que je ne suis pas tout seul,  j’ai mon frère et ma soeur qui m’aident énormément dans la gestion de cette société. »

La première étiquette confiée en 1924 à Jean Carlu pou

La première étiquette de Mouton confiée en 1924 à Jean Carlu pour la 1ère mise en bouteille au château © JPS

Le leg de la Baronne Philippine et de son père est immense, ils ont contribué à faire de Mouton Rothschild ce château connu du monde entier grâce à la qualité de ce 1er cru classé de Bordeaux mais aussi facilement reconnaissable par l’originalité de ses étiquettes :  hormis l’emblème de Mouton, le Baron Philippe avait eu cette idée de génie de donner carte blanche chaque année à un artiste mondialement connu pour dessiner l’étiquette de Mouton. Le précurseur fut l’affichiste Jean Carlu en 1924 ( le Baron imposa alors la mise en bouteille au château, jusque-là livré en barriques aux négociants (une première dans le Bordelais)) ; depuis 1945, les plus grands se sont succèdés tels Chagall, Dali, Picasso et bien d’autres. Une collection unique que l’on peut visiter à Mouton Rothschild.

Mouton Rothschild et ses chais depuis les vignes © JPS

Mouton Rothschild et ses chais depuis les vignes © JPS

Ce sont aussi trois grands châteaux : outre Mouton, il y a le château d’Armaihlac (5e cru classé), juste à côté, et un peu plus loin Clerc Milon. 

S’il fallait trouver un trait de caractère commun à ces 3 générations, Philippe Sereys de Rothschild avance « on est probablement une famille de gens plutôt tenaces avec l’envie que les choses marchent ».  Cette branche anglaise des Rothschild détient aujourd’hui 200 hectares de vignes sur le fameux terroir de Pauillac, 3 châteaux dont l’un des 5 premiers crus classés avec Lafite Rothschild, Latour, Margaux et Haut-Brion ».

Mon grand père a planté le décor et écrit la pièce, et sa fille la Baronne Philippine l’a jouée et a eu un succès extraordinaire. » Philippe Sereys de Rothschild.

Le Baron Nathaniel de Rothschid (1812-1870) © BPHR

Le Baron Nathaniel de Rothschid (1812-1870) © BPHR

« Il y avait un vieux maître de chai qui avait l’habitude de dire Mouton, c’est comme Versailles ! On ne va quand même pas exagérer… mais c’est vrai que : 

Mouton, c’est un mélange d’art, de vin, de culture, c’est un terroir, ce sont des gens formidables qui travaillent sur cette terre. » 

Le nouveau chai livré en 2013 à Mouton © JPS

Le nouveau chai livré en 2013 à Mouton © JPS

En 2013, les enfants de Philippine, qui était encore présente, ont veillé à l’édification du nouveau cuvier scénarisé par Richard Peduzzi. Un cuvier de 70 mètres de long avec les dernières innovations techniques et d’énormes cuves en bois dont une bande transparente laisse entrevoir les étapes de la vinification. Ce sont 150 000 à 200 000 bouteilles de 1er vin qui sont produites chaque année, selon les millésimes.

Julien de Beaumarchais de Rothschild en compagnie de Philippe Dhalluin et des négociants bordelais, goûtant la première cuve de merlot 2016 © jps

Julien de Beaumarchais de Rothschild en compagnie de Philippe Dhalluin et des négociants bordelais, goûtant la première cuve de merlot 2016 © jps

« Là, nous dégustons notre 1ère parcelle de merlot de Mouton Rothschild qui a été vendangée lundi de la semaine dernière et dont la fermentation vient de se terminer, » explique Philippe Dhalluin, le directeur général, qui propose un verre à l’ensemble des négociants venus pour cette journée festive de vendanges à Mouton.

L'arrivée de vendange au 1er étage du nouveau chai à Mouton Rothschild © JPS

L’arrivée de vendange au 1er étage du nouveau chai à Mouton Rothschild © JPS

Julien de Beaumarchais de Rothschild commente « nous avons de grands spécialistes, techniciens, oenologues, en qui justement nous avons confiance. Ils connaissent parfaitement ces terroirs et cet art de la vinification. »

Philippe et Camille Sereys de Rothschild au déjeûner des vendangeurs © JPS

Philippe et Camille Sereys de Rothschild au déjeûner des vendangeurs © JPS

Philippe, mais aussi Camille et Julien, sont effectivement très reconnaissants aux vignerons, coupeurs, porteurs, salariés viticoles ou vendangeurs occasionnels, sans qui Mouton ne serait pas ce grand vin. Durant ces semaines de vendanges, ils offrent et partagent aussi le repas avec eux, dont beaucoup sont Médocains et fidèles depuis de nombreuses années : pour Nadia Frémont  « ça fait 6 ans cette année, ça va l’ambiance, le repas est impeccable »

Julien de Beaumarchais de Rothschild et Philippe Sereys de Rothschild © JPS

Julien de Beaumarchais de Rothschild et Philippe Sereys de Rothschild © JPS

 » C’est une tradition, chaque année, notre mère le faisait beaucoup mieux que nous, mais on essaie de continuer. »explique avec le sourire Julien et Camille de renchérir : « c’est la fête, les vendanges, en tout cas pour moi, c’est un moment merveilleux. Il y en a beaucoup qui me disent, c’est la dixième année que je viens, c’est la vingtième année pour d’autres, c’est touchant. »

Clerc Milon famille Rothschild 110Autre instant d’émotion, ce mercredi 6 juillet où la famille Rothschild reçoit à Clerc Milon (château acheté par le baron Philippe et que Philippine aura totalement transformé). Une réception pour le lancement de la fondation d’entreprise Philippine de Rothschild, avec la création du 1er Prix Clerc Milon de la Danse.

Ashley Whittle, le premier dans eur a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Ashley Whittle, le premier a être primé par le Prix Clerc Milon avec Julien de Beaumarchais de Rothschild et la présidente Brigitte Lefèbvre © JPS

Cette fondation et ce prix honorent celle qui fut aussi sociétaire de la Comédie Française (compagnie créée sous Molière). Cette récompense est attribuée cette année à deux jeunes artistes méritants du ballet de Charles Jude de l’Opéra National de Bordeaux, l’anglais Ashley Whittle et la française Claire Teisseyre : « c’est génial de recevoir cette reconnaissance et ces encouragements. »

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Claire Teisseyre et Kase Craig dans Adage 2e acte du Lac des Cygnes © JPS

Chacun de ces jeunes espoirs s’est vu remettre une dotation de 5000 €. « Absolument, elle aurait été très fier, elle adorait tous les arts du spectacle », commente Julien de Beaumarchais de Rothschild. Et Camille de compléter : « elle aimait la danse, elle aimait l’opéra, la musique, elle aimait les artistes ! »

Les lauréats du Prix Clerc Milon, Charles Jude et la famille Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Les lauréats du Prix Clerc Milon, Charles Jude et la famille Rothschild © Jean-Pierre Stahl

Et c’est par un fabuleux coucher de soleil sur Lafite-Rothschild (juste en face de Clerc Milon), propriété de la branche cousine celle du Baron Eric de Rothschild, que se poursuit cette soirée et la légende des Rothschild « à travers cette fondation, on récompense les talents de demain, vous savez on est juste là de passage, comme disait ma mère, et donc on est là aujourd’hui on ne sera pas là demain, ce sera une autre génération, c’est cela qui est important à comprendre » explique Philippe Sereys de Rothschild. « Au-delà des générations, l’histoire continue, les propriétés aussi, on continue à faire les meilleurs vins du monde, c’est cela qui est fondamental et c’est cela que l’on veut faire pendant les prochaines années. »

Leur société Baron Philippe de Rothschild S.A. commercialise aujourd’hui 23 millions de bouteilles au total, ils sont les 1ers en terme de commercialisation de vins de Bordeaux AOC. Mouton Cadet est d’ailleurs vendu dans 150 pays dans le monde. Quant à la légende, Mouton Rothschild, ce château est passé de second à 1er cru classé en 1973, la seule et unique fois où le classement de 1855 a été corrigé, la devise l’a été par la même occasion : « Premier je suis, second je fus, Mouton ne change. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Thierry Julien :

18 Sep

#Patrimoine : le château Castera fête 400 ans de commercialisation de ses vins

A Saint-Germain d’Esteuil, le château Castera célèbre la première vente notariée de ses vins en 1516; une histoire peu banale dans le Médoc où les châteaux remontent pour la plupart au XVIII ou XIXe siècles.

Dieter Tondera et le père de Thomas Press ont acheté Castera en 1986 © Jean-Pierre Stahl

Dieter Tondera et le père de Thomas Press ont acheté Castera en 1986 © Jean-Pierre Stahl

C’est un château peu connu, chargé d’histoire, mais tellement incroyable. Juché au fin fond du Médoc, ce  château remonte au XIIe siècle : »il existe des traces de ce château qui remontent à 1121 à la Tour de Londres, où ce château est décrit comme une forteresse », précise d’emblée et fièrement Jean-Pierre Darmuzey le directeur du château Castera. Une histoire qui se poursuit avec le Prince Noir dont la légende veut qu’il serait venu piller le château.

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En 1409, Henri IV d’Angleterre confisque le château à la famille Darsac. Mais l’histoire du commerce du vin commence réellement à l’époque de Montaigne. Le frère du célèbre écrivain qui séjourna à Castéra, avait épousé une héritière du château Antoinette, Dame Darsac et de Castera

Reproduction de l'acte notarié qui se trouve aux archives départementales : 380 livres tournois pour l'ensemble des récoltes de 1516 © JPS

Reproduction de l’acte notarié qui se trouve aux archives départementales : 380 livres tournois pour l’ensemble des récoltes de 1516 © JPS

Thomas Press l’actuel propriétaire commente : « Aujourd’hui on célèbre l’acte de vente au château du 21 janvier 1616, qui prouve qu’à Castera on a vendu du blé, des fruits et plus important du vin déjà il y a 400 ans ! On a reçu 380 livres tournoi, ce qui correspond à peu près à 12000 euros aujourd’hui, et on pense que c’était pour payer l’intégralité de la récolte de blés, de fruits et de vins à cette époque. »

Reconstitution de l'acte notarié de 1516 avec le Quatuor Vocal Le Plisson © JPS

Reconstitution de l’acte notarié de 1516 avec le Quatuor Vocal Le Plisson © JPS

Dieter Tondera et le père de Thomas Press, Carl Press, ont acquis le château Castera en 1986, 30 ans déjà. A l’époque, il avaient fait fortune notamment dans l’immobilier à Paris et avaient un goût prononcé pour les vins de Bordeaux, c’est ainsi qu’ils se sont mis en quête d’un château, se faisait conseiller au passage par un autre Allemand le Baron Stéphan Von Neipperg.

Les plus vieilles bouteilles du château dont une de 1868 en vitrine dans la Tour © JPS

Les plus vieilles bouteilles du château dont une de 1868 en vitrine dans la Tour © JPS

Voici d’ailleurs une bouteille du château du Castera de 1868 qui les a fort impressionné. C’est la plus vieille du château que l’on retrouve au 2e étade de la Tour…à l’époque c’était le Marquis de Vertamont qui en était le propriétaire. Dieter nous explique comment avec le père de Thomas ils sont tombés amoureux de ce château : « d’abord on avait une idée du vin de Bordeaux et puis on trouvait intéressant de s’engager dans une affaire historique et que c’était quelque chose d’important dans la vie. C’était un coup de coeur mais quand même réfléchi, on s’est renseigné avant, on a visité d’autres châteaux et puis on est tombé sur le château Castera, parce qu’il nous plaisait, notamment son histoire et on pensait qu’on pouvait faire quelque chose de bien de cela. »

CASTERA 085A l’époque du Marquis de Vertamont, le château du Castera, c’est ainsi qu’il l’appelait en ce temps-là, était l’un des plus gros domaines du Médoc. Il s’étendait quasiment jusqu’aux portes de Bordeaux. Aujourd’hui, ce sont 75 ha de vignes dont 65 en production sur « des sols relativement légers, ce ne sont pas des sols lourds ou puissants » commente Jean-Pierre Darmuzey. 300 000 bouteilles sont produites en moyenne chaque année dont plus de 200 000 de 1er vin, des bouteilles commercialisées pour 60 % à l’export dans 21 pays du monde.

Jean-Pierre Darmuzey, le directeur, faisait déguster le 2015 dans une atmosphère très chaleureuse © JPS

Jean-Pierre Darmuzey, le directeur, faisait déguster le 2015 dans une atmosphère très chaleureuse © JPS

Dans le chai à barrique construit au XVIIe, où seules de petites bougies de photophores illuminent l’endroit, Jean-Pierre Darmuzey commente la visite : « nous utilisons 35 % de bois neufs, nous avons 5 tonneliers, ça a été un travail assez long pour arriver à trouver les bons tonneliers. Le travail des tonneliers a évolué énormément et on voit que ce sont des gens qui sont très près du vin, ils sont à l’écouter pour nous trouver les meilleures essences de bois. C’est essentiellement Sylvain et Vicart qui fabriquent la majorité des barriques ici ».

A la dégustation, le château Castera 2009, Castera 1995 et les Essais 2010 © JPS

A la dégustation, le château Castera 2009, Castera 1995 et les Essais 2010 © JPS

Jean-Pierre Darmuzey est fier de présenter à son assistance de négociants, journalistes spécialisés, revues culinaires et autres blogeurs son millésime 2015, avec sur la table des dizaines de bougies qui affichent un joli « 400 » pour souligner cet anniversaire que peu de châteaux peuvent avoir le privilège de fêter.

CASTERA 124Quant au goût du vin a-t-il  nettement changé ? « Déjà en 1616 on avait un vin qui ressemble un petit peu à celui d’aujourd’hui, mais qui n’était pas stable et qui devait être consommé très vite, auparavant au Moyen Age on ajoutait des épices qui donnaient beaucoup de goût au vin et il faut savoir qu’à cette époque la le vin était une boisson saine car l’eau était très polluée et provoquait beaucoup de maladies », explique Jean-Pierre Darmuzey. 

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« C’est le moment où l’on a commencé à faire des macérations pelliculaires ou on s’est aperçu que la couleur était dans la peau, ça devait malgré tout être assez acide et assez puissant. Le claret avait un grand succès en Angleterre où il était assez connu car les Bordelais avaient des privilèges qui leur permettaient de vendre leurs vins avant ceux du haut pays, ceux du comté toulousain, du narbonnais, du vin de Cahors, ces vins là étaient bloqués tout l’hiver à Bordeaux, jusqu’à ce que tous les vins de Bordeaux soient consommés, et lorsqu’ils partaient en Angleterre, ils étaient piqués donc les vins de Bordeaux étaient meilleurs et beaucoup plus puissants. »

CASTERA 141Classé depuis 1932 parmi les Crus Bourgeois du Médoc, le château Castera a terminé d’écrire une nouvelle page de son histoire avec la fin des travaux de restauration en 2011; un château tourné désormais vers l’oenotourisme et qui a d’ailleurs reçu une récompense, un Best Of Wine Tourism. Un château qui n’a pas manqué de célébrer comme il se doit ce 400e anniversaire avec un repas inspiré du Moyen-Age avec deux cochons de lait à la broche, des chants d’époque (« Margot labourez les vignes ») interprétés par le célèbre Quatuor Vocal Le Plisson, le tout agrémenté de fabuleuses bouteilles de Castera 2009, 1995 et Les Essais 2010, en clin d’oeil bien sûr à Michel de Montaigne.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Alain Guinchard et Christian Arligué :

04 Août

Ronan Kervarrec, le nouveau chef de l’Hostellerie de Plaisance : « la bonne cuisine passe par de bons produits, c’est aussi simple que cela »

Entretien exclusif avec Ronan Kervarrec, le tout nouveau chef qui, à 47 ans, vient de reprendre les rênes de Plaisance à Saint-Emilion. Dirigeant précédemment les cuisines du Château de la Chèvre d’Or à Eze Village (06), il y avait décroché 2 étoiles au guide Michelin. Ce Breton au caractère bien trempé, propose une « cuisine facile à lire et à identifier », axée notamment sur « l’océan ». Un chef à la « cuisine franche et honnête » qui se livre dans Parole d’Expert pour Côté Châteaux.

Renan Kervarrec : "j'ai mon propre style, ma propre cuisine" © Jean-Pierre Stahl

Ronan Kervarrec : « j’ai mon propre style, ma propre cuisine » © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Ronan Kervarrec, vous êtes arrivé il y a plus d’un mois, comment trouvez-vous, tout d’abord, Saint-Emilion et Plaisance ? »

Ronan Kervarrec : « Magnifique ! Saint-Emilion, ça ne me change par trop d’Eze-Village car c’est médiéval comme ici. Plaisance est un établissement avec du goût, raffiné, et aussi avec une situation exceptionnelle.

A déguster une petite soupe de laitue avec crème au piment d'Espelette...

A déguster : une petite soupe de laitue avec crème au piment d’Espelette…© JPS

JPS : « C’est pour vous un nouveau challenge ? »

Ronan Kervarrec : « Oui, je quitte un 2 étoiles et je reviens dans  un restaurant qui avait 1 étoile au Michelin avec Cédric Béchade. Oui, l’objectif, c’est de récupérer les 2 étoiles Michelin. »

La salle de restaurant de l'Hostellerie de Plaisance © JPS

La salle de restaurant de l’Hostellerie de Plaisance © JPS

JPS : « Est-ce difficile de succéder à Cédric Béchade et, encore avant, à Philippe Etchebest ? »

Ronan Korvarrec : « J’ai mon propre style, ma propre cuisine. J’ai aussi succédé à Philippe Labbé, espoir 3 étoiles, deux années de suite… Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et je vais faire ce  que j’ai à faire. Je ne me calque pas sur les autres chefs de cuisine. »

Petite tartelette de betterave acidulée et boule de pastèque, sablé crème de livech et cône tartare d'algue crémeux au citron vert © JPS

Petite tartelette de betterave acidulée et boule de pastèque, sablé crème de livech et cône tartare d’algue crémeux au citron vert © JPS

JPS : « Alors Ronan Kervarrec, quel type de cuisine allez-vous proposer ici à Plaisance ? »

Ronan Kervarrec : « Je suis plutôt océan, tourné côté océan avec ses coquillages, fruits de mer, crustacés, poissons, j’aime les algues, j’aime l’iode, l’agrume, le fumé, le grillé et l’amertume. Ca, c’est ce que j’aime vraiment dans la cuisine. Je fais une cuisine très simple, facile à lire et à identifier. 

Je ne recherche que les beaux et bons produits, j’essaie d’aller directement à la source, d’aller les chercher directement chez les producteurs. »

« C’est une cuisine qui est franche et honnête, j’aime que l’on reconnaisse ce que l’on mange, une lecture de l’assiette simple mais faite pour déguster avec du goût. »

Renan Kervarrec, avec les propriétaires de Plaisance et de château Pavie Chantal et Gérard Perse : "c'est un Breton, il a du caractère, une fierté, il a du talent, il sait ce qu'il veut et c'est tranché, c'est carré..." © JPS

Ronan Kervarrec, avec les propriétaires de Plaisance et de château Pavie Chantal et Gérard Perse : « c’est un Breton, il a du caractère, une fierté, il a du talent, il sait ce qu’il veut et c’est tranché, c’est carré… » © JPS

JPS : « J’imagine que mis à part l’océan, vous avez d’autres spécialités… »

Ronan Kervarrec : « Oui, j’aime aussi les abats comme le ris de veau, les fois, les coeurs, les fraises de veau, j’aime le boeuf mais pas le filet, les palerons, des viandes qui ont du goût, de la mâche. J’aime aussi la volaille, le pigeon, le gibier, les champignons, les noisettes, les châtaignes, des produits qui ont du goût, caractéristiques de la puissance et de la finesse. En fait j’aime beaucoup de choses. »

En cuisine, la préparation des assiettes © JPS

En cuisine, la préparation des assiettes © JPS

JPS : « Est ce que vous êtes plus cuisine moléculaire ou plus cuisine traditionnelle ? »

Ronan Kervarrec : « Oui les modes se démodent, ce qui ne se démodera jamais c’est la tradition et le savoir-faire ».

Cuisiner une cuisine traditionnelle, ce n’est pas « has been », au contraire, aujourd’hui on recherche de vraies valeurs »

« Les feux d’artifice, les poudres, c’est du passage, alors que la transmission, c’est un temps qui dure. Ce sont des expériences différentes, tout dépend de ce que l’on recherche comme expériences. »

Un véritable tableau et un festival de couleurs dans l'assiette © JPS

Un véritable tableau et un festival de couleurs dans l’assiette © JPS

JPS : « Quelle approche avez-vous avec votre clientèle ? »

Ronan Kervarrec : « Il faut de la chaleur humaine, de l’accueil, il faut être détendu et professionnel et que la clientèle se laisse aller à ma cuisine. Il faut de la sensibilité et énormément d’attention vis-à-vis du client, une attitude de respect et de politesse aussi.

Il faut aimer les autres pour faire ce métier et vouloir faire plaisir, c’est l’essence même de notre métier.

Le chef sommelier Benoît Gelin depuis 14 ans à Plaisance, il a connu Chrsitophe Canati, Philippe Etchebest, Cédric Béchade et désormais Renan Kervarrec © JPS

Le chef sommelier Benoît Gelin depuis 14 ans à Plaisance, il a connu de nombreux chefs : Chrisophe Canati, Philippe Etchebest, Cédric Béchade et désormais Ronan Kervarrec ; « à sa carte plus de 80 vins de Saint-Emilion et Montagne avec 3 millésimes différents, voire plus pour certains » © JPS

JPS : « J’imagine que vous portez de l’intérêt aux accords mets et vins ? »

Ronan Kervarrec : « Un plat peut être bon mais devenir très mauvais ; le travail du chef sommelier, Benoît Gelin, est primordial pour passer un moment de bonheur. Présenter une assiette avec un vin qui ne correspond pas, c’est annuler la notion de plaisir.Il faut écouter ce qu’a à dire le sommelier pour adapter son plat à un vin. »

Dans le cave de service, de nombreux Sauternes, et le miel produit au château Pavie avec Bernard Simian apiculteur © JPS

Dans la cave de service, de nombreux Sauternes, et le miel produit au château Pavie avec Bernard Simian apiculteur © JPS

JPS : Justement par rapport aux vins de Saint-Emilion, qu’est ce que vous aller proposer ? »

Ronan Kervarrec : « Il faut une cuisine de caractère car ce sont des vins bien charpentés. C’est un terroir qui a du caractère, il vaut une cuisine avec un côté « vif », car le côté terre est important avec ces vins qui ont du caractère, de la puissance, avec un côté boisé, un parfum de sous-bois, un côté fumé.

Comme pour les vins de Saint-Emilion, il faut de la puissance et de la finesse, il faut que ce soit équilibré »

Au centre Renan Kervarrec le chef exécutif avec Christophe Meynard des Pépites Noires et l'ensemble de l'équipe en cuisine de l'Hostellerie de Plaisance © Jean-Pierre Stahl

Au centre Ronan Kervarrec le chef exécutif, juste derrière le second Anthony David, avec Christophe Meynard des Pépites Noires, et l’ensemble de l’équipe en cuisine de l’Hostellerie de Plaisance © Jean-Pierre Stahl

JPS : « Vous développez une cuisine avec des produits essentiellement locaux ? »

Ronan Kervarrec : « Oui avec Christophe Meynard, c’est l’enfant du pays, il m’aide beaucoup. C’est ça la cuisine, c’est une histoire humaine, de copains et d’amitié. 

« Christophe lui est sur la truffe ( gérant des Pépites Noires, spécialiste des truffes de Gironde et développant une gamme de produits comme le beurre bio au sel truffé et les glaces à la truffe). Mais il fait aussi 2 heures de route pour aller me chercher de la viande de Bazas chez un boucher qui découpe, abat et vend ses boeufs. Il y a Yann avec sa cabane à huîtres, c’est un truc de dingue, avec de la passion et du savoir-faire. Et puis Luc Alberti en agriculture raisonnée, sans pesticide, il fait des produits frais qui ont du goût, il fait des tomates de folie. Christophe me trouve aussi les écrevisses, la farine bio, de la marjolaine…il m’en ramène une tonne ! On  a aussi une jeune fille qui fait du safran qui est top. Celui qui veut se donner la peine peut sortir des sentiers battus ».

« On va développer notre collaboration pour aller encore un peu plus loin, on recherche un chef jardinier, on a un grand terrain sur Monbousquet , on va y faire nos légumes et nos fleurs. La bonne cuisine passe par de bons produits, c’est aussi simple que cela. »

Interview du chef et reportage menés par Jean-Pierre Stahl.

23 Juil

Saint-Emilion Jazz Festival : Marcus et Bacchus, dans une communion divinus

Marcus Miller a ouvert ce vendredi soir la série de concerts du 5e Saint-Emilion Jazz Festival. 1400 personnes pour l’écouter religieusement au Parc Guadet. Un moment délicieux, tout en dégustant la production des vignerons de Saint-Emilion.

Marcus Miller a eu un coup de coeur pour Saint-Emilion © JPS

Marcus Miller a eu un coup de coeur pour Saint-Emilion © JPS

Vendredi 22 juillet, il est 19 heures, il y a une légère effervescence entre les bulles servies à l’Hostellerie de Plaisance et Dominique Renard, le président du Saint-Emilion Jazz Festival au talkie-walkie : « dès que les cloches ont fini de sonner, vous envoyez » dit-il aux jazzmen situés juste en face au sommet de la Tour du Roy.

Jet7 Brassband au sommet de la Tour du Roy à 19 h © JPS

Jet7 Brassband au sommet de la Tour du Roy à 19 h © JPS

C’est alors le premier concert de Jet7 BrassBand, depuis cette fameuse tour du XIIIe siècle, qui transporte   le village de Saint-Emilion dans une ambiance de cuivres, après une journée bien remplie par le flot incessant de touristes.

Danny Rolland et Dominique Renard © JPS

Dany Rolland et Dominique Renard © JPS

Sur la terrasse opposée de Plaisance qui offre l’une des plus belles vues de Saint-Emilion, il y a là tous les organisateurs du 5e SEJF à commencer par Dominique Renard son créateur, Franck Binard le directeur du Conseil des Vins et son président Jean-François Galhaud, le maire mais aussi de nombreux artistes qui vont se produire dont Marcus Miller mais aussi Stéphane Belmondo et ses musiciens.

Stéphane Belmondo,

Stéphane Belmondo,

On croise aussi pelle-melle de nombreux propriétaires de châteaux et non des moindres comme Hübert de Bouard pour Angélus ou Gérard Perse pour Pavie, Sylvie Cazes pour Chauvin et Dany Rolland pour Fontenil.

Emmanuelle Ponsan-de Boüard, Hubert de Boüard et Dany Rolland © JPS

Emmanuelle Ponsan-de Boüard, Hubert de Boüard 1er Jurat de la jurade de Saint-Emilion, et Dany Rolland © JPS

« Ca s’annonce bien, on est complet ce soir avec 1400 personnes, il reste très peu de place pour demain soir, la dégustation musicale à Cheval Blanc est complète depuis un moment déjà et les concerts gratuits dans le parc, ça va envoyer, notamment avec Electro Deluxe, ça va être un moment de folie » me confie Franck Binard.

Le groupe Jet7 BrassBand au Parc Guadet © JPS

Le groupe Jet7 BrassBand au Parc Guadet © JPS

Même si Saint-Emilion vit en rythme festival, les organisateurs et la mairie ont pris les mesures nécessaires : « on a renforcé toutes les équipes de bénévoles en charge de la sécurité avec fouilles de sacs et palpations obligatoires » explique Franck Binard. Le maire Bernard Lauret confirme les mesures dictées par le contexte : « on a disposé des blocs de pierre à l’entrée du Parc Guadet (de pierre et non de béton car Saint-Emilion est une ville de vieilles pierres) et aussi des camions, nous avons eu une réunion avec le sous-préfet et les responsables de gendarmerie, nous avons obtenu des renforts de gendarmerie et mis sur place nos policiers municipaux. C’est rassurant car on voit tellement de choses. » Et le maire de confier « sur des sites touristiques comme Saint-Emilion, il faut montrer que l’on fait des choses. Il va y avoir une video protection installée l’année prochaine, les gens doivent se sentir rassurés. »

Marcus Miller à droite et ses musiciens © JPS

Marcus Miller à droite et ses musiciens © JPS

Le show peut ainsi commencer avec un Parc Guadet sanctuarisé pour 3 jours en grande scène internationale du jazz. On croise de nombreux habitués, qui chaque année reviennent tellement la programmation est de qualité : « l’année dernière c’était Ben l’Oncle Soul en ouverture, cette année c’était Marcus Miller, elle est pas belle la vie ? » m’explique un festivalier.

Saint Emilion Jazz Festival 2016 058

Marcus Miller, c’est cet artiste new-yorkais hors pair qui parle parfaitement français et confie à Côté Châteaux ses premières impressions sur la Cité Millénaire et son vignoble classé Unesco : « j’ai visité Saint-Emilion l’année dernière avec Dominique (Renard), il m’a montré Pétrus c’était très impressionnant ! (Petrus pour Marcus, bien sûr !) Il m’a dit Marcus on a un beau festival de la musique, peut-être tu pourrais-tu y jouer l’année prochaine. » Et c’est ainsi que ce musicien, baigné dès sa plus tendre enfance dans la musique, avec déjà un nom dès l’âge de 15 ans, jouant et écrivant pour les artistes New-Yorkais des années 70, a accepté de relever ce défi

Je suis très content d’être là, j’ai visité Saint-Emilion l’année passée, je suis content de jouer ma musique à cet endroit, ça va être magnifique » Marcus Miller

L'équipe des vignerons de Saint-Emilion sur le pont pour faire face au millier de festivaliers © Jean-Pierre Stahl

L’équipe des vignerons de Saint-Emilion sur le pont pour faire face au millier de festivaliers © Jean-Pierre Stahl

Guidé par le sens du groove, il a développé en cours de carrière une véritable signature artistique et un son unique de basse. Depuis trente ans il est aussi devenu l’un des producteurs les plus demandés par les stars. Il produit le mythique Tutu de Miles Davis, certains albums de Al Jarreau, Chaka Khan, Luther Vandross, ou encore David Sanborn. Marcus Miller… A son palmarès également, de nombreuses collaborations avec d’autres géants de la musique, plus de 500 références dont Eric Clapton, Georges Benson, Aretha Franklin, Brian Ferry ou Quincy Jones.

Récompensé en 2010 d’1 Victoire du Jazz pour l’ensemble de sa carrière en France, de 2 Grammy Awards, par l’Edison Award for Lifetime Achievement in Jazz (Hollande) en 2013, il est nommé Artiste de l’Unesco pour la Paix la même année.

Emilie, responsable communication à Saint-Emilion a aussi enfilé le tablier au bar à vin l'Ephémère © JPS

Emilie, responsable communication à Saint-Emilion a aussi enfilé le tablier au bar à vin l’Ephémère © JPS

Marcus Miller a enchaîné les tournées mondiales où il a confirmé, comme hier soir sa réputation de showman exceptionnel. Après avoir joué son fameux tube enregistré il y a 20 ans « Panther », il a égrainé et enchaîné les titres de son dernier album « Afrodeezia », entrecoupés de quelques reprises notamment de la Motown ou de Miles Davis. Une musique empreinte de nombreuses références comme il le disait hier soir citant « le Mali, le Burkina Faso, le Brésil, la Nouvelle Orléans, New-York ou Chicago ». 

Marcus Miller et Dominique Renard, le président du Saint-Emilion Jazz Festival © Jean-Pierre Stahl

Marcus Miller et Dominique Renard, le président du Saint-Emilion Jazz Festival © Jean-Pierre Stahl

Quant à savoir si Marcus apprécie les vins de Saint-Emilion :  « je ne suis par expert en vin, j’ai commencé à apprécier le vin il y a 3 ans avec mon agent français. J’ai beaucoup de respect pour les gens qui font le vin, notamment à Saint-Emilion. J’apprécie de plus en plus les bons vins, j’ai commencé avec des petits, mais vous savez c’est comme les montres, on commence avec des petites et après…on en a des bonnes. Aujourd’hui aux USA, tous mes potes pensent que je suis expert en vins de Bordeaux et de Saint-Emilion ! » Ca c’est groove, non ?

En tout cas Marcus Miller a donné hier soir un concert grandiose avec une belle générosité et un charisme certain. Des ingrédients qui font à chaque édition la force et la réussite du Saint-Émilion Jazz Festival. Saint-Emilion attend 10000 festivaliers sur tout le week-end.

31 Mai

Retour en 15 images sur le jour de l’inauguration : la Cité du Vin sous les projecteurs

110 journalistes accrédités, 400 invités pour l’inauguration avec le Président François Hollande et le maire de Bordeaux Alain Juppé. Une inauguration en grandes pompes. Retour sur ce 1er jour.

Enfin le grand jour pour la Président de la Fondation Sylvie Cazes, et pour le directeur Philippe Massol © JPS

Enfin le grand jour pour la Président de la Fondation Sylvie Cazes, et pour le directeur Philippe Massol © JPS

110 journalistes, de nombreuses caméras et journalistes de la presse nationale et internationale © JPS

110 journalistes, de nombreuses caméras et journalistes de la presse nationale et internationale © JPS

Que de monde sur le ponton Cité du Vin © JPS

Que de monde sur le ponton Cité du Vin © JPS

Toute la journée des bateaux ont fait des allers et retours avec le ponton d'honneur

Toute la journée des bateaux ont fait des allers et retours avec le ponton d’honneur

Olivier Bernard, le Président de l'Union des Grands Crus, a vécu son débarquement en live © JPS

Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus, a vécu son débarquement en live © JPS

Et une bise, une...

Et une bise, une…

HOLLANDE

La ruche, une salle de presse dans le bar à vins le Latitude 20 © jps

La ruche, une salle de presse dans le bar à vins le Latitude 20 © JPS

Les scénographes du Parcours Permanent de CassonMann, Dinah Casson, Gary Shelley et Roger Mann © JPS

Les scénographes du Parcours Permanent de CassonMann, Dinah Casson, Gary Shelley et Roger Mann © JPS

BIO

Votre équipe du direct de France 3 Aquitaine

Votre équipe du direct de France 3 Aquitaine : Adrien Gesta-FlinE au son, Paul Sabatier éclairage, Alexandre Lasserre machiniste, Jean-Pierre Stahl et Christophe Blémon en caméra stedicam, un vrai travail d’équipe pour l’émission du matin plus de 2h en direct.

Des vins de tous les horizons du monde

Des vins de tous les horizons du monde

Dany Rolland et Thimothé Durand petit fils du fondateur du groupe Arc, ils co-signent les 6000 verres "l'oenologue" de la Cité du Vin © JPS

Dany Rolland et Thimothé Durand petit fils du fondateur du groupe Arc, ils co-signent les 6000 verres « l’oenologue » de la Cité du Vin © JPS

Inauguartion Cité du Vin 042

Nicolas Desmazières (architecte de la Cité du Vin XTU), Sylvie Cazes et Philippe Massol (Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin) et Anouk Legendre (architecte -XTU de la Cité du Vin)

Nicolas Desmazières (architecte de la Cité du Vin XTU), Sylvie Cazes et Philippe Massol (Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin) et Anouk Legendre (architecte de la Cité du Vin XTU): la photo collector ! ! !

Photos Jean-Pierre Stahl (excepté les tweets)

14 Avr

L’explosion des croisières fluviales : à la découverte du vignoble de Bordeaux

AmaWaterways vient d’ouvrir le bal des croisières fluviales et oenotouristiques au départ de Bordeaux. Ce sont désormais 7 croisiéristes qui se disputent ce marché en plein essor. A Bordeaux, comme à Bourg en Gironde de nombreux investissements ont été réalisés : entre nouveaux pontons et un nouveau bar à vins…sans oublier la Cité du Vin qui va ouvrir le 1er juin, avec son ponton.

Jasmina Encheva à la réception de l'Amadolce affiche l'étape du jour "Bourg" © Jean-Pierre Stahl

Jasmina Encheva à la réception de l’Amadolce affiche l’étape du jour « Bourg » © Jean-Pierre Stahl

La saison des croisières fluviales vient de reprendre à Bordeaux. Une nouvelle tendance en vogue puisque 7 compagnies sont aujourd’hui sur ce créneau et d’autres vont encore arriver. Une manne touristique et financière qui pousse les communes, communautés de communes et syndicats viticoles à investir pour créer une nouvelle offre attractive.

L'escale de l'Amadolce d'AmaWaterways à Blaye © JPS

L’escale de l’Amadolce d’AmaWaterways à Blaye © JPS

C’est le charme des croisières fluviales qui opére. Amawaterways, compagnie américaine, a bien compris l’enjeu. Cette compagnie créée en 2002 et qui compte désormais 21 navires de croisières est désormais l’un des plus gros acteurs de ces vacances où les croisiéristes aiment à se laisser bercer par le flot des célèbres fleuves européens (les premières expériences ont été vécues sur le Rhin ou le Danube) ou d’autres cours d’eau réputés sur la planète.

Welcome aboard © JPS

Welcome aboard © JPS

Le nouveau pari d’Amawaterways, c’est Bordeaux. Chaque vendredi, ce sont plus d’une centaine d’Américains, de Canadiens ou autres croisiéristesdes Caraîbes qui embarquent pour sillonner la Garonne, la Gironde et la Dordogne en faisant des étapes à Pauillac, Blaye, Bourg, Libourne, ou encore Cadillac avant le retour à Bordeaux. 7 nuits à bord en all inclusive pour 3000 dollars par personne avec au programme des visites dans les vignobles, dans les châteaux du bordelais et dans les Maisons des Vins.

Ronald Dipino en famille et avec ses amis © JPS

Ronald Dipino, à gauche, en famille et avec ses amis © JPS

Nous aimons le vin et nous voulions être à bord d’un bateau pour explorer les petits villages aux alentours et c’est très agréable », Ronald Dipino, architecte (République Dominicaine)

A bord de l’Amadolce, cette centaine de croisiéristes (la capacité du navire est d’environ 150 passagers) va remonter et descendre les différents cours d’eau autour de Bordeaux et visiter les différentes appellations de Bordeaux. La plupart sont américains, il y a une quinzaine de Canadiens qui n’hésitent pas à se retrouver dans leurs cabines pour déguster davantage et entonner leur hymne national, et puis d’autres nationalités des Anglais, et bien d’autres.Il y a beaucoup de retraités et quelques jeunes actifs, il faut reconnaître que le budget est déjà d’un certain niveau.

Une quinzaine de Canadiens prêts à chanter leur hymne et à réveiller les autres cabines...

Une quinzaine de Canadiens prêts à chanter leur hymne et à réveiller les autres cabines…

L’ambiance est assez décontractée et conviviale, tous sont en vacances et sont venus pour passer du bon temps en France, certains peuvent s’ils le souhaitent poursuivre leur séjour à Paris ou ailleurs, c’est à la carte…

Le coq au vin rouge servi à bord

Le coq au vin rouge servi à bord

A bord, ils mangent français « bouillabaisse ou coq au vin rouge » au menu de l’étape du jour Blaye-Bourg et dégustent des vins français et californiens aussi.Ils ont aussi droit à des conférences sur les wineries environnantes et de la Napa Valley en anglais bien sûr.

KrIstin Karst, vice présidente AmaWaterways avec Susu Catalin, head waiter.

KrIstin Karst, vice présidente AmaWaterways avec Susu Catalin, head waiter.

Nous pouvons vous garantir que nous allons vous amener beaucoup, beaucoup d’invités ici, grâce à nos bâteaux et nos croisières autour du vin », Kristin Karst, vice-présidente Amawaterways

Arrivée à Bourg en Gironde avec un tout nouveau ponton financé par la Communauté de Communes © JPS

Arrivée à Bourg en Gironde avec un tout nouveau ponton financé par la Communauté de Communes © JPS

Après avoir visité Léoville-Barton et Gruaud-Larose et en attendant Guiraud, les croisiéristes ont un événement inmanquable à Bourg : la réception en grandes pompes par la Communauté de Communes et le syndicat viticole des Côtes de Bourg. La première a investi dans un nouveau ponton, le second dans un nouveau bar à vins. Tous ici et notamment les 400 vignerons de l’appellation Côtes de Bourg ont bien conscience des retombées économiques de ces croisières.

La réception au nouveau bar à vins de la Maison du Vin des Côtes de Bourg

La réception au nouveau bar à vins de la Maison du Vin des Côtes de Bourg

Si on voulait que Bourg rayonne au niveau du département de la Gironde, il fallait vraiment un point d’attache pour les bateaux. Nous les vignerons nous avons investi plus d’un million et demi d’euros dans ce bar à vins », Jean-Samuel Eynard président des Côtes de Bourg

Valérie du château Beaulieu et Julien Peret du château Conilh Haute Libarde ont fait découvrir leurs vins aux croisiéristes © JPS

Valérie Mordelet du château Beaulieu et Julien Peret du château Conilh Haute Libarde ont fait découvrir leurs vins aux croisiéristes © JPS

Un accueil chaleureux pour ces croisiéristes par la Communauté de Communes de Bourg et les vignerons qui ont fait découvrir leur savoir-faire : pour l’occasion, ce sont Valérie Mordelet du château Beaulieu et Julien Peret du château Conilh Haute Libarde qui ont fait déguster leurs vins blancs et rouges.

Le groupe Imagine avec ses standards de la chanson française d'avant guerre

Le groupe Imagine avec ses standards de la chanson française d’avant guerre

Pour cette réception qui marque d’une pierre blanche la collaboration d’Amawaterways et des Côtes de Bourg, les moindres détails ont été prévus et notamment  une ambiance très frenchie avec les célèbres chansons populaires entonnées par le groupe local Imagine (Mathilde Maumont, David Allain et à l’accordéon Mélanie Droguet). Le succès est alors assuré et les croisiéristes enchantés…

Nous sommes très heureux par cette merveilleuse destination, ce sont des gens formidables, et avec des vins fantastiques », Rudi Schreiner président d’Amawaterways

L'intronisation par la Connétablie de Guyenne © JPS

L’intronisation par la Connétablie de Guyenne © JPS

On joue ici à fond la carte du patrimoine culturel français. Les dirigeants d’AmaWaterways sont d’ailleurs intronisés par la Connétablie de Guyenne et jurent ainsi fidélité aux Côtes de Bourg.

Didier Gontier, Kristin Krast, et Jean-Samuel Eynard © Jean-Pierre Stahl

Rudi Schreiner, Didier Gontier, Kristin Krast, et Jean-Samuel Eynard © Jean-Pierre Stahl

« On a signé cette opération avec Amawaterwaterways qui va venir tous les lundis, de mars à novembre, et ce sont vraiement des retombées économiques sur le territoire, qui plus est avec la promotion des vins des Côtes de Bourg », précise ainsi Didier Gontier directeur du syndicat.

Des retombées importantes partout dans le vignoble de Bordeaux, d’autant que si l’on compte 7 compagnies désormais amarrées dans le Port de la Lune, d’autres devraient encore arriver prochainement à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Emilie Jeannot.

14 Mar

La Cité du Vin : à moins de 80 jours, ça devient énormissime… !

La mayonnaise prend, elle monte, elle monte et va être bonne. Cette Cité du Vin grandit et s’embellit. Les travaux sont dans la dernière ligne droite. A chaque jour qui passe, la dame prend forme, fait sa mue pour paraître sous son meilleur jour au printemps. Coup de chapeau aux entreprises et artisans qui ne chôment pas.

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

L’extérieur a été achevé fin décembre 2015, les abords commencent à ressembler à une jolie promenade entre bassins à flots et bords de Garonne avec des plantations tout autour de la Cité du Vin ainsi que dans le patio.

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Un ponton de 90 m proche du Pont Chaban Delmas © JPS

Le ponton de 90 mètres est en cours de finitions avec la pose des lames de bois exotique, bientôt prêt à accueillir les croisiéristes.

De nombreux écrans retraçant l'histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

De nombreux écrans retraçant l’histoire du vin à travers les âges et les pays © JPS

A l’intérieur de la Cité, on met les bouchées double. Même si les artisans n’auront pas tous fini à la date du 31 mars, date de livraison des travaux, il reste encore deux mois pour terminer et roder la Cité du Vin avec des visites dans les conditions réelles avant l’ouverture officielle du 1er juin.

Leung de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Laure Cheung, project manager de CassonMann, le scénographe anglais devant la table des terroirs © JPS

Dans le Parcours Permanent de 3000 m2 au second étage, Laure Cheung, project manager supervise pour CassonMann (le scénographe anglais) la bonne disposition de la vingtaine de modules qui vont constituer l’ensemble de la scénographie…

"à bord !" retrace l'histoire du commerce du vin par bateau © JPS

« à bord ! » retrace l’histoire du commerce du vin par bateau © JPS

Il y a déjà la table des terroirs avec ses projections de 10 vignerons, le tour du monde aérien d’une vingtaine de vignobles avec 3 écrans géants, le bateau « à bord! » qui va vous faire voyager durant 10 mn dans l’histoire maritime du commerce du vin, la grande galerie des civilisations avec des tableaux projetés de manière originale sur des plaques de bois contreplaqué…

Le tour du monde des vignobles

Le tour du monde des vignobles avec ses 3 écrans géants déjà disposés © JPS

Entre le 1er étage et le second, il y a bien sûr le fameux auditorium Thomas Jefferson dont le plafond étonnant est terminé, réalisé avec 866 tubes de carton-bois et de polyuréthane dans lesquelles lumière et son viennent s’insérer. Les artisans sont à pied d’oeuvre pour fixer les sièges.

Philippe Massol? le directeur de la Cité, dans l'amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Philippe Massol, le directeur de la Cité, dans l’amphithéâtre avec ces tubes suspendus © JPS

Un amphithéâtre entièrement financé par les mécènes américains de la Cité du Vin à hauteur d’1 million d’euros.

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Le 7e, le restaurant avec sa vue panoramique sur le Pont Chaban, les quais et les bassins à flots © JPS

Au 7e, c’est le restaurant de la Cité du Vin confié à Nicolas Lascombes, le plafond est réalisé avec une articulation assez étonnante comme des alvéoles de ruche, qui est censée représentée les molécules du vin.

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d'éclairage au bar à vins du Belbédère

Des luminaires extraordinaires réalisés à partir de bouteilles de vin suspendues serviront d’éclairage au bar à vins du Belbédère

La pose est là aussi dans sa phase finale, cela fait plus d’une semaine que l’entreprise toulousaine Del Tedesco, spécialiste de l’agencement intérieur, s’occupe de la pose. C’est d’ailleurs la même entreprise qui a réalisé le plafond de l’amphithéâtre.

Des murs d'écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l'histoire et les civilisations © JPS

Des murs d’écrans projetant des mosaïques et tableaux célébrant le vin à travers l’histoire et les civilisations © JPS

Au 8e étage, le Belvédère prend forme, c’est ici que se terminera la visite par la dégustation d’un verre de vin proposé parmi un choix de 20 vins du monde, constamment renouvelés. Au dessus du bar, on s’imagine déjà ces centaines de bouteilles allumées…

Côté Châteaux est fier de voir son article repris ce jour en Grande-Bretagne par CassonMann, le scénographe de la Cité du Vin :

cassonmann londres

La Cité du Vin (concept XTU architects – CassonMann scénographe du parcours permanent) sera inaugurée le 31 mai, ouverture au public le 1er juin. 

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Bienvenue à la Cité du Vin, depuis la passerelle qui mène au ponton © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Christophe Varone, Jean-Marc Ceccaldi

02 Fév

Elle est comme ça Elise Lucet, plutôt cash : ce soir la Gironde est en noir dans l’utilisation des pesticides dans Cash Investigation

Notre consoeur de France 2 n’a pas froid aux yeux et ce devant les lobbys et le ministre de l’Agriculture. Elle lui a mis sous le nez la carte de France de vente des pesticides dangereux en France. C’est pas joli, joli, et même noir par endroits. A voir dans Cash Investigation.

La Carte de France concernant la vente de pesticides © Cash Investigation

La Carte de France concernant la vente de pesticides © Cash Investigation

Les équipes de « Cash Investigation » ont réalisé la première carte illustrant l’utilisation des pesticides dangereux en France, département par département. Elise Lucet l’a présentée au ministre de l’Agriculture, qui a accepté de répondre à ses questions. A voir dans « Cash Investigation. Produits chimiques, nos enfants en danger », ce mardi 2 février à 20h55 sur France 2.

Après plusieurs semaines de discussions, le ministre de l’Agriculture a accepté de répondre aux questions d’Elise Lucet sur les pesticides. Pour l’occasion, l’équipe de « Cash Investigation » a réalisé un décor inédit : une carte géante, celle de l’utilisation des pesticides dangereux en France. Ceux qui sont classés cancérigènes, nocives pour la reproduction, perturbateurs endocriniens ou neurotoxiques. Classement département par département.

Cette carte a été réalisée, en quatre mois, à partir d’une base de données confidentielles détaillant les ventes de pesticides en France, produit par produit, entre 2008 et 2013. L’objectif du ministre de l’Agriculture : parvenir à faire baisser de 50% l’utilisation des pesticides d’ici à 2025. Optimiste.

Un extrait de « Cash Investigation. Produits chimiques, nos enfants en danger« , une enquête de Martin Boudot, diffusée mardi 2 février à 20h55 sur France 2.

Cash Investigation en replay

CARTE. Quels pesticides dangereux sont utilisés près de chez vous ?