02 Juil

4 flacons de légende du millésime 1945 ouverts lors d’un dîner à Hong-Kong

La planète vin révèle parfois des moments inoubliables. Le Sommelier Dominique Noël a bien voulu partager et immortaliser cette dégustation horizontale de vins mythiques, 4 bouteilles du millésime de la victoire des Alliés, réalisée lors d’une soirée à Hong-Kong. 

© Dominique Noël

© Dominique Noël

Côté Châteaux a la chance d’avoir beaucoup de connaissances et aime partager ces instants où le temps semble s’arrêter tellement la magie du vin opère.

Voici une dégustation horizontale qu’a animée récemment à Hong-Kong, Dominique Noël, un Sommelier franco-américain au parcours remarquable. Formé en sommellerie à Talence en Gironde, il a travaillé comme Sommelier et acheteur dans de grands restaurants en France et en Angleterre, caviste et directeur des achats à New-York, et est aujourd’hui installé à Hong-Kong comme Sommelier . En cette fin juin, il a donc préparé, décanté ces 4 flacons de légende lors d’un dîner dont il tient a garder le secret du lieu (avec en prime un Montrachet 2004 et un Romanée Conti 1966). Un instant privilégié avec ces bouteilles de grands vins et crus classés de Bordeaux, de la première vendange d’après guerre. 

« Quel Sommelier au monde peut prétendre avoir ouvert, préparé, décanté et goûté pour le même dîner une dégustation horizontale de 4 bouteilles des meilleurs vins du monde du millésime 1945 ? Je l’ai fait… si fier et si chanceux. Je me sens humble d’ avoir été en mesure de le faire une fois dans ma vie… » confie ce grand sommelier, Dominique Noël. 

C’était un rêve Sommelier, devenu réalité le temps d’une soirée inoubliable », Dominique Noël, Sommelier.

Et voici son analyse d’expert avec un petit faible pour « Petrus 1945 »:  « J’adore Petrus ce 1945 était incroyable … riche, détaillé, complet et complexe, harmonieux, texturé, structuré, équilibré et se développant en complexité avec le temps au nez et en bouche… quel vin fantastique, riche et sur la longueur. Il promet encore quelques belles années à venir. Tant le nez que le palais étaient incroyablement attrayant. Sûrement le meilleur de la sélection ce soir ».

« 1. Petrus 1945 2. RDC Romanée Conti 1966 3. Haut Brion 1945 4. Mouton Rothschild 1945 5. Latour 1945 Encore une fois, ce fut un rêve de Sommelier devenu réalité, surtout pour un Sommelier chevronné comme moi… une rare occasion qui ne se présente presque jamais et qui est due aux quantités minimales de ces vins sur le marché. Elle ne se représentera peut-être plus …. Des vins superbes dans l’ensemble … ». Dominique Noel (LeDom du Vin)

01 Juil

Il y a un mois jour pour jour, la Cité du Vin ouvrait ses portes… aujourd’hui, « la fréquentation est là »

« La fréquentation est là », confie à Côté Châteaux Sylvie Cazes, la présidente de la fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin. La Cité du Vin connaît une affluence soutenue, avec notamment pas mal de touristes. Des débuts prometteurs et un public ravi. 

Sylvie Cazes devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Sylvie Cazes devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Officiellement la Cité du Vin n’a pas communiqué encore sur ses chiffres de fréquentation, elle peaufine son analyse et ne saurait tarder à le faire, sans doute pour lundi. Toutefois, Alain Juppé a été l’un des premiers à dévoiler la tendance avec de fortes réservations sur internet.

En voyage d’affaires, Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, a bien voulu me confier que « la fréquentation est là, on est vraiment content, on a eu entre 1000 et 2500 personnes par jour » pour la fourchette de visiteurs, la tendance qui circulait depuis deux semaines était effectivement de 1800 – 2000 personnes en moyenne chaque jour.

« Deuxièmement, les gens sont contents, on a vraiment un taux de satisfaction élevé, quasi unanime et le temps de visite est un peu plus long que prévu, environ 2 heures. Troisièmement, cela fonctionne bien, même quand il y a beaucoup de monde. Il y a suffisamment d’attractions pour que tout le monde y trouve son compte. Il y a beaucoup de monde aussi aux dégustations » au Belvédère.

Découvrez le spot réalisé pour l’inauguration décrivant l’histoire de la construction de la Cité du Vin, montage Sarah Paulin :

Interrogé le 28 juin par Bordeaux Gazette, le directeur marketing et commercial de la Cité du vin expliquait : « nous ne souhaitons pas révéler de chiffres pour le moment mais la fréquentation est un peu au-dessus de nos calculs prévisionnels, ce qui est très satisfaisant », se réjouit Olivier Kollek.

Découvrez le parcours permanent de la Cité du Vin signé par les scénographes de CassonMann : un reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger et Cécile Lagaüzère :

Des débuts prometteurs pour la Cité du Vin qui initialement tablait sur 450 000 visiteurs à l’année. Si la tendance se confirme, le nombre de visiteurs annuels pourrait être bien plus important. On leur souhaite.

Retrouvez le magazine de 26′ en 18 chapitres raconté et réalisé par Jean-Pierre Stahl, avec Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger, Francis Lassus-Lalanne et Véronique Lamartinière pour France 3 Aquitaine.  Un magazine projeté à la Cité du Vin dans la partie exposition temporaire : 

26 Juin

Côté Châteaux : le blog tendance, « leader d’opinion 2.0 » décerné par le Mag Sud Ouest

C’est un grand honneur pour Côté Châteaux d’être dans le Mag de ce 25 juin comme l’un des 5 blogs « faiseurs » de tendance de la région. Côté châteaux s’apprête à passer le cap de 1 million de pages lues pour la fin juin. Le Mag Sud Ouest le répertorie parmi « les leaders d’opinion 2.0 » Un grand merci à tous.

L'article dans le © Mag Sud Ouest par Guillaume Dufau

L’article dans le © Mag Sud Ouest par Guillaume Dufau

C’est dans le Mag Sud Ouest qui titre « les leaders d’opinion 2.0 », « entre blogs et réseaux sociaux, rencontre avec cinq « faiseurs » de tendances de la région, avec « Le Talkfoot », « Le Monde est à Nous », « Kinda Break » et « My Little Spoon ». Cet article signé par Guillaume Dufau raconte « la succes story des blogueurs stars » qui rassemblent plusieurs milliers de personnes, de « fans » « autour de communautés d’intérêts et de leader d’opinion ».

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Merci pour ce focus. Côté Châteaux a pour philosophie d’apporter à ses lecteurs un au moins un éclairage par jour sur la vigne et le vin à Bordeaux, en Aquitaine et dans d’autres régions viticoles. L’ambition n’est pas d’être une star du web mais surtout d’informer, de donner du plaisir à lire ces billets, de relater le plus fidèlement possible l’ambiance qui règne dans le monde du vin et d’en faire une analyse juste. Amis lecteurs merci de votre fidélité et n’hésitez pas à faire venir d’autres amis sur le site car « Côté châteaux, c’est chai vous ! »

24 Juin

« Une lame de charrue »: voici le nouveau chai dessiné par Philippe Starck et inauguré aujourd’hui pour le château des Carmes Haut Brion

Attendu de toute la planète vin, le chai des Carmes Haut-Brion dessiné par Philippe Starck vient d’être inauguré. « Cette lame brute et minimale » a été lancée en novembre 2013, réalisée par Philippe Starck et l’architecte Luc Arsène Henry

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Des lignes épurées, simplifiées au maximun, presque rien, c’est le chai subtilement pensé par Philippe Starck, le célèbre designer qui a réalisé le chai du château des Carmes Haut-Brion en collaboration avec l’architecte Luc-Arsène Henry.

Un chai, dont les travaux ont débuté en novembre 2013, fini en septembre 2015 et dont les abords viennent juste d’être terminés.

C’est un chai de 12m80 de haut, 80 m de long, comme une lame sortie des eaux.

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Pour moi c’est la lame d’une charrue qui est en train d’entrer dans la terre, dans l’eau d’ouvrir la terre pour faire accoucher ce mystère qu’est le vin », Philippe Starck

Et Philippe Starck de rajouter: « L’important surtout, fidèle à l’idée générale, il faut que ça disparaisse, vous ne pouvez pas voir le batiment dans son ensemble, la matière est légèrement luisante et c’est une couleur bronze couleur générique de l’eau et des troncs d’arbres donc c’est un essai de disparition ! »

Jean-Pierre Papin et Patrice Pichet © JPS

Jean-Pierre Papin et Patrice Pichet © JPS

Pour cette inauguration en fanfare, de nombreux invités étaient présents et aussi des parrains et marraines comme Amélie Mauresmo et Jean-Pierre Papin.

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Patrice Pichet, propriétaire des Carmes Haut-Brion est fier de ce nouvel outil au service du seul et unique château qui peut prétendre avoir une adresse physique à Bordeaux :

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On a réussi à allier la technologie pour faire un grand vin et l’esthétique, c’est un grande fierté pour les Carmes  Haut-Brion », Patrice Pichet propriétaire

« Philippe Starck voulait  construire un chai qui soit avec une cave passive, qui a été construite sous l’eau et environnée de terre, on avait la chance d’avoir un cours d’eau le Peugue et on a pu se servir de ce cours d’eau pour optimiser le cote environnemental et et le côté rafraissant de nos cuves, explique Guillaume Pouthier le directeur général des Carmes Haut Brion.

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On a tout au long de l’année une température constante de 15° et une hygrométrie naturelle de 85% dans ce chai, Guillaume Pouthier directeur des Carmes Haut Brion.

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Pour l’architecte Luc Arsène Henry : « pour avoir le cuvier de plein pied pour l’arrivée des vendanges, vous êtes obligé de faire plonger, enterrer le chai sous l’eau, l’eau créé un sous pression de 3 t au m2 et il a fallu ancrer le batiment pour ne pas qui remonte et après on a fait nos 4 étages. »

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L’ouvrage occupe une surface de près de 2000 m2 sur 4 niveaux avec les activités tant techniques que réceptives.

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« Surtout il fallait avoir le courage de ne rien faire, le vin c’est une abstraction, une idée issue des civilisations, c’est un voyage dans le temps et l’intelligenc e humaine, faut vraiment faire le minimum écouter le maître de chai », ainsi la messe est dite Philippe Starck et Luc Arsène Henry ont de nouveau réussi un coup de génie à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot Eric Delwarde

14 Juin

Bordeaux Fête le Vin, la grande et 10ème édition du 23 au 26 juin

Ce sera sans nul doute la plus grande édition de Bordeaux Fête le Vin. 700 000 visiteurs attendus pour la 10e Fête du Vin sur les quais, une fête consacrée aux vins de Bordeaux et d’Aquitaine. Avec comme invitées, 10 villes amies du réseau Great Wine Capitals et les 3 organisatrices de Fête du Vin sur le modèle de Bordeaux : Hong-Kong, Québec et Bruxelles.

A vos tablettes, Bordeaux Fête le Vin – le plus grand événement oenotouristique européen., c’est du jeudi 23 au dimanche 26 juin, de 11h à 23h30 sur les quais de Bordeaux classés au Patrimoine mondial par l’UNESCO .

LES GRANDES NOUVEAUTES

Les habitués de Bordeaux Fête le Vin remarqueront plusieurs changements cette année, et notamment deux importantes nouveautés.

Un univers plus urbain et contemporain

La nouvelle physionomie de stands en dur qui vont remplacer les tentes, ici le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © CIVB

La nouvelle physionomie de stands en dur qui vont remplacer les tentes, ici le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © CIVB

Les tentes et chapiteaux qui abritaient les divers pavillons de dégustations font place à des containers recyclés, qui résonnent comme un clin d’oeil à l’histoire portuaire de Bordeaux. Habillés de bois densifié, plus contemporains, plus urbains,
ils offrent un plus grand confort de dégustation.

Le pass numérique

Le Pass Dégustation, avec son carnet de tickets à détacher sur chacun des stands a fait beaucoup pour la notoriété de la Fête du Vin. S’il avait son charme, il devenait difficilement défendable au moment où la Fête revendique son exemplarité en matière de développement durable. Les visiteurs se verront donc proposer cette année un Pass Numérique grâce à la technologie RFID (Radio Fréquence Identification). D’un usage plus pratique, ce nouveau Pass offre les mêmes avantages que le carnet de tickets : 13 dégustations et beaucoup de découvertes.

Une application mobile dédiée

Autre nouveauté 2016, Bordeaux Grands Evènements, en partenariat avec ERDF et le CIVB, propose une application dédiée, Bordeaux Fête le Vin, disponible sur Apple store et Android market, pour permettre aux visiteurs d’avoir un accès direct à l’ensemble du programme de la Fête. Cette application vous permet aussi de connaitre en temps réel les dégustations encore disponibles sur votre pass.

LA 10e EDITION AVEC 10 VILLES A L’HONNEUR

Le Wine and Dine Festival à Hong-Kong © Bordeaux Fête le Vin

Bordeaux Fête le Vin fête sa 10ème édition en accueillant 10 villes avec lesquelles Bordeaux entretient des relations privilégiées.
Ces villes sont invitées à présenter leurs ressources touristiques, culturelles, gastronomiques ou oenotouristiques dans des pavillons situés sur les quais, au coeur du Village 1.
Quelques semaines après l’ouverture de la Cité du Vin, la présence conjointe de ces dix villes conforte la vocation de Bordeaux à se revendiquer « Capitale mondiale du vin ».Bordeaux

UNE ROUTE DES VINS SUR 2 KILOMETRES

Une route des vins et de 80 appellations sur 2 kms sur les quais le long de ma Garonne © Bordeaux Fête le Vin

Une route des vins et de 80 appellations de Bordeaux et du Sud-Ouest sur 2 kms sur les quais le long de la Garonne © Bordeaux Fête le Vin

Sur une véritable « route des vins à ciel ouvert » de 2 km en bordure de Garonne, les centaines de milliers de visiteurs attendus iront à la rencontre des vignerons et négociants du Bordelais et pourront déguster leurs vins grâce au « Pass Dégustation ».
Ce sont près de 80 appellations qui les accueilleront dans des « bars à vins éphémères » tenus par les viticulteurs ou négociants et ouverts aux plaisirs de la dégustation, de la découverte et de l’échange.
Une occasion unique de découvrir la qualité, l’authenticité et la diversité des vins de Bordeaux.

L'Ecole du Vin de Bordeaux et la Fête du Vin sur les quais en 2014 © Bordeaux Fête le Vin

L’Ecole du Vin de Bordeaux et la Fête du Vin sur les quais en 2014 © Bordeaux Fête le Vin

LE PAVILLON DE L’ECOLE DU VIN « Il y a tant à découvrir »

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), l’un des principaux partenaires de Bordeaux Fête le Vin, est présent sur la manifestation avec le pavillon de l’École du Vin. Situé au coeur du Village 2, ce pavillon propose au public de vivre des expériences inédites autour des vins de Bordeaux.
Sa spécificité repose sur des ateliers ludiques, des outils innovants et la possibilité d’échanger à tout moment avec les professionnels du vin.
Le pavillon de l’École du Vin s’articule autour de plusieurs espaces qui correspondent à un apprentissage adapté à chacun en fonction de son niveau de connaissances, de sa curiosité personnelle, de son envie de découvertes… et de son temps.

04 Juin

Un succès d’audience pour l’émission spéciale inauguration de la cité du Vin : 19,6% de part d’audience pour France Aquitaine

Ce mardi matin, vous avez été nombreux au rendez-vous pour suivre en direct l’inauguration de la Cité du Vin. France 3 Aquitaine a enregistré une audience de 19,6% et 39 000 téléspectateurs, une audience multipliée par 5 par rapport à la moyenne en semaine sur cette tranche en Aquitaine. Près de 5000 visiteurs sur la journée du 31 mai sur le blog Côté Châteaux. Un grand merci.

Votre équipe du direct de France 3 Aquitaine

Une de vos équipes du direct ce mardi à l’intérieur de la Cité du vin: Adrien Gesta-Flin au son, Paul Sabatier éclairage, Alexandre Lasserre machiniste, Jean-Pierre Stahl et Christophe Blémon steadicam © Patrick Bernard

Retour en 15 images sur le jour de l’inauguration : la Cité du Vin sous les projecteurs

François Hollande et Alain Juppé inaugurent la Cité du Vin, dégustant du champagne au belvédère

Marie-Luce Rigout et Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, sur le plateau depuis la terrasse de CDiscount © France 3 Aquitaine

Marie-Luce Rigout et Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, sur le plateau depuis la terrasse de CDiscount © France 3 Aquitaine

Le Jour J d’ouverture : les premiers visiteurs enchantés par la Cité du Vin

Retrouvez l’émission spéciale inauguration présentée par Marie-Luce Rigout, proposée par Claire Combes, avec Franck Omer, réalisée par Gilles Cousin, avec Jean-Pierre Stahl et Karim Jbali les journalistes en direct de l’inauguration de la Cité du Vin

26 Mai

La Cité du Vin au confluent des civilisations : le magazine qui retrace toute l’épopée

« La Cité du Vin au confluent des civilisations » est un magazine d’un peu plus de  26′ qui retrace la genèse et la construction de ce chantier hors normes qui a duré 3 ans. Un magazine signé Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger et Véronique Lamartinère pour France 3 Aquitaine.
J-7 avant l'ouverture au public © Jean-Pierre Stahl

J-7 avant l’ouverture au public © Jean-Pierre Stahl

Puisque les architectes ont joué avec les courbes fluides et ont puisé dans le vin élément liquide leur inspiration, l’écriture toute en fluidité accompagne le spectateur dans un voyage qui démarre en bord de Garonne « le fleuve   a  cette force d’insuffler à l’homme l’idée d’accoster… »

Une histoire dont le commencement se perd dans un épais brouillard et ces matinées hivernales où le bruit des pelleteuses couvrent à peine le pas décidé des géniteurs de la future Cité du Vin qui annoncent sur le site des forges à Bacalan cette future cité des civilisations.
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Les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières en plein travail, avec les maquettes de la Cité, dans leur cabinet XTU à Paris © JPS

Une histoire racontée depuis 2009 avec l’annonce d’un centre culturel et touristique du vin depuis le Clos des Dominicains à Saint-Emilion, avec ce moment intense où la maquette est dévoilée lors de Vinexpo 2013 pour la pose de la première pierre, puis des travaux titanesques passant du gros oeuvre fin 2013 à la couverture de verre et d’aluminium en 2015,  par un aspect cathédrale avec sa charpente faite de 574 arches en lamellé-collés.

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Cette épopée est rythmée par de nombreuses réactions des initiateurs de la Cité au premier rang desquels figurent Alain Juppé, Sylvie Cazes, Bernard Farges, mais aussi les mécènes français et américains de la Cité du Vin. L’histoire de Thomas Jefferson sera également évoquée puisque le 3e président, l’un des pères fondateurs des Etats-Unis d’Amérique, va donner son nom à l’auditorium de la Cité, financé à 100% par un mécénat américain.
Sur les traces des scénographes du Parcours Permanent "Casson Mann" à Londres

Sur les traces des scénographes du Parcours Permanent « Casson Mann » à Londres

Un voyage qui nous mène de la Garonne vers la Tamise à Londres, en passant par les bords de Seine à Paris, car les concepteurs de la Cité du Vin sont Anouk Legendre et Nicolas Desmazières du cabinet parisien d’architectes  XTU associés aux scénographes de  CassonMann,  les designers anglais du Parcours Permanent.

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Un tandem qui a concouru en 2010 et a décroché le projet en 2011 parmi 115 dossiers . Vous y apprendrez comment la Cité du Vin a trouvé sa forme « une rondeur sans couture », vous découvrirez le savoir-faire des  scénographes dans les plus grands musées londoniens.

L'équipe de Casson Mann portant un toast à la Cité du Vin © JPS

L’équipe de Casson Mann portant un toast à la Cité du Vin © JPS

La Cité du Vin en a inspiré plus d’un: entre des petits films teasers d’avant ouverture (notamment par My Destination – le Vestiaire- 18-55) ou un travail de photographie et un time-lapse étonnant réalisé par Philippe Caumes, photographe d’architecture.

La Cité a été largement commentée par des amateurs de vin lors de Bordeaux Tasting, des acteurs du monde du vin et son parrain-ambassadeur Pierre Arditi, le célèbre acteur notamment du Sang de la Vigne sur France 3.

 Ce magazine évoque également les retombées économiques et laisse entrevoir les perspectives avec le développement des routes du vin et des croisières oenotouristiques au départ de l’édifice ou faisant une escale au Ponton Cité du Vin.

Un magazine en 18 chapitres raconté et réalisé par Jean-Pierre Stahl, avec Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Xavier Granger, Francis Lassus-Lalanne et Véronique Lamartinière pour France 3 Aquitaine.  En exclusivité découvrez le magazine ci-dessous :

23 Mai

Pierre Arditi, l’ambassadeur de la Cité du Vin : « le vin va parler d’histoire, d’humanité, … au fond le vin dit le monde… »

Entretien avec Pierre Arditi, l’acteur de nombreux films et du « Sang de la Vigne » sur France 3. Il revient sur la Cité du Vin dont il a accepté d’être le parrain et l’ambassadeur. Côté Châteaux et France 3 Aquitaine l’ont interviewé sur la Cité et sa passion pour le Vin. Il est l’invité ce mois-ci de Parole d’Expert.

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Côté Châteaux avec Pierre Arditi © Guillaume Decaix

Jean-Pierre Stahl : « La Cité du Vin, que vous inspire-t-elle ? »

Pierre Arditi : « On voit bien que c’est une carafe à décanter, une immense, gigantesque carafe à décanter, mais en même temps ça m’inspire un vaisseau spatial du type  Guerre des Etoiles. »

JPS  : « Que va-t-on trouver à l’intérieur de cette Cité du Vin ? »

Pierre Arditi : « On va aborder tout ce que les hommes, depuis la nuit des temps ou presque, ont fait de ce breuvage.

Quand on boit un verre de vin, on boit d’abord l’âme de celui ou de celle qui l’a fait. On boit l’humanité quand on boit du vin », Pierre Arditi.

« Le vin va parler d’histoire, de géographie, d’humanité, de philosophie, de savoir-faire, d’artisanat, d’humanisme, d’humanité, donc le vin, au fond d’une certaine manière, dit le monde ! C’est ça que cette Cité va raconter. »

Le Banquet des Hommes Illustres © La Cité du Vin - les Films d'Ici

Le Banquet des Hommes Illustres © La Cité du Vin – les Films d’Ici

JPS : « Au sein de la Cité, dans le parcours permanent, on vous retrouve dans un banquet des hommes illustres, style noces de Cana, qu’est-ce que ce banquet ? »

Pierre Arditi : « Il y aura effectivement tout un tableau vivant où l’on voit des gens qui n’auraient pas du se retrouver car ils ne font pas partie de la même époque. Mais ils sont tous liés par leur goût du vin, par leur science du vin parfois même. On découvrira par exemple Churchill, Hitchcock, Napoléon,…, qui diront ce que le vin a ou a été pour eux, ainsi que l’usage qu’ils en ont fait… »

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JPS : « Comment avez-vous découvert, fait connaissance avec le vin ? »

Pierre Arditi : « Mon père et ma mère buvaient du vin très mauvais, j’ai un souvenir de vinaigre…alors on n’avait pas beaucoup d’argent à la maison, mais enfin il semble me souvenir quand même qu’à cette époque là, avec peu d’argent, on pouvait boire du vin qui était moins mauvais que cela mais ils ne le savaient pas. Et donc chaque fois qu’on a essayé de m’en faire boire un peu, j’ai rejeté cela parce que je trouvais cela vraiment épouvantablement mauvais, c’était aigre. Et puis ensuite ma vie m’a emmené à Lyon…

A Lyon, où j’ai fait mes débuts d’acteur et là, j’ai bu des vins simples, des Côte-du-Rhône ou des Beaujolais qui étaient absolument délicieux et qui ne coûtaient pas un rond, et cela, c’est resté gravé dans ma mémoire. »

JPS : « Vous avez l’une des caves les plus importantes de Paris, qu’en est-il, combien de flacons possédez-vous? »

Pierre Arditi : « Je ne sais pas… On va dire entre 12000 et 15000… Le vin pour moi, c’est comme les livres, si vous voulez. Vous voyez derrière, il y a une bibliothèque, c’est l’un des bibliothèques de la maison. Ce n’est pas parce qu’elle est pleine que je n’achète plus de livres. Cela n’a pas de sens. Le vin, encore une fois, ce que je vous ai dit, ce qui est bien c’est de le partager, de le faire goûter aux autres, à ceux qu’on aime, à ceux qui aiment cela, parce que si on fait goûter cela à des gens qui s’en foutent cela n’a pas d’intérêt évidemment. Eh bien, c’est la même chose, je ne boirai pas tout ce qu’il y a dans ma cave, certains de ces vins m’enterreront. »

Pierre Arditi, une passion en bouteilles... © JPS

Pierre Arditi, une passion en bouteilles… © JPS

Pierre Arditi : « Une dégustation magnifique au Domaine de la Romanée-Conti, avec Aubert de Villaine. D’abord parce que la personnalité d’Aubert de Villaine donnait au vin quelque chose que lui enjolivait par sa seule présence et sa manière d’en parler. Donc j’ai goûté les 2014, de l’ensemble de la gamme dans l’après-midi : magnifique, absolument magnifique dans un lieu mythique.

Ce que l’on déguste c’est du vin sans doute, mais c’est la vie, et ça (la vie) c’est un breuvage qu’il faut boire sans aucune modération. C’est pour cela que j’aime cela. »

Entretien avec Pierre Arditi réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, montage Rémi Grillot, mixage Emmanuel Crémèse à regarder et écouter, c’est encore plus intense :

15 Mai

Viticulture : petit ou grand, voici deux châteaux qui sont passés en bio et biodynamie…

C’est une tendance qui semble s’accentuer. Depuis 2007 en France, les superficies viticoles en bio ont triplé. En Gironde, les châteaux Bichon Cassignols et Palmer expliquent leur évolution. En Aquitaine, 8 % du vignoble est passé au bio.

du château Bichon-Cassignols à la Brède en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Jean-François Lespinasse, du château Bichon-Cassignols à la Brède en Gironde © Jean-Pierre Stahl

L’un est un petit vignoble des Graves à la Brède, l’autre est un 3e cru classé de Margaux dans le Médoc. Tous deux ont franchi le cap. Pourquoi ? C’est ce que Côté Châteaux a essayé de découvrir.

On ne peut pas dire que Jean-François Lespinasse (château Bichon Cassignols) est né de la dernière pluie. Ce vigneron exerce depuis 1981 à la Brède et avec l’aide de son épouse Marie depuis 1982; un vigneron qui pendant des années a mené son exploitation de 12,5 ha de manière conventionnelle, avant de voir de plus en plus d’habitations se construire autour de sa propriété. Une densification due à la proximité de Bordeaux:

Jean-François Lespinasse avec son oienologue Christian

Jean-François Lespinasse, avec son oenologue Christine Chaminade, explique que son vignoble est entouré par 40 maisons © JPS

« Ici on est sur un vignoble qui est sub-urbain, on a plus de 40 maisons qui font le tour…Quand je traitais, il y a quelque temps il y a des enfants qui aimaient bien regarder parce qu’ils aiment beaucoup le tracteur, de même dans les chemins vicinaux sur lesquels parfois des mamans se promènent avec leurs poussettes, et donc c’est un peu le principe de précaution qui s’est imposé », explique-t-il.

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En 1995, il est d’abord passé en agriculture raisonnée, puis s’est occupé du groupe Terra Vitis à partir de 2002, et il est passé en bio en 2008 : « on s’est aperçu de la spécificité de ces produits au niveau de la santé, c’est un principe de précaution qui nous a poussé à ce passage, en plus du fait que le bio intéressait mon épouse. »  « Au début des années 2000, sont apparues les phrases de risques sur les produits de traitement: notamment les notions de CMR, cancérogène, mutagène et pouvant poser des problèmes à la reproduction ».

« Dans l’environnement, je constate une différence, j’ai conscience d’avoir changé de métier par rapport au conventionnel ou à l’agriculture raisonnée, on s’intéresse à la plante par son rapport au sol. En bio, on est dans une démarche où on vit du sol, cette plante va se nourrir de ce que le sol va pouvoir lui donner. Le sol doit être le plus accueillant possible. Dans les années 90, on a pratiqué l’enherbement naturel et puis on est passé dans les engrais verts avec des céréales et du pois fourrager »; « des engrais qui une fois fauchés forment un tapis, se dégradent lentement et rentrent dans la vie du sol »

Chateaux en bio 032Passer en bio demande toutefois un peu plus de travail comme nous l’explique l’oenologue-conseil du château, Christine Chaminade, présente ce jour-là : « on intervient plus souvent de façon pertinente par rapport au conventionnel et avec des produits tout au plus irritants (bouillie bordelaise), de façon à éviter tous les produits cancérigènes et mutagènes. »

Accompagné par la chambre d’Agriculture et le syndicat des vignerons bio d’Aquitaine, il a donc été certifié au bout de 3 ans, son 2011 est donc son premier millésime entièrement bio. Et il ne le regrette pas car il y a de la demande comme il nous l’explique : « je vends 70% en France (40% aux particuliers et 30% aux cavistes) et 30% à l’export. Mes marchés sont la Suède, les Etats-Unis et la Belgique. Mais le marché qu’on a eu en Suède, c’est justement parce qu’on est en bio. » Un marché en plein essor notamment sur le salon Millésime Bio auquel il participe régulièrement.

Château Palmer à Margaux est passé en biodynamie © Jean-Pierre Stahl

Château Palmer à Margaux est passé en biodynamie © Jean-Pierre Stahl

A Margaux, château Palmer, 3e cru classé, a eu une démarche tout d’abord expérimentale. Son directeur, Thomas Duroux, en poste depuis 12 ans, nous explique qu’en 2008 château Palmer a d’abord expérimenté la biodynamie sur 1 hectare « à l’origine c’est tout simplement de la curiosité et après les vendanges 2008, nous avons eu la volonté de comprendre un peu mieux ce que biodynamie voulait dire et nous avons expérimenté sur 1 ha cette conception un peu différente de l’agriculture telle qu’elle avait été exposée dans les années 20 par Rudolf Steiner. »

Progressivement, château Palmer a augmenté la superficie en biodynamie:« on s’est rendu compte que c’était jouable » et le déclic s’est fait avec le millésime 2013 où 66 % du vignoble était conduit en biodynamie: « la partie bio s’en est aussi bien tirée que la partie conventionnelle » précise Thomas Duroux. La décision a alors été prise de tout passer en biodynamie.

 

L'un des chais à barriques de Château Palmer © JPS

L’un des chais à barriques de Château Palmer © JPS

« Dans biodynamie, il y a deux concepts, il y a bio d’abord c’est-à-dire qu’on utilise que des produits naturels pour s’occuper du vignoble, on arrête tout ce qui est issu de l’agro-chimie et on revient quelque part à une technique un peu plus ancienne, et cela ça nous semble être très important pour la pérennité des sols, pour la santé des opérateurs -les vignerons et vigneronnes qui sont dans la vigne- et puis aussi pour les consommateurs ». 

Thomas Duroux, directeur général du château Palmer explique comment son château est passé en biodynamie © JPS

Thomas Duroux, directeur général du château Palmer explique comment son château est passé en biodynamie © JPS

« Et puis dans biodynamie, il y a aussi l’idée de dynamie, c’est l’idée d’organisme agricole, d’une entité, d’une ferme qui fonctionne en harmonie, où tous les éléments se complètent les uns les autres et où on fait appel le moins possible à ce qui vient de l’extérieur. » Thomas Duroux est convaincu que ce mouvement est désormais lancé et conclue « je peux prendre le pari que dans 5 ans ou peut-être un peu plus l’ensemble des crus classés de Bordeaux sera en bio, parceque c’est faisable, c’est pérein, et puis parce que c’est ce que veulent les consommateurs. »

Mais chacun à son rythme, certains ont besoin de mieux sentire les choses, ce qui compte c’est d’arriver au même résultat. »

L’Aquitaine comptait en 2014: 735 producteurs en bio sur 9752 ha de vignes dont 1668 ha en conversion. Cela représente 8 % du vignoble aquitain.

28 Avr

Pierre Gagnaire arrive à Bordeaux : il succède à Joël Robuchon à la Grande Maison

Bernard Magrez a plus d’un chef étoilé dans son carnet d’adresse. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour connaître le nom du successeur de Joël Robuchon. C’est Pierre Gagnaire, élu plus grand chef étoilé du monde en 2015.

Pierre Gagnaire © AFP

Pierre Gagnaire © AFP

Pierre Gagnaire, 66 ans,  va reprendre les commandes fin juin des cuisines de la Grande Maison à Bordeaux ( l’établissement lancé en décembre 2014 par Bernard Magrez ), au moment de Bordeaux Fête le Vin. Un autre événement pour se réjouir.

Pierre Gagnaire et Bernard Magrez s’associent « pour une cuisine d’émotion ».

Ce grand chef a obtenu ses premières étoiles à Saint-Etienne sa ville d’origine. Il a réussi à obtenir trois étoiles en 1993 avant de réitérer cet exploit à Paris rue Balsac.

Après avoir ouvert en 2002 son premier restaurant à l’étranger à Londres, Le Sketch, il dirige ou conçoit aujourd’hui la carte de nombreux restaurants en France (sept étoiles au total) et dans le monde: outre l’établissement parisien triplement étoilé, aussi à Paris le Gaya Rive gauche, des restaurants à Courchevel (Savoie) et Gordes (Vaucluse), à Tokyo, Hong Kong, Danang (Vietnam), Séoul, Dubai, Las Vegas, Berlin, Moscou.

La cuisine ne se mesure pas en termes de tradition ou de modernité. On doit y lire la tendresse du cuisinier. » Pierre Gagnaire

Aujourdhui à la tête d’une bonne dizaine d’établissements prestigieux dans le monde, il vient compléter les autres grands chefs déjà présents à Bordeaux comme Gordon Ramsay et Philippe Etchebest. Il reprend donc le tablier laissé d’un commun accord entre Joël Robuchon et Bernard Magrez. Une nouvelle page va s’écrire rue Labottière, l’aventure de la grande gastronomie continue.

Lorsqu’il s’est agi de trouver un nouveau chef pour La Grande Maison, le nom de Pierre Gagnaire s’est imposé comme une évidence»,  Bernard Magrez.

Pierre Gagnaire a déclaré à l’AFP «Bordeaux est une ville magnifique au sein d’une région dynamique qui incarne l’art de vivre à la française et bénéficie d’une image exceptionnelle en France et à l’étranger grâce à sa gastronomie et ses vins».

Joint par l’AFP, Pierre Gagnaire a fait part de sa «grande surprise» et de «l’honneur ressenti»: «Bordeaux, c’est magnifique ! Je vais d’abord m’efforcer de comprendre la cité, de rendre hommage aux producteurs locaux, sans oublier la culture gastronomique espagnole toute proche, et faire la cuisine, avec ses qualités et ses défauts».

Avec AFP