22 Sep

Reims a vendangé la plus ancienne vigne de raisins blancs de France

La vendange des grappes de verjus, cépage couramment utilisé au Moyen Age en gastronomie avant de péricliter, a été réalisée jeudi par la ville de Reims, les raisins pressés allant servir d’assaisonnement pour accompagner les mets d’un restaurant haut de gamme.

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« Ce cépage n’était pas utilisé pour faire du vin de table mais comme condiment, en sauce ou pour des préparations culinaires » au Moyen Age, a retracé Wilfried Devaugermé, président de l’Union des oenologues de Champagne, devant une vigne de « plus de 300 ans » d’âge qui grimpe le long des murs de l’ancien collège des Jésuites abritant désormais le campus de Reims de Sciences Po.

Classée « monument historique » au même titre que la bâtisse datant du 17ème siècle, la vigne a été étudiée par l’Union des oenologues qui a identifié en 2012 le cépage de ses grappes dodues – jusqu’à 2,8 kg – comme étant du verjus, reconnaissable à sa couleur « vert fluorescent » une fois pressé, a indiqué la Ville de Reims.

« Il a un goût assez sucré et une certaine acidité », a commenté M. Devaugermé après le pressurage réalisé sur place à l’aide d’un petit pressoir manuel.

Une cinquantaine de kilos devraient être récoltés, a estimé la Ville.  « C’est le pendant du vinaigre ou du citron, ça s’accorde facilement avec du poisson ou même avec une viande plus grasse, voire une terrine de foie gras », a déclaré Philippe Mille, chef du restaurant gastronomique Les Crayères (2 étoiles au Michelin) à Reims.

A ses yeux, l’acidité du verjus « va contraster le gras de ces produits » et amener « un côté fruité » dans les plats qu’il compte servir à ses clients en même temps que leur conter l’histoire de ce cépage ancestral.

AFP

Un propriétaire de château russe condamné pour utilisation de pesticides interdits

Le propriétaire russe d’un château et son épouse ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende pour avoir fait procéder à des épandages de pesticides interdits sur leur propriété à Yvrac en Gironde.

Une affaire jugée jeudi après-mi au tribunal correctionnel de Bordeaux © France 3

Une affaire jugée jeudi après-midi au tribunal correctionnel de Bordeaux © France 3

Dmitry Strokin et sont épouse étaient jugés jeudi pour « détention et utilisation de produits sans autorisation » dans le parc de la propriété qu’ils avaient acquise en 2011 à Yvrac, à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, ainsi que pour « infraction aux conditions d’utilisation » de ces substances.

Le maire d’Yvrac, celui de la commune voisine de Montussan, trois riverains, ainsi que l’association de défense de l’environnement Sepanso étaient parties civiles dans ce dossier.
Les produits avaient été saisis après qu’un ancien régisseur de l’exploitation, en conflit avec ses patrons, avait donné l’alerte. Au total, 87 échantillons de produits, tous interdits, avaient été retrouvés, a indiqué à l’AFP Me François Ruffié, avocat des parties civiles.

Les deux époux, qui n’étaient pas à l’audience et n’étaient pas défendus, ont été chacun condamnés à trois mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende.
La société GT-Trans, dont l’épouse de Dmitry Strokin est la gérante, a été condamnée
à 30.000 euros d’amende. Les parties civiles ont obtenu un total de 17.000 euros de dommages et intérêts, a précisé Me Ruffié.

En 2012, le propriétaire russe avait déjà suscité de vives protestations en détruisant la chartreuse du XVIIIe siècle présente sur le domaine, avant de décider de la reconstruire.
Parallèlement, une autre enquête est en cours concernant les conditions de détachement d’ouvriers polonais sur la propriété. Le maire de Montussan a également déposé plainte pour « vol et dégradation de bien public » après la destruction d’un lampadaire de la commune, remplacé par le propriétaire russe qui ne le trouvait pas à sa convenance.

Les époux ont 10 jours pour faire appel du jugement.

Avec AFP