07 Sep

Côté châteaux : + 49% de fréquentation en août 2017 par rapport à août 2016

Le blog du vin a enregistré une hausse significative de fréquentation en août. La raison, une belle exposition sur l’actualité des vendanges précoces et sur le douloureux épisode de grêle dans les Graves. Merci à vous chers lecteurs pour votre fidélité.

cropped-214.jpgEncore une fois, être le premier à informer sur les dates de vendanges très précoces cette année, c’est un peu un exercice de style, journalistique, pas forcément évident mais tellement drôle à réaliser que Côté Châteaux aime relever ces petits défis. Le plus réjouissant c’est aussi d’étonner les professionnels eux-mêmes qui souvent ont découvert les dates de vendanges de leurs voisins. Résultat un bon score pour « Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise… », publié le 11 août avec plus de 4000 lecteurs, mais aussi pour le « Retour en images avec la première semaine de vendanges dans le Bordelais » (2813 pages lues)

Des baies de merlot déjà mûres © JPS

Des baies de merlot déjà mûres © JPS

Moins drôle fut l’épisode de grêle du 27 août qui a été très localisé du côté de Podensac, mais qui a également été très suivi : « Après le douloureux épisode de gel, la grêle est tombée cet après-midi en Gironde » (lu 18 773 fois).

Autre valeur sûre ce portrait sur Michel-Jack Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde, réalisé cet hiver mais qui continue à faire parler de lui avec plus de 2700 pages lues. Un délice à regarder, si vous ne l’avez pas encore fait.

Côté châteaux va ainsi continuer à vous informer, avec plaisir, au plus juste et au plus vit,e sur toute l’actu de la vigne et du vin, l’actu qui vous intéresse.

Affaire d’épandages à Villeneuve-de-Blaye : le juge d’instruction conclut à un non-lieu

L’affaire avait fait grand bruit en mai 2014. Le Parlement et le Gouvernement s’en étaient saisis. Suite a l’intoxication d’une vingtaine d’élèves et de leur institutrice, une information contre X avait été ouverte et deux châteaux mis en examen. Finalement, il y a non-lieu selon le juge d’instruction. La Sépanso, partie civile, va faire appel « pour qu’il y ait un vrai débat devant un tribunal ».

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

Les faits étaient pourtant éloquents : 23 élèves et leur institutrice pris de maux de tête, de vomissements, nécessitant l’intervention de secours en ce 5 mai 2014, à l’école primaire bordée de toute part par des vignes.

Ce jour-là deux châteaux l’un en conventionnel, l’autre en bio, traitaient leurs vignes avec des produits phytosanitaires durant la matinée et encore en début d’après-midi. Les faits établis dans un rapport de la Draaf attestaient de traces bleues sur le grillage de l’école… Ce jour-là, la force du vent relevée à Mérignac était supérieure à 3 Beaufort, en théorie une force pour laquelle il est intrdit de procéder à des traitements.

Toutefois dans son ordonnance selon nos confrères de Sud-Ouest, le juge d’instruction estime qu’un doute demeure car aucun relevé spécifique à cette commune n’existe, par ailleurs aucun élément objectif ne permet de faire le lien, les gendarmes n’ayant été avertis que plusieurs jours plus tard.

C’est donc par manque de preuve irréfragable que le non lieu a été prononcé, ce qui fait dire à Daniel Delestre, président de la Sépanso Gironde :« on est déçu. On va se concerter pour savoir si on relève appel ou pas. On ne sent pas bien la volonté d’éclaircir les responsabilités, de faire la lumière. »

L’avocate d’un des vignerons considère au contraire que les investigations ont été poussées et que son client n’a pas eu un comportement irresponsable.

Daniel Delestre, président de la Sepanso Gironde © JPS

Daniel Delestre, président de la Sepanso Gironde © JPS

« Nous n’avons pas d’acharnement contre les viticulteurs, mais cela concerne des dommages ressentis surtout par des élèves et une institutrice. C’est une affaire qui pose problème dans le milieu professionnel. On va voir si on interjette appel… »

Ce qui pourrait étonner, c’est que suite à cette affaire les pouvoirs publics et notamment la préfecture de Gironde avait pris toute une série de mesures à travers un arrêté préfectoral, notamment avec une distance minimale de 50 mètres vis-à-vis des écoles, avec l’implantation de dispositifs de protection notamment la plantation de haies et le recours par les viticulteurs à des matériels limitant la dispersion des produits.

Joint par téléphone cet après-midi au sortir d’une audience à Pau, Me François Ruffié, avocat de la Sepanso, a confié à Côté Châteaux : « on va faire appel, soit cet après-midi, soit demain matin. L’infraction est constituée par deux éléments : trop de vent et l’épandage qui a dépassé la surface de la parcelle. C’est un débat qui aurait du avoir lieu devant un tribunal, ce serait même utile, d’autant que le juge avait mis en examen les deux vignerons. On va faire appel dans l’intérêt des enfants et de l’environnement. »