11 Juil

Insolite : dans la baie de Saint-Jean-de-Luz, la vinification se fait sous l’eau

Dans la baie de Saint-Jean-de-Luz, non loin du fort de Socoa, une méthode de vinification unique au monde. Depuis presque 10 ans, Emmanuel Poirmeur, a lancé ce vin un peu spécial : un vin basque vinifié et élevé sous l’eau.

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Olivier Riou de France 3 avec Emmanuel Poirmeur et ses cuves qu’il immerge constamment dans la baie de Saint-Jean-de-Luz

Notre confrère Olivier Riou nous fait découvrir un personnage atypique : Emmanuel Poirmeur, ingénieur agronome, qui a déposé en 2007 un brevet sur la « vinification et l’élevage de vin sous l’eau ».  Est-ce que cela apporte un plus ou des arômes particuliers ? « C’est justement le but, sinon, on ne se compliquerait pas la vie.

Ce n’est pas mettre du vin sous l’eau pour mettre du vin sous l’eau, c’est faire de l’océan une ressource énergétique à profusion et de l’utiliser pour mettre les levures qui refermentent le vin, un peu comme un procédé en Champagne, moi, je le fais en cuvées sous l’eau. »

Et ces levures mises dans des conditions si particulières vont avoir un changement complètement différent de leur métabolisme et vont faire des arômes différents de ce qu’elles feraient à terre. »

Capture

Son domaine, il l’a baptisé Egia Tegia à Ciboure la commune voisine de Saint-Jean-de-Luz, ce qui en basque se traduit par « l’atelier des vérités » . L’idée lui est venu en étudiant la vinification des vins effervescents : 

Je me suis rendu compte qu’on me demandait de reproduire des conditions physiques que l’on trouve dans le milieu marin : agitation, température basse de 10 à 13 degrés et contre-pression

Son vin  s’appelle « Dena Dela », ce qui signifie en basque « quoi qu’il en soit » en Basque, vinifié à 15 mètres de profondeur, un vin 100% basque issu de la baie de Saint-Jean-de-Luz. 

Regardez le reportage d’Olivier Riou, Michel Bruno et Francis Lassus-Lalanne :

A cause du gel à Bordeaux, le CIVB prévoit 20% d’économies budgétaires

Il fallait s’y attendre, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux l’a confirmé hier. Le gel qui a touché 80 % du vignoble bordelais à des degrés divers va se traduire par une récolte réduite de 35 à 50%. Dès lors, les effets se feront ressentir sur 2018 et 2019. Allan Sichel a annoncé hier des tailles bugétaires : des économies de l’ordre de 20%.

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

Hier, lors de l’assemblée générale du CIVB, Allan Sichel est revenu sur l’épisode de gel qui a frappé lourdement fin avril tout le vignoble bordelais et dont les stigmates sont encore bien visibles comme Côté Châteaux vous le montrait 2 mois après à Saint-Emilion. « Sur les parcelles gelées, les sorties de contre bourgeons sont très variables d’une parcelle à l’autre. Les vignes épargnées par le gel, quant à elles, ont un fonctionnement normal et nous bénéficions actuellement de bonnes conditions climatiques. A ce jour, nous n’avons pas d’inquiétude sur la qualité du millésime 2017″, commentait Allan Sichel en préliminaire.

Toutefois, il faut se rendre à l’évidence : « nous pensons que la perte de récolte sera significative, mais il convient d’attendre la fin de l’année pour la déterminer avec exactitude. Il est encore difficile de faire une estimation précise des volumes que nous produirons en 2017″. 

Allan Sichel

Allan Sichel, le président du CIVB © JPS

Les effets économiques se feront toutefois lourdement ressentir sur toute la filière en 2018 et 2019. Au CIVB, nous devons dès à présent faire d’importantes économies budgétaires. Nous sommes conduits à réduire nos actions pour réaliser des économies de l’ordre de 20 %, » Allan Sichel président du CIVB.

Cette mesure drastique est quasi historique, cela fait bien longtemps que de telles difficultés ne s’étaient faites ressentir, hormis sur le millésime 2013, très faible en quantité qui, aussi avait impacté durablement les marchés.

Vivant de cotisations versées par les négociants et les viticulteurs, le CIVB dont le but essentiel est de promouvoir les Vins de Bordeaux et de les actions de la filière viti-vinicole en France et à l’étranger, va toutefois continuer à se retrousser les manches : « Nous avons décidé de préserver les actions de long terme, en privilégiant notamment l’image des vins de Bordeaux sur les actions marketing et la recherche sur les actions techniques. Nous irons chercher des financements au-delà de nos ressources propres, mais les conséquences sur nos dépenses marketing seront inévitables » concluait Allan Sichel sur cette partie consacrée au gel à Bordeaux.