18 Mar

Vignerons Indépendants de Bordeaux : « on voulait dépasser ce cap des 30 000 visiteurs et là c’est acquis »

Le salon des Vignerons de Bordeaux continue d’attirer toujours plus de monde au Parc des Expositions. 1000 personnes de plus qu’en 2016 pour la seule journée de vendredi. Ce salon doit son succès aux rencontres en direct avec 300 vignerons et des milliers d’amateurs de vins. Il permet de faire découvrir la production de vignerons de toutes les régions viticoles de France.

Martial Pauliat avec Benjamin et la famille et amis, à gauche Agnès Gleizes © JPS

Martial Pauliat avec Benjamin et la famille et amis, à gauche Agnès Gleizes © JPS

Au gré des allées, on ne compte plus les chariots remplis de cartons et de caisses en bois. Les particuliers repartent avec la banane. Ce sont des grappes d’amis ou de gens de la même famille qui s’agglutinent pour venir déguster, mais sans bousculade, il y en aura pour tout le monde.

Ainsi Martial Pauliat est venu avec son fils Benjamin qui a d’ailleurs suivi des études en sommellerie à Poitiers, mais aussi avec ses beau-frères et amis Richard, Jacky et Patrick. Pour lui, c’est sa deuxième édition : « ce qui est bien, ce sont les échanges qu’on peut avoir avec ces vignerons. Tous les ans, on vient d’abord voir les producteurs que l’on connaît et on essaie d’étoffer et d’en découvrir d’autres.

Mars 2017 172Agnès Gleize, du Domaine La Croix-Sainte-Eulalie à Pierrerue dans l’Hérault confirme l’intérêt de ce salon de Bordeaux : « c’est un peu comme celui de Rennes, on a beaucoup de groupes, beaucoup de familles ».

Elle exploite une propriété de 32 hectares en AOC Saint-Chinian et propose des vins bien faits tant en blanc qu’en rouge sur le fruit, avec sa cuvée Clémence, fermentation et élevage en barrique de 500 litres. Des dégustations fort appréciées de ces cépages typiques de cette région en blanc (viognier, grenache blanc et roussane) ou en rouge (syrah grenache, mouvrède, carignan).

Brigitte, Michel avec Pierre Richard vigneron dans le Jura à droite © JPS

Brigitte, Michel avec Pierre Richard vigneron dans le Jura à droite © JPS

Ce qui plaît lors de ce salon, c’est véritablement la diversité des terroirs, des vins et de ceux qui les font. Il y a les grosses écuries bordelaises, bourguignonnes, mais aussi des vins de la vallée du Rhône, de Loire, mais aussi des vignobles plus petits qui retrouvent chaque année leurs aficionados et connaisseurs : ainsi Brigitte Clerc, rencontrée sur le stand de Pierre Richard, producteur de vins du Jura : depuis toute petite elle connaît et apprécie ces vins car originaire de Bourgogne, la région voisine. Son préféré ? « Le Vin Jaune, un vin blanc sec qui a de la puissance, au goût de noix. » Michel, son époux, originaire de Bordeaux reconnaît : « en tant que Bordelais, j’ai appris à aimer ses vins, il m’a donné des recettes, sur des fromages ou des suprêmes de volailles au vin jaune… »

Pierre Richard (homonyme de l’acteur, qui me confie que son père s’appelait aussi Jean Richard !) : « C’est vrai que cela demeure assez confidentiel, mais vu que les gens n’en retrouvent pas dans les commerces, cela marche bien pour nous ici. Nous avons beaucoup de gens qui reviennent et ça progresse petit à petit. »

Cédric Coubris, château La Mouline et président des Vignerons Indépendants de Gironde, et Clément Jouannon vigneron dans le Médoc © JPS

Cédric Coubris, château La Mouline et président des Vignerons Indépendants de Gironde, et Clément Jouannon vigneron dans le Médoc © JPS

Le salon des vignerons indépendants, 18e du nom, va faire le plein, puisqu’hier déjà on a enregistré 1000 entrées de plus que l’année dernière, une telle affluence, c’était super » commente Clément Jouannon, vigneron dans le Médoc.

« On avait fait 28 000 l’an dernier, on estime à 32 000 cette année, en tout cas on voulait dépasser le cap des 30 000 et là c’est acquis ! » ajoute Cédric Coubris, le Président des Vignerons Indépendants de Gironde. L’image du salon professionnel style Vinexpo est cassée, les gens ont bien compris que c’est le salon incontournable pour remplir sa cave. »