04 Fév

Saint-Emilion : Magali et Thibaut Decoster, à la tête du Château de Candale.

Magali et Thibaut Decoster sont les nouveaux exploitants du Château de Candale, à Saint-Laurent-des-Combes, 13 hectares en Saint-Emilion Grand Cru, avec le restaurant l’Atelier de Candale. Ils succèdent à Jean-Louis Vicard, le célèbre tonnelier.

© Thibaut et Magali Decoster à Saint-Emilion

© Thibaut et Magali Decoster à Saint-Emilion

Le château de Candale, c’est cette propriété de 13 hectares, en Saint-Émilion Grand Cru. 13 hectares qui s’étendent principalement sur la fameuse côte sud de l’appellation dont les pentes argilo-calcaires inondées de soleil offrent de nombreuses micro-parcelles et une vraie diversité de paysages et de terroirs.

C’est donc Magali et Thibaut Decoster qui deviennent les nouveaux exploitants du Château de Candale. La propriété, qui produit Château de Candale et Château Roc de Candale, accueille également le restaurant l’Atelier de Candale (Bib Gourmand Michelin avec pour chef Cyrille Gallard, aux commandes depuis 2012 ), espace de gastronomie et de rencontres autour du vin.

« Saint-Emilion est célèbre pour ses grands vins et ses terroirs exceptionnels. La diversité de ses vignobles suspendus aux coteaux surplombant la Dordogne et inondés par le soleil d’Aquitaine est unique », expliquent Magali et Thibaut Decoster.
« La cité médiévale, à l’architecture parfois mystérieuse conserve les couleurs chaudes et nuancées de la roche calcaire sur laquelle elle est assise. Saint-Emilion, c’est la passion d’habitants et de millions de touristes, pour des terroirs variés, des vins complexes, la gastronomie, les rencontres et l’amitié ».

Le château de Candale à Saint-Laurent-des-Combes en Gironde.

Le château de Candale à Saint-Laurent-des-Combes.

Nous avons choisi le Château de Candale, pour la qualité de ses vins et de ses terroirs. Sur la côte sud, il est dans le prolongement des plus remarquables 1ers Grands Crus Classés de l’appellation », Magali et Thibaut Decoster.

Et d’ajouter : « Le site exceptionnel et le restaurant vont nous permettre la mise en œuvre du réceptif autour des trois vignobles en proposant des circuits mêlant diversité des terroirs, typicité des vins et accords culinaires. »

Fidèles à Saint-Émilion, ils sont déjà installés à Clos des Jacobins et Château la Commanderie, deux célèbres crus classés de l’appellation.

03 Fév

Michel Chasseuil veut créer un Musée du Vin, non loin de sa cave mythique : « là, nous entrons au Sanctuaire… »

Le temps semble s’être arrêté, face à ce que d’aucuns appelleraient la caverne d’Ali Baba. Pour Michel Chasseuil, c’est son sanctuaire. Depuis plus de 50 ans, il s’est constitué la plus belle collection de vins au monde, plus de 40 000 bouteilles qu’il souhaite sacraliser en un futur musée, ouvert au public. Rencontre avec le plus passionné et le plus grand collectionneur de vins au monde. Celui-ci veut créer un « Louvre du Vin »  entre le Puy du Fou et le Futuroscope.

Michel Chasseuil a la plus belle cave au monde © Jean-Pierre Stahl

Michel Chasseuil a la plus belle cave au monde © Jean-Pierre Stahl

BIENVENUE AU SANCTUAIRE

Quelque part dans les Deux-Sèvres vit le plus grand collectionneur de vin au monde. Tel un ermite, Michel Jack Chasseuil s’est construit de ses propres mains son petit paradis.

A quelques pieds sous terre, derrière plusieurs portes blindées et grilles qui se respectent, Michel Chasseuil cache sa collection. Au terme d’un long tunnel et d’une déambulation de quelques minutes, « là nous entrons dans le Sanctuaire »

Lily Lacoste au milieu des caisses de Pétrus achetées par Michel Chasseuil © JPS

Lily Lacoste au milieu des caisses de Pétrus achetées par Michel Chasseuil © JPS

Une cave de 25 mètres de long qu’il a construite de ses propres mains en 1999 qui renferme les caisses les plus prestigieuses de Bourgogne, de Bordeaux ou d’ailleurs, qu’il nous dévoile : « là, nous avons tous les grands crus en magnums : Mouton-Rothschild, Latour, Margaux, Lafite-Rothschild, Haut-Brion, Ausone… Et puis en caisses de 6 : Lafleur, Pétrus, tous les Pétrus 80 millésimes différents » en vitrine avec non loin le portrait de Lily Lacoste, l’ancienne propriétaire de Pétrus, qu’il a bien connue, et lui a offert deux aiguières pour servir ce nectar.

Depuis 50 ans, qu’il est collectionneur, Michel Chasseuil connaît tous les propriétaires, tous les domaines, tous les 1ers crus classés il les a dans sa cave dont une belle série d’Yquem  :  près de 120 ans d’Yquem sont exposés dans une vitrine qui fait face à celle remplie de Pétrus…

« De 1900 à nos jours (les millésimes où il n’y a pas eu de production ont été remplacés par des bouteilles vides) et des millésimes très anciens d’Yquem : « 1811, 1821 et 1847 »

A terre, à ses pieds, quelques gros flacons comme cet « impériale, 6 litres de Mouton-Rothschild 1982, dans quelques décennies, cela aura une valeur historique. »

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DEUX CARRIERES EN PARALLELE : DANS LES AIRS ET SOUS TERRE

Pendant près 30  ans, de 1963 à 1990, Michel Chasseuil travaillait chez Dassault Aviation, comme chaudronnier à la base, puis comme dessinateur industriel. Sa collection, il a commencé à la constituer en parallèle et la continue aujourd’hui. Une passion de plus de 50 ans.

« Ca me permet de garder une certaine vivacité, de l’énergie et une occupation, au lieu de me morfondre dans ma chaise en disant  j’ai soixante-quinze berges. » Michel Chasseuil a réussi à être allocataire : il est sur les tablettes des plus grands domaines pour acheter chaque année ces vins fins :  »

J’ai commencé en 1976 à la Romanée Conti, à l’époque on me vendait dix caisses, aujourd’hui je suis obligé de pleurer pour en avoir une caisse

J'ai commencé en 1976 à la Romanée Conti, à l'époque on me vendait dix caisses, aujourd'hui je suis obligé de pleurer pour en avoir une caisse"

Et de poursuivre : « Ils éliminent petit à petit les particuliers pour être remplacé par des Chinois, le Brésil, le Mexique, maintenant il y a des milliardaires partout. »

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Avec ses amis collectionneurs et dégustateurs, ils se sont permis d’ouvrir il y a quelques années déjà quelques bouteilles mythiques…dans les séries 1928, 1959 ou encore 1982 :

Quand on allait à Taillevent, on se disait qu’est-ce qu’on va boire, eh bien on va boire tous les 28, on était un club de 10, on apportait chacun deux bouteilles de notre cave »

Et en tant qu’amateur de vin, il a aussi toutes les formes de verres à Bourgogne, à Champagne, à Bordeaux et des verres à liqueurs : « vous êtes là avec votre verre, et ahh, on communie avec le vin. »

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Dans son antre, dont la clé est dans un coffre à la banque, plus de 40000 bouteilles dorment. La température y est idéale, entre 10 et 15°C, l’hygrométrie aussi avec 80%. Une cave qu’il a construite de ses propres mains en 1999 : « mon père était maçon, alors je me suis dit je vais faire 5 mètres par jour, après tout en un mois je vais faire le tour de la cave, c’est pas la mer à boire, j’ai pris mon short et allez hop j’ai commandé 5000 parpaings. »

Un écrin pour des flacons rares, avec certaines pièces uniques. Voici d’ailleurs la bouteille de 75 cl la plus chère actuellement sur le marché, vendue 15000 dollars en 2015 :

La fameuse relique, le Jayer, Richebourg 1978, à l’époque je en ai bue avec Mr Jayer, et puis j’en ai acheté 2 bouteilles, j’aurais du prendre la caisse, ça valait 30 euros. »

UN TRAVAIL DE BENEDICTIN

Une collection constituée grâce à ce travail de bénédictin, où Michel Chasseuil écumait les salles des ventes mais aussi les caves de propriétés pour acheter ici, récupérer là cette série de grands millésimes de Bordeaux : Margaux 1900, Mouton 1945 (avec le fameux V de la victoire), Cheval Blanc 1947, Lafitte 1959, Lafleur et La Mission Haut-Brion 1961 : « en bouteille, avoir du Cheval Blanc 47, du Mouton 45, Margaux 1900, c’est déjà bien, mais avoir un magnum, c’est exceptionnel, et avoir des 7 magnums des 1ers grands crus classés 1855, ça c’est introuvable. »

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En magnum, les plus grands Bordeaux dont Mouton 45, Cheval Blanc 47, Lafite 59 ou Margaux 1900 © JPS

« PARMI LES 7 MERVEILLES DU MONDE »

Aujourd’hui, Michel est devenu quasiment un personnage public. Sa passion, il la partage avec un grand de ce monde : le Prince Albert II de Monaco qui est venu visiter sa cave en 2012, en y passant une après-midi entière.

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Le Prince de Monaco, quand il est arrivé, m’a dit : Monsieur c’est avec beaucoup de fierté que nous venons visiter votre Muséum, j dois vous dire j’ai fait 2 fois le tor du monde, j’ai vu 2 fois les 7 merveilles du monde, et vous êtes parmi elles »

Sa notoriété lui a valu aussi des déboires : en 2014, il a été braqué et séquestré dans une partie de sa cave par des malfrats. Ceux-ci voulaient la clé du sanctuaire pour le voler. Heureusement elle était à la banque…

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UNE FONDATION ET UN MUSEE

Aujourd’hui, Michel Chasseuil a décidé de créer une fondation à qui il lègue sa collection. Une fondation qui va lui permettre d’ouvrir sur sa propriété prochainement un musée ouvert au public. Il a pensé ainsi à faire partager l’oeuvre de toute une vie avec d’autres passionnés et les jeunes générations.

J’ai l’idée, la cave, le terrain et les plans, ce musée va se situer entre ici et le grand chêne que vous voyez là-bas au fond. »

Et de nous montrer encore « là c’est le reliquaire Napoléon, des vins de Constantia, ça c’est ce que buvait Napoléon à Saint-Hélène ! »

Michel Chasseuil, devant sa série de magnums de 1er grands crus classé de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Michel Chasseuil, devant sa série de magnums de 1er grands crus classé de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

C’est en fait le patrimoine de la France et du monde viticole planétaire dans son ensemble qu’il souhaite exposer à travers ces vieux flacons dont le plus vieux est un Bas-Armagnac de 1732. Son rêve intime serait de voir classée sa collection au patrimoine immatériel de l’humanité. Une belle histoire que celle de ce passionné.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Julien, Eric Delwarde, Boris Chague et Véronique Lamartinière 

02 Fév

Allez, Rouillac ! En selle, en scène…au jumping de Bordeaux

Cette année encore, l’équipe du Château de Rouillac participe au Jumping de Bordeaux. L’équipe est composée de Mélanie et Laurent Cisnéros, les propriétaires du château, et Mélanie Perrot une cavalière au bel avenir.

L'équipe du © château de Rouillac

L’équipe du © château de Rouillac

Pour cette nouvelle édition 2017, c’est toujours une équipe familiale composée du père et de la fille, avec cette année Mélanie Perrot, une jeune cavalière mais aussi chevronnée de 17 ans.

Laurent Cisneros et sa jeune jument Uranie, avec laquelle il remporta le championnat d’Aquitaine Amateur 2016 et Mélanie, avec Risette, sa jument de Grand Prix, feront équipe avec Mélanie Perrot et son grand cheval Vicomte pour concourir tous ensemble et porter haut les couleurs de Rouillac.

Pour suivre et encourager l’équipe la page Facebook du château de Rouillac ainsi que les épreuves en direct sur le site du Jumping et Equidia Life.

Programme des Epreuves Partenaires 

Jeudi 2 février : 13h00 (épreuve par équipe)

Vendredi 3 février : 9h00 (finale épreuve par équipe)

Samedi 4 février : 10h30 (épreuve individuelle)

Dimanche 5 février : 11h20 (finale épreuve individuelle)

01 Fév

Vins de Bordeaux : hausse de 22% des vins rouges et 64 % des vins blancs exportés en Chine

Les exportations de vins français d’appellation, hors spiritueux, ont diminué en volume en 2015-2016 par rapport à la campagne précédente, mais ont progressé en valeur vers les pays hors Union européenne (UE), en particulier la Chine. Bordeaux, une fois de plus rebondit en Chine.

Maison de négoce de Bordeaux - Maison Sichel Archives © JPS

Maison de négoce de Bordeaux – Maison Sichel Archives © JPS

Sur les quatre premiers mois de la « campagne viticole » 2016-2017 (soit d’août à novembre 2016), les volumes de vins exportés se replient de 4% à destination de l’UE alors qu’ils progressent de 10% vers les autres pays, selon des chiffres publiés mercredi par le service statistique du ministère de l’Agriculture Agreste.
En particulier, les exportations diminuent de 2% en volume et de 1% en valeur vers l’Allemagne sur un an, et de 12% en volume et de 15% en valeur vers le Royaume-Uni.

Vers les pays tiers, la hausse des volumes exportés concerne essentiellement les vins non pétillants AOP (+10% sur un an), notamment à destination des Etats-Unis (+15%).

BORDEAUX TIRE SON EPINGLE DU JEU

Vers la Chine, Hong-Kong, Singapour et Taiwan, les volumes de vins AOP exportés font un bond de 21%, après le recul observé en 2013-2014, et 2014-2015.
Vers la Chine seule, les volumes exportés de vins d’appellation de Bordeaux rouge et blanc gagnent respectivement 22% et 64% sur un an, faisant de la Chine le premier client des vins AOP français.

En direction du Japon, les exportations de vins AOP baissent de 12%.

Depuis 2015, les exportations de vins français d’appellation vers les pays tiers dépassent, en volume, celles vers l’UE.

DIMINUTION POUR LE CHAMPAGNE

Pour le champagne, les exportations diminuent en volume (-3%) et en valeur (-4%). La baisse ne concerne que l’UE (-7%), les exportations vers les autres pays enregistrant un rebond de 3%.

LE COGNAC TRES DYNAMIQUE

Pour le Cognac, les volumes exportés sont une nouvelle fois en augmentation (+7% par rapport à la même période de 2015-2016), grâce au « dynamisme des échanges avec les pays tiers » note Agreste.
Vers la Chine, les exportations de Cognac bondissent de 46% et de 10% vers les Etats-Unis.

La France est affectée également par une baisse des prix des vins sans Indication Géographique en raison de la hausse des stocks à la production et l’augmentation des importations françaises de vins en vrac espagnols.

En 2016, la récolte viticole française, estimée à 43,2 millions d’hectolitres, a reculé de 10% sur un an, soit une des plus faibles productions depuis 30 ans.

AFP.

Salon Millésime Bio de Marseille : davantage de jobs avec les exploitations en bio

Selon une étude présentée au 25e millésime bio, le plus grand salon de vins bio du monde qui se tient pour la première fois à Marseille, une exploitation viticole biologique crée 1,5 fois plus d’emplois qu’une exploitation non bio.

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Ces emplois sont aussi plus stables que pour la viticulture non biologique : 34,6% des exploitations bio emploient un ou plusieurs salariés permanents contre 21,6% pour les exploitations non bio, selon l’enquête « le bio c’est bon pour l’emploi » réalisée par l’UMR Moisa (Supagro Montpellier/Inra). 71,49% des emplois sont à temps complet dans les exploitations bio contre 66,83% dans le non bio.

Les emplois sont aussi plus qualifiés.

Le bio demande 50% de main-d’oeuvre en plus, des personnes plus qualifiées et plus jeunes » que dans les exploitations traditionnelles, Patrick Guiraud, président de l’association
Sudvinbio.

« Ce sont souvent des bac + 2 », les cadres et techniciens y représentent 17,81 % contre 11,6% selon l’étude. La viticulture biologique attire aussi les femmes. « Beaucoup s’intéressent au bio et deviennent productrices », précise M. Guiraud.

« Le bio c’est être d’avantage à l’écoute de la plante », résume M. Guiraud, lui-même à la tête d’une exploitation viticole d’une centaine d’hectares dans le Gard où il cultive bio depuis 25 ans. Si la filière bio ne représente encore que 9,9% du vignoble français, elle a connu une expansion importante : de 2005 à 2015, la surface des vignobles bio a été multipliée par 3,5.

Sur 70.000 hectares cultivés en bio en France :

  1.  l’Occitanie arrive en tête avec 24.000 hectares en bio,
  2. suivie de la région Paca avec 16.000 hectares 
  3. l’Aquitaine avec 8.000 hectares.

Le salon du vin bio, organisé par Sudvinbio depuis 1993, réunit, du 30 janvier au 1er février, 902 exposants. « 40% de la production nationale y est présentée en volume », précise son organisateur. 16 pays sont représentés, avec, en tête l’Italie suivie de l’Espagne et de l’Autriche mais aussi des Chiliens et des Américains. Tous sont certifiés bio et sont contrôlés sur place par un organisme de certification. 5.000 visiteurs sont attendus. Cavistes, magasins spécialisés dans le bio, restaurateurs, les acheteurs viennent du monde entier.

L’enquête a été réalisée à partir du recensement agricole de 2010 sur 3.615 exploitations viticoles réparties dans toute la France (soit 70 % du nombre total d’exploitations en viticulture bio).

Avec AFP

Pour en savoir plus sur le salon Millésime Bio de Marseille