28 Nov

Château Brondeau a été vendu au Groupe Huiyuan, spécialiste du jus de fruits en Chine…

C’est une nouvelle acquisition par les Chinois. Elle remonte à juin dernier. Château Brondeau, en Bordeaux Supérieur, a été acquis par Huiyan Group Holdings. Ce sont 6 châteaux que ce groupe aurait déjà acquis et il ne compte pas s’arrêter là.

© Château Brondeau acquis par le Groupe Huiyan

© Château Brondeau acquis par le Groupe Huiyan

L’histoire pourrait prêter à sourire car c’est un spécialiste du jus de fruits frais qui s’empare du raisin fermenté de Bordeaux… Le Groupe Huiyan a déjà fait l’acquisition de trois châteaux auprès d’un autre Chinois Weng Cheng Li : château Lucas en Castillon-Côtes de Bordeaux, Perrin d’Hoge en Bordeaux et Bordeaux Supérieur et La Fleur Jonquet en Graves.

L’achat de château Brondeau, de 8 hectares à Arveyres en Gironde,  s’est opéré en juin dernier, même si la nouvelle n’est connue que ces derniers jours. De plus, le Groupe Huiyan a acquis le mois qui a suivi en juillet Cazat-Beauchêne, 55 ha de vignes sur 118 de propriété, à Petit-Palais-et-Cornemps. Dans son panier également figure également la marque La Dominante.

Au total sans doute 6, voire 7 châteaux acquis par ce groupe. Mais toutes les transactions ne sont pas encore connues. Il va y en avoir d’autres car ce Groupe a une stratégie de développement sur Bordeaux. A ce jour, selon Laurence Lemaire, 147 domaines en France dont 139 à Bordeaux sont la propriété de Chinois.

Vinitech-Sifel : focus sur les dernières tendances dans les cuves en inox

On n’en parle que rarement, pourtant les cuves inox sont légion dans le chais du bordelais et dans d’autres régions viticoles. Des cuves qui ont acquis, au fil des ans, des trésors de technologie, avec notamment les cuves thermo-régulées. Des cuves aux différentes formes et capacités, fabriquées par deux leaders en Gironde : GD Industrie et Alliance Inox Industrie.

Séquence de soudage chez Alliance Inox Industrie © Jean-Pierre Stahl

Séquence de soudure chez Alliance Inox Industrie © Jean-Pierre Stahl

Casqués, munis de lunettes de protection et de bouchons anti-bruits, ce sont des experts qui s’activent dans une atmosphère particulière avec des lumières aveuglantes…

De la cuve parrallélépipédique qui offre l'avantage d'un gain d'espace (+30% par rapport à une cuve ronde) et qui peut être empilée © JPS

De la cuve parrallélépipédique qui offre l’avantage d’un gain d’espace (+30% par rapport à une cuve ronde) et qui peut être empilée © JPS

Ces chaudronnier-soudeurs réalisent à l’année entre 250 et 350 cuves en inox du côté d’Ambès et de Beychac-et-Caillau en Gironde. Deux leaders se partagent le marché en Gironde : Alliance Inox Industrie (qui travaille à 50 % pour le secteur viti-vinole et à 50 % pour l’agro-alimentaire, notamment les laiteries, et les laboratoires pharmaceutiques) et GD Industries.

Ils réalisent des cuves aux formes les plus diverses, rondes ou parallélépipédiques, pour une occupation optimale des chais, des cuves bien souvent thermo-régulées.

Gilbert David, directeur de GD Industries © JPS

Gilbert David, directeur de GD Industries, avec ses cuves de différentes formes © JPS

« Notre force, c’est de commencer à la barrique inox de 225 litres jusqu’à la cuve de stockage ou d’assemblage construite en usine et qui va faire 2000 hectolitres » (voire au delà 5000 hectolitres mais assemblée sur place), explique Gilbert David directeur de GD Industries. Tout en précisant proposer des formes « tronconiques, cylindriques, ou parallélépipédiques » ; « nous travaillons du garde-vin, de la cuve de vinification, de la cuve de stockage… »

Etonnants ces tonneaux en inox, non ? © JPS

Etonnants ces tonneaux en inox, non ? © JPS

Plus de 80% des cuves fabriquées chez GD Industries sont ainsi réalisées pour le marché viti-vinicole; les demandes sont parfois très spécifiques comme ce tonneau en inox pour de grands vins blancs de Chablis, dont une partie de l’élevage et la fermentation ont été réalisés en barrique en chêne.

Chez Alliance Inox Industrie, soudure de parois d'une grande cuve inox © JPS

Chez Alliance Inox Industrie, soudure de parois d’une grande cuve inox © JPS

Ici comme chez Alliance Inox, on fabrique du sur mesure pour répondre à la tendance du marché : on réalise de plus en plus de cuves plus petites pour faire de la qualité.

Chiron © JPS

Chiron © JPS

« On fait du sur-mesure car tous les chais sont différents et les techniques de vinification différent d’un chai à l’autre. Aujourd’hui, la tendance est plutôt sur des cuves de petits volumes qui permettent aux viticulteurs de séparer les lots », précise Chiron gérant d’Alliance Inox Industrie.

Les contraintes d’espace sont effectivement une réalité à prendre en compte notamment dans de vieux chais. Ainsi Alliance Inox Industrie a eu une commande très spécifique en 2014 pour le château de la Commanderie, en AOC Pomerol ; dans cet espace réduit, 8 cuves tronconiques devaient rentrer…

8 cuves tronconiques d'Alliance Inox ont pris place dans le chai du château de la Commanderie, ici avec Julien Bordas © JPS

8 cuves tronconiques d’Alliance Inox ont pris place dans le chai du château de la Commanderie, ici avec Julien Bordas © JPS

« Ce qu’on a voulu c’est avoir une cuve qui correspondait à une parcelle, de manière à vinifier toutes nos parcelles à part pour garder la typicité de chaque parcelle, » explique Julien Bordas du château la Commanderie.

Ces cuves en inox ont aussi un rôle esthétique non négligeable à l’heure où les chais sont de plus en plus beaux. Des cuves inox qui remplacent de plus en plus les vieilles cuves en ciment.

La barrique inox avec intérieur or par © GD Industries

La barrique inox avec intérieur or par © GD Industries

Enfin, le must du must trouvé chez GD Industries, c’est ce tonneau en inox avec intérieur en or… Une pièce exceptionnelle réalisée pour la maison de Champagne Leclerc Briant qui sera dévoilée à Vintitech. Un petit bijou à 35000 euros pour avoir le nec plus ultra.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, montage Rémi Grillot : 

En avant les innovations au salon Vinitech-Sifel, du 29 novembre au 1er décembre au Parc des Expositions de Bordeaux

Demain s’ouvre Vinitech-Sifel, le salon mondial des équipements et des services des filières viti-vinicole, fruitière et arboricole. Durant 3 jours, 850 exposants vont y présenter leurs dernières innovations. Plus de 45 000 visiteurs de 70 pays sont attendus au Parc des Expositions de Bordeaux. Un axe bio et « écophyto, pulvérisons autrement » est cette année mis en avant.

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Avec la volonté affichée d’accompagner les producteurs face à ces nouveaux défis, l’édition 2016 du Salon Vinitech-Sifel lance son « Guide Bio », outil d’aide à la visite sous le prisme de l’agriculture biologique. Véritable fil rouge pour le visiteur, ce guide référencera les exposants qui ont été sélectionnés par un comité d’experts et les conférences organisées sur le Forum des Idées. En parallèle, l’espace « écophyto, pulvérisons autrement » proposé sur le salon s’inscrit dans cette actualité pour anticiper les questions du nouveau « plan Ecophyto 2 ».Un guide pour visiter le salon en mode bio

Changer sa façon de produire n’est pas anodin… Les producteurs se posent encore de nombreuses questions, notamment sur le matériel, les normes ou la rentabilité. Pour cette 20ème édition, Vinitech-Sifel lance son PARCOURS BIO, un guide pratique, réalisé en partenariat avec le magazine BIOFIL, le Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine, de la Chambre d’Agriculture de Gironde et la Fédération Régionale des Agriculteurs Biologiques de la Nouvelle-Aquitaine, afin de garantir la conformité des exposants en production biologique.

Un outil thématisé qui permet de vivre un Vinitech-Sifel exclusivement bio et d’être orienté vers les réponses les plus complètes, avec :

§    Les matériels, produits et services (une trentaine d’exposants identifiés) compatibles avec la culture bio. Cette liste s’organise par grandes thématiques : le travail du sol, le bio contrôle, les fertilisants, la sélection des plantes, la pulvérisation, la transformation des produits ou encore les emballages.

§    Le programme des conférences dédiées

§    Un panorama du marché de l’agriculture bio

Espace Ecophyto, pulvérisons autrement :

« donner aux professionnels toutes les pistes pour franchir le pas* »

Dans sa nouvelle version, le plan Ecophyto 2 vise à réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques de 25% d’ici 2020 pour atteindre l’objectif final de 50% en 2025. Nécessaire à la protection des cultures, l’application des pesticides doit aussi répondre à un enjeu sanitaire prégnant, notamment dans les vignobles : la limitation des risques d’exposition à ces produits pour le voisinage des parcelles.

Dans cette phase de transition, de nombreuses questions se posent aux producteurs : comment traiter moins et mieux ? Quel matériel de pulvérisation choisir ? Comment réduire la dérive de produits lors de la pulvérisation ? Comment mieux respecter l’environnement ?

C’est pour accompagner les professionnels dans ces changements de pratiques que Vinitech-Sifel (en partenariat avec la DRAAF4 Nouvelle-Aquitaine, la Chambre régionale d’agriculture, l’Institut français de la vigne et du vin et le centre de recherches et d’expérimentation INVENIO), propose depuis 2012 l’espace « Ecophyto, pulvérisons autrement » qui rencontre un vif succès.

Le matériel « Ecophyto-compatible » à l’honneur

Sur cet espace de 730 m², les visiteurs découvriront quelques-uns des derniers équipements de pulvérisation confinée et pourront échanger avec des techniciens et des experts. Réalisée par un comité d’experts, cette sélection proposera : une dizaine de pulvérisateurs confinés, destinés à la viticulture et à l’arboriculture, ainsi qu’une série de petits matériels pour limiter la dérive (buses pour pulvérisateurs, filets, anémomètres, etc.).

Philippe Reulet, Responsable Ecophyto et agroécologie pour la viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) :

La réduction des quantités de pesticides utilisés dans les vignes et les vergers est bien effective depuis 5 ans et les agriculteurs, chacun à leur niveau, ont lancé une démarche de réflexion sur cette problématique » Philippe Reulet, Responsable Ecophyto et agroécologie pour la viticulture au sein de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine

« Dans ce contexte de mutation importante, l’objectif de l’espace Ecophyto est d’apporter l’information la plus large et la plus actualisée, en donnant aux professionnels toutes les pistes pour franchir le pas, qu’elles soient d’ordre technique, réglementaire mais aussi économique. »

Avec Vinitech-Sifel.