11 Avr

Stéphane Derenoncourt à propos du millésime 2015 : « d’abord il est magnifique, mûr et frais, très identitaire en fait »

Stéphane Derenoncourt, consultant, a confié à Côté Châteaux ses impressions sur le millésime 2015 à Bordeaux. Il est l’invité de Parole d’Expert depuis « La Grappe », sa dégustation qu’il organise chaque année au château la Gaffelière à Saint-Emilion.

Stéphane Derenoncourt, son histoire et son Wine On Tour, se poursuit © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Derenoncourt, son histoire et son Wine On Tour, se poursuit © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Stéphane Derenoncourt, vous qui donnez vos conseils à plus d’une centaine de domaines dont pas mal de châteaux bordelais, comment trouvez vous le millésime 2015, d’une manière générale ? »

Stéphane Derenoncourt : « D’abord il est magnifique, aujourd’hui c’est sans contestation. Il est magnifique dans un sens un peu classique, c’est-à-dire qu’on n’est pas dans le millésime exceptionnel, exotique ou solaire,

On est dans un millésime qui est mûr et frais, et surtout qui est très identitaire en fait », Stéphane Derenoncourt.

« C’est une dégustation très harmonieuse car on peut reconnaître facilement ce qu’on attend d’une appellation à travers la dégustation des vins, et ça c’est quelque chose d’assez rare. Donc très très beau millésime ».

JPS : « C’est un millésime qui visiblement a fait venir pas mal de monde à Bordeaux, n’est-ce pas ? »

Stéphane Derenoncourt : « Il y a beaucoup plus de monde, donc ça c’est déjà un signe. Il y a eu une communication sur le millésime qui a un peu redonné l’envie aux gens de venir.

Déjà, les Américains sont là. Ils adorent les grands millésimes. On a, nous, quasiment doublé la fréquentation par rapport à l’an dernier (pour le 2014) qui était un millésime plutôt sympa, » Stéphane Derenoncourt.

« C’est vrai qu’on était tombé bien bas avec le millésime 2013 qui n’avait pas attiré grand monde. Et on le voit, c’est un réel succès.Il ne faut pas oublier que la résonance d’un grand millésime à Bordeaux, elle est bonne pour toute la France, parce que l’Américain chez lui, il ne fait pas trop la différence entre la Loire et Bordeaux en termes géographiques. Donc en parlant de grand millésime à Bordeaux, comme c’est médiatisé très tôt, il va garder une image très positive en France voire en Europe. » 

Regardez l’interview réalisée par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Eric Delwarde :