01 Fév

Bernard Magrez à propos des 2 étoiles pour la Grande Maison: »c’est du très grand Robuchon »

Le propriétaire de la Grande Maison, Bernard Magrez, l’homme aux 4 crus classés, commente en primeur pour Côté Châteaux les 2 étoiles décrochées par Joël Robuchon. « C’est exceptionnel, on ne donne jamais 2 étoiles du premier coup ! »

Bernard Magrez et Joël Robuchon dans les cuisines de la © Grande Maison à Bordeaux

Bernard Magrez et Joël Robuchon dans les cuisines de la © Grande Maison à Bordeaux

Sollicité par le blog du vin, l’Homme aux 40 châteaux, 4 crus classés et qui est fier d’afficher à la carte du restaurant la Grande Maison les plus grands vins de Bordeaux, réagit peu après l’officialisation des 2 étoiles décernées ce matin à Joël Robuchon.

« On a ouvert le 9 décembre 2014, les inspecteurs du Michelin se sont arrêtés le 15 octobre. On a donc obtenu sur 10 mois ces 2 étoiles »

Le Président du guide Michelin a dit que c’est exceptionnel car on ne donne jamais 2 étoiles du premier coup et surtout après 10 mois. » Bernard Magrez

« On est parfaitement heureux d’avoir ces deux étoiles. C’est du très grand Robuchon et c’est incontestablement l’homme le plus capé au Michelin », ajoute Bernard Magrez.

© Christian Lesquer Le guide Michelin a étoilé trois restaurants en Gironde

© Christian Lesquer Le guide Michelin a étoilé trois restaurants en Gironde

Bernard Magrez est par ailleurs revenu sur son projet de pâtisserie qu’il va ouvrir non loin des quais de Bordeaux avec son ami Joël Robuchon : « on n’ouvrira cette pâtisserie pas avant le mois de mars, je pars d’ailleurs avec ma fille au Japon pour trois jours car il y a à Tokyo des agencements extraordinaires. »

Une pâtisserie qui va s’adresser aux Bordelais mais aussi aux touristes toujours de plus en plus nombreux à venir à Bordeaux : 6 millions l’an dernier.

Enfin l’Homme aux 4 crus classés ne désespère pas d’en acquérir prochainement un 5e « à Margaux ou ailleurs ». Il est toujours en pourparlers mais ce n’est pas facile pour celui qui vend rappelle-t-il car « il y a beaucoup de sentiments quand on vend un cru classé. »

Regardez la réaction de Tomonori Danzaki, le bras droit de Joël Robuchon à la Grande Maison, présent à Paris à la remise des étoiles du Michelin :

Le meilleur chef au monde nous a quitté

La gastronomie est en deuil ce matin, alors que paraîssent les lauréats en France du nouveau guide Michelin.  L’un des plus grands chefs cuisiniers, le Franco-Suisse Benoît Violier, originaire de Charente-Maritime, qui dirigeait le Restaurant étoilé de l’Hôtel de Ville de Crissier en Suisse, se serait suicidé. Un nouveau choc après Bernard Loiseau en 2003. Disciple de Joël Robuchon, le chef le plus étoilé au monde et patron des cuisines de la grande Maison à Bordeaux, Benoît Violer était arrivé à la première place de « La Liste », un palmarès des « mille tables d’exception » dans le monde

Benoit Violer ©

Benoit Violer le 15 mai 2012 à Crissier en Suisse © AFP Marcel Gillieron

 « En fin d’après-midi, la police de l’ouest lausannois est intervenue à Crissier, où elle a découvert, à son domicile, le corps sans vie de M. Benoît Violier, âgé de 44 ans. L’intéressé aurait mis fin à ses jours à l’aide d’une arme à feu », a indiqué la police cantonale vaudoise dans un communiqué. Une instruction pénale a été ouverte afin d’établir les circonstances exactes du décès.

Le restaurant de Benoît Violier, également triplement étoilé, était arrivé à la mi-décembre à la première place de « La Liste », palmarès de mille tables d’exception de par le monde. Le célèbre chef français au chapeau noir Marc Veyrat s’est dit « anéanti » sur son compte Twitter. « La planète est orpheline de ce chef d’exception, Benoît Violier », a-t-il affirmé.

« Nous sommes bouleversés par la disparition de Benoît Violier, chef à l’immense talent. Nos pensées vont à sa famille et à ses équipes », a pour sa part tweeté le guide Michelin, qui doit dévoiler lundi son guide 2016 des restaurants étoilés.

Jean François Piège, autre grand cuisinier français, a lui salué « un immense Chef » et a fait part de son « immense tristesse ». La chef étoilée Anne-Sophie Pic s’est dite « terriblement attristée ». « Une pensée affectueuse à sa famille, à ses équipes. Je n’ai pas de mots », a-t-elle écrit sur Twitter.

Le 12 décembre dernier, le Restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier, que Benoît Violier dirigeait aux côtés de sa femme, était arrivé à la première place de « La Liste », un palmarès des « mille tables d’exception » dans le monde réalisé sous l’impulsion du Quai d’Orsay pour répondre au classement britannique controversé des « 50 Best ».

Ce restaurant trois étoiles, situé près de Lausanne, devançait ainsi le new-yorkais Per Se, autre établissement triplement étoilé au Michelin dirigé par le chef américain Thomas Keller. « C’est fabuleux, c’est exceptionnel pour nous. Ce classement va stimuler encore plus l’équipe », s’était réjoui Benoît Violier, qui avait repris les rênes du restaurant avec sa femme Brigitte en 2012.

Passé chez Joël Robuchon à Paris, ce meilleur ouvrier de France avait succédé à la tête du Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, ouvert il y a 60 ans, aux chefs suisses Frédy Girardet puis Philippe Rochat, mort en juillet dernier après un malaise à vélo.

« Benoit Violier avait dit dans plusieurs interviews qu’il avait perdu ses deux pères en 2015, son véritable père en avril et son mentor, Philippe Rochat », relevait dimanche soir Le Temps sur son site internet.

Par le passé, d’autres grands chefs cuisiniers ont également mis fin à leurs jours. Le 25 février 2003, Bernard Loiseau, le chef de l’hôtel restaurant La Côte d’Or à Saulieu en France se suicide à l’âge de 52 ans. Il était l’une des étoiles de la gastronomie française, à l’égal de Paul Bocuse et de Georges Blanc, se présentant souvent comme « le seul cuisinier au monde à être coté en bourse ».

La même année, le 3 décembre 2003, un cuisinier moins célèbre, le chef Pierre Jaubert, propriétaire et chef de l’Hôtel de Bordeaux, à Pons en France, deux pavillons au guide Michelin 2003, s’est aussi donné la mort.

Benoît Violier, Rochelais d’origine, fils de viticulteur, avait obtenu la nationalité suisse il y a deux ans, selon Blick, un autre journal suisse.

Sacré cuisinier de l’année 2013 par l’édition suisse du Gault&Millau, Benoît Violier était un passionné de chasse et spécialiste de la préparation du gibier. Lièvre à la royale, chamois, mouflon, ainsi que des bécasses -dont la consommation au restaurant est permise en Suisse à la différence de la France- sont parmi les plats proposés dans son établissement, qui promeut aussi une cuisine de saison faisant une large place au bio.

Le restaurant de 50 couverts, qui a décroché trois étoiles au Michelin il y a une vingtaine d’années, propose des menus de 195 à 395 francs suisses (entre 180 et 365 euros).

Avec AFP

Prix Ragueneau 2016 : l’alliance mets-vins autour de la truffe de Sainte Alvère et des vins de Bergerac et Duras

Le prix culinaire Ragueneau récompensera l’équipe (un chef et un sommelier) qui réalisera l’alliance mets –vins la plus réussie de ces produits nobles : la truffe de Sainte Alvère en Périgord et les Vins de Bergerac et Duras

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Après une sélection sur dossier (composé de la recette accompagnée de sa photo et du commentaire du vin), voici les 5 équipes finalistes qui vont concourir ce lundi 1er février à partir de 15 h 30 au Lycée Hôtelier Jean Capelle à Bergerac pour réaliser un plat et un amuse-bouche avec de la truffe de Sainte Alvère.

  • Anthony Donval, responsable des vins, Bas Holten, chef, restaurant Château les Merles à Tuilières Dordogne
  • Valentine Couderc, responsable des vins, Ludovic Raymond, chef, restaurant La Gabarre à Saint Julien de Lampon (Dordogne)
  • Stéphanie Blanchet, responsable des vins, Vincent Blanchet, chef. Hostellerie des Ducs à Duras (Lot et Garonne)
  • Guillaume Récapet, directeur de restaurant, Justine Piluso, chef Restaurant l’Estrapade à Paris (5ème arrondissement)
  • Marina Chatard, sommelière, Restaurant du Puy de la Lune à Clermont Ferrand  et François Olivier Mazuel , chef du restaurant 1911 à Orcines (Puy de Dôme)

Pour cette édition le thème du plat sera la coquille Saint-Jacques et l’ingrédient principal de l’amuse bouche sera le foie gras du Périgord.

Un mariage prometteur entre terre et mer, une alliance pour promouvoir les produits du terroir, la truffe et le foie gras, au-delà des frontières du Périgord. Marie Rougier-Salvat, chef,(1 macaron Michelin à la Tour des vents) sera la commissaire du concours.

Les 5 responsable vins se succèderont devant le jury pour présenter les 2 vins choisis parmi les nombreuses appellations du vignoble : Bergerac, Côtes de Bergerac, Côtes de Duras, Pécharmant, Montravel, Monbazillac, Saussignac, Rosette et commenter l’alliance mets-vins sur le plat principal et l’amuse bouche réalisés par leur coéquipiers chefs.

5 élèves de la section restauration seront affectés aux candidats chefs comme commis et les élèves de la section sommellerie participeront à l’événement, pilotés par l’équipe pédagogique du lycée Jean Capelle, très impliquée dans l’opération.

raisin et sentimentsLe jury sera présidé par Jean-Pierre Alaux (auteur de la célèbre série Le Sang de la Vigne adaptée avec un très grand succès sur France 3 et bientôt sur des chaines étrangères). Jean-Pierre Alaux vient de terminer le roman de cette série qui a pour cadre le vignoble de Bergerac. Ce roman, intitulé « Raisin et Sentiments », éditions Fayard, sera en librairie début mars (illustration de la couverture ci-jointe). Il s’annonce comme un très bon cru de la série et ne devrait pas tarder à être adapté pour France 3.

Côté chefs, deux chefs étoilés de Bretagne, Patrick Jeffroy (Hôtel de Carantec, deux macarons Michelin) et Loïc Le Bail (Hôtel le Brittany à Roscoff, 1 macaron Michelin) sont invités en lien avec le thème du plat, la coquille Saint Jacques, aux côtés d’un chef représentant le terroir périgourdin, Didier Casaguana, chef étoilé du Château des Vigiers (1 macaron Michelin), fleuron gastronomique du bergeracois.

Côté presse, le jury sera composé des journalistes Hélène Piot (chef de rubrique du magazine Régal), Agnès Ventadour, rédactrice en chef du magazine Réponse à tout, Dominique Hutin, (chroniqueur vins et gastronomie sur France Inter), et Myriam Huet (œnologue auteur d’ouvrages de référence de la dégustation).

Le Lycée Jean Capelle sera représenté par Thomas Wingerter, professeur d’hôtellerie.

Le matin, avant les épreuves les candidats finalistes du Prix Ragueneau accompagnés du jury, des trufficulteurs et des hommes et femmes du vin de Bergerac et Duras se retrouveront sur le Marché de Sainte Alvère pour choisir leurs truffes et partager un casse-croûte aux couleurs locales (produits foie gras du Périgord, brouillade aux truffes, haricots couennes, cabécous et noix du Périgord, millas et vins de Bergerac et Duras…). Les visiteurs du marché aux truffes de Sainte Alvère sont également invités à découvrir l’exposition Noir-Truffe inaugurée à 11 h 30 sous la halle.

L’équipe lauréate recevra un trophée décerné par Jean-Pierre Alaux, Philippe Ducène, Maire de Sainte-Alvère et Paul André Barriat, Président de l’IVBD lors de la remise des prix le 1er Février à la Maison des Vins de Bergerac.

Avec IVBD – Interprofession des Vins de Bergerac et de Duras