23 Jan

8e Forum Environnemental : les Vins de Bordeaux vont continuer leurs efforts

Mercredi dernier se tenait le 8ème Forum Environnemental, l’occasion pour la filière des vins de Bordeaux de présenter, au Palais des Congrès, son plan pour accélérer sa démarche d’amélioration en matière environnementale. Un sujet sensible avec une grosse attente des populations qui vivent à proximité des vignes, des salariés viticoles et des consommateurs en général.

Bernard Farges, le président du © CIVB lors du 8e Forum Environnemental à Bordeaux

Bernard Farges, le président du © CIVB lors du 8e Forum Environnemental à Bordeaux

Objectif 2020
Les vins de Bordeaux sont résolument et collectivement engagés depuis plus de 25 ans dans des pratiques respectueuses de l’environnement. Le CIVB consacre notamment chaque année 1,2 million d’euros à d’importants programmes de recherche et expérimentation afin d’anticiper les exigences de demain.

CaptureEn 2008, après avoir réalisé son 1er Bilan Carbone, la filière s’est dotée d’un Plan Climat 2020 des vins de Bordeaux. En 2013, un point d’étape a été réalisé.
Résultats = une baisse de 9% des émissions de GES (gaz à effet de serre) de la filière en 5 ans, grâce à de multiples actions et malgré une forte activité à l’export et de nombreux investissements, consommateurs d’énergie, tournés vers la qualité.

Émissions de la filière
• 2008 : 840 000 tonnes Éq CO2
• 2013 : 770 000

La Feuille de Route du Plan Climat 2020

Pour atteindre les objectifs en 2020, la filière a poursuivi sa stratégie fondée sur le collectif. Toutes les parties prenantes ont été impliquées dans l’élaboration d’un plan d’actions. Des représentants des vignerons, négociants, caves coopératives, distilleries, ADEME*, du Conseil Départemental et Régional, de la recherche, de la Chambre d’Agriculture, des transporteurs, des fournisseurs d’énergie, … ont travaillé ensemble dans le cadre de 4 groupes de travail.
Leur mission : prioriser et décliner des solutions pratiques et concrètes ayant un impact favorable sur les objectifs du Plan Climat 2020 des vins de Bordeaux.
Plus de 20 actions prioritaires,toutes issues de success stories individuelles de terrain, ont été retenues pour la feuille de route 2016. Ce document conçu comme un véritable outil de travail, développera de façon pragmatique l’ensemble de ces actions et leur mise en oeuvre.

Plus de 20 actions prioritaires, toutes issues de success stories individuelles de terrain, ont été retenues pour la feuille de route 2016. Ce document conçu comme un véritable outil de travail, développera de façon pragmatique l’ensemble de ces actions et leur mise en oeuvre.

• Généraliser le recours aux bouteilles en verre de moindre poids à gamme équivalente
• Développer le compostage des sarments et effluents
• Développer les actions de mutualisation de collecte et de recyclage
• Favoriser la collecte des eaux de pluie
• Favoriser l’implantation des haies et arbres sur le territoire

CaptureLa filière des vins de Bordeaux a fondé sa stratégie de développement durable sur une démarche collective. Cette stratégie se décline en objectifs partagés et s’appuie sur des outils déployés pour l’ensemble de la filière. L’ambition est d’engager 100% de la filière dans une démarche de développement durable.
Aujourd’hui, plus de 45% de la surface du vignoble bordelais est certifiée dans le cadre d’une démarche environnementale.

Le Système de management Environnemental (SME) du Vin de Bordeaux : un dispositif innovant
Le CIVB a créé en 2010 le SME du Vin de Bordeaux pour permettre aux entreprises de la filière d’adopter une démarche environnementale collective au service de leurs performances.
Cet outil vise à mettre à la disposition de l’ensemble des entreprises de la filière des vins de Bordeaux (viticulture, cave coopérative et négoce) un outil de progrès environnemental continu, indépendamment de leur diversité. Les fondements de cette démarche sont le volontariat, le partage d’expériences et la mutualisation de moyens.

Valérie Murat © France 3

Les acteurs de la filière interpelés par Valérie Murat de l’association Générations Futures

Lors de ce forum, Valérie Murat, dont le père est décédé après avoir passé toute sa vie dans les vignes dans l’Entre-Deux-Mers, a pris la parole pour sensibiliser la profession sur la dangerosité des traitements phytosanitaires. Elle a d’ailleurs lancé une association « Générations Futures » et organisé la semaine passé une réunion d’information à Langon avec Marie-Lys Bibeyran.

Elle considère qu’il y a une certaine omerta de la profession sur la dangerosité  des ces traitements : « Non tout ne va pas bien car les vignerons et les ouvriers bordelais tombent malades. Ils tombent malades et ils meurent. Ils meurent et leurs familles sont détruites.  Leurs propriétés sont récupérées par des spéculateurs qui cherchent des lignes supplémentaires a leurs capitaux, loin de savoir plier une aste et encore moins savoir tailler un pied de vigne » a-t-elle dénoncé.

Arrivée tôt au Forum, elle a pu discuté avec l’animateur qui a bien voulu lui céder 5 minutes la parole pour qu’elle puisse lire son discours : « les gens aujourd’hui sont demandeurs d’informations et j’ai été agréablement surprise à la fin certains m’ont applaudi. » Valérie Murat a toutefois rencontré quelques personnes réticentes par rapport à ses prises de positions, les échanges ont pu être vifs mais sont restés courtois.

Et de dire à la Tribune : « Alors qu’aujourd’hui de nombreuses études ont montré le lien entre certaines pathologies très lourdes et l’utilisation de pesticides, que des pratiques respectueuses de l’homme et de l’environnement existent, que la viticulture française consomme 20% du tonnage annuel de pesticides en France, Si le CIVB persiste dans un tel déni, il faudra le moment venu qu il en assume les conséquences. »

Les avancées sont en effet au démarrage de ce qu’elles pourraient être dans les années à venir, les acteurs de la filière qui commencent à prendre conscience du problème se doivent de modérer leurs traitements comme certains le font déjà, de ne traiter qu’en dehors des heures de classes pour ces vignobles à proximité des écoles, d’en avertir aussi les chefs d’établissements ou le voisinage… Certains prônent le traitement en bio, est-ce vraiment la solution, à suivre…

Une touche féminine à la tête du marketing et de la com des vins de la Vallée du Rhône

Virginie Charlier atterrit chez Inter-Rhône, 2e vignoble français pour le conventionnel et le bio.  Elle prend la direction du marketing et de la communication.

Virginie Charlier, le nouveau visage qui va compter dans les © vins de la Vallée du Rhône

Virginie Charlier, le nouveau visage qui va compter dans les © vins de la Vallée du Rhône

2016 est l’occasion pour le vignoble Rhodanien d’avoir un nouveau regard sur sa stratégie marketing et communication avec l’arrivée d’une nouvelle directrice, Virginie Charlier.
Forte d’une expérience de 18 ans dans des grands groupes comme Rémy Cointreau, McCormick ou encore Coca-Cola, cette diplômée de l’Essec reprend la direction du Marketing et de la Communication des vins de la Vallée du Rhône dès janvier 2016.
Habituée à développer et mettre en oeuvre des stratégies marketing, Virginie Charlier a également l’expérience du management. C’est donc tout naturellement qu’elle prend la tête des services Marketing et Communication d’Inter-Rhône où elle animera une équipe d’une douzaine de salariés répartis sur une quinzaine de marchés et des secteurs aussi variés que le marketing, l’événementiel, la formation, l’oenotourisme ou les salons internationaux.

Ce poste m’offre l‘opportunité de travailler sur des A.O.C. connues mondialement par leur terroirs, leurs cépages et les opérateurs qui font leur renommée. Les appellations rhodaniennes sont autant de marques qui peuvent s’appuyer sur des vins accessibles, vecteurs de plaisir et d’émotion»  Valérie Charlier

Née aux Etats-Unis où elle a grandi, Virginie Charlier met également au service du marketing stratégique et opérationnel des appellations rhodaniennes une ouverture culturelle et une compréhension des marchés exports.
Ainsi, Virginie Charlier entend continuer à valoriser les atouts du vignoble rhodanien notamment une image forte, des entités paysagères, une notoriété internationale et une accessibilité reconnue afin que toute la promotion orchestrée par l’interprofession contribue à bâtir un avenir prospère pour les opérateurs de la Vallée du Rhône.

Inter – Rhône, c’est :
 Le 2ème vignoble français d’A.O.C. en superficie et en production pour le Conventionnel et le Bio.
 69 000 hectares et 5 300 exploitations viticoles
 3,1 millions d’hectolitres récoltés en 2014
 1,47 milliards d’euros de chiffre d’affaires générés par les vins de la Vallée du Rhône
 La première activité économique de la région avec 390 millions de bouteilles commercialisées en 2013/2014 dans 159 pays.

Au niveau oenotourisme:

  • 445 caveaux labellisés
  • 14 routes des vins
  • 8 territoires distingués « vignobles et découvertes en Vallée du Rhône »

Avec Inter-Rhône.