10 Déc

Jean Petit, le fondateur de château Mangot nous a quitté : Yann son petit fils lui rend hommage

Parti de rien, Jean Petit, relayé par sa fille Anne-Marie, son gendre et ses petits-enfants, a fait de Mangot à Saint-Etienne-de-Lisse en Gironde, une des locomotives de l’appellation Saint-Emilion Grand Cru. Un château qui mériterait d’être classé. Ce vigneron, figure de Saint-Emilion, vient de nous quitter. Touché par le message posté sur Facebook par Yann Todeschini, Côté Châteaux lui cède sa plume pour un hommage digne de ce grand homme.

Yann et Karl Todeschini, avec leur grand-père, Jean Petit © famille Todeschini

Yann et Karl Todeschini, avec leur grand-père, Jean Petit © famille Todeschini

« Ne trouvant les mots pour en parler…depuis mardi…

Jean Petit, Notre papi Jeannot nous a quitté ce mardi 8 décembre…

« Papi, tu a été un Grand père idéal, nous avons tant vécu ensemble, tu nous a accompagné: enfants, adolescents, et adultes… à l’école, au collège, au lycée, au Horse Ball, au jardin, à la Palombière, à la pêche, à la chasse…nous avons énormément partagé… comme peu de petits enfants ont la chance de le faire, je pense…. certains disaient même une relation de frère, tant tu étais jeune et complice de nos aventures ( et de nos bêtises)… Une complicité que tu as encore entretenu avec tes 4 arrières petits enfants…

CaptureTu es à l’origine de Mangot depuis 1952 avec Mamie Simone, vous êtes parti de « rien »… relayé avec succés par papa et maman depuis 1989… et depuis 2008, avec Todeschini Karl, tu nous vois oeuvrer à Mangot, dans tes vignes… avec des fois des « petites » critiques, sur des pratiques culturales ou des façons de travailler… émoticône smile de ta véranda, tu voyais tout, au quotidien… tu était fier de nous je pense, comme nous le sommes de perdurer le développement de Mangot… Nous avons fait ensemble notre dernier tour des vignes mi septembre, avec un détour par la palombière et par La Brande… je m’en rappellerai !! Depuis, tu as suivi le millésime: les vendanges en goutant le raisin ramené le jour de la vendange jusqu’au dernier cabernet du 20 octobre… les vinifications en goutant les moûts, puis les vins nouveaux… tout ça hélas depuis ton lit… Mais encore la semaine dernière, on parlait de la taille, à une ou deux baguettes… sur telle ou telle parcelle…

Outre être notre grand-père, tu nous as transmis la passion du vin, à produire mais aussi à boire, car tu était un grand épicurien et bon vivant… nous continuerons à boire en ton honneur comme tu savais et aimais le faire!

Ces photos de 2008, montre dans ton regard, ton amour de ta famille, de tes « petites drôles » comme tu disais…
Papi, on t’aimait, on t’aime et on t’aimera encore. On ne t’oubliera jamais, comme tous les gens qui t’ont connu, ou ont partagé un moment avec toi !!! « 

Ce message n’a rien de commercial!, c’est une pur expression du coeur, car ça doit sortir… »

Yann Todeschini.

Et puisque Jean Petit a transmis à ses descendants sa passion et son savoir-faire, Côté Châteaux rediffuse ce reportage sur la taille avec ses petits-enfants Karl et Yann Todeschini, leur grand-père a de quoi être fier d’eux. Il leur a transmis à coup sûr sa passion de vigneron.

Repas de fêtes : quel verre pour quel vin ?

Un casse-tête, un dilemme, une interrogation à  chaque préparation de repas de fêtes. Côté châteaux a tenté d’y répondre avec Alexandre Morin, sommelier ambassadeur du Chapon Fin à Bordeaux. Voici de bons tuyaux pour choisir le bon verre. Alexandre Morin est l’invité de parole d’expert de ce mois-ci.

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin © Jean-Pierre Stahl

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin © Jean-Pierre Stahl

Sur les tables des fêtes de fin d’année, le choix des verres est primordial. Il s’agit de ne pas se louper… Le choix est vaste, des verres anciens en cristal que l’on peut sortir du vaissellier de famille, aux verres plus récents composés en oxyde de silice que l’on retrouve en ce moment chez tous les cavistes qui se respectent…

Verres anciens de la célèbre cristallerie Saint-Louis © JPS

Verres anciens de la célèbre cristallerie Saint-Louis © JPS

Si les verres anciens font toujours le meilleur effet entre de beaux verres Saint-Louis ou Baccarat, les verres plus récents ont tout de même les faveurs des chefs sommeliers pour leur atouts olfactifs.

Sommelier et Cité du Vin 009Alexandre Morin, sommelier-ambassadeur du Chapon Fin à Bordeaux, nous confirme qu’au nez les verres plus récents sont mieux adaptés, c’est ainsi que la coupe (et notamment la belle champenoise) a été supplantée par des formes beaucoup plus élancées pour le Champagne : « tout d’abord ici, vous avez une flûte très droite, très intéressante pour les champagnes non millésimés, juste-là vous avez une forme un peu plus évasée qui sera très intéressante pour les champagnes millésimés qui ont besoin d’un peu plus d’oxygénation et à côté un verre qui peut être intéressant pour les cuvées de prestiges. »

Trois formes différentes pour les vins blancs © JPS

Trois formes différentes pour les vins blancs © JPS

Le verre va influencer le jugement sur le vin comme pour les vins blancs également, il doit jouer un rôle révélateur d’arômes.

Sommelier et Cité du Vin 016« Sur ce type de verres, typés « riesling » ou « sauvignons blanc »ou typés vins blancs très aromatiques, on va favoriser des verres qui sont de forme tulipes, l’idée c’est vraiment de concentrer le potentiel aromatique des vins grâce à un buvant supérieur assez resserré. Contrairement à celui-ci qui est typé Montrachet pour les grands « chardonnay » qui ont un grand potentiel aromatique plus riche plus complexes et moins sensibles à l’oxydation ».

Outre les arômes au nez, la forme du verre évasée, resserré ou ovoïde va aussi avoir son influence avec la perception du vin sur la langue.

Deux verres aux formes opposées pour le Bordeaux et le Bourgogne © JPS

Deux verres aux formes opposées pour le Bordeaux et le Bourgogne © JPS

Avec un verre plûtôt allongé de Bordeaux, « le mouvement que vous allez faire comme ceci, vous allez vraiment recevoir le vin sur le milieu de bouche et non pas sur la base de la langue, la base de la langue c’est vraiment où se concentre toutes les amertumes, tout le végétal du vin. Là le milieu de bouche va nous permettre de pouvoir apprécier l’ensemble structurel du vin.

Sommelier et Cité du Vin 028

« Sur ce type de verre de pinot noir de Bourgogne, qui théoriquement donne des vins qui sont plus acides, plus vifs, plus minéraux, le fait d’avoir cette forme va nous permettre de pencher la tête davantage et de recevoir le vin sur la pointe de la langue, ce qui va favoriser la sucrosité et équilibrer finalement les vins. »

Et pour ceux qui n’auraient pas forcément le budget pour s’offrir tout cet éventail ou toute la panoplie pour Noël, vous pouvez avoir recours à un type de verre passe-partout selon Alexandre Morin chef sommelier : « l’idéal, c’est d’avoir un verre transparent, à pied évidemment, avec le cicale assez large, pour pouvoir faire tourner le vin dans le verre, le haut resserré pour concentrer les arômes au nez et enfin le plus léger possible. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine et Christophe Varone :