27 Nov

Foire aux Quinconces : la passion de chiner

Ils sont des milliers d’amateurs d’antiquités ou de brocantes à fouler les allées des Quinconces à Bordeaux. Tous espèrent se faire plaisir et pourquoi pas chiner l’objet rare. L’art de la broc, c’est de trouver l’objet ou le bibelot qui va faire son effet dans sa maison.

Olivier Caumont antiquaire avec son plat à gigot signé David Johnson © Jean-Pierre Stahl

Olivier Caumont, antiquaire du Village Notre-Dame, avec son plat à gigot signé David Johnston © Jean-Pierre Stahl

C’est pour certains une passion dévorante ou un hobby, pour d’autres la constitution d’un petit bas de laine… La broc ou la chine, c’est ce regard qui va se poser sur un vieil objet pour lui donner une nouvelle vie.

Anne-Marie Martin : "Les antiquités ne sont pas passées de mode !" © JPS

Anne-Marie Martin : « Les antiquités ne sont pas passées de mode ! » © JPS

« Les antiquités ne sont pas vraiment passé de mode, et puis il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment le XVIIIe vrai ou faux, le XIXe, l’art déco, le vintage, les années 50; les Quinconces, c’est toujours un lieu de partage et de convivialité que j’apprécie énormément », explique Anne-Marie Martin de Sauveterre-de-Guyenne

Emma et Hamish, un couple d'Ecossais, en vadrouille sur les Quinconces ©JPS

Emma et Hamish, un couple d’Ecossais, en vadrouille sur les Quinconces ©JPS

Parmi les allées, un couple d’Ecossais d’Edimbourg qui souhaitent remeubler leur vieille maison achetée à Condom dans le Gers: « c’est une vieille maison et les meubles ici sont parfait pour cela ! »

Quinconces 059L’art de la brocante, c’est de trouver l’objet ou le bibelot qui va faire son effet sur une table de fête, comme ces émaux bordelais de Jules Vieillard ou encore ce plat du XIXe en parfait état : « c’est un plat qui est signé David Johnston, c’est le fondateur de la manufacture Vieillard, ça date entre 1830 et 1840; c’est un plat à gigot typiquement puisqu’il a un creu pour que le jus puisse se répandre… » selon Olivier Caumont antiquaire du Village Notre-Dame à Bordeaux.

V

Tastevin XVIIIe de Bordeaux en argent © JPS

Parmi les autres pièces typiques de Bordeaux ces 2 tastevins en argent du XVIIIe siècle avec leurs 4 poinçons de charge:  » on les appelle aussi tastevins ombilics à cause de de l’ombilic central. On dit qu’il servait à mesurer la clarté du vin. »

L’argenterie et ces pièces d’orfèvrerie forcément ça attire l’oeil du chineur comme Anne-Marie : « j’aime beaucoup chiner, je chine surtout des tableaux, de l’argenterie, des petits objets et beaucoup de céramiques. »

Jean-Christophe Yvard, avec son guide du voyageur de 1838 une pièce rare © JPS

Jean-Christophe Yvard, avec son guide du voyageur de 1838 une pièce rare © JPS

Et au fond de ces baraques en bois, on trouve parfois la perle rare ou le livre rare comme nous le montre Jean-Christophe Yvard marchand de livres anciens à Bazas :« Voici l’album du voyageur à Bordeaux de 1838 (le 1er guide touristique sur Bordeaux !) avec ses 104 planches, il est complet, la Poste aux Chevaux, l’Eglise Saint-Louis, le Jardin Public, l’Hôtel de la Marine » environ 1000 euros le livre…

Quinconces 078Et puis il y a encore ces deux ouvrages sur la Fête des Vendanges à Bordeaux des 12,13 et 14 septembre 1909 (édité en 1910 pour l’original, avec une réédition plus récente) qui fut la plus grosse manifestation dédiée à Bacchus place des Quinconces.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Véronique Lamartinière :