30 Nov

C’est déjà Noël pour les portes-ouvertes en Pessac-Léognan

Samedi 5 et dimanche 6 décembre, vous allez être accueillis comme des rois (mages) dans l’appellation de Pessac-Léognan par 38 châteaux. Au programme visites et dégustations des vins qui agrémenteront vos tables pour cette fin d’année. Et pour les petits veinards qui auront réservé, un repas de fête, un avant-goût de Noël, est prévu samedi soir.

 

DES RENCONTRES AVEC LES PROPRIETAIRES ET LES VIGNERONS PRODUCTEURS

Le temps d’un week-end, les propriétaires des Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan vous ouvrent les portes de leurs domaines pour des rencontres hautes en couleur. C’est avec plaisir et fierté qu’ils vous accueillent pour vous faire découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin.

Visites, dégustations, ballades… Des exemples d’animations:

  • Vente de chocolat et Food Truck au Château Luchey-Halde (Mérignac)
  • Ateliers dégustations & cuisine  Le samedi : Défilé de mode & Concert au Château Haut-Bacalan (Pessac)
  • Visite des écuries et des chevaux de compétition – Balade dans le vignoble en safari 4X4 Ateliers « Découverte des aromes » ; « Art & Déco » ; « Démonstration de Tonnellerie » au château de Rouillac (Canéjan)
  • Vente de bocaux accords mets et vins élaborés par le Chef Aurélien Crosato du Solena à Bordeaux au château Bouscaut (Cadaujac)
  • Exposition de jouets en bois et mobilier-création de L’Atelier Le bois de la girafe  au château d’Eyran (Saint-Médard d’Eyrans)
  • Visites du chai – dégustations – Vente du miel de Brown par l’apiculteur su domaine au château Brown (Léognan)

Retrouver la liste des Châteaux ouverts sur le dépliant des Portes Ouvertes et les animations, les lieux où vous pourrez vous restaurez sur le site www.pessac-leognan.com

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Christine Lurton, la fille du fondateur de l’appellation André Lurton, en charge de Couhins-Lurton © JPS

DES DINERS DANS LES PRESTIGIEUX CHATEAUX

Des places sont encore disponibles au Château Couhins et Château Léognan (tarif: 75 € par personne)  

N’hésitez pas à contacter le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan (1 cours du XXX juillet – 33 000 Bordeaux) au 05 56 00 21 90 ou par mail à info@pessac-leognan.com

Regardez la video de l’appellation Pessac-Léognan

COP21 : Les Vignerons de Buzet lauréats du grand défi Carrefour des fournisseurs pour le climat

Les Vignerons de Buzet ont reçu début novembre le trophée du Grand Défi des Fournisseurs pour le Climat, catégorie RSE, dans le cadre de la COP21, au siège de Carrefour.

Patrice Zygband, dirigeant Carrefour et Pierre Philippe, directeur général des Vignerons de Buzet lors de la cérémonie de remise des trophées, le 3 novembre.

Patrice Zygband, dirigeant Carrefour et Pierre Philippe, directeur général des Vignerons de Buzet lors de la cérémonie de remise des trophées, le 3 novembre.

A l’issue d’un audit et des délibérations d’un jury composé notamment de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie), de l’ONG WWF et de la Fondation Nicolas Hulot, les Vignerons de Buzet ont été désignés lauréats de la catégorie Liquides et lauréat France de la thématique RSE.

La lutte contre le réchauffement climatique impose de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans ce cadre, il faut prendre en compte les impacts de l’agriculture, parmi lesquels ceux des fertilisants ont une grande importance, constate l’ADEME dans différentes études.

Les Vignerons de Buzet développent des méthodes culturales réduisant les émissions de gaz à effet de serre et l’empreinte environnementale :

  • Depuis 2007, sur la totalité des 1870 hectares, leur amendement est 100% naturel ;
  • Utilisation des couverts végétaux : couchés à terre sans être ni coupés ni broyés, ceux-ci forment un « tapis » naturel procurant à la vigne une meilleure résistance à la sécheresse et un meilleur apport en matière organique. Ils constituent également des puits de carbone, jouant un rôle direct dans la réduction des gaz à effet de serre ;
  • Suppression de certains pesticides et fongicides ;
  • Participation au projet européen VineRobot pour l’analyse de la qualité des grappes, l’évaluation des rendements et l’ajustement des traitements.

Plusieurs études comparant les impacts de fertilisants organiques et minéraux montrent de manière globale que l’utilisation des fertilisants organiques est une bien meilleure solution environnementale que la fertilisation minérale.

Les produits organiques jouent également une fonction de puits de carbone : ils permettent d’extraire les gaz à effet de serre de l’atmosphère, soit en les détruisant par des procédés chimiques, soit en les stockant sous une autre forme.
Avec les Vignerons de Buzet

COP 21 : Nicolas Masse, le chef étoilé de la Grand’Vigne choisi pour le déjeûner officiel des chefs d’Etat

C’est un honneur pour les Sources de Caudalie et le château Smith Haut-Lafitte attenant. Nicolas Masse, le chef aux 2 étoiles, est l’un des 5 cuisiniers qui va animer le premier déjeûner officiel des chefs d’Etat.

Nicolas Masse © Sources de Caudalie

Nicolas Masse © Sources de Caudalie

Chef deux étoiles à la Grand’Vigne, Nicolas Masse a été retenu dans la short liste des 5 célèbres chefs cuisiniers pour préparer le déjeûner au Quai d’Orsay, déjeûner officiel des chefs d’Etat de la COP 21 où près de 200 invités vont prendre place.

CHEFSParmi les autres grands chefs de renom : Marc Veyrat, Yannick Aleno, Alexandre Gauthier et Christèle Brua. Il est question qu’il serve avec A. Gauthier une volaille de Licques, originaire du Nord.

29 Nov

Cité du Vin: le serpent a toutes ses écailles…

Les dernières images de Philippe Caumes et Fanny Teste interpellent. La cité du vin pourrait aussi faire penser à un serpent en bord de Garonne. La pose des dernières tôles en aluminium se termine demain, la vêture en verre devrait être finie à la mi-décembre, donnant ainsi son aspect extérieur définitif.

Alors que l’automne est déjà bien entamé, que l’hiver, certes annoncé doux, s’approche, les équipes de La Cité du Vin ne chôment pas: à six mois de l’ouverture, les travaux de couverture extérieure de la Cité sont en phase d’achèvement, avec notamment la société Coveris: c’est la touche finale pour la vêture en métal et avant la fin décembre la vêture en verre sera aussi terminée, aux environs du 15 décembre.

« A l’approche de Noël, La Cité du Vin vous réservera peut-être quelques surprises… » annoncent les responsables de la Cité du Vin, sans doute une Cité toute en lumières au pays de Montesquieu, ce philosophe-vigneron du siècle des Lumières.

Les premiers tests d’illumination de la Cité du Vin photographiés par Fanny Teste

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Photos Philippe Caumes et Fanny Teste. La Cité du Vin est un projet du cabinet d’architectes XTU et un chantier Vinci.

28 Nov

Kedge Business School veut faire décoller la filière viti-vinicole au Canada

Grâce à Kedge Business School, le gouvernement canadien va bientôt booster sa filière viti-vinicole. L’industrie du vin a été identifiée comme un secteur à fort potentiel de développement. Un projet ambitieux pour Kedge BS qui pense déjà à le dupliquer pour d’autres pays et notamment en Asie.

Jacques-Olivier Pesme, le pilote du projet à Kedge Business School © Jean-Pierre Stahl

Jacques-Olivier Pesme, le pilote du projet à Kedge Business School © Jean-Pierre Stahl

Jacques-Olivier Pesme est pilote ce projet d’un million d’euros en concertation avec l’Université de Bristish Columbia. Ces dernières années la consommation de vin a fortement augmenté, elle a doublé en dix-douze ans passant de 6-7 litres par an par habitant à 12-13 litres aujourd’hui. Au Canada, le développement du vignoble est en plein essor, trois zones de production au sein des provinces sont rescencées  comme l’Ontario (qui produit du vin de glace), la Colombie Britannique

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« Oui c’est ambitieux, l’un des aspects de la filière canadienne, c’est que c’est une filière qui est jeune par rapport au monde traditionnel du vin à Bordeaux ou ailleurs qui compte plusieurs centaines d’années, la-bas l’industrie est beaucoup plus récente… Donc l’idée, c’est comment organise-t-on une filière pour qu’elle soit compétitive sur les marchés internationaux. »selon Jacques-Olivier Pesme directeur associé Kedge et responsable Wine and Spirit Management Academy.

Kedge 0164 axes de recherche vont être explorés, par 8 personnes à Kedge Business School et à l’Université de British Columbia:

  • une réflexion sur la notion d’origine, comment le retranscrire sur l’étiquette
  • le renforcement des organisitions viti-vinicoles
  • l’identité et le message
  • le développement international
Kedge Business School à Talence © JPS

Kedge Business School à Talence © JPS

« On peut clairement dire aujourd’hui que Kedge possède au niveau international, et en tout cas au niveau français, la 1ère équipe de recherche académique dans le domaine de management du vin. Là, on est sur le Canada donc on crée un pont entre le Canada anglophone et Bordeaux, de la même manière on ira sûrement vers Québec et Montréal car la aussi il y a des choses à construire, demain probablement aussi la Chine et l’Asie où on est très présent et probablement en Amérique Latine » selon Thomas Froehlicher le directeur général et doyen de Kedge Business School.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine et Karine Durandet

27 Nov

La Rencontre des Terroirs, c’est ce samedi à la Tour Blanche

De 10h à 18h, ce samedi 28 novembre à l’école de viticulture & d’œnologie La Tour Blanche, vous avez rendez-vous avec les régions de France…

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Château la Tour Blanche 1er cru classé de Sauternes

Présentée par les élèves de l’Ecole de Viticulture La Tour Blanche, cette manifestation a un intérêt pédagogique, elle contribue à forger l’expérience professionnelle des élèves, lycéens et étudiants, de l’Ecole de Viticulture et d’ œnologie La Tour Blanche de Bommes. Alors ils vous réserveront le meilleur accueil.

« Les régions de France à l’honneur »

  •   Plus de 20 producteurs vinicoles,
  • Démonstrations de matériels de taille,
  •  Possibilité de restauration sur place : 2 assiettes gourmandes au choix

5€ le pass dégustations

Renseignements : E.V.O La Tour Blanche – 33210 BOMMES – 05 57 98 02 70

lpa.la-tour-blanche@educagri.fr

http://evo.tour-blanche.formagri33.com/

Bernard Magrez couronne le professeur David Hayat en tant que 19e Pape du Château Pape-Clément

Bernard Magrez, le propriétaire de 40 châteaux dans le monde dont quatre Crus Classés à Bordeaux, a nommé le professeur David Khayat 19ème Pape du Château Pape-Clément.

MAGREZCette distinction, créée par Bernard Magrez en 1992, désigne pour un an l’ambassadeur exceptionnel du Château au regard de son attachement à la vigne et au vin et de ses remarquables qualités humaines.

Un titre symbolique de « pape de l’Oncologie » en 2015 pour un grand médecin qui consacre depuis plus de 30 ans sa vie à la lutte contre le cancer tant au sein de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qu’auprès d’instances nationales et internationales et de sa Fondation AVEC. Cette nomination vient sceller entre les deux hommes un trait commun, le dépassement de soi.

Le professeur David Khayat est aujourd’hui le 19ème d’une lignée de papes illustres :
– Zino Davidoff (Pape du Cigare en 1993)
– Mstislav Rostropovitch (Pape de la Musique en 1994)
– Le Commandant Cousteau (Pape de la mer en 1995)
– Charles Aznavour (Pape de la Chanson Française en 2001)
– Robert Hossein (Pape du Théâtre en 2002)
– Philippe Bouvard (Pape des médias en 2003)
– Patrick Poivre d’Arvor (Pape de l’information en 2004)
– Alain Decaux (Pape de l’Histoire en 2005)
– Jean d’Ormesson (Pape de la Langue françaises en 2006)
– Gérard Depardieu (Pape des Mots en 2007)
– Joël Robuchon (Pape de la Gastronomie en 2010)
– Jacques Weber (Pape du Théâtre en 2011).

Foire aux Quinconces : la passion de chiner

Ils sont des milliers d’amateurs d’antiquités ou de brocantes à fouler les allées des Quinconces à Bordeaux. Tous espèrent se faire plaisir et pourquoi pas chiner l’objet rare. L’art de la broc, c’est de trouver l’objet ou le bibelot qui va faire son effet dans sa maison.

Olivier Caumont antiquaire avec son plat à gigot signé David Johnson © Jean-Pierre Stahl

Olivier Caumont, antiquaire du Village Notre-Dame, avec son plat à gigot signé David Johnston © Jean-Pierre Stahl

C’est pour certains une passion dévorante ou un hobby, pour d’autres la constitution d’un petit bas de laine… La broc ou la chine, c’est ce regard qui va se poser sur un vieil objet pour lui donner une nouvelle vie.

Anne-Marie Martin : "Les antiquités ne sont pas passées de mode !" © JPS

Anne-Marie Martin : « Les antiquités ne sont pas passées de mode ! » © JPS

« Les antiquités ne sont pas vraiment passé de mode, et puis il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment le XVIIIe vrai ou faux, le XIXe, l’art déco, le vintage, les années 50; les Quinconces, c’est toujours un lieu de partage et de convivialité que j’apprécie énormément », explique Anne-Marie Martin de Sauveterre-de-Guyenne

Emma et Hamish, un couple d'Ecossais, en vadrouille sur les Quinconces ©JPS

Emma et Hamish, un couple d’Ecossais, en vadrouille sur les Quinconces ©JPS

Parmi les allées, un couple d’Ecossais d’Edimbourg qui souhaitent remeubler leur vieille maison achetée à Condom dans le Gers: « c’est une vieille maison et les meubles ici sont parfait pour cela ! »

Quinconces 059L’art de la brocante, c’est de trouver l’objet ou le bibelot qui va faire son effet sur une table de fête, comme ces émaux bordelais de Jules Vieillard ou encore ce plat du XIXe en parfait état : « c’est un plat qui est signé David Johnston, c’est le fondateur de la manufacture Vieillard, ça date entre 1830 et 1840; c’est un plat à gigot typiquement puisqu’il a un creu pour que le jus puisse se répandre… » selon Olivier Caumont antiquaire du Village Notre-Dame à Bordeaux.

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Tastevin XVIIIe de Bordeaux en argent © JPS

Parmi les autres pièces typiques de Bordeaux ces 2 tastevins en argent du XVIIIe siècle avec leurs 4 poinçons de charge:  » on les appelle aussi tastevins ombilics à cause de de l’ombilic central. On dit qu’il servait à mesurer la clarté du vin. »

L’argenterie et ces pièces d’orfèvrerie forcément ça attire l’oeil du chineur comme Anne-Marie : « j’aime beaucoup chiner, je chine surtout des tableaux, de l’argenterie, des petits objets et beaucoup de céramiques. »

Jean-Christophe Yvard, avec son guide du voyageur de 1838 une pièce rare © JPS

Jean-Christophe Yvard, avec son guide du voyageur de 1838 une pièce rare © JPS

Et au fond de ces baraques en bois, on trouve parfois la perle rare ou le livre rare comme nous le montre Jean-Christophe Yvard marchand de livres anciens à Bazas :« Voici l’album du voyageur à Bordeaux de 1838 (le 1er guide touristique sur Bordeaux !) avec ses 104 planches, il est complet, la Poste aux Chevaux, l’Eglise Saint-Louis, le Jardin Public, l’Hôtel de la Marine » environ 1000 euros le livre…

Quinconces 078Et puis il y a encore ces deux ouvrages sur la Fête des Vendanges à Bordeaux des 12,13 et 14 septembre 1909 (édité en 1910 pour l’original, avec une réédition plus récente) qui fut la plus grosse manifestation dédiée à Bacchus place des Quinconces.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Michaël Hahn, Karine Durandet et Véronique Lamartinière :

26 Nov

Stéphane Derenoncourt : on the road again !

Il est sur toutes les routes de France et tous les chemins viticoles du monde. Son parcours atypique dans la sphère viti-vinicole se résume dans un livre « Wine On Tour ». Un ouvrage rythmé rock où l’on découvre ce personnage qui s’est lui-même façonné tel un cep, avec sa propre sève mais aussi de la puissance, des courbes et de la générosité, bref de l’authentique. 

Stéphane Derenoncourt dans ses vignes du Domaine de l'A avec Chrsitophe Goulard photogrphe © Jean-Pierre Stahl

Stéphane Derenoncourt dans ses vignes du Domaine de l’A avec Christophe Goussard © Jean-Pierre Stahl

Séquence shooting photo dans les côtes de Castillon. Ce n’est pas une rock star mais le vigneron-consultant Stéphane Deroncourt qui se fait photographier par Christophe Goussard. Ce dernier, photographe indépendant, le suit depuis 1999. Il a connu le propriétaire du Domaine de l’A à Sainte-Colombe depuis ses premières vinifications sur la propriété et aujourd’hui il vient de sortir sur cet autodidacte de la vigne  un bel ouvrage agrémenté de superbes photos, co-signé avec Claire Brosse, journaliste, pour les textes : « Wine On Tour ».

Tous deux s’arrêtent devant une petite masure en pierre avec une porte verte qui rappelle des souvenirs à Stéphane Derenoncourt, lorsqu’il a sorti son premier millésime :

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« Ce chai, c’est le chai des débuts, on n’avait que 2 hectares et demi à l’époque…(aujourd’hui le Domaine de l’A compte 11 ha) Il y avait dans cette partie 4 cuves, 2 cuves béton et 2 petites cuves bois, et dans l’autre partie on avait imaginé un chai à barriques, donc chaque centimètre carré était exploité, ça a été une horreur pendant 5 millésimes quand même ! » La vrai cave sera construite à partir de 2003 attenante à sa salle de dégustations.

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« Notre première rencontre date de 1999, année où il a acheté le domaine, je faisais pour lui un portrait pour l’Amateur de Bordeaux, une revue spécialisée dans le vin. Cette rencontre a été déterminante car il m’a tout de suite proposé de suivre les quatre saisons sur le domaine », explique Christophe Goussard, le photographe co-auteur du livre. « Ca a été un bon terrain de jeu et puisque mon travail lui a plu, on a récidivé année après année, avec ses portraits pour la presse et tout le travail de la vigne, et puis la construction du chai en 2004-2005 que l’on retrouve dans le livre. Au-delà d’une amitié et d’une complicité, c’était de photographier tout ce qu’il mettait en place et venir régulièrement sur le domaine. Il est difficile à suivre parce qu’il a un emploi du temps millimétré, donc il n’ y avait pas que lui tout le temps mais aussi la vie d’équipe car j’ai vu arriver un à un tous les gens qui travaillent avec lui, qu’il a recrutés au fur et à mesure. »

Véritable self-made-man Stéphane Derenoncourt aime à dire qu’il doit beaucoup à l’observation des choses sur le terrain: « L’observation, oui, je ne sais pas si c’est une force, c’est pûtôt un ADN, une philosophie de production et un credo. »

DERENONCOURT 051J’aime bien l’idée que le vin doit ressembler au lieu où il est produit, et pour cela ça demande une certaine connaissance des sols », Stéphane Derenoncourt

Et d’ajouter: « Pour l’identité du vin, il y a deux choix possibles: soit l’identité du vinificateur qui va marquer par une vinification, par un choix de barriques, par un élevage ou il y a un choix vigneron, je dirais, où l’identité du vin doit se faire par la connaissance des sols. Quand on observe un sol, on sait déjà quel type de vin on peut produire. Ici par exemple, on est sur un substrat argilo calcaire, on est vraiment sur une couche d’argile assez fine, de belle qualité, posée sur une table de calcaire. L’argile, ça va donner la force, ca va donner la douceur, la puisssance…et quand on parle de tout cela et de maturité on parle d’un monde un peu sucré…et le calcaire lui va apporter une notion de fraîcheur, de salinité qui sera souvent confondu avec une notion d’acidité d’ailleurs.

Dans son chai à barriques du domaine de l'A, avec Christophe Goulard, Frédéric e(t Stéphane DErenoncourt © Jean-Pierre Stahl

Dans son chai à barriques, avec Christophe Goussard et Frédéric Massie © Jean-Pierre Stahl

C’est cette magie entre ce monde sucré et ce monde salé, entre ce monde de rondeur et un peu plus élancé, quand on les marie tous les deux, c’est vraiment l’identité argilo-calcaire. »

Dans son chai à barriques, Stéphane accompagné de Frédéric Massie, l’un de ses 3 associés chez Derenoncourt Consultants (avec Julien Lavenu et Simon Blanchard), explique sa conception du consulting et comment il permet aux vins de donner leur meilleure expression :

Stéphane Derenoncourt et Frédéric Massie son associé de Derenoncourt consultants © JPS

Stéphane Derenoncourt et Frédéric Massie son associé de Derenoncourt consultants © JPS

On recherche l’identité du lieu et la singularité. Il ne faut pas tomber dans le piège, quand on est consultant et quand on fait beaucoup de domaines, de trouver la recette et de la reproduire un peu partout, ça serait une catastrophe et en plus ça serait très ennuyeux. »

DERENONCOURT 054Et Dieu sait que Stéphane Derenoncourt parcourt la planète, puisqu’aujourd’hui il est consultant dans 17 pays pour 120 domaines, dont les plus étonnants se situent en Inde ou en Syrie… Il passe aujourd’hui presque un quart de son temps en dehors de chez lui, entre ces domaines à l’étranger, dans les autres régions viticoles de France (Chablis, Languedoc-Roussillon), ou ces derniers temps pour la présentation de Wine On Tour. C’est cette sensation d’être constamment en tournée qui lui a donné l’idée (avec Christophe Goussard et Claire Brosse aussi) de « Wine On Tour », une biographie, comme lui atypique, de toute beauté et en sensibilité, où il se livre entre deux ou trois morceaux de rock qui ont jalonné sa route : ces airs de Tom Waits, les Stones, les Clash, les Doors, ou encore Iggy Pop (qui lui a gentiment préfacé le livre), il les avaient constamment dans la tete ou le soir quand il retrouvaient des copains, parfois pour un boeuf…

Stéphane Derenoncourt chez Paul Barre à Fronsac © JPS

Stéphane Derenoncourt chez Paul Barre à Fronsac © JPS

L’eau a coulé sous les ponts et le vin aussi d’ailleurs, depuis son premier job en 1985 chez Paul Barre, ce viticulteur, lui aussi atypique, qui exploite le château la Grave en Fronsac et Canon-Fronsac en bio-dynamie (depuis 1990) : « il y a eu la rencontre, on est dans le domaine de la sensibilité, j’ai ressenti que, la manière avec laquelle je percevais le vin, on allait pouvoir s’entendre. »

PAULBARRE30 ans d’amitiés, de complicité et de respect mutuel. Paul Barre a su faire confiance à ce talent caché et surtout « le laisser partir ». Un talent, qui au long court, s’est révélé comme le vin : mieux qu’une étiquette, un nom, Stéphane Derenoncourt !

« Wine On Tour Derenoncourt un homme, un groupe » par Claire Brosse, Stéphane Derenoncourt et Christophe Goussard aux éditions la Fabrique de l’Epure

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Erid Delwarde, Karine Durandet et Véronique Lamartinière:

25 Nov

Vin et Société se réjouit de l’éclaircissement de la loi Evin : « Ce vote sécurise l’information journalistique et oenotouristique »

Les députés ont voté en faveur de la clarification de la Loi Evin. Selon une étude conduite par l’Ifop en juin dernier, 75 % des Français y sont favorables.
vinsociete3Réunis à l’Assemblée Nationale Mardi 24 novembre, les députés (à une large majorité 102 voix contre 29 et de toutes sensibilités politiques) ont voté la clarification de la Loi Evin. Ce faisant, ils sont dans la continuité de la position du Gouvernement et du Président de la République qui, à Vinexpo en juin dernier, a indiqué qu’il fallait préserver l’équilibre de la loi.

« Ce vote sécurise l’information journalistique et oenotouristique sans donner pour autant plus de droits publicitaires. Il devrait également éviter une forme d’autocensure préjudiciable à la fois aux médias et aux acteurs régionaux en charge de développer l’oenotourisme. Le contexte règlementaire ainsi clarifié, permettra à chacun d’exercer sa responsabilité sereinement. Ce vote, n’assouplit pas la loi Evin mais en favorise l’application » déclare Joël Forgeau, Président de Vin & Société.

Depuis 2 ans, Vin & Société au nom des 500 000 acteurs de la vigne et du vin, défend l’idée qu’il est souhaitable de trouver une position équilibrée permettant de concilier les enjeux de santé publique avec l’économie.

Or, une étude conduite par l’IFOP* en juin 2015 fait apparaître que cette position, ainsi que le vote intervenu à l’Assemblée Nationale, trouvent un large écho dans l’opinion publique française.

En effet :

  • 75 % des Français interrogés pensent que la loi Evin doit être clarifiée pour distinguer ce qui relève de l’information et ce qui relève de la publicité sur les vins et alcools.
  • 84% des Français sont favorables à ce que le secteur de l’oenotourisme puisse faire de la publicité et de la promotion.
  • 76 % des Français pensent que la promotion de l’oenotourisme est compatible avec la préservation de la santé publique.
  • 62 % des Français font confiance aux professionnels de la filière viticole sur la question de l’encadrement de la publicité en faveur de l’alcool.

« Nous mesurons la responsabilité qui est la nôtre ainsi que la confiance qui nous est accordée. La clarification de la loi Evin est une avancée significative. Nous sommes convaincus par ailleurs que nous devrions travailler tous ensemble, professionnels et acteurs de santé publique, sans passion, en faveur d’une politique de santé publique ambitieuse fondée sur la prévention et l’éducation. Car si nous sommes fiers de notre vin, nous savons aussi que ce n’est pas un produit comme un autre. Il convient de l’apprécier avec respect et responsabilité » ajoute Joël Forgeau.