10 Oct

Château Margaux : quand la légende continue avec son nouveau chai, signé Norman Foster

Grand cru mythique du Bordelais, Château Margaux, monument historique, est resté architecturalement tel quel depuis la construction en 1815 de son emblématique château à colonnades : pour célébrer cet anniversaire, un nouveau chai vient d’être inauguré, oeuvre de l’architecte britannique Norman Foster.

Une partie du chai lors du prestigieux dîner Grands Crus 1855. © APERCU/SIPA

Une partie du chai lors du prestigieux dîner Grands Crus 1855. © APERCU/SIPA

« C’était un pari inouï », reconnaît Corinne Mentzelopoulos, 62 ans, à la tête de Château Margaux depuis la mort de son père, André Mentzelopoulos, en 1980. Homme d’affaires d’origine grecque ayant fait fortune dans le commerce des céréales et en reprenant en 1958 la chaîne de magasins Félix Potin (1.300 en 1980), ce dernier avait acquis la prestigieuse propriété en 1977.

Patrimoine mythique

« Le domaine n’avait jamais été agrandi. Mon père n’avait pas osé. La seule chose qu’il avait ajoutée c’était un chai souterrain, achevé en 1982″, rappelle sa fille. Pas facile, en effet, de s’attaquer à une institution dont le nom, à lui  seul, évoque un nectar célèbre dans le monde entier. Dès 1784, le futur président américain, Thomas Jefferson (1743-1826), alors ambassadeur des Etats-Unis en France, estimait qu' »il ne peut y avoir une meilleure bouteille de Bordeaux ».

Situé à moins d’un kilomètre des rives de l’estuaire de la Gironde, non loin de ses illustres autres « Premiers grands crus classés 1855 » de la commune de Pauillac (Latour, Lafite Rothschild, Mouton Rothschild), le domaine, classé monument historique dès 1946, offre une exceptionnelle harmonie entre nature et architecture.

Il y a d’abord le somptueux château, rare exemple français du style néo-palladien, construit au début du XIXe siècle sur un ancien manoir par l’architecte bordelais Louis Combes (1754-1818). Et tout autour de ce « Versailles du Médoc », une véritable petite cité viticole de pierres blondes et de tuiles claires, où avaient été répartis dès cette époque les bâtiments nécessaires à la production du vin (chais, cuviers, tonnellerie, ateliers…).

© Jean-Pierre Muller – AFP

Nouvelles exigences

Mais la nécessité de s’adapter aux plus récentes innovations en matière de vinification pour produire les 300.000 bouteilles annuelles du domaine, essentiellement en rouge – dont 130.000 de « premier grand cru » – se faisait plus pressante. « Nous avions besoin de plus de cuves avec des contenances différentes, correspondant à diverses parcelles, pour faire des expérimentations, des comparaisons », explique Corinne Mentzelopoulos qui passe plusieurs mois par an sur l’exploitation de 262 hectares, dont une centaine dédiée à la vigne.

Confrontées aux mêmes exigences, d’autres grandes propriétés viticoles bordelaises ont sollicité, ces dernières années, de grandes signatures de l’architecture. A Saint-Emilion, Cheval Blanc, premier grand cru classé A, avait ouvert le bal en 2011 en osant une construction moderne signée par l’architecte français Christian de Portzamparc.

© Jean-Pierre Muller – AFP

Le nouveau chai de Norman Foster s’intègre dans l’ensemble agricole

Pour Norman Foster, lauréat du prestigieux Prix d’architecture Pritzker en 1999, qui a officié dans le monde entier, le défi était à la hauteur du mythe médocain : « Il est venu passer un week-end à Château Margaux. Je l’ai vu s’imprégner de cette architecture, de ses moindres détails », raconte la  propriétaire. Cinq ans plus tard, le nouveau chai se déploie tout en finesse et discrétion, s’intégrant dans l’ensemble des bâtiments agricoles. Couvert des mêmes tuiles orangées et soutenu par douze « arbres » stylisés en acier blanc, il rappelle les halles agricoles du sud-ouest.
« Le contrepoint entre l’ancien et le moderne ne se révèle que lorsqu’on y regarde de plus près », explique l’architecte dans la présentation du projet. « Le nouveau bâtiment n’entre pas en compétition avec le château, qui reste le personnage principal de Margaux », souligne-t-il. Autre particularité, « l’intérieur » du chai, qui abrite plusieurs dizaines de cuves en inox et un laboratoire de recherches, « pourra être modifié à n’importe quel moment » au fil des innovations technologiques, sans avoir besoin de toucher à la canopée métallique qui s’ouvre par endroits sur le ciel.

« On a l’impression que ce chai a toujours été là, alors que l’intérieur propose le comble de la technicité », se félicite Corinne Mentzelopoulos. L’architecte a aussi réalisé une vinothèque souterraine d’une capacité de 200.000 bouteilles. Aussi belle soit-elle, l’architecture n’est cependant qu' »un hommage au vin », insiste la dynamique propriétaire. « L’extraordinaire, c’est notre tradition, notre savoir-faire : le vin existait ici il y a cinq cents ans, nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne », glisse-t-elle.

Agence France Presse.

Epandage de pesticides à Villeneuve-de-Blaye : la Sepanso conteste le classement de l’affaire

L’affaire avait fait grand bruit au point que le gouvernement et Ségolène Royal s’en étaient émus…et puis plus rien. Aujoud’hui elle a fait « pschitt » selon la célèbre expression si chère à l’un de nos anciens présidents de la République. L’avocat de la Sepanso, François Ruffié fait appel de la décision de classement.

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

Comment se fait-il que 23 élèves de cette école primaire aient été pris de vomissements et maux de tête le 5 mai 2014 à Villeneuve-de-Blaye, comment se fait-il que cette prise de conscience collective qui a reçu encore récemment un écho avec l’affaire de Preignac soit aussi vite enterrée ? On peut se poser des questions, d’autant qu’il en va de la santé publique et encore plus important de la santé de nos enfants !

Joint ce matin François Ruffié avocat de la Sépanso relate que « les services de la Draaf ont fait une enquête, très bien faite d’ailleurs, en 7 -8 pages où il est souligné que ce jour-là la force du vent était trop importante et n’aurait pas du permettre ces épandages, par ailleurs les gamins qui touchaient la clôture avaient les doigts bleus et l’Inspecteur d’Académie le lendemain trouvait que ça sentait encore. »

Dans ces conditions, alors même que le rapport démontre un épandage inadapapté, voire fautif, l’avocat de la Sepanso ne comprend pas ce classement qui « correspond à la position du directeur de la Draaf qui en une page rend un avis totalement contraire au rapport. Nous, on ne poursuit pas l’agriculteur, on poursuit la bêtise: épandre avec tous les gamins qui sont à l’école, ça s’appelle de la bêtise ! », continue Me Ruffié.

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Pour Daniel Delestre, le Président de la Sepanso Gironde: « je trouve que c’est tout-à-fait regrettable ! Les fautes étaient caractérisées tant dans la gestion des pesticides, que dans l’emploi des pesticides par jour de grand vent et à proximité d’une école. Il y a quand même eu toute une école qui est partie à l’hôpital. Aujourd’hui les gens ont une inquiétude majeure, on n’arrête pas de lire des articles dans les journaux. La France est l’un des premiers pays consommateurs de pesticides, il faut commencer à agir, car on en retrouve dans nos rivières aussi. Nous on a bien l’intention de relancer le procureur général et on envisage éventuellement de nous porter partie civile. »

Me François Ruffié a confirmé à Côté Châteaux avoir fait appel auprès du Parquet Général de cette décision de classement du Parquet de Libourne.

Pour vous remettre en mémoire cette histoire, relire : Affaire d’épandage près d’une école à Villeneuve-de-Blaye en Gironde: la Sepanso dépose plainte contre X…

La 82e Fête des Vendanges de Montmartre se poursuit tout ce week-end

Au menu de cette fête, un parcours du goût, une école du goût, le ban des vendanges, un grand défilé et un feu d’artifice ce soir. Un rendez-vous à ne pas manquer.

PARCOURS DU GOUT DE 10H A 23H

Balade au sommet de la Butte Montmartre à travers les goûts, les saveurs, les arômes, le vin, les Terres de France. Flânez vendredi, samedi et dimanche et partez à la rencontre des artisans et producteurs passionnés qui vous feront découvrir leurs produits et des saveurs inédites.

ECOLE DU GOUT DE 10H A 20 H

Imaginée et organisée depuis 2008 par Métro Cash & Carry, l’École du Goût est présente dans le Jardin Saint-Pierre et propose des ateliers de démonstration, dégustation et découverte originaux aux couleurs, goûts et arômes surprenants. Un vrai plaisir pour petits et grands !

LE BAN DES VENDANGES A 10H30

Le traditionnel Ban des Vendanges s’ouvre au coeur des vignes de Montmartre avec Alain Coquard, président de la République de Montmartre, en présence d’Éric Lejoindre, maire du 18e, de Brigitte Houdinière, présidente du COFAS, de Gilles Guillet, Grand Maître de la confrérie du Clos Montmartre, et avec la Commune Libre du Vieux Montmartre, les Compagnons de la Butte Montmartre et les représentants des confréries et groupes folkloriques participant au défilé l’après-midi; samedi 10 oct – 10h30 au Clos Montmartre sur invitation

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LE GRAND DEFILE A 15 H

Comme chaque année, confréries vineuses et gastronomiques viendront de partout en France et des pays frontaliers représenter leurs produits d’exception ! elles seront rejointes par de nombreux habitants du 18e, réunis en confréries pour l’occasion : les Jardins du Ruisseau et le carré Versigny, la Maison Bleue et le centre d’animation Binet, Anvers aux Abbesses, l’espace Culturel Japonais et Manekineko, l’hôpital Bretonneau, et bien d’autres encore…

Le char de la Reine (mû à l’énergie ni fossile ni animale mais simplement humaine !) sera conçu et habillé, de même que la Reine des Vendanges de Montmartre, par l’association d’artistes Anvers aux Abbesses ! Parcours inchangé, ambiance assurée ! Samedi 10 oct – 15h départ de la Mairie du 18  arrivée à 17h45, place St-Pierre

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FEU D’ARTIFICE CE SOIR A 21H45

Joseph Couturier crée une balade pyro-mélodique à la rencontre du Vivant. L’artifice, à l’image de la biodiversité, déploie tout au long du spectacle une prodigieuse palette de formes et de couleurs.

Les éco-systèmes deviennent frémissements, vibrations, rythmes et résonances, l’air, la terre, le feu et l’eau, les 3 mondes animal, végétal et minéral s’incarnent en chatoiements, camaïeux, miroitements et flamboiements !

Vertige sublime devant les forces de la nature ! Confusion des sens assurée !

www.artifice-couturier.com