03 Avr

Sauternes respire: la commission d’enquête noie le projet de LGV dans le Ciron !

La commission d’enquête a bien failli rendre son avis défavorable le 1er avril. Mais ouf, ce fut juste avant en début de semaine. Du coup le Sauternais souffle et se dit que le vignoble va pouvoir perdurer. Le projet de LGV remettait en question le micro-climat issu du Ciron qui favorise l’apparition du botritys.

La locomotive des Sauternes: château Yquem © Jean-Pierre Stahl

La locomotive des Sauternes: château Yquem © Jean-Pierre Stahl

La commission d’enquête publique sur les projets de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax vers l’Espagne a rendu un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets lundi 30 mars.

Le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Dax constituait une réelle menace pour les appellations Sauternes et Barsac par la coupure en plus de trois endroits de la rivière du Ciron, responsable du micro climat sauternais et de l’apparition du botrytis. Plus de 170 propriétés viticoles étaient ainsi menacées par ce tracé.

Au-delà de l’impact désastreux pour le monde viticole, le tracé imaginé par R.F.F traversait une zone classée Natura 2000, riche de plus de 4800 hectares de terres agricoles et de forêts.

En décembre 2014, les vignerons de Sauternes et Barsac avaient donné l’alerte et appelé à la mobilisation de l’opinion publique afin de donner un avis négatif à cette enquête publique.

Les vignerons de Sauternes et Barsac se félicitent aujourd’hui de cette première avancée favorable mais restent mobilisés. Ils remercient tous les acteurs qui ont participé à cette prise de position et répondu à

Avec les vignerons de Sauterne et Barsac. Restez vigilants.

Pour Jacques Dupont, le 2014: « un millésime qui me fait penser à 2012, avec un petit peu plus de matière. »

Le célèbre journaliste critique Jacques Dupont termine sa troisième semaine de dégustation de primeurs 2014. Il donnera ses notes, coups de coeurs et appréciations dans le Guide de Jacques Dupont qui sortira, avec le numéro du Point spécial primeurs sur Bordeaux, le 21 mai prochain. Il livre à Côté Châteaux ses premières impressions. 5 semaines intenses où il analyse entre 2 et 3000 vins. Nous l’avons rencontré chez les Crus artisans à Saint-Estèphe, au château la Peyre.

Jacques Dupont © Jean-Pierre Stahl

Pour Jacques Dupont, c’était une année où les cabernets ont donné tous leurs arômes © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl: « Jacques, dites-nous, ce 2014, quelle note vous lui attribueriez? »

Jacques Dupont: « Oh, une note globale ? Ce serait nettement plus que la moyenne ! C’est ni excellent, ni mauvais, c’est nettement au-dessus de 2013 qui n’était pas facile. C’est un millésime qui me fait penser à 2012 avec nettement plus de matière.

Je le mettrais dans les bons millésimes, voire même très bons sur les cabernets sauvignons dans les Médoc, mais pas excellent, ça n’est pas 2005 » Jacques Dupont journaliste au Point.

Absence de Parker pour primeurs 009

Jean-Pierre Stahl: « Certains ont dit que ça serait un millésime de garde, cela le sera ? »

Jacques Dupont: « Oui bien sûr, ça sera un millésime de garde notamment dans le Médoc. Partout où il y a du cabernet, ça peut être un millésime de garde. Mais ce qui est sympa aussi c’est qu’on va pouvoir les boire jeune. Sur les Bordeaux Sup, les Côtes de Bordeaux, les satellites de Saint-Emilion, ce sont des vins que l’on pourra boire assez jeunes. Parce qu’ils ne sont pas agressifs, les tanins sont mûrs, ça ne demande pas de vieillissement particulier mais ça sera de garde quand même.

Jacques Dupont avec le propriétaire du château la Gleyze © JPS

Jacques Dupont avec le propriétaire du château la Peyre © JPS

Jean-Pierre Stahl: « Est-ce qu’il va sauver la place de Bordeaux et le système des primeurs ? Car on a vu que le millésime 2013 avait quasiment mis en péril ce système… »

Jacques Dupont: « Ca on le saura fin juin. Tout le monde est dans l’expectative: on est au poker, là ! Grosso modo, est-ce que la vingtaine de crus qui fait l’image des primeurs et qui se sont vendus très chers ces dernières années, est-ce que ces vins-là vont donner envie aux acheteurs de participer ou pas ? Est-ce qu’ils vont baisser leur prix ?

Le problème aujourd’hui sur le marché, c’est que les grands acheteurs n’ont pas gagné d’argent ! Autrefois, même si l’on prend un consommateur moyen, qu’est-ce qu’il faisait ? Il achetait une caisse d’un grand vin et en revandant quelques années plus tard 2 ou 3 bouteilles de cette caisse de 12, il pouvait racheter une autre caisse de 12 et gagner de l’argent !

Côté Châteaux et le grand Jacques emprûnt d'humilité, de sagesse et de justesse dans ses analyses © Didier Bonnet

Côté Châteaux et le grand Jacques emprûnt d’humilité, de sagesse et de justesse dans ses analyses © Didier Bonnet

Les gens qui ont acheté 2010, je ne suis pas sûr qu’ils aient gagné beaucoup d’argent aujourd’hui parce que les vins se sont vendus très très chers, je parle toujours de ceux qui pratiquent des prix assez élevés. 2011, ils n’ont rien gagné du tout et ils vont peut-être même en perdre. 2012, ils ont gagné…rien du tout et 2013, je ne sais même pas s’ils ont acheté !

Donc, grosso modo, ça fait 4 ans où les gens qui achètent des primeurs n’ont pas rentabilisé leurs investissements. Est-ce que cela veut dire que c’est la fin des ventes primeurs, je ne sais pas. On va voir, rendez-vous au mois de juin, voir si par des baisses intéressantes on va relancer ou pas.

Et puis on fait autre chose, depuis les années 2000 on s’est intéressé aux autres vins, on a demandé aux autres syndicats viticoles…là je suis dans les crus artisans, c’est la face cacé du Médoc et c’est pas les plus mauvais loin de là; on leur a demandé s’ils voulaient vendre en primeurs en direct aux particuliers. Ils ont répondu oui, donc on se retrouver à goûter beaucoup de vins. Les premières années, j’étais là 15 jours, puis 3 semaines et là je me retrouver avec 5 semaines pour goûter…ça fait énormémen de vins l’arrivée, mais ça a permis de maienir un intérêt pour Bordeaux. Parce que nos lecteurs peuvent acheter des vins pas trop chers, ils ne font pas de la spéculation dessus. Simplement une bouteille qui est à 12 euros, ils peuvent l’acheter à 10 ou 9 euros, e puis ils l’auront dans 2 ans, ils sont contents car ils ont fait une petite affaire.

Et c’est pas pour les revendre, c’est pour les boire eux ! Ce qui est quand même la finalité du vin: ce n’est pas la spéculation, c’est se faire plaisir ! »

A retrouver ses notes et coups de coeur le 21 mai prochain dans le Point.

Les Etats-Unis, premier pays à l’honneur à Vinexpo Bordeaux. Les contrats américains vont pleuvoir…

Ils sont malins à Vinexpo. Ils chouchoutent nos amis d’outre-atlantique qui sont devenus le1er marché de vin au monde avec une perspective d’augmentation de consomation de 11% dans les 5 prochaines années.

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Pour son édition 2015, Vinexpo met pour la première fois un pays à l’honneur et ce sont les Etats Unis qui inaugurent le concept. En désignant le marché américain, Vinexpo souhaite donner un coup de projecteur sur un de ses plus fidèles alliés, tant au niveau exposants que visiteurs, mais aussi sur le 1er marché du vin au monde, dont la consommation de vin a atteint 312.5 millions de caisses de 9 litres en 2014. L’étude Vinexpo/IWSR prévoit que cette consommation va continuer d’augmenter de l’ordre de 11% dans les cinq prochaines années.

Pour permettre à l’ensemble des visiteurs et des exposants de découvrir ce marché et de mieux appréhender le fonctionnement de ses acteurs, le célèbre magazine américain Wine Spectator, partenaire de Vinexpo, animera une conférence qui aura lieu mardi 16 juin de 10h00 à 11h30 au Palais des Congrès. Des acteurs importants du marché américain, importateurs, distributeurs, restaurateurs et journalistes donneront les clés d’une meilleure compréhension de ce marché traditionnel mais complexe.

Toujours sous l’égide de Wine Spectator, une dégustation comparative aussi inédite que spectaculaire réunissant de grands vins de propriétés produisant à la fois aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde aura lieu lundi 15 juin de 15h00 à 18h00, dans le Hall 3 du salon.

Côté exposants, les Napa Valley Vintners seront pour la première fois présents avec un stand dédié invitant à la découverte de cette région viticole américaine. De nombreuses dégustations et masterclass éducatives y seront organisées. Plus de 25 viticulteurs de la Napa Valley seront présents sur le stand et feront découvrir les vins de leur région.

A différents endroits de Bordeaux, sur les quais, devant la mairie, au Parc des expositions, Sara Matthews, célèbre photographe viticole new-yorkaise, exposera quelques-unes de ses œuvres, mettant en scène les vignobles du monde.

Avec deux restaurants proposant des spécialités américaines, un food truck et un restaurant californien, Vinexpo célèbrera la cuisine de son pays invité d’honneur.

Avec Vinexpo.