18 Fév

10 ans pour le Top 20 de l’Entre-Deux-Mers, ça se fête !

Le TOP VIN sélectionne chaque Printemps, depuis 2005, le top des vins de l’Entre-deux-Mers, sur le dernier millésime. Déjà 10 ans ! Pour célébrer cet anniversaire, le TOP VIN 2015 parrainé par Joël Dupuch, ostréiculteur, acteur (Jean-Louis dans « les Petits Mouchoirs ») et écrivain, change de formule.

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La présentation des 20 finalistes aura lieu le Lundi 2 Mars au Bar à vin du CIVB, à Bordeaux, à 11h30. Le trophée du TOP VIN créé spécialement par le designer Rémi Denjean, sera remis au vainqueur. Celui-ci devra avoir reçu le maximum de points sur 100, soit la meilleure note de dégustation sur l’ensemble des vins dégustés.

En 2014, château Les Tuileries remportait le TOP VIN suivi de Château Marjosse et de Château Martinon.

Le trophée de l'Entre-Deux-Mers qui symbolise les deux cours d'eau Dordogne et Garonne en pleine réalisation actuellement par le designer © Rémi Denjean

Le trophée de l’Entre-Deux-Mers qui symbolise les deux cours d’eau Dordogne et Garonne en pleine réalisation actuellement par le designer © Rémi DenjeanLa sélection des 20 meilleures cuvées parmi l’ensemble des vins présentés, a eu lieu ce Mardi 10 Février à 11h30 à la Maison des Vins de l’Entre-deux-Mers, à La Sauve.

 

La première sélection des 20 meilleures cuvées parmi l’ensemble des vins présentés, s’est déroulée le 10 février dernier à la Maison des Vins de l’Entre-deux-Mers, à La Sauve.

Le Jury composé de 20 jurés, professionnels, négociants, courtiers, sommeliers, journalistes, présidents de clubs oenologiques et bloggeurs, et présidé parJean-Pascal Paubert, Président et fondateur de l’Association des Sommeliers de Bordeaux Aquitaine, a désigné à l’issue d’une dégustation à l’aveugle, les 20 meilleures réussites de l’appellation.

L’édition 2015 du TOP VIN consacre 20 cuvées … à ouvrir et à découvrir !

Liste du TOP VIN 2015

Château Bonnet
Château Canteloudette
Château Chantelouve
Château de Beauregard Ducourt
Château de Fontenille
Château des Seigneurs de Pommyers
Château Haut Garriga
Château Haut Guillebot
Château Haut Rian
Château La Grande Métairie
Château Landereau
Château Les Arromans
Château Les Tuileries
Château Martinon
Château Moulin de Launay
Château Nardique La Gravière
Château Sainte Marie
Château Tour de Mirambeau
Château Turcaud
Château Vignol

André LURTON
Cave Coopérative
Laurent LESCOUTRAS
Vignobles DUCOURT
Stéphane DEFRAINE
Sandrine PIVA
Alain BARREAU
Marie Christine LABOUILLE
Michel DIETRICH
Jean-Luc BUFFETEAU
Bruno BAYLET
Joël DUFFAU
Jean-Michel MENGUIN
Jérôme TROLLIET
Claude et Bernard GREFFIER
Philippe THERESE
Stéphane DUPUCH
Thibault DESPAGNE
Isabelle et Stéphane LE MAY
Dominique DOUBLET

Le millésime 2014 en Entre-deux-Mers

Un début de saison difficile, marqué par de fortes précipitations et quelques épisodes de grêle heureusement localisés, a soudain laissé la place à septembre, radieux, avec ses journées sèches et ensoleillées. La vigne a su profiter de cet Eté Indien, et apporter aux raisins, arômes et complexité. Les vendanges se sont déroulées en toute sérénité. Les vins obtenus présentent des profils, allant du «minéral» au plus exotique, avec une complexité étonnante. En bouche, ils sont ronds, souples, avec une bonne acidité qui fait toute la fraîcheur des vins d’Entre-deux-Mers.

Avec Bee Bordeaux.

17 Fév

Chérie, ne t’en fais pas, je m’occupe des valises…

Les vacances, c’est super, encore faut-il prévoir…non seulement son point de chute mais aussi le ravitaillement. Certains n’hésitent pas à emmener leur cave, des fois que… Une image insolite et humoristique bien sûr ! Et ce n’est plus Liliane qui fait les valises…

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Merci à Christophe R… pour ce mail sympathique…à consommer avec modération toutefois, même durant les vacances !

Toutefois, il y a plus drôle parmi les histoires de valises mariées avec le rouge: l’immortelle tirade de 1980 de Georges Marchais, ancien Premier Secrétaire du PCF, s’adressant à sa femme Liliane: « fais les valises, on rentre à Paris ! » (source: INA.fr)

16 Fév

Yann Schÿler, le consul du Danemark à Bordeaux réagit suite à l’élan de solidarité après les attentats: « les autorités françaises ont été au top ! »

Après les attentats de samedi au Danemark, Côté Châteaux a proposé à Yann Schÿler, Consul du Danemark à Bordeaux, mais également figure bien connue du monde du vin, de réagir face à l’élan de solidarité et de sympathie des Français et des Girondins à l’égard du Royaume du Danemark. Il est l’invité de Parole d’Expert.

Yann Schÿler, consul du Danemark © Agence Fleurie

Yann Schÿler, consul du Danemark à Bordeaux © Agence Fleurie

Yann Schÿler, on le rencontre souvent lors de Vinexpo ou des manifestations viti-vinicoles à Bordeaux car il dirige la grande maison de négoce en vins « Schröder & Schÿler depuis 1739 », mais il est aussi propriétaire avec sa soeur Nathalie de château Kirwan 3e cru classé de Margaux. Ce que l’on sait moins c’est qu’il est aussi Consul du Danemark à Bordeaux…Côté Châteaux l’a contacté dès hier matin pour réagir après ces odieux attentats à Copenhague et après cet élan de générosité des autorités et du peuple français. Il a accepté de répondre à mes questions ce lundi matin.

Jean-Pierre Stahl: « Yann Schÿler, en tant que Consul du Danemark à Bordeaux, qu’avez vous ressenti en apprenant samedi que le Danemark était à son tour touché par des attentats, un mois après ceux de Charlie Hebdo et Montrouge ? »

Yann Schÿler: « C’est toujours une grande tristesse d’être touché comme la France. J’ai ressenti la même chose que les autorités danoises et les Français. On est sur le même type d’attaques. Maintenant, que fait-on, comment réagit-on ? La vie continue…On va se serrer les coudes ! »

Le centre culturel criblé de balles à Copenhague © Reuters

JPS: « Y-a-t-il une prise de conscience au Danemark désormais de la menace terroriste ? Et comment est ressentie la solidarité des Français vis-à-vis des Danois ?

YS: « C’est quelque chose de très important et de très fort, cette visite du Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, aux Danois qui s’est précipité dimanche à Copenhague où il est allé se recueillir devant la Synagogue. Cela a été ressenti comme un geste fort de sympathie et de solidarité. »

« La visite ce matin d’Anne Hidalgo, le Maire de Paris (accompagnée de Patrick Pelloux de Charlie Hebdo), (Anne Hidalgo a déclaré « nous n’avons pas peur, ensemble nous sommes plus forts ») est fort sympathique. C’est agréable, ça part d’un bon sentiment. »

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« C’est une chose assez rare qu’un Président vienne manifester son soutien directement à l’Ambassade » © Photo Sébastien Calvet pour Libération

« Les autorités françaises ont été au top. Hier, la visite du Président de la République François Hollande à l’ambassade où il a rencontré Madame l’Ambassadrice Anne Dorte Riggelsen durant un quart d’heure, c’est une chose assez rare. Tout cela, ce sont des gestes très bien perçus par les Danois. Eux-mêmes, quand Charlie a été attaqué, ont été les premiers à réagir. Ces gestes sont très importants pour permettre aux Danois de se relever, de faire face au terrorisme. »

Rassemblement de Parisiens devant l’©Ambassade du Danemark

« Moi-même en tant que Consul, j’ai reçu des bouquets de fleurs devant mon bureau (certes pas comme à l’Ambassade à Paris). Mais je n’avais jamais vu cela devant le Consulat. J’ai été très touché. J’ai eu également des messages sur internet. C’est très touchant que des Bordelais et des Girondins transmettent ces messages de sympathie. Ca fait chaud au coeur. » 

JPS: « On a vu hier en France qu’un cimetière juif avait aussi été dévasté… »

YS: « La je ne réagis pas en tant que Consul mais citoyen français: je suis choqué, outré. Encore une fois, qu’est-ce que cela veut dire ?!? Je suis sur la même longueur d’ondes que le Premier Ministre. Qu’on laisse les morts tranquilles ! C’est vraiment choquant. Quel est l’intérêt ? De quoi ces gens-là se nourrissent-ils ? Aujourd’hui en 2015, les gens sont sensés avoir un minimum de culture !

La Reine Margrethe II et le Prince Consort Henri, originaire du Sud-Ouest de la France

JPS : »Va-t-il y avoir davantage de sécurité autour du Prince Henri du Danemark (cf le mari de la Reine Margrethe II est né à Talence près de Bordeaux) et bien évidemment de l’ensemble de la famille royale du Danemark ?

YS: « Ca je ne peux pas vous le dire. Toutes les dispositions sont renforcées. Ils vont mettre en place leur vigipirate à eux pour les officiels mais aussi pour les populations car n’importe qui peut être visé. Beaucoup de mesures sont prises sans qu’on le sache, c’est géré au plus haut niveau. »

Le Prince Henri, dans son château de Caïx à Cahors © blog.soirmag.lesoir.be

JPS: « Le Prince revient souvent à Cahors où il dirige le château de Caïx. Est-il toujours aussi grand amateur de ces vins typés avec le cépage Malbec que l’on retrouve aussi dans les vins argentins ?

YS: « Tout-à-fait. Le Prince est Cadurcien. Sa famille est originaire du Lot même s’il est né à Bordeaux. Le Prince Henri est un viticulteur-né, il a été élevé dans les vins de Cahors. C’est un lien affectif et culturel important pour lui. Il considère qu’il a ses racines là-bas. C’est pour cela qu’il aime se retrouver dans sa propriété car il est très fier de ses vins de Cahors. »

JPS: « Est-ce que le Prince Henri a préparé une relève pour sa propriété ? »

YS: « Oui, il y a une relève familiale. Son fils le prince héritier ne peut pas être viticulteur, même s’il a un intérêt patrimonial et affectif, car tous les étés, les enfants et petits-enfants passent un séjour sur les rives du Lot. Son fils Joachim, je ne pense pas, même s’il est agriculteur. Il y a la famille du Prince, du côté de ses frères, qui l’aident à la commercialisation. »

Interview réalisée ce lundi matin par Jean-Pierre Stahl.

 

15 Fév

« Bordeaux Rosé, l’autre rosé »: plus de 1000 étudiants pour le concours 2015

Jusqu’au 15 mars, les étudiants sont attendus pour participer au concours des Bordeaux Rosés intitulé: « Bordeaux Rosé, l’autre rosé ». Chaque année désormais une quarantaine d’écoles répond « présent » à ce joli défi. Le but promouvoir les Bordeaux Rosés à l’aube de la saison d’été.

© Le Bordeaux Rosé sur les bancs de l'école

© Le Bordeaux Rosé sur les bancs de l’école

Une tendance forte et persistante: chaque année, ce sont pas moins de 15 millions de bouteilles qui se vendent en France. A tel point que le rosé est aujourd’hui davantage consommé que le blanc. La France est non seulement le 1er pays producteur mais aussi le 1er pays consommateur.

Cette 4e édition du concours rassemble des participants de Bordeaux, Rennes, Toulouse et Paris. Un concours individuel ou en équipe avec un défi: promouvoir le Bordeaux Rosé auprès des jeunes consommateurs avec les notions de terroir, de savoir-faire et de convivialité. Ils devraient ainsi être 1000 étudiants en lice pour ce nouveau concours.

Un jury de professionnels auditionnera les candidats finalistes le 28 mai prochain pour un grand oral de présentation avec désiganation des gagnants. Trois prix seront dès lors remis par catégorie: 1er, 2e et cour de coeur, ainsi qu’un prix Grand Public pour candidats libres désignés par les internautes sur la page facebook de Planète Bordeaux.

Grande finale et remise des prix le 28 mai au Palais de la Bourse à Bordeaux.

Visuel Concours Rosé Ecoles 1

Un concours qui attire toujours plus de participants: en effet en 2015, une quarantaine d’écoles participe à l’événement. Les étudiants ont 5 thémathiques qui s’offrent à eux: Marketing‐Communication, Communication Digitale, Arts Appliqués,  Aménagement de l’Espace et Design Verre. Avec pour départager les candidats un accent mis sur la créativité et l’originalité du projet.

Le «Rosé Campus Tour» a parcouru 4 villes de décembre à janvier pour inciter les étudiants à participer. plus de 1000 étudiants ont été amenés à découvrir les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 mars sur le site Concours 2015 Bordeaux Rosé de Planète Bordeaux et les projets peuvent être déposés jusqu’au 15 avril. A gagner: un chèque de 500 euros, des magnums de Bordeaux Rosé, etc…

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

14 Fév

Disparition de Colette Faller, grande dame des vins d’Alsace

C’est une grande tristesse en Alsace…La « pionnière du Weinbach », Colette Faller est décédée samedi dernier, ses obsèques ont été célébrées hier. Elle représentait le domaine Faller, dont les grands crus s’exportent dans une trentaine de pays dans le monde.

Colette Faller à droite de la photo symbolisait une part de l'Alsace © France 3 Alsace

Colette Faller (à droite de la photo) avec sa fille Catherine, elle symbolisait une part de l’Alsace © France 3 Alsace

Après la mort de son mari Théo en 1979, Colette Faller était devenue l’une des premières femmes à diriger un domaine viticole en Alsace, aux côtés de sa fille aînée Catherine, puis à partir de 1993 de sa fille cadette Laurence. Colette Faller s’était engagée dans la viticulture à une époque, où « le métier était particulièrement macho », contribuant à « l’image des vins d’Alsace dans le sens de la qualité », a rappelé Catherine Faller. « Elle a toujours été présente (sur le domaine) même dans ses derniers mois. »Catherine Faller et son fils Théo, chargé actuellement de veiller sur les vignes, doivent prendre la succession du domaine. « Ma mère considérait cela comme une évidence », a souligné Catherine. 

Décrite pas sa fille aînée comme une viticultrice « passionnée », « courageuse » et « perfectionniste », Colette Faller s’était très vite imposée comme ambassadrice des vins d’Alsace.

Quand ma mère a épousé mon père elle disait toujours qu’elle avait épousé la cause des vins d’Alsace » Catherine Faller

Théo Faller avait transmis à son épouse et à ses filles son « amour du beau et bon vin, la recherche de la perfection, et de l’excellence », a-t-elle ajouté. 

Le domaine Weinbach, d’une superficie de 30 ha, cultive une majorité de rieslings de réputation mondiale, mais aussi des sylvaner, pinots et gewurztraminer. Son riesling « Schlossberg » – élevé sur sol granitique et caractérisé par sa grande acidité et sa robe cristalline- avait été le premier grand cru alsacien classé en 1973, parmi les 51 grands crus de la région. Le domaine Weinbach, dont les vins sont déclinés en cuvées Catherine, Laurence, Colette et Théo, accompagnent les grandes tables et s’exportent dans une trentaine de pays dans le monde.

Le domaine avait déjà été endeuillé par la disparition en mai dernier à l’âge de 47 ans de Laurence Faller la fille cadette de Colette, qui était vinificatrice au domaine Weinbach de Kientzheim (Haut-Rhin) où elle s’était forgée une réputation d’excellence bien au-delà du vignoble alsacien.

Avec AFP et France 3 Alsace.

Regardez le reportage réalisé par nos confrères de France 3 Alsace S. Mallauran et A. Ahmed ( Interview réalisée en 2011)

 

De plus en plus de Chinois viennent se former à Bordeaux dans les filières commerce, vin et restauration…

De plus en plus de Chinois viennent à Bordeaux étudier tant à l’INSEEC qu’à l’IPC Vins ou au Cafa, école privée de restauration. Des étudiants qui retournent en Chine avec un sérieux bagage ou une expertise, certains restent travailler en France.

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La première fois qu’il a bu du vin, il l’a mélangé avec du Sprite. Après deux années passées à Bordeaux, Zhizie Wu, un étudiant chinois de 23 ans, peut reconnaître au nez différents cépages. Comme lui, de plus en plus de jeunes Chinois accourent dans la métropole girondine pour se former dans un domaine en pleine expansion dans leur pays.

Il y a dix ans, c’était original pour un Chinois de travailler dans le vin. Aujourd’hui, c’est pour eux un secteur comme un autre, plus mûr en termes de business », Laurent Bergeruc, directeur de l’Inseec, école de commerce à Bordeaux.

Dans son établissement, la présence d’étudiants chinois (13% des effectifs dans la filière commercialisation du vin en 2014) est en « croissance régulière » depuis le milieu des années 2000 et il doit refuser chaque année des candidatures. Même constat à l’Institut de promotion commerciale (IPC) Vins et Spiritueux, qui travaille avec le négoce bordelais: si le niveau élevé de sélection, notamment en langue, fait pour l’heure plafonner les effectifs chinois à 10%, les demandes d’inscriptions ou de partenariats ne cessent d’affluer.

Dans certains cursus, les étudiants chinois sont même les plus nombreux. Ainsi au Cafa, école privée de restauration créée en 1986, les Chinois représentent 48% des effectifs de la formation « conseiller en sommellerie », qui comprend un apprentissage de la dégustation, de la commercialisation et de l’oenotourisme.

« Les premiers étudiants au début des années 2000 étaient des passionnés ayant déjà vécu en France. A partir des années 2008-2009, nous avons vu arriver des jeunes poussés par leur famille pour venir faire des affaires« , relève le directeur de l’établissement, Patrick Portier. Une tendance qui reflète l’évolution du marché: en 2013, la Chine est devenue le premier consommateur mondial de vin rouge (+136% en 5 ans) et le cinquième pour le vin en général.

Ma première expérience du vin en Chine, c’était avec du Sprite, alors que je découvre ici qu’il faut cinq cents ans pour faire un bon vin! » Zhizie Wu, en formation au Cafa.

« Le vin c’est magnifique, c’est élégant! », renchérit son camarade Zhize Zhou, 23 ans, qui suit la même formation après des études de biologie en Chine. Il se félicite surtout de pénétrer à Bordeaux le monde du vin français, signe de prestige social dans son pays. « En Chine, j’avais goûté du vin argentin ou australien, pas de vin français, trop cher ».

Sur place, l’entrée dans l’univers du vin réserve des surprises aux néophytes: la découverte, par exemple, qu’il existe du vin blanc à côté du vin rouge, de loin le plus consommé chez eux; que les vins doux, tels les Sauternes, peuvent être sucrés « comme des bonbons »; que la dégustation est très codifiée… La notion de « terroir » intrigue aussi beaucoup. « Dans un même village, on peut avoir différentes appellations, des châteaux très proches peuvent produire desvins très différents, c’est très surprenant », témoigne Difan Guo, 25 ans, en stage dans une célèbre oenothèque de la ville.

Mais les formateurs constatent à l’unisson une grande motivation et une « vraie soif de connaissances ». « Il y a ce sentiment qu’ils sont passés à côté de quelque chose pendant des années », témoigne Christophe Grosjean, responsable pédagogique au lycée agricole (EPLEFPA) de Bordeaux-Gironde, qui propose depuis deux ans une formation sur mesure à destination d’étudiants chinois.

Remise des diplômes à © l'Inseec en 2013

Remise des diplômes à © l’Inseec en 2013

Les étudiants savent qu’étudier le vin en France, et en particulier dans le bordelais, premier des vignobles français à s’être lancé dans une conquête offensive du marché chinois, est un véritable « sésame » pour leur carrière future. Et les rachats de châteaux par de riches Chinois telle l’actrice Zhao Wei à Saint-Emilion, n’a fait que renforcer ce prestige, suscitant un intérêt croissant chez les jeunes, souligne Yann Chaigne, responsable des enseignements à l’IPC.

« C’est vrai que dans le vin, on travaille avec les riches », reconnaît Yuchen Zhou, une Pékinoise de 28 ans, venue d’abord à Bordeaux suivre un master en finances, sans aucun lien avec le vin. Mais c’est l’omniprésence du nectar dans la vie sociale bordelaise qui l’a rapidement amenée à s’y intéresser. Après des stages en marketing et oenotourisme dans différents châteaux, elle est aujourd’hui chargée par le Cafa de nouer des liens à Pékin pour l’ouverture d’une antenne chinoise.

Si la plupart des étudiants sont issus de milieux sociaux aisés, voire très riches pour quelques-uns – ils ont souvent déjà fait plusieurs années d’études en Chine et suivi des cours de langue à l’Alliance française – les profils se sont diversifiés ces dernières années. Certains viennent de milieux plus modestes et travaillent pour payer leurs études, dont le coût annuel varie de 3.800 à 20.000 euros, hors hébergement.

« Les étudiants profitent d’être à Bordeaux pour nouer des contacts, certains envoient des conteneurs de bouteilles en Chine », explique Valérie Cholet, formatrice au Cafa, surprise par leur « opportunisme exacerbé en matière d’affaires ». « Ils cultivent les contacts, ils sont dans une logique de conquête: tout leur semble possible », analyse Christophe Grosjean, du lycée agricole Bordeaux-Gironde.

Parallèlement, la présence de ces étudiants suscite un double intérêt sur place: celui des viticulteurs qui souhaitent exporter et ont besoin de médiateurs les aidant à mieux appréhender les pratiques commerciales et les goûts de cette nouvelle clientèle; celui aussi des nouveaux propriétaires chinois, qui gardent l’équipe d’oenologues français mais s’entourent de compatriotes connaissant le vin.

Jean-Luc Thunevin, propriétaire de Château Valandraud, 1er grand cru classé Saint-Emilion, emploie ainsi deux jeunes Chinoises en CDI qui l’aident pour la commercialisation. « Cela permet d’accéder à ce monde, sans passer par l’anglais, de comprendre les subtilités de la négociation », explique-t-il, se réjouissant de voir enfin ses ventes décoller en Chine. Même constat au Château des Tourtes (Blaye-Côtes de Bordeaux), qui recrute deux stagiaires chinois par an – sur une quinzaine de demandes annuelles – pour « faciliter la communication » et organiser les déplacements en Chine. Commerce, marketing, événementiel, formation, conseil: les étudiants savent qu’ils n’auront aucune difficulté à trouver un emploi de retour dans leur pays. D’autant que la consommation évolue vite: au-delà de l’élite avide de grands crus prestigieux, toute une classe moyenne découvre le vin et s’adonne à une dégustation plus individuelle.

« En Chine, les spéculateurs vont disparaître », prédit Zhizie Wu, qui se destine à l’import-export. Selon lui, les consommateurs vont réclamer « des conseils sur la qualité » et la « transparence sur les prix ». Yuchen Zhou confirme: « La dernière fois que je suis rentrée chez mes parents, le voisin m’a demandé de lui donner mon avis sur les vins qu’il avait dans sa cave ». Quant à Difan Guo, il sait déjà qu’il veut lancer une entreprise proposant « les meilleurs vins du monde, mais pas les plus chers! »

Leur formation achevée, vont-ils rester en France ou rentrer en Chine? « La plupart des étudiants du Cafa rentrent à l’issue de leur formation », indique Yuchen Zhou, qui comptabilise 300 anciens étudiants dans le pays. D’autres se voient bien vivre en France, mais connaissent les obstacles administratifs. Luyu Zeng, 24 ans, en stage au Château des Tourtes, souhaiterait travailler en France pendant deux ans pour devenir « plus concurrentielle sur le marché du travail chinois ».

Lors des séances de dégustations dans les châteaux, les étudiants ne cessent de se prendre en photo. Séquences souvenir bien sûr, mais aussi intérêt stratégique: ils pourront ainsi prouver à leurs futurs employeurs qu’ils sont allés dans le Saint des saints.

JB – Agence France Presse.

Smacs et autres coeurs de joyeuse Saint-Valentin envoyés par le château de Reignac

Ils débordent toujours d’idées à Reignac du côté de Saint-Loubès en Gironde. Ils se sont fait offrir des poèmes ou des odes à leur savoir-faire. En retour ils vous offrent les visages de toute l’équipe cachés derrière ces messages d’amour…rouge à lèvres, rouge dans le verre !

10958092_943730282318739_4356224427223540051_o1399326_943730442318723_8136880196968573730_oC’est la Saint Valentin ! Soyons amoureux, profitons de la vie et du bon vin ! Toute l’équipe du Chateau de REIGNAC vous remercie pour vos jolis poèmes qui nous ont séduits, touchés et émus ! Vous pensez connaître la Reignac Team ?! A sa façon de vous dire « merci » elle peut encore vous surprendre… émoticône wink !10987688_943730845652016_8586326941492056889_o

Retrouvez les 15 visages de la Reignac Team et leur message de Saint-Valentin sur le site Facebook de Reignac

 

13 Fév

Insolite: un basketteur pro de NBA prend des bains de vin rouge pour se soigner

C’est étonnant et pourtant Amar’e Stoudemire, joueur de NBA, vient de lancer un nouveau concept pour récupérer après match: un bain de vin rouge. Attention aux vapeurs…

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C’est presque une thérapie, en tout cas un rituel pour lui: Amar’e Stoudemire, l‘ailier des Knicks de New York suit, depuis le début de la saison, un processus de récupération dans un bain de vin rouge après chaque rencontre. La chaîne améeicaine ESPN lui a consacré un reportage récemment. L’énorme baignoire est remplie en majorité de vin mais avec aussi de l’eau pour compléter. (ouf ça serait dommage)

Souvent blessé depuis plusieurs saisons, l’intérieur des Knicks est adepte de la vinothérapie, il espère profiter des vertus du raisin qui aideraient à la circulation sanguine et l’élimination de la graisse. « Tout le monde me chambre dans le vestiaire, mais on dit bien qu’un verre de vin est bon pour la santé, non ? Moi je prends des bains ».

Photos saisies sur © Tweeter

Photos saisies sur © Tweeter

L’histoire ne dit pas si ce sont des grands crus classés de Bordeaux (et pourquoi pas si on veut du bon pour le corps ?). On pencherait plutôt pour un breuvage américain. Le joueur prétend  »que cela accélère sa circulation sanguine », donc la récupération.  A ne surtout pas imiter en France car sinon les caves vont être vite vidées. (disons qu’avec 47,4 litres par an par habitant la conso serait relancée !)

C’est un ami qui lui aurait conseillé ce traitement. Stoudemire promet  »ne pas avoir goûté » au contenu de son bain (et d’ailleurs il ne vaut mieux pas). Une histoire insolite que certains pourraient trouver déplacée ou saoulante.

Qui a dit que l’abus du bain rouge est dangereux pour la santé ? A consommer avec modération ! Et attention à ne pas boire la tasse !

Peut-être faudrait-il lui présenter la famille Cathiard et les Sources de Caudalie à Martillac près de Bordeaux pour les bienfaits de la vinothérapie, non ?

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

http://espn.go.com/video/clip?id=espn:12314531

Les ennuis continuent pour le site de vente en ligne « 1855.com »: 350000 euros d’amende requis par l’AMF

Après sa liquidation judiciaire prononcée début janvier, voilà la commission de sanction de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) qui pointe « le non respect d’une communication financière exacte et non trompeuse ». Les ennuis s’accumulent pour « 1855.com ».

Capture d'écran du site 1855.com

Capture d’écran du site 1855.com

La commission de sanction de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a requis mercredi contre la société Héraclès(ex SA 1855) et contre son fondateur une amende de 350 000 euros

L’AMF a ouvert une enquête début 2012 portant sur les informations financières délivrées par celle qui s’appelait encore à cette époque SA 1855. Le gendarme de la bourse reproche à Héraclès et à son responsable « le non-respect d’une communication financière exacte et non trompeuse » concernant les communiqués de presse de résultats, de la publication des comptes sociaux et d’un communiqué concernant l’acquisition du site Cave Privée en 2012.

Le site de l’AMF © Les Echos – Florence Durand SIPA

L’AMF estime que cet achat a fait l’objet d’une information privilégiée. L’opération d’achat a été lancée au mois de juillet 2012, mais était conditionnée à une levée de fond qui ne s’est produite qu’en octobre 2012. La représentante du collège de l’AMF a demandé 200.000 euros d’amende contre la société et 150.000 contre son ex-dirigeant M. Sauty de Chalon,

La situation de 1855.com est une histoire rocambolesque: le site 1855.com a défrayé la chronique pendant plusieurs années en ayant des retards phénoménaux sur la livraison de ses commandes, quand celles-ci étaient honorées…De nombreux clients s’estiment avoir été floués et n’ont jamais vu leurs bouteilles (lire le précédent article « le site 1855.com a été liquidé« ).

Les choses se sont gâtées car la société qui espérait surfer sur le principe de vente en primeurs des vins de Bordeaux voyait parfois le prix des bouteilles s’envoler en deux ans et devait donc les acquérir auprès du producteur à un coût bien supérieur à celui facturé aux clients. Dans certains cas, le vin n’était même plus disponible. La société a par conséquent dû faire face à de nombreux litiges et a vu sa situation financière se dégrader, d’autant que son principal actionnaire, la famille Bettencourt (propriétaire du groupe L’Oréal) via le mari de Françoise Bettencourt-Meyers, s’est désengagé en 2011 après avoir injecté 10 millions d’euros.

La Commission des sanctions de l’AMF rendra sa décision d’ici à quelques semaines. Pour sa défense, Emeric Sauty de Chalon a estimé que l’AMF avait procédé « à une belle réécriture de l’histoire ». Il a indiqué qu’il s’était battu pour faire vivre cette société et qu’il n’a jamais tiré profit de cette situation.

Avec AFP.

Dégustation du nouveau millésime 2014: rencontre avec les blancs de Bordeaux

Première dégustation des blancs de Bordeaux, de tous les blancs -sauvignon, sémillon, d’assemblage, boisés- marquant la sortie du millésime 2014.

En pleine saison des sports d’hiver, les blancs de Bordeaux ont décidé de bouder les pistes ce jeudi soir. Il faut dire qu’ils ont bien mieux à faire qu’une descente tout schuss: une dégustation dans les règles de l’art du nouveau millésime 2014 au Bar à Vin du CIVB à Bordeaux de 16 h à 19h.

Marc Médeville, vice-président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, résume le concept voulu pour cette 1ère présentation du millésime 2014 en blanc: 

Il n’y a pas de champion ici, l’idée c’est de voir la diversité de l’offre » Marc Médeville, vice-président du syndicat viticole Bordeaux et Bordeaux Supérieur

Tous les blancs de Bordeaux sont là sans hiérarchie en effet: Bordeaux, Entre-Deux-Mers, Côtes de Bordeaux, Graves et Pessac-Léognan. Quatre spots de dégustation ont été savamment disposés dans la grande salle du bar à Vins du CIVB: vins à dominante sauvignon d’un côté, vins à dominante sémillon de l’autre, vins d’assemblage sauvignon-sémillon et les blancs boisés…

Dominique Guignard du château Roquetaillade la Grange, également président du syndicat des vins de Graves, rappelle que « 2014 a été sauvé des eaux…on a eu un mois de septembre extraordinaire, il a fallu faire des tris. On a eu des vendanges de qualité mais avec de très petits rendements: 35 hectos/hectare alors qu’habituellement on fait 40-45. »  Et de commenter la dégustation du blanc du château de Cérons: « on est sur de la pomme, de l’acidulé, il y a du gras, c’est un typique vin de Graves »

Jonathan Ducourt du château Beauregard-Ducourt dans l'Entre-Deux-Mers © JPS

Jonathan Ducourt du château Beauregard-Ducourt dans l’Entre-Deux-Mers © JPS

Représentant l’Entre-Deux-Mers, Jonathan Ducourt fait déguster son château Beauregard-Ducourt 2014 sauvignon-sémillon: « 

C’est fruité, c’est vif, moins vif toutefois que le 2013 mais plus de rondeur et plus de gras, » Jonathan Ducourt château Beauregard Ducourt

« On a ce côté sauvignon bien pétant au niveau arômes.C’est un vin avec une belle acidité. On le vend sur deux-trois ans; actuellement on livre au Japon du 2012, le sémillon se révèle et donne des notes de miel… »

Dans l’assistance, de nombreuses têtes connues de la place de Bordeaux, viticulteurs, négociants, syndicats viticoles ou journalistes spécialisés. Vincent Cruège, oenologue, directeur communication et marketing en charge des vignobles d’André Lurton est fier de présenter château Bonnet, 1 million de bouteilles produites dans l’Entre-deux-Mers (7500 hectolitres): « le 2014, on l’aime beaucoup, on est sur les agrumes, le pamplemousse, l’ananas, les fleurs blanches…beaucoup de longueur et le sémillon lui apporte une note complexe, fumée même. Tout cela est assez harmonieux. » 

Du côté des blancs boisés, Philibert Perrin du Château Carbonnieux et Gauthier Briest de Haut-Nouchet à Martillac présentent leur 2013. car l’élevage en barrique prend environ 12 mois (parfois moins, 8 mois), alors que les blancs tradis ne sont gardés qu’entre 1 et 5 mois en cuve inox.

Gauthier Briest et Philibert Perrin © JPS

Gauthier Briest et Philibert Perrin © JPS

Pour Philibert Perrin, propriétaire avec son frère Eric du château Carbonnieux: « 2013, c’est déjà 1/3 de volume en moins. 75% sauvignon – 25% sémillon, élevé en barrique jusqu’en juin et mis en bouteille en novembre. C’est vif, arômatique, il y a de la fraîcheur et de l’acidité.Ca s’est bien passé pour les blancs, on les a vendangé à bonne maturité. les amateurs vont se faire plaisir car c’est super. »

Pour Gauthier Briest qui a acheté le château Haut-Nouchet à Martillac en 2008 et qui travaille avec Derenoncourt Consultants: « On fait des vendanges par tri entre 2 et 4 passages; on fait un pressurage direct en grappes. On a poussé les maturités. Toutes les fermentations se font en barriques. On utilise principalement des barriques de 400 litres comme en Bourgogne. On a beaucoup plus de complexité et de finesse, le boisé est plus fondu ».

Les blancs de Bordeaux sortent toujours à la fin de l’hiver et au printemps pour permettre de ne pas louper la saison car ils sont bien évidemment très appréciés l’été à l’apéritif ou au cours des repas. Une campagne à ne pas manquer.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)