21 Nov

Le contrat vendanges est rétabli…mais jusqu’à quand ?

La Commission des Finances du Sénat a rétabli le contrat vendanges lors du vote en première lecture du Projet de Loi de Finances (PLF) 2015. L’examen en séance plénière aura lieu le 4 décembre.

SAGA LURTON 018

Dans un communiqué, le député-maire UMP de Beaune Alain Suguenot se réjouit de voir que les exonérations salariales liées au contrat vendanges ont été rétablies lors de l’examen du texte devant la commission des finances au Sénat alors que son amendement en ce sens a été rejeté à l’Assemblée.

« Je me réjouis, bien évidemment, de cette décision, qui redonne de l’espoir aux viticulteurs et aux vendangeurs, les premiers concernés. 

« Je m’étais battu avec plusieurs collègues en ce sens à l’Assemblée nationale, mais le Gouvernement et plusieurs députés, insensibles aux questions de la vigne, avaient décidé de supprimer notre amendement en séance (après pourtant son adoption en commission), sans aucune écoute des doléances que nous lui faisions remonter du terrain. »

« Le combat n’est pas fini. Selon le principe de la navette parlementaire, ce sera ensuite à nouveau à nous, députés, d’essayer de maintenir définitivement cet amendement, même si je crains que la position du Ministre, comme elle l’a été en première lecture, n’aboutisse à un vote bloqué. »

« Je rappelle que plus de 300.000 contrats de vendanges sont signés chaque année, qu’il permet un salaire plus élevé en moyenne de 8% pour les vendangeurs, et qu’enfin, dans la viticulture, 64% des contrats saisonniers sont de ce type. »

Le président de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB) a aussi salué cette décision. « Après la déception du vote à l’Assemblée Nationale en séance plénière, c’est clairement une bonne nouvelle pour la viticulture française et bourguignonne en particulier. Nous nous réjouissons que cet amendement ait été soutenu par des sénateurs de la majorité et de l’opposition. Nous remercions notamment François Patriat et Alain Houpert pour leur rôle actif », a réagi Jean-Michel Aubinel. Il a ajouté : « cette décision redonne de l’espoir aux viticulteurs et aux vendangeurs, les premiers concernés. Maintenant, le combat n’est pas fini. Il faut maintenir la mobilisation et rappeler à tous les élus que la suppression du contrat vendanges serait très mal comprise par les viticulteurs. Nous serons satisfaits lorsqu’il sera définitivement maintenu ».

Avec France 3 Bourgogne et le Bien Public.

Bubble party : Bordeaux fier de son crémant !

Plus de trois cents personnes ont pu découvrir hier en primeur les crémants de Bordeaux qui seront sur les tables de fête de cette fin d’année.  Une dégustation au bar à vin du CIVB de ces vins effervescants qui veulent bousculer le champagne…

Les producteurs de Crémant de Bordeaux hier soir au bar à vins du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Les producteurs de Crémant de Bordeaux hier soir au bar à vin du CIVB © Jean-Pierre Stahl

« Nous présentons ce soir les crémants que vous aurez sur vos tables les soirs de fête. C’est un travail d’endurance pour aller vers le crémant car nous n’avons pas l’image de marque de nos amis champenois. », ainsi a débuté Lionel Lateyron, l’organisateur de cette 2e Bubble Party et président de la fédération des crémants de Bordeaux.

Le bar à vins du CIVB enregistre par ailleurs plus de 400000 clients depuis son démarrage © JPS

Le bar à vins du CIVB enregistre par ailleurs plus de 400000 clients depuis son démarrage © JPS

Depuis deux ans la mousse commence à prendre, lentement mais sûrement…L’an dernier, Lionel Lateyron et les producteurs de crémants ont lancé la 1ère édition où 120 personnes s’étaient pré-inscrites, cette année 312 personnes en comptant les quelques invités de dernière minute. « Au niveau positionnement, on est un peu tard dans la saison car le but c’est aussi de rencontrer la restauration (qui passe commande un peu plus tôt pour les fêtes), mais pour la partie grand public on est bien placé: cela leur donnera une idée pour passer commande chez leur caviste », précise Lionel Lateyron.

Cette soirée, c’est l’occasion de présenter ces fameux crémants élévés entre 1 et plus de 2 ans en cave, ils sont ainsi une dizaine de producteurs de Gironde à présenter leur crémant de Bordeaux blanc brut, crémant de Bordeaux rosé, non dosé également, sans sucre ajouté avec la liqueur) comme Abel 2010 du château Tour Calon en blanc brut nature, ou Tifayne en rosé 100% merlot produit par Renaud Limbosh à Monbadon, avec beaucoup de fruité et de gras.

Une bubble party de 17 à 22h avec DJ © JPS

Une bubble party de 17 à 22h avec DJ © JPS

Parmi les producteurs, il y a quelques figures comme Stefaan Massart, un belge installé depuis 30 ans au château Villatte à Puynormand ou Philippe Debesse à la tête depuis 30 ans de la Tour du Roy à Saint-Emilion:

On fait des bulles depuis 1886 à Saint-Emilion à la Tour du Roy et depuis 1892 au cloître des Cordeliers » Philippe Debesse, cave la Tour du Roy à Saint-Emilion.

Présent également et soutenant la filière, Bernard Farges, le président du CIVB annonce « on va faire la plus grosse récolte de crémant cette année » depuis bien longtemps. Et de l’interroger pourquoi les crémants ici ne commercialisent que 2,5 millions de cols contre 40 pour nos amis alsaciens en crémant d’Alsace ? « Les producteurs n’y ont pas beaucoup cru, aujourd’hui ils y croient ! » « Le crémant est un moyen d’élargir la gamme de Bordeaux. En plus, on a les cépages pour. Ce sont des gens qui travaillent hyper bien, qui ont la foi et il y a pas mal de bio parmi eux. »

Il faut avoir le mental alors même que leurs produits sont excellents et se vendent entre 8 et 10 euros en moyenne, ils ont encore du mal à concurrencer frontalement le champagne. Lionel Lateyron a poussé son « coup de gueule », se désolant justement qu’à l’occasion d’Aquitaine Export qui se tenait au Palais des Congrès il n’y ait pas de crémant de Bordeaux de servi mais du champagne.

Un peu de chauvinisme bon sang et le crémant passera devant !

(l’abus d’alcool est  dangereux pour la santé, à consommer avec modération)