04 Nov

Hubert de Montille a tiré sa révérence lors d’un repas entre amis

Ce week-end est décédé, Hubert de Montille, à l’âge de 84 ans, figure emblématique de la Bourgogne et ancien avocat de Bernard Laroche (affaire Grégory). Un personnage qui avait fait le tour du monde grâce au film de Jonathan Nossiter « Mondovino ».

Hubert de Montille © Ina

Hubert de Montille, un grand Monsieur de la Bourgogne viticole © Ina

« Il est parti au cours d’un repas entre amis et en buvant un Pommard Rugiens 1999 », relate Le Point qui révélait l’information hier sous la plume de Jacques Dupont.

Tous ceux qui l’ont connu un peu intimement savent que c’est le départ qu’il aurait souhaité. Tous les amoureux du vin lèvent leur verre à sa mémoire, c’est également l’hommage qu’il aurait attendu. » Jacques Dupont, Journaliste du Point

Ses saillies contre l’uniformisation du vin avaient fait mouche et plu dans le film de Jonathan Nossiter. Cet homme au caractère bien trempé avait défendu les vins de garde et la notion de Climat de Bourgogne, aujourd’hui en lice pour rentrer au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Né en 1930, il avait participé à sa première vendange en 1947 à Volnay. Hubert de Montille s’était également illustré comme l’avocat de Bernard Laroche dans l’affaire de l’assassinat du petit Grégory dans les Vosges en 1984.

Le domaine familial ne comptait alors que trois hectares en 1947. Aujourd’hui, ses enfants, Etienne et Alix, exploitent 20 hectares de premiers et de grands crus en côte de Beaune et de Nuits.

« Côté châteaux » salue sa mémoire et présente ses condoléances à ses enfants. Les obsèques seront célébrées vendredi 7 novembre à 14h30, à la collégiale Notre-Dame à Beaune.

Avec France 3 Bourgogne et Le Point

Regardez le portrait de Hubert de Montille par Michel Gillot de France 3 Bourgogne

Emmanuel Giboulot: nouveau rendez-vous avec la justice pour le viticulteur droit dans ses bottes

Un combat du pot de terre contre le pot de fer ? Peut-être…Emmanuel Giboulot se bat pour avoir le droit…de ne pas traiter ses vignes contre la flavescence dorée qui ravage le vignoble en Bourgogne et ailleurs. Une affaire qui pourrait faire jurisprudence. La cour d’appel de Dijon examine son cas en deuxième instance ce mercredi à 14h.

Emmanuel Giboulot  © AFP PHOTO / JEFF PACHOUD. Il exploite dix hectares en biodynamie en Côte-de-Beaune et Haute-Côte-de-Nuits, deux appellations prestigieuses de vins de Bourgogne.

Emmanuel Giboulot © Jeff Pachoud de l’AFP. Il exploite dix hectares en biodynamie en Côte-de-Beaune et Haute-Côte-de-Nuits, deux appellations prestigieuses de vins de Bourgogne.

Emmanuel Giboulot, le viticulteur de Côte-d’Or, comparaîtra devant la cour d’appel de Dijon mercredi 5 novembre, à 14h. En avril, il avait été condamné à 500 euros d’amende pour avoir refusé d’appliquer un traitement obligatoire sur ses vignes.

Emmanuel Giboulot, c’est ce vigneron de 52 ans qui exploite depuis plus de 25 ans 10 hectares de vignes en biodynamie sur la Côte de Beaune et la Haute-Côte de Nuits. 

Dans un communiqué, les soutiens d’Emmanuel Giboulot rappellent la situation qui l’a conduit devant les tribunaux bourguignons :

« Emmanuel Giboulot a refusé en 2013 de traiter ses vignes avec un insecticide, comme le prescrivait l’arrêté préfectoral organisant la lutte contre la flavescence dorée. Suite à ce refus il a comparu devant le tribunal de Dijon où il risquait jusqu’à 30.000€ d’amende et six mois de prison »

« Le jugement du 7 avril l’a condamné à 1000 euros d’amende, dont 500 avec sursis, rejoignant ainsi la demande du procureur. Une pétition signée par plus de 600 000 personnes a soutenu la démarche du viticulteur […] Si la peine a été présentée comme légère, elle est surtout symbolique de la pression des marchands de poisons et Emmanuel a décidé de faire appel. Il a considéré que son expertise, la connaissance de ses vignes et, celle de son environnement, lui faisant conclure à l’absence de la maladie, lui imposaient de refuser un traitement superflu, et cela sans prendre aucun risque, ni pour ses vignes, ni pour les productions voisines. »

 » Les résultats de la prospection faite en 2013 en Côte d’OR (642 parcelles prélevées, 356 analyses, 3 échantillons positifs) ont montré qu’Emmanuel Giboulot ne s’était pas trompé, et même bien au-delà de sa propriété. En Saône-et-Loire, il s’est confirmé que la pression de la maladie était, géographiquement, très irrégulière. Les arrêtés pris en 2014 ont tenu compte de ces informations, de façon modérée certes et parfois difficile à comprendre, mais qui a quand même permis de baisser d’un tiers environ la consommation d’insecticide, par un zonage et par une modulation de l’intensité du traitement sur certaines zones. »

On avait découvert Emmanuel Giboulot à l’été 2012, dans un reportage sur le nouveau label européen du vin bio, qui sonnait pour lui comme une reconnaissance de son travail.

Avec France 3 Bourgogne,Théo Souman et Nathalie Zanzola.

Worldsom sous la baguette du maestro Philippe Faure-Brac

C’est une partition à 4 mains qui a été orchestrée en fin de semaine dernière par Worldsom (l’Ecole internationale de sommellerie de la CCI de Bordeaux) et BEST (Bordeaux Ecole Supérieure de la Table) sous la baguette de Philippe Faure Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992. Des accords mets et vins de très grande qualité. 

Philippe Faure-Brac entouré des élèves de Worldsom, de Josiane Himmelberger la dircetrice et des chefs cuisiniers © Worldsom

Philippe Faure-Brac entouré des élèves de Worldsom, de Josiane Himmelberger la dircetrice et des chefs cuisiniers © Worldsom

Cette année encore, Philippe Faure Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992, a imaginé associer 20 plats inspirés de ses voyages à l’étranger avec 20 vins issus du monde entier pour illustrer son module accords mets et vins, au nouveau restaurant d’application du Centre de Formation de la CCI de Bordeaux, le Piano du Lac.

Un cours magistral qu’il dispense aux 6 stagiaires de nationalité américaine, coréenne, chinoise, russe et colombienne, qui préparent le diplôme international de sommellerie, le Worldsom Magister (WSM).

Les 6 élèves de Worldsom en pleine séquence dégustation et apprentissage d’accords mets et vins © Worldsom

Les mets ont été concoctés par Nicolas TOUROUL CHEVALERIE, référent cuisine BEST FERRANDI, avec l’aide des étudiants de la 1ère promotion bordelaise du Bachelor FERRANDI.

Ce fut un véritable tour du monde des vins de France, d’Europe mais aussi du Nouveau Monde, avec notamment des vins de Champagne, d’Alsace, de Savoie, du Portugal, d’Italie, de Grèce, d’Australie ou d’Argentine.
Ces breuvages ont accompagné des carpaccios de poisson, de foie gras, de saucisson chaud, de feuilles de vigne farcies, des travers de porc, du bar rôti mais aussi de la tomme de brebis, des fruits exotiques.
Parmi les vins d’exception, ils ont pu apprécier un Château Giscours 1996.