30 Août

Les Terres de Jim: Cédric Pérez un coeur d’éleveur, une passion de vigneron mais avant tout le bon sens paysan

Portrait de Cédric Pérez, le plus gros éleveur d’agneau de Pauillac…Un ancien salarié viticole qui s’est lancé dans l’élevage tout en continuant son travail de vigneron. Un jeune agriculteur accompli avec deux casquettes comme autrefois…Il va participer au grand rendez-vous des Terres de Jim du 4 au 7 septembre à Saint Jean d’Illac en Gironde. Côté châteaux lui décerne le titre de vigneron du mois pour sa foi dans le métier d’agriculteur.

le bon coin 011C’est sa dernière année où on peut l’appeler JA pour jeune agriculteur… A 39 ans, Cédric Pérez va participer à l’un de ses derniers rendez-vous des Terres de Jim, un événement de renommée internationale organisée en France par les Jeunes Agriculteurs avec notamment la 61ème Finale Mondiale de Labour.

A cette occasion, l’organisation professionnelle nationale des Jeunes Agriculteurs a choisi de créer, parallèlement au concours mondial, la plus grande manifestation agricole de plein air en Europe: Les Terres de Jim, du nom du personnage Jim Bataille qu’ils ont créé spécialement pour vous guider lors de cette grande fête agricole.

le bon coin 005Cédric Pérez, nous l’avons rencontré à Saint-Yzan du Médoc au beau milieu de ces brebis et de ses boucs.C’est depuis 2006 un éleveur d’agneaux de Pauillac, sous IGP (indication géographique protégée) et label rouge.

Je suis le plus gros éleveur dans le monde d’agneaux de Pauillac », plaisante-t-il. Cédric Pérez élève 530 mères et d’ici 2 ou 3 ans il en espère 550.

Il faut dire que sa bergerie qu’il a faite construire a une capacité de 560 brebis.Il a trois races de brebis: la tarasconnaise, la blanche du massif cental et lacaune viande, quant aux boucs 4 espèces: le bérichon du Cher, le rouge de l’ouest, le charolais et le suffolk. Ses agneaux sont élevés exclusivement en bergerie avec du lait maternel, des céréales et du fouin.

Avec un père mécanicien et une mère au foyer, rien ne le prédestinait au métier de berger. C’est pourtant assez jeune qu’il est venu à apprécier les brebis et c’est « avec un copain que j’ai appris le métier au pays basque ».

Un boulot passionnant mais prenant: de 6h le matin à 13h30 il s’occupe de ses brebis, l’après-midi « on bricole » en faisant des soins aux bêtes. « Dans l’élevage, il y a toujours quelque chose à faire, c’est presque de l’esclavage ». « En hiver, c’est en permanence, depuis 6h le matin, pour l’agnelage et même toutes la journée jusqu’à 23 heures, voire même la nuit. »

Et s’il n’avait que ce petit troupeau…en prime, des fois qu’il s’embêtrait un peu, Cédric Pérez est aussi viticulteur à ses heures qui lui restent…Il exploite 6 ha dont 2,5 qu’il vinifie au château La Douce.

Pour les vendanges vertes et l’effeuillage, il emploi des saisonniers, quant aux vendanges classiques, elles se font à la machine. Il jongle ainsi entre l’élevage et l’élevage…de vin. Il s’arrange toutefois pour que les périodes intenses dans la vigne ne soient pas les mêmes que dans l’élevage.

Et dans la vigne, il y a aussi ces déboires. Cette année, il a été victime à deux reprises de la grêle en juin. Des pertes entre 60 et 70 % voire plus sur certaines parcelles. Il a ce sens paysan et cette philosophie d’autrefois que les anciens lui ont inculquée: « quand une année ça ne va pas pour le raisin, ça va dans l’élevage » …Bref le bon sens paysan comme dans le temps. Cédric Pérez qui vend sa production au négoce en AOC Médoc espère se développer et compte prochainement être reconnu comme Cru Bourgeois du Médoc. Des idées et des projets pleins la tête. La foi quoi !

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Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Karim Jbali