31 Juil

Porto Wine Fest : la « dolce vita » sur les bords du Douro

C’était la Fête du Vin de Porto du 16 au 20 juillet dernier à Gaia au Portugal. Une fête du Porto très conviviale, haute en couleurs, blanc, rouge et en saveurs.

porto 008Une invitation à la connaissance des vins de Porto
A Ribeira de Gaia, du 16 au 20 juillet, se tenait le « Porto Wine Fest 2014 », le plus grand Festival du vin de Porto. Un événement pour toute la filière, suivi par les principales marques de Porto (80% du marché).
Outre la dégustation et la vente de vin de Porto dans les stands des exposants, le festival a mis en avant un ensemble d’activités interactives, ayant toujours en toile de fond ce nectar précieux du Douro.
porto 066Des moments forts à partager entre novices, amateurs et connaisseurs, avec notamment des séances des dégustations de vins commentées. De façon ludique, des appels aux sens des visiteurs, des émotions et des expériences uniques étaient proposées par des vignerons pour mieux comprendre le Porto, ses variétés et ses millésimes ou vintages ( Tawny, LBV, Vintage et vieux blanc …)

porto 022Des démonstrations de Cuisine ou comment  confectionner des recettes à base de Porto

Les chefs ont confectionné des recettes avec du vin de Porto, en expliquant les raisons qui les ont amenés à choisir les vins associés aux mets, comment produire, étape par étape, jusqu’à  la dégustation avec des personnes enthousiastes.

porto 063Un véritable spot sur la planète vin que cette Porto Wine Fest notamment pour profiter chaque soir de fabuleux couchers de soleil uniques et inoubliables. Animé par un DJ renommé Nuno Cacho, on pouvait admirer le coucher de soleil en version Happy Hour, la plus heureuse occasion de profiter du Porto de son choix ou de découvrir les cocktails frais servis au bar Porto Tonic.

 Crédit photos et pour en savoir plus: Porto Wine Fest 2014

Avec Pascal Lécuyer.

 

30 Juil

Les vignerons du Bordelais se réjouissent de la récolte 2014 à venir: + 50% par rapport à 2013 !

La récolte 2014 s’annonce bonne en quantité: +50 % par rapport à 2013. Le Ministère de l’Agriculture prévoit plus de 5,9 millions d’hectolitres à Bordeaux. Cela donne du baume au coeur des viticulteurs qui en avaient bien besoin.

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« Une bouteille produite par pied de vigne », selon Nicolas Lesaint responsable technique du Château de Reignac © Jean-Pierre Stahl

Ils ont la banane ! A les voir, ils parleraient presque de leur future récolte comme d’un don de Dieu…C’est vrai qu’ils ont été éprouvés ces dernières années: victimes de coulure et de grêle en 2013, ce fut pour certains comme Patrick Carteyron, propriétaire du château Penin « 1/3 de récolte en 2013 ! » 2012 était une faible récolte également et 2011 qui s’annonçait super en juillet-août a été compliqué à travailler à l’automne. Et il n’était pas le seul dans ce cas là, c’est un constat global sur le bordelais et en Gironde Bref, 3 années difficiles, et peut-être le bout du tunnel en 2014 ! Alors, aujourd’hui, il revit et il nous fait partager son savoir-faire autour d’un verre de Bordeaux Rosé…forcément c’est l’été.

Alors quand Nicolas Lesaint, le responsable technique du château de Reignac à Saint-Loubès en Gironde, nous dévoile ses superbes grappes sur pied…Il nous confie que « chaque pied donne une bouteille ». Le calcul est simple: plus de 320 000 pieds sur ces 70 ha, donc 320 000 bouteilles (production moyenne de la propriété).

Lui aussi est des plus heureux car cette belle année permet de bien travailler la vigne pour avoir la plus belle récolte possible et la plus qualitative. Il exploite 70 ha en appellation Bordeaux Supérieur: 65% merlot, 25% cabernet sauvignon et 10% cabernet franc. Il produit par ailleurs du blanc sur 2 ha (50% sauvignon blanc et gris et 50% sémillon).

Cette année, on a une sortie de raisins très importante. On a une floraison qui s’est passée sans aucun souci. On a des grappes tout-à-fait normales, avec des rendements largement supérieurs à 2013 ! Classiques pour Bordeaux… » Nicolas Lesaint, château de Reignac (Bordeaux Supérieur).

A Génissac, également en appellation Bordeaux Supérieur, Patrick Carteyron est en plein boom… Il décharge des centaines de bouteilles vides, non pas en prévision du 2014, mais pour son 2012 qu’il s’apprête à embouteiller. « L’année prochaine, ça ira plus vite pour le 2013 », nous confie-t-il, tellement ce millésime était absent dans ses rangs de vigne (peut-être parti en vacances ?)

Victime de la coulure en 2013, il n’a eu qu’un tiers de récolte: « sur la majorité des gens, c’était 1/3 d’une récolte normale, ou une petite moitié. A notre niveau, nous, c’était 1/3 l’année dernière. »

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Patrick Carteyron dans son chai: 55 hectos à l’hectare en 2014 © JPS

Cette année on va arriver sur des rendement de 55 hectos à l’hectare qui sont de très bon rendements pour nous » Patrick Carteyron, château Penin à Génissac en Gironde.

Evidemment, Patrick Carteyron, comme Nicolas Lesaint ont une pensée particulière pour tous leurs collègues qui cette année ont subi les aléas climatiques, notamment l’épisode de grêle dans le Médoc, mais aussi tous ceux qui ont été touchés dans les autres régions viticoles. Car personne n’est à l’abri, jusqu’au moment de la vendange, tous croisent les doigts pour ne pas subir de tels sinistres.Si la quantité est là, quid de la qualité ? Tous deux espèrent que la chaleur va revenir en août et en septembre, car les sols ont eu ce qu’il fallait en eau, même un peu trop, il y a à quelques endroits des attaques de mildiou mozaîque: « des attaques sur des jeunes feuilles qui peuvent générer des pertes de feuilles en attendant le niveau optimum de maturité, donc ça ça peut être un peu embêtant », selon Nicolas Lesaint, ingénieur agronome et oenologue du château de Reignac.

En quantité en France, le Ministère de l’Agriculture fait pour l’heure le rapprochement avec 2009; à Reignac, cela rappelle plutôt le 2010. Deux très grands millésimes, en espérant que la chaleur fasse son office. Un beau mois d’août ou un été indien, ça ferait les affaires de nos vignerons !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer

29 Juil

Une caisse de Sauternes envoyée à la Reine d’Angleterre par le député girondin Gilles Savary

Gilles Savary a fait un coup magistral: envoyer une caisse de Sauternes à Elisabeth II, Reine d’Angleterre. Son pêché mignon. Un geste d’une grande noblesse pour un élu de la République qui mériterait du coup qu’on l’appelle « Sir Gilles »

La Reine d’Angleterre durant les cérémonies du 70e anniversaire du débarquement © francetvinfo

Gilles Savary, le député socialiste de la Gironde, avaient entendu au moment des cérémonies en Normandie de juin dernier que la Reine d’Angleterre Elizabeth II raffole de foie gras et de Sauternes.

Aussitôt l’idée lui a pris de lui offrir un cadeau, pour la remercier du rôle qu’elle a joué durant la Deuxième Guerre mondiale, et en hommage également aux soldats britanniques et du Commonwealth qui ont assuré « la lutte contre le monde libre contre les fascismes nazis et japonais ».

C’était pour nous l’occasion de rendre hommage au peuple britannique à partir du clin d’oeil qu’elle avait adressé à un produit prestigieux de notre département et de ma circonscription qu’est le vin de Sauternes. C’est un hommage au peuple anglais pour l’héroïsme dont il a fait preuve », Gilles Savary Député de Gironde et de Sauternes.

Le député Gilles Savary, ambassadeur des vins de Bordeaux et de Sauternes © Gilles Savary.fr

Toutefois, il y a un protocole des plus stricts, à respecter. C’est tout de même la Reine d’Angleterre et comme le veut les us et coutumes au pays du « God Save the Queen »: on ne touche pas la reine, on ne lui expédie pas non plus de cadeau aussi facilement. Il a fallu « un mois de procédure à Buckingham Palace » selon Gilles Savary.

Notre député de Gironde s’est donc attelé à la tâche et au protocole qu’il a suivi à la lettre pour que sa démarche très noble aboutisse: il a pris sa plus belle plume et a adressé un courrier avec l’aide du consulat d’Angleterre. La réponse, même si elle fut longue, a été d’accepter le présent. La démarche de Gilles Savary a donc abouti avec l’aide de Xavier Planty, président des Vins de Sauternes.

Cette fameuse et fabuleuse caisse de six bouteilles de Sauternes a donc été préparée par Xavier Planty, le directeur de château Guiraud, qui n’est autre que  le président de l’appellation Sauternes.  Il a donc concocté ce petit colis avec  des crus classés et non classés et des vins bio et non bio.

 C’est chouette que la Reine Elisabeth ait parmi ses madeleines de Proust françaises le vin de Sauternes ». Xavier Planty, président du syndicat viticole des Vins de Sauternes.

Et en exclusivité Côté Châteaux vous dévoile la caisse de Sauternes envoyée à sa Majesté Elisabeth II, Reine d’Angleterre et offerte au final par le syndicat des Vins de Sauternes:

* château Guiraud 1er cru classé 2009 (bio)

* château Bastor-la-Montagne 2009

* château Rabaud-Promis cru classé 2009

* château la Clotte-Cazalis 2009

* Domaine de l’Alliance (Bio) 2011

* château Laville 2009

Avec nos confrères de France Bleu Gironde.

28 Juil

A chacun son lot quotidien, lotdevin.fr veut révolutionner la vente en ligne

Difficile de s’y retrouver dans la jungle des vins. Ce nouveau concept propose de préparer des lots de 12, 36 ou 72 bouteilles pour toute occasion. Un dénicheur de pépites du vin subtilement assemblées sous forme de lots panachés, préparés avec le concours de Stéphane Toutounji, oeonologue-conseil.

CaptureAprès le succès de « Mabouteille.fr », le site de personnalisation de bouteilles en ligne, la famille Bournac vient de lancer  « Lotdevin.fr » le 16 juillet dernier. Un nouveau site spécialisé dans la vente de lots de vin thématiques. Les oenophiles et les amateurs de vin découvrent des coffrets atypiques composés de six vins différents soigneusement sélectionnés par l’OEnologue-Conseil Stéphane Toutoundji. Plus qu’un site de vente de vin en ligne, Lotdevin.fr donne des idées, des conseils, et propose des compositions adaptées à toutes les occasions à prix accessible.

Nous avons décidé de créer Lotdevin.fr car nous nous sommes rendu compte qu’il est vraiment difficile aussi bien sur Internet qu’en grande distribution de ne pas se tromper dans le choix du vin.Anne Bournac de Conninck  Propriétaire, dont la famille est dans le négoce à Bordeaux depuis 1740

Capture Pour une soirée entre amis, quelque chose à fêter ou tout simplement constituer sa cave, Lotdevin.fr propose ainsi 16 compositions panachées de vin soigneusement sélectionnées selon l’occasion à partir de 69 €. Ces lots sont composés de 12, 36 ou 72 bouteilles et de 6 vins différents. Chaque mois, un lot sélectionné par Stéphane Toutounji, l’oenologue-conseil de Lotdevin.fr, est mis en avant et rend les grandes appellations et les pépites du vin accessibles à tous.

Pour en savoir plus: lotdevin.fr

La bière, consacrée au patrimoine de la France…Une affaire qui mousse pour l’Etat…

Remember, la bière a été taxée de façon faramineuse en janvier 2013: + 160 %. Dans les 6 mois qui suivirent la chute fût de plus de 16 %, et au final en 2013 une baisse de 8 %. Maintenant que la bière s’apprête à être sacralisée au même titre que le vin au patrimoine de la France, le gouvernement pourrait diminuer les taxes ou même les supprimer. Equité oblige !

biereSur les six premiers mois de l’année 2013, la production de bière destinée au marché français a chuté de 16,5%, suite à l’instauration de cette nouvelle  taxe.

On n’a jamais connu une baisse si forte ! » s’exclamait alors Pascal Chèvremont, délégué des Brasseurs de France. Le mauvais temps peut justifier un repli de 2 à 3 points ; mais c’est surtout l’augmentation de 160% des droits d’accise le 1er janvier qui explique cette ­contre-performance record.»

La hausse de cet impôt indirect devait rapporter 480 millions de recettes supplémentaires dans les caisses de la Sécurité sociale. Elle s’est surtout traduite par une augmentation moyenne des prix à la consommation de 14 %. Et une baisse de 8 %  des ventes en 2013 selon les brasseurs de France.

Portail Brasserie Aliénor

Laurent Lefebvre, un Belge qui produit une bière artisanale, « Aliénor », à Saint-Caprais-de-Bordeaux au pays du vin © Laurent Lefebvre

Les droits d’accise sur la bière ont en effet augmenté de 160 % au 1er janvier 2013, ce qui a particulièrement touché les grandes marques de bière, bien plus présentes au comptoir que les petits brasseurs. Néanmoins, le constat est là, les prix ont augmenté de 14 % depuis janvier dernier, et la production, en volumes, a diminué de 10 % en moyenne. La hausse de ces droits d’accise a fait augmenter le demi de 30 centimes, en moyenne, ce qui est énorme.

Pour Laurent Lefevbre, jeune Belge qui venait de lancer sa micro-brasserie à Saint-Caprais-de Bordeaux au pays du vin, c’était « un coût supplémentaire qui venait grever une fois de plus sévèrement les charges de sa jeune entreprise »: de 1,16 à 3,6 centime d’euro d’accises par litre et degré d’alcool, c’est multiplié par 2,6 presque 3 ces taxes…

La bière reconnue au patrimoine de la France, c’est super, c’est une très bonne chose ! », selon Laurent Lefebvre, brasseur à Saint-Caprais-de-Bordeaux. « Je compte m’associer prochainement. Mon but est de doubler ma production et d’embaucher quelqu’un pour mes livraisons »

Alors pourquoi taxer plus la bière que le vin ? La vérité, c’est que le lobby de la bière pèse moins que celui du vin en France. La filière de la bière pèse 2 milliards d’euros pour 3000 emplois directs et 65 000 emplois indirects dans les cafés, hôtels et restaurants, dont les bières représentent plus du tiers du revenu, selon Brasseurs de France. Tandis que le chiffre d’affaires de la filière viticole pèse environ  11 milliards d’euros et fournit 250 000 emplois directs et indirects, selon FranceAgrimer.

Les 400 micro-brasseries réclament davantage de reconnaissance. Elles qui ont sauvé la production et le savoir-faire bien français alors qu’on ne comptait plus que 6 à 7 brasseries industrielles dans les années 90.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Pour vous remettre en mémoire l’instauration de ces taxes en 2013 sur les brasseurs, je vous propose de revoir cet interview d’un Anglais brasseur vivant à Bordeaux 

27 Juil

Les vendanges de 2014 bien meilleures que 2013 et 2012 : plus de 46 millions d’hectolitres attendus

C’est Agreste et le Ministère de l’agriculture qui l’annoncent. 2014 sera une récolte dans la moyenne quinquennale. Elle fera oublier 2013 et 2012 très faibles…sauf pour les pauvres vignerons victimes de la grêle. En Bordelais, on prévoit 50 % de mieux que 2013 qui fut une année pitoyable au niveau récolte.

Une image de pieds bien fournis le 21 juillet 2014 © Nicolas Lesaint – Château de Reignac

Selon les premières prévisions établies au 21 juillet 2014 par le Service de la Statistique et de la Prospective Agreste, la récolte de vin 2014 est estimée à ce stade à 46,4 millions d’hectolitres. (Source Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt – Agreste, la statistique, l’évaluation et la prospective agricole).

Elle dépasserait les récoltes historiquement faibles de 2012 et 2013 (42 millions d’hectolitres) et retrouverait un niveau proche de la moyenne quinquennale. La production mondiale de vin en 2013 était de 279 millions d’hectolitres (+23 millions d’hectolitres par rapport à 2012).

Au 21 juillet, les dégâts dus à la grêle ont affecté 28 000 ha dont près de la moitié en Languedoc-Roussillon. Malgré l’impact des orages, la récolte 2014 s’annonce proche de la moyenne 2009-2013.

Pour l’heure, la récolte 2014 est prévue à un niveau proche de celle de 2009.

Dans le Bordelais, la floraison s’est bien déroulée, l’état sanitaire est bien préservé (au 21/7). Malgré la grêle de juin dans le Médoc qui a touché 1500 ha, le potentiel de récolte serait supérieur de 50 % à la récolte très faible de 2013.

En Bourgogne et dans le Beaujolais, le vignoble est en avance de 10 jours. Etat sanitaire excellent malgré du botrytis en Beaujolais. Une production importante, toutefois la grêle en Côte d’Or et Saône-et-Loire a impacté 6000 ha de vigne.

En Languedoc-Roussillon, une floraison normale, une précocité début de cycle atténuée mais surtout 12 800 ha impactés par la grêle, notamment dans l’Aude et le Minervois, vont diminuer le potentiel de récolte.

En Champagne, une semaine d’avance par rapport à une année normale, en Alsace les précipitations de juillet compensent le déficit en eau du printemps, dans le Jura un potentiel proche de la moyenne, enfin dans le Val de Loire un potentiel supérieur de 7 % à 2013. Enfin à Cognac, hormis les 7500 ha qui avaient été touchés par la grêle du 8 juin, le potentiel de production est prometteur à ce jour.

Pour aller plus loin: Un potentiel de production viticole 2014 estimé, à la mi-juillet, en hausse par rapport à 2012 et 2013

 

26 Juil

Castel cultive des vignobles sur les hauts plateaux d’Ethiopie

Merlot, Syrah, Cabernet, Chardonnay… Un vignoble inattendu, perché à 1.600 m d’altitude. C’est le groupe Castel qui s’est lancé dans l’aventure vinicole en Ethiopie. Cette année, il sort sa première cuvée.

Vignobles Castel en Ethiopie © Photo AFP – Zacharias Abubeker

Dans un pays souvent associé à la sécheresse et la famine, quand l’Ethiopie rencontre l’utopie de faire du vin dans une contrée marquée par la sécheresse. Un rêve un peu fou mais bien tenté et bien joué par le groupe de Pierre Castel, 87 ans, 10e fortune de France. Un fameux groupe propriétaire de nombreux vignobles, de châteaux et de domaines au Maroc et en Tunisie. Grâce à Baron de Lestac, Vieux Papes et Roche Mazet, le groupe, également propriétaire du caviste Nicolas, est devenu le N°1 français et le N°3 mondial du vin.

C’est en 2007 qu’il s’est lancé dans l’aventure vinicole éthiopienne. Une aventure déjà ouverte avec celle de la bière et St Georges qu’il brasse sur place depuis 1998 -groupe également n°2 de la bière et des boissons gazeuses en Afrique. Le groupe a investi près de 100 millions d’euros ces dernières années dans trois brasseries. Il produit 2 800 000 hectolitres de bière par an.

Aujourd’hui, il exploite, au bout d’une route défoncée, 160 hectares de vigne. Le groupe français Castel en a tiré cette année sa première cuvée. Cocorico.

Inauguration du vin Castel produit en Ethiopie le 22 mars 2014 © Ambassade de France à Addis Abeba

C’est l’homme fort de l’époque, le Premier ministre Meles Zenawi, décédé en 2012, qui a demandé au groupe français de se lancer dans la production d’un vin éthiopien de qualité destiné à l’exportation. Quand l’utopie est ainsi devenue réalité en pays d’Ethiopie.

Soucieux d’attirer les investissements étrangers dans le cadre d’un plan d’industrialisation massif destiné à faire de l’Ethiopie un pays à revenu intermédiaire d’ici 2025, Zenawi pensa que le vin est susceptible d’améliorer l’image de son pays.

 Les gens qui vivent hors d’Ethiopie ont en mémoire la sécheresse en Ethiopie,il y a une dizaine d’années », explique le ministre de l’Industrie Ahmed Abtew. « Mais quand ils voient un vin « made in Ethiopie », oh!, leur état d’esprit change immédiatement ! »

« Rift Valley » et « Acacia » les vins éthiopiens de Castel © Ambassade de France à Addis Abeba

La tradition vinicole en Ethiopie remonte à la première moitié du XXe siècle, sous le règne de l’empereur Haile Selassie, qui régna de 1930 à 1974 (à l’exceptiond’un exil de 1936 à 1941 lors de l’invasion italienne). Mais les vignobles éthiopiens furent nationalisés par le régime militaire du Derg(1974-1991) et intégrés dans un monopole d’Etat, Awash Wine, qui produit des vins adaptés au goût local pour les breuvages sucrés et sirupeux, pour le moins éloignés des normes oenologiques mondiales.

En 2007, le groupe Castel fait le choix d’investir  20 millions d’euros dans le premier vignoble à capitaux étrangers en Ethiopie. Il plante à Ziway, à 160 km au sud d’Addis Abeba, des cépages français importés.

Ici les vignes profitent de conditions propices: un sol sablonneux et une saison des pluies courte, sans parler de la main d’oeuvre abondante et bon marché.

 Il n’est pas difficile de faire du vin parce que le climat est bon, il ne fait pas trop chaud »,selon Olivier Spillebout, oenologue et responsable du vignoble Castel dans la localité de Ziway.

Le site comprend une unité de vinification, avec des cuves modernes en inox et des barriques en bois.

 Et le miracle Castel en Ethiopie porte le doux nom de « Rift Valley », son monocépage rouge (haut de gamme) (Merlot, Syrah ou Cabernet-Sauvignon) ou blanc (Chardonnay), et un autre petit miracle « Acacia », vin d’assemblage.

1,2 million de bouteilles produites en 2014 sont destinées pour moitié à l’exportation (surtout vers les Ethipiens émigrés en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique de l’Est), et l’autre vise le marché intérieur et la classe moyenne en plein essor, avide de vins de qualité à des prix abordables.

Les vins Acacia et Rift Valley sont vendus entre 5 et 7 euros, de meilleur marché que les vins de qualité comparable voire inférieure – importés d’Afrique du Sud ou d’Italie.

Près du quart de la première cuvée cette année a déjà trouvé preneur depuis avril, dont 24.000 bouteilles achetées par un importateur chinois.  Castel estime pouvoir engranger ses premiers bénéfices vers 2016, mais envisage déjà d’agrandir le vignoble, avec pour objectif les trois millions de bouteilles à l’année. Olivier Spillebout pense que l’Ethiopie pourrait devenir le premier producteur et exportateur de vin du continent.

C’est pour l’heure ambitieux et un peu présomptueux car la 1ère place est actuellement occupée par l’Afrique du Sud: en 2013,  elle a produit plus de 900 millions de litres de vin. Mais ne dénigrons pas cette belle initiative: le pari était osé, il est réalisé. La Chine ne buvait, ni ne produisait pas vraiment de vin il y a 20 ans et même il y a 10 ans elle était très très loin, elle est aujourd’hui au 5e rang mondial, bleuffant les plus grands. Alors pourquoi pas l’Ethiopie, aussi.

JPS avec AFP et ambassade de France en Ethiopie – Pour aller plus loin: inauguration du vin Castel en Ethiopie Et également présentation du Groupe Castel

25 Juil

Joseph, charpentier, aurait aimé la Cité des Civilisations du Vin !

En direct du chantier de la Cité des Civilisations du Vin… La cité prend forme avec ses 574 arcs en lamellé-collé qui commencent à être posés. Une prouesse technique car cette charpente va donner sa silhouette à la Cité des Civilisations, censée symboliser le mouvement du vin dans un verre. 

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Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin © Jean-Pierre Stahl

Ce matin à 8 h 30, c’était une visite de chantier pour journalistes privilégiés ! la nuit du 4 août approchant, il fallait en profiter…Pouvoir s’imaginer le tableau final…Celui d’une soirée peut-être arrosée entre architectes où après plus de quinze projets jetés sur des planches, c’est finalement « l’âme du vin » qui a été retenu, « ce mouvement du vin qui tourne dans un verre », que la Cité des Civilisations va symboliser. Un projet conçu par Anouk Legendre et Nicolas Desmazières de l’Agence française X-TU. Un projet qui est pour eux une superbe carte de visite car Anouk Legendre et X-TU viennent de remporter la réalisation du Pavillon français de la prochaine exposition universelle qui se tiendra à Milan.

Arrivés en fin de semaine dernière à Lormont et surtout depuis lundi à Bordeaux-Bacalan sur le site des Forges, les éléments de charpente sont progressivement assemblés sur l’édifice tout en béton. La partie la plus haute (en béton) va culminer avant la fin de l’année à 47 mètres, des arcs en lamellé-collés recouverts de verre termineront le sommet et cette flèche pointera à 55 mètres au final. Une Cité plus haute que l’Arc de Triomphe à Paris (50m), mais moitié moins que la flèche Saint-Michel à Bordeaux (114m).

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Un prototype déjà assemblé avec les dalles d’aluminium et de verre © Jean-Pierre Stahl

On rêve déjà…et on peut admirer en contre bas une partie déjà assemblée sur laquelle les parties goudronnées assureront l’étanchéité, dessus viendont se fixer une armature métallique et ces plaques en métal et en verre. 3000 plaques en aluminium et 900 en verre. Les architectes doivent encore valider le positionnement des trous opérés dessus et  également le colori des dalles en aluminium: des « reflets un peu grisés » quand le temps est couvert et « des reflets couleur or en plein soleil ! », selon Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin.

Une conception titanesque car « il n’y a pas deux charpentes identiques ni deux panneaux d’habillage identiques », selon Bernard Dubos, ingénieur et chef de projet à la Mairie de Bordeaux.

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Le patio avec vue sur la tour © JPS

A l’intérieur, au niveau du patio, d’autres éléments en lamellé-collé, autour desquels viendra s’enrouler l’escalier monumental. Phillpe Massol, précise: « dans ce patio, on aura un élément important, car il y aura la vigne domestiquée alors qu’à l’extérieur, il y aura la vigne à l’état naturel. »

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L’auditorium de 250 places © JPS

Au 1er étage, on imagine la salle d’exposition temporaire de 800 m2, le salon de lecture, les salles polyvalentes, les 3 ateliers de dégustation et ateliers pédagogiques pour enfants, sans oublier l’auditorium de 250 places dont la configuration se précise.

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574 arcs en lamellé collé © JPS

Le 2e étage réserve une vision grandiose avec le plateau muséanographique de 3500 m2 : « La on est dans le parcours permanent, la partie qui va le plus se voir, car on va monter à 10 m par endroits…La charpente va servir à suspendre pas mal d’éléments, et notamment quand on est dans l’espace des terroirs, on a une sorte de nuage mécanique qui fait une dizaine de mètres de long », explique Philippe Massol.

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La prouesse technique avec ces éléments de charpente qui vont supporter une dalle béton © JPS

Depuis ce 2e étage, d’autres parties de charpente en lamellé-collé vont supporter une dalle béton, une véritable « prouesse technique » pour Jocelyn Pontvianne, ingénieur projet chez Caillaud, l’entreprise spécialisée en lamellé-collé (qui oeuvre en lieu et place de Joseph (qui n’était plus disponible)) avec l’autre société Fargeot de Saône-et-Loire.

GTM Bâtiment Aquitaine (filiale de Vinci) et 40 entreprises sont chargés de la construction de la Cité et notamment du gros oeuvre: 60 personnes mobilisées jusqu’à la fin de l’année qui se monteront à 120 personnes en 2015.

Dès l’automne, le plateau du 2e étage devra être mis « hors d’air et hors d’eau » car de nombreux corps de métiers vont devoir y travailler dès cet hiver pour réaliser les dispositifs scénographiques.

La livraison du chantier est prévue pour la fin mars 2016; juste avant la 10e édition de Bordeaux Fête le Vin.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères

Des aides envisagées pour les victimes des orages de grêle en Bourgogne

Le 28 juin dernier, l’orage de grêle avait provoqué d’importants dégâts dans les vignobles de Bourgogne, notamment dans la Côte de Beaune. Plusieurs mesures sont à l’étude pour soulager ces viticulteurs particulièrement touchés à Volnay, Pommard ou Beaune. Une réflexion est menée par en parallèle par l’interprofession pour se protéger par des filets anti-grêle.
Les mesures envisagées pour aider les sinistrés sont les suivantes:
  • l’indemnisation par les assurances
  • l’exonération, ou l’allégement des cotisations MSA (de 3 500 à 5 000 euros). Les négociations à ce sujet se poursuivent jusqu’au 25 août
  • l’échelonnement des remboursements d’emprunt (la profession négocie une « année blanche » avec les banques)
  • l’échelonnement des échéances d’impôts
  • l’achat de raisins (une mesure qui sera très encadrée et limitée aux appellations régionales Bourgogne)
Reportage deTiphaine Pfeiffer et Elvire Simon de France 3 Bourgogne
Intervenants: * Aubert Lefas, domaine Lejeune à Pommard, responsable de la cellule de soutien aux viticulteurs
                      * Séverin Barioz, directeur de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB)
                      *  Nicolas Rossignol, domaine Rossignol-Trapet à Gevrey-Chambertin
Une réflexion est menée en parallèle et à plus long terme pour se protéger à l’avenir de ces aléas climatiques, on parle de s’équiper éventuellement de filets anti-grêle. Le domaine Trapet à Gevrey a lancé l’expérimentation, la chambre d’agriculture également. Il a également été adopté la constitution, au sein du BIVB, d’une cellule « grêle », qui étudiera les techniques de prévision des chutes de grêle, de lutte et de protection contre la grêle et, enfin, de soins aux vignes grêlées. Par ailleurs l’arrêté préfectoral définissant les zones impactées devrait tomber très prochainement.

Avec France 3 Bourgogne.

A lire également: Grêle en Bourgogne, l’appel au secours des vignerons: « j’ai 61 ans, mais je n’ai jamais connu 3 années de suite comme cela ! »

24 Juil

La sentence du faussaire Rudy Kurniawan, alias « Dr Conti », encore repoussée à New-York

La peine de Rudy Kurniawan devait être prononcée aujourd’hui à New-York. Elle a été pour la 4e fois repoussée au 4 août. Il risque 40 ans de prison.

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Extrait de l’article ce 24 juillet de BBC News US & Canada

La sentence du faussaire Rudy Kurniawan, surnommé « Docteur Conti » va encore attendre un peu. Cet escroc autrefois adulé par de richissimes américains qui lui achetaient de grands flacons a été reconnu coupable en décembre 2013 d’escroquerie. Il aurait revendu près de 1000 fausses bouteilles.

Il est soupçonné d’avoir vendu pour 20 millions de dollars de fausses bouteilles de vin. Du Bordeaux mais surtout du Bourgogne et notamment de la Romanée Conti.

Rudy Kurniawan

Des viticulteurs Armand Rousseau, Georges Roumier et Laurent Ponsot ont été victimes de Rudy Kurniaawan. Et ce dernier a été à l’origine de l’enquête du FBI en 2008.

Le « Dr Conti » avait tout un arsenal de bouteilles, étiquettes, bouchons et capsules dans sa cuisine (il faisait croire à ses gens qu’il bernait qu’il avait une « cave magique »), pour réaliser chez lui en Californie, de fausses bouteilles de grands crus classés. Considéré dans les années 2000 comme un des cinq plus importants experts en oenologie, collectionneurs et marchands de vins rares de prestige du monde. En 2008,  il est consacré comme  le plus important faussaire du monde en matière de vin d’exception.

Rudy Kurniawan, 37 ans, risque 40 de prison.  Les procureurs avaient réclamé entre 11 et 14 ans de prison et une amende de 17.500 à 175.000 dollars. La défense avait demandé que Kurniawan soit condamné aux 28 mois passés en prison depuis son arrestation le 8 mars 2012, et à une amende ne dépassant pas 12.500 dollars.