02 Oct

Propos sur un tournage avec Carine Aigon

Un samedi sur deux, à 16:15Chroniques du Sud vous fait la promesse de découvrir les plus beaux endroits de Provence-Alpes et de Côte-d’Azur, comme vous ne les avez jamais vus. Cette semaine, Carine nous emmène au coeur du Luberon, entre Gordes, Oppède et Lacoste.

Productrice et animatrice de l’émission, Carine Aigon place l’échange avec ses invités au coeur de son métier. D’une émission à l’autre, quels liens se tissent, quels plaisirs se jouent ? Nous lui avons tendu le micro pour qu’elle nous livre un peu d’elle-même et de son travail.

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PZ :Carine, après une pause d’une année, vous avez repris pour l’émission Chroniques du Sud, vos habits de guide en région Provence-Alpes Côte d’azur. Je voudrais commencer ce petit entretien par une question personnelle : avez-vous plaisir à reprendre la présentation à l’antenne ?

 CA : J’ai un réel plaisir à reprendre la présentation parce que cela me permet d’aller jusqu’au bout de l’exercice. Rencontrer les gens en repérage est une chose mais, après, aller jusque devant la caméra avec eux et les porter, oui, j’y prends un réel plaisir.

PZ : Notre région regorge de sites exceptionnels dont on n’a semble-t-il jamais épuisé les ressources. Il y a 15 jours, vous nous emmeniez à la découverte des Iles au large de Marseille et cela nous a donné l’occasion d’appréhender de fabuleux paysages vus du ciel. Cette semaine vous nous proposez de percer le mystère des pierres de lumière du Luberon. Aura-t-on le plaisir de survoler la région ? Et est-ce que cette mise en images est partie intégrante du concept de l’émission ?

CA : En effet, ce sera la spécificité de Chroniques du Sud – Découverte. La thématique de l’émission étant les plus beaux endroits de Provence-Alpes et de Côte d’Azur, comme vous ne les avez jamais vus, chaque émission vous permettra de voir, vu du haut, les lieux que nous irons visiter en cours d’émission à terre.
Ce sera un échange permanent entre le ciel et la terre. En l’occurrence, pour cette émission qui se tourne dans le Luberon, on partira de toutes les carrières de pierre, du château et des ruelles du village de Lacoste pour arriver, avec nos invités, dans l’antre des différents lieux visités.

 PZ : Alors justement, les prises de vues aériennes faisant partie du concept de cette nouvelle émission, quel cheminement vous a conduits à travailler avec l’entreprise Drone Concept ?

CA : Je travaille avec une équipe de réalisateurs dont le principal souci est de se renouveler dans la réalisation de leurs projets et, de fait, ils sont à l’affût des technologies qui pourraient les servir. Lorsque Gilles Machu, notre délégué régional, a mis le projet sur la table, nous y avons réfléchi ensemble et le nom de Walter Roman, de Drone Concept s’est naturellement imposé pour la partie vues aériennes. Pour ceux qui ne le saurait pas, un drone est un petit avion téléguidé par des professionnels – c’est important de le préciser, car on ne s’improvise pas pilote de drone. Cela exige, au-delà de la connaissance de l’appareil, une certaine dextérité pour rendre à l’image le naturel d’un vol et nos pilotes sont assermentés pour le faire. Et très sympathiques…

PZ : Vous, la passionnée de cuisine que l’on connaît puisque vous avez co-présenté pendant 8 ans La Cuisine d’à côté et donc écumé la région à la recherche des perles rares du savoir culinaire, trouvez-vous dans cette émission d’aventures entre terre et mer, un prolongement aux découvertes entreprises à l’époque ?

CA : Dans toutes les émissions que j’ai présentées, le fil conducteur n’était pas forcément la thématique mais c’était avant tout la rencontre avec l’autre. Il est vrai que la cuisine a été mon mode d’expression pendant plusieurs années. Donc je dirais que le lien entre les deux expériences c’est le partage, quel qu’il soit. Je n’exclus absolument pas d’aller rencontrer un chef si l’occasion se présente et si c’est intéressant pour le développement de cette nouvelle émission.
Cuisine, vin, patrimoine, terre, mer, air, c’est la relation qui prime pour moi. Animer seule une émission ne présente aucun intérêt pour moi : c’est la relation humaine qui m’intéresse dans tous ces projets.

 PZ : Une anecdote à propos de Luberon, pierre de lumière ?

CA : Et bien, je vous parlais de relation humaine, justement… Sur ce tournage, j’ai rencontré un jeune homme qui s’appelle Bruno Pitot. Petit-fils de carrier, c’est un amoureux fou de Lacoste dont il est un guide passionné et, pour nous, pour vous,  il a été très généreux. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu dans les yeux d’un invité autant de plaisir à vouloir nous faire plaisir dans l’échange. Une très belle rencontre vraiment, qui m’a beaucoup émue et je sais que le plaisir était réciproque.
Je ne voudrais pas non plus parler de Bruno sans évoquer Stéphane Roucheton, notre tailleur de pierre et guide dans les carrières. Tous deux n’avaient jamais fait de télévision et nous avons eu des échanges formidables et sur l’échelle de la valeur humaine, cela n’a pas de prix ! Je suis très heureuse d’avoir pu ainsi les mettre en avant !

 

Propos recueillis par Pernette Zumthor

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Sur les chemins de la pierre, Carine  vous ouvrira les portes du village des Bories, un véritable monde minéral de pierre sèche ainsi que celles de la carrière monumentale d’Oppède pour les pierres de taille. Stéphane Roucheton, spécialiste de la maçonnerie ancienne sera notre guide. 
Petit-fils de carrier, Bruno Pitot nous contera l’histoire de son grand-père et de l’impact des carrières sur le village de Lacoste.
Au coeur de ce village, une école internationale d’art accueille plus de 2000 étudiants chaque année. Rencontre avec son directeur Kirt Wood.
On fêtera en 2014 le bicentaire de la mort du marquis de Sade. Une visite exceptionnelle vous sera proposée par Jean-Pascal Hesse, collaborateur de Pierre Cardin, propriétaire du  château du divin marquis.

Une émission réalisée par Chrystel Chabert

Samedi 5 octobre à 16:15 sur France 3
Pour revoir l’émission après sa diffusion, cliquez ici