17 Juil

Les Légendes de l’Art équestre

Du 26 juillet au 24 août
Arles s’apprête à fêter l’art équestre dans le somptueux écrin des arènes d’Arles.

Les quatre plus grandes écoles d’art équestre du monde vont s’y succéder :
Le Cadre noir de Saumur
L’Ecole Royale Andalouse de Jerez
L’Ecole Portugaise de Lisbonne
L’Ecole Espagnole de Vienne

Pour l’occasion, les arènes retrouveront Christian Lacroix, qui fut déjà une fois leur scénographe et décorateur.
Arlésien de coeur, Christian Lacroix convoque ses souvenirs d’enfance, impressions distillées par un bain culturel empreint de classicisme et d’élégance.
« Mon père dessinait des chevaux à la craie ou au fusain, ma mère les aimaient en photo ou sur carré de soie dont un qui m’intriguait beaucoup, « Caroussel à Versailles », ou montures et cavaliers était harnachés de plumes, de passementeries et de rubans au milieu de courtisans aux tenues extravagantes … »

Le sable décorée par Christian Lacroix en 2009 pour une corrida goyesque

Toutes les infos utiles sur le site officiel

06 Juil

Le monde selon Groupe F

Hier soir, 5 juillet était donné le coup d’envoi du 67ème festival d’Avignon par l’inauguration de la fabricA,.
C’est avec le Groupe F que le Festival a décidé de fêter l’ouverture de son nouveau lieu de répétitions et de résidence implanté au coeur de Monclar, un quartier populaire du sud de la ville.

Durant 40′ et devant un parterre très « familial », Christophe Berthonneau et son équipe d’artificiers et acrobates lumineux nous ont offert un spectacle où venaient se confronter des visions d’un monde malmené par les hommes et rassuré par l’ingénuité de l’enfance. Entre tendresse et cataclysmes, une évocation sensible soutenue par de beaux effets de pyrotechnie. Le public a apprécié !

Vive le spectacle vivant !

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04 Juil

« Moment précieux » avec Marie-José Justamond

Dans la ruche bourdonnante du 66 rue du 4 Septembre à Arles, Marie-José Justamond a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses, à quelques jours de la 18ème édition des Suds à Arles, festival dont elle est l’âme pensante et la fondatrice.


photo : Florent Gardin

Gagner vos places pour Les Suds

L’entretien

PZ : A l’évidence, l’exposition de la diversité culturelle que vous proposez à travers les musiques du monde constitue en soi une fenêtre grande ouverte sur le monde et sa richesse. Alors, cet aspect patrimonial que vous évoquez, est-ce qu’il ne prend pas une dimension particulière à Arles dont on connaît la richesse architecturale, témoignage de son histoire à travers le temps et les civilisations ?

MJ.J : C’est certain, il est amplifié, il est valorisé parce que ce sont des lieux magnifiques. On est dans le patrimoine mondial de l’Unesco, donc effectivement ce sont des lieux qui inspirent énormément les artistes. Cela ne m’arrive pas souvent mais il y a huit ans j’avais accompagné le chanteur éthiopien Mahmoud Ahmed jusqu’au théâtre antique où il allait se produire et là… 2000 ans d’histoire tout de même ! il était sous le charme… et c’était très fort. Par ailleurs, je dirais que dans la structure du festival, certains des concepts ont été inspirés par ce patrimoine bâti. Les moments précieux par exemple nous ont été inspirés directement par la Cour de l’Archevêché et cela fonctionne très bien. C’est un concept qui a trouvé son public donc c’est une chance inouïe de pouvoir profiter d’ une aussi belle ville que la ville d’Arles, dont le cœur est petit et facilite la flânerie d’un lieu à l’autre, d’un concert à l’autre. Les apéros-découvertes, les siestes musicales, les salons de musique et toutes les autres occasions de rencontres.

PZ : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce nouvel opus qu’est « La Nuit » initié avec le soutien de MP2013, qui va encore enrichir cette semaine de découvertes musicales ?

MJ.J : Tout d’abord je dois vous dire que ce projet sur lequel nous travaillons depuis 2 ans est et restera un événement exceptionnel lié à MP2013. Il serait impensable de le réitérer chaque année car tant sur le plan financier que sur celui de l’organisation, c’est extrêmement lourd. Mais revenons un peu en arrière. Dès 2008, avant même que la candidature de Marseille ne soit entérinée, nous leur avions proposé, un projet de recherche sur le thème Nomadisme et deltas qui a été très bien accueilli et dès l’année suivante, nous avons démarré le projet. Donc chaque année c’était un delta différent qui était mis à l’honneur à travers sa richesse musicale et patrimoniale d’une manière générale. Nous avons donc exploré le Guadalquivir, le Danube, le Pô, le Nil et bien sûr en filigrane, le Rhône.
Mais pour revenir à 2013 et La Nuit, à un moment donné, j’ai ressenti le besoin de créer un événement plus « grand public », plus facilement compréhensible par le plus grand nombre. Il faut dire qu’il devient de plus en plus difficile de réunir tous les publics, ils sont morcelés, sectorisés : on a un public spécifique pour le Théâtre antique, un autre pour les Moments précieux, un autre encore pour l’Atelier des forges et enfin celui des scènes en ville. Donc l’envie, voyez-vous, était de réunir à nouveau tout le monde et cette idée de nuit blanche a émergé et c’est réellement passionnant à construire et, évidemment, je l’espère, passionnant à vivre.
C’est une trentaine de concerts dans seize lieux différents du cœur de la ville. Chacun pourra prendre l’expérience comme il le souhaite, soit par le temps, soit par l’espace en s’aidant des plans que l’on va proposer, soit d’un point vue artistique musical ou patrimonial. Créer sa propre déambulation et rencontrer de très belles musiques, du festif, de l’électrique, oui, mais aussi de l’intimiste, du sacré et chaque fois en harmonie avec les lieux. Cette nuit-là on n’utilisera pas le Théâtre antique, très peu la cour de l’Archevêché mais des lieux moins habituels comme : la commanderie de Sainte Luce, le Musée Réattu, les Cryptoportiques, les Thermes de Constantin. Le jardin de l’église Saint-Honorat des Alyscamps, le toit du cloître Saint-Trophime. Autant de lieux qui nous ont été « prêtés » pour l’occasion grâce au concours du service du patrimoine de la ville d’Arles.
Voilà, le concept de la nuit c’est cela. Maintenant on espère qu’il va faire beau et chaud !

PZ : Il y a 18 ans, que’est-ce qui vous amène à monter la première édition du festival ?
Est-ce que c’était inscrit en vous depuis longtemps ?

MJ.J : J’ai toujours travaillé dans le domaine de la culture; de très nombreuses années aux Rencontres internationales de la photographie puis dans la musique et dans l’édition, aussi bien en production qu’en communication. Donc tout cela m’était assez naturel.

Enfin, nous étions en 95. Michel Vauzelle, l’actuel président de la région, venait d’être élu maire d’Arles. Nous étions en juin. A l’occasion d’une discussion que nous avons eue, il m’a parlé de la Méditerranée, avec beaucoup d’intensité, de la conférence de Barcelone et il a conclu en me disant : « eh bien vous qui êtes une professionnelle de la culture, plutôt typée

« Suds », c’est peut-être le moment de faire une proposition». Il ne m’a pas parlé de projet à proprement parler, il ne m’a pas passé une commande. II m’a parlé de politique, en homme politique.
C’est quand même assez rare et exemplaire C’est pour cette raison que j’aime raconter ce point de départ.
Voilà, ça s’est passé comme ça. Ensuite, des amis que j’avais à mes côtés, qui sont toujours là aujourd’hui, d’ailleurs, ont créé une association et tout s’est structuré, organisé, avec les difficultés que vous pouvez imaginer, mais progressivement. Et j’aime bien la façon dont cela s’est épanoui et continue de s’épanouir. Ce que l’on souhaite avec l’équipe, ce n’est pas tant devenir gros que faire un Beau festival qui sache aussi rester à la mesure de la ville.

A la fin de notre entretien, j’ai demandé à Marie-José Justamond si le label les Suds faisait des émules à travers le monde – après tout, un tel concept ne peut que susciter l’envie de le dupliquer. Et bien oui ! Il y a déjà Ville des Musiques du Monde en Seine-Saint-Denis, dont le contexte n’a rien à voir avec Arles, l’antique, mais où l’on revendique une vraie filiation avec les Suds. Et puis en Asie, un festival qui fonctionne encore sur les mêmes ressorts. Sans compter les demandes nombreuses de passerelles, parrainages ou collaborations qui ne font qu’asseoir un peu plus la réputation professionnelle internationale du festival des Suds.

Propos recueillis par Pernette Zumthor

Les Suds à Arles se déroulent du 8 au 14 juillet 2013
Le site officiel

Rencontre de Manon avec la directrice des Suds, pour le lire

03 Juil

Hubert Colas au Festival de Marseille

Hubert Colas signe l’adaptation du dernier texte de Sonia Chiambretto, écrit à partir de conversations avec de jeunes Algérois vivant en Algérie, au Canada, aux États-Unis, en France…Avec un gratte-ciel comme terrain de jeu, la jeunesse exprime son rapport au politique, au religieux et à l’amour.

Les deux artistes travaillent régulièrement ensemble. En 1998, le metteur en scène a exploré « CHTO Trilogie » de l’auteur, et en 2012 il crée « Zone éducation prioritaire » de Sonia Chiambretto au Théâtre Durance, Château-Arnoux Saint-Auban.  Pour Hubert Colas, « Sonia Chiambretto voit souvent à côté d’elle ce qui anime la raison de ses écrits. Elle croise sur sa route les visages qui la composent. Elle y décèle ce qu’elle tente de dévoiler d’elle même – non pas une auto-fiction – mais la fiction des fantômes qui cohabitent avec son corps ».

Samedi 6 juillet, rencontre avec Hubert Colas et Sonia Chiambretto, à l’issue de la représentation.

Le Festival de Marseille, a Villa Méditerranée et France 3 Provence-Alpes vous invitent !

Pour gagner des places pour les soirées des 4, 5 et 6 juillet, envoyez-nous par mail, vos noms, prénoms et coordonnées avant mercredi 3 juillet 2013 à 18h à contributionsphotos@gmail.com

02 Juil

J’ai rencontré la directrice des Suds à Arles

Bonjour à tous !
Ici Manon, la stagiaire com’ de France 3 Provence-Alpes aux côtés de Pernette !
Je suis étudiante en Info/Com à Avignon.

Quoi de mieux qu’une interview pour entrer dans le bain ? Alors pour satisfaire la curiosité de tous à propos du festival des SUDS à Arles qui se déroule du 8 au 14 juillet prochains, je suis allée à la rencontre de Marie-José Justamond qui a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions… En espérant que mes premières armes sauront vous satisfaire.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Marie-José Justamond, je suis la directrice et fondatrice du festival des SUDS à Arles.

Pourquoi avoir choisi la ville d’Arles pour les SUDS ?

C’est la cité d’Arles qui a inspiré les SUDS, carrément. J’ai fait le choix de vivre dans cette ville car j’y ai trouvé exactement ma dimension, un environnement esthétique et patrimonial qui me convient parfaitement. J’ai fait en sorte, pendant plusieurs années, de travailler dans le secteur de la culture tout en vivant dans la ville d’Arles. Et à un moment donné, les circonstances ont fait que c’était le moment de créer ce festival.

Il est souvent écrit « les SUDS à Arles », pourquoi préciser ?
En existe-t-il dans d’autres villes ?

Pour l’instant il n’en existe pas à proprement parler dans d’autres villes, mais il est vrai que nous avons des collaborations qui sont des formes de partenariats. C’est aussi une façon d’identifier. Dire « les SUDS à Arles » c’est comme dire le festival de Cannes, c’est-à-dire en même temps donner une ville et une atmosphère.

Où « dénichez-vous » les artistes dits « en découverte » qui sont programmés en premières parties des concerts ?

Nos métiers sont très structurés. Nous nous fréquentons énormément d’un point de vue international. Donc je vois souvent mes collègues producteurs et autres directeurs du festival, et les artistes. Nous sommes vraiment au cœur de tout ce qu’il se passe dans les musiques du monde. Il est donc normal que j’entende parler très rapidement de beaux artistes, et à partir de là je choisis d’en faire venir certains pour les donner à découvrir au plus grand nombre au festival des SUDS. Mais ce n’est pas tellement « dénicher », ce sont vraiment des réseaux professionnels qui fonctionnent bien.

Est-ce plus souvent vous qui allez voir les artistes ou bien c’est eux qui viennent vous voir ?

Nous recevons énormément de propositions bien sûr. Et si cela ne leur est pas venu à l’idée avant, quand c’est nous qui allons les voir, nous sommes très bien reçus puisque le festival a une belle image. Il met en valeur les artistes par les lieux, par le suivi des médias, par la fréquentation professionnelle. Le plus souvent c’est eux qui nous font des propositions, nous en recevons des milliers puisque nous en recevons du monde entier. Mais il est vrai que cela m’arrive de contacter moi-même un producteur ou un artiste directement, ce qui est plus rare puisque je préfère qu’il soit déjà accompagné professionnellement, ce qui est souvent plus simple.

Comment sont ces artistes dans l’intimité ?

C’est vraiment comme dans la vie, il y a des artistes qui sont aussi différents que n’importe qui. Il y en a des supers, il y en a des merveilleux, il y en a des moins drôles. Dans l’ensemble, dans les musiques du monde il est vrai que c’est plutôt un milieu chaleureux, ouvert, curieux et généreux. On ne peut pas généraliser, je pense que c’est vraiment comme dans la vie car on a des individus très différents même si nous avons tous souvent des valeurs communes.

Quelle organisation cela demande de faire déplacer autant d’artistes ? Comment réussissez-vous à tout gérer à la fois ?

La spécificité des SUDS c’est que nous recevons beaucoup d’artistes certes, mais que nous proposons au public. Car le cœur du festival et du projet c’est le public avant d’être les artistes, c’est être médiateur entre ce public et les artistes. Et comme nous proposons beaucoup de choses au public aussi dans la journée, il y a donc une énorme logistique, et particulièrement cette année avec le projet MP13 qui est très lourd aussi. C’est un gros travail pour toute l’équipe qui grossit au fil des mois. Nous sommes cinq permanents dans l’hiver, dès le mois de Février les stagiaires commencent à arriver, ensuite ce sont les intermittents qui viennent régulièrement dans l’année et de plus en plus souvent, et pendant la semaine du festival nous sommes plus de 200. C’est compliqué à gérer, il faut accueillir du public, accueillir des artistes aussi, toute la technique, les voyages, etc. C’est très lourd.

Comment réussissez-vous à faire privatiser des grands lieux de la ville d’Arles, comme le Théâtre antique, pour pouvoir y faire des concerts ?

Ce sont des lieux municipaux gérés par la ville qui les met à notre disposition à ce moment-là, et nous avons une convention. Il y a une difficulté pour le Théâtre antique qui est quand même grand, il fait 2500 places, c’est que dans notre secteur il n’y a pas assez de têtes d’affiche susceptibles de le remplir à notre goût. Donc, chaque année c’est un challenge pour trouver ces noms-là susceptibles de remplir ces 2500 places, ou alors ce sont des associations d’artistes. Ce n’est pas simple.

Comment se remarque l’évolution du festival depuis sa création en 1996 ?

Il y a quelques années nous pouvions nous permettre de remplir le Théâtre antique sans têtes d’affiche. Le public était curieux et même avec des inconnus nous pouvions le remplir. C’est plus dur en ce moment parce que c’est la crise, parce que les gens ont moins de moyens, ils investissent plutôt dans des spectacles où il y a des artistes qu’ils connaissent déjà. Cela fait partie des choses que j’ai vu se transformer au fil des années. Il y a moins de curiosité, c’est pour cela que nous proposons aussi beaucoup de possibilités de concerts gratuits dans la journée et même en soirée, à l’occasion de la fameuse « Nuit » cette année.

Un dernier mot sur l’ambiance à Arles pendant les SUDS ?

C’est très chaleureux. Mais bon, c’est normal que je le vive comme ça, ce sont des artistes que j’aime et tous mes collègues professionnels que j’aime également, que je retrouve à ce moment-là. C’est aussi l’avis des arlésiens qui disent que la ville se transforme, qu’elle devient très sympathique, très chaleureuse à ce moment-là. On peut déambuler de place en place, de rues en rues et découvrir, au gré du cheminement, ces superbes musiques.

Les arlésiens sont donc en accord avec toute cette musique ?

Je n’ai jamais eu de plaintes à ce niveau-là, c’est plutôt de la musique harmonieuse, ce n’est pas violent du tout.

Merci Marie-José Justamond !

Entretien avec M-J Justamond par Pernette Zumthor

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