29 Avr

Cow-boys, version française

Un documentaire de Bruno Evenou
Durée 52′

Depuis quelques années, la mode « western » explose en France. Un peu partout, dans des festivals ou des associations de quartier, les Français dansent en ligne sur du folk texan, campent sous des tipis. Juchés sur des chevaux américains, les Quarter Horses, ils regroupent du bétail sur les hauts-plateaux des grands Causses ou poursuivent des bisons sauvages.
Un hobby, ou plutôt une passion née il y a une quarantaine d’années en France mais qui explose depuis la reconnaissance par la Fédération Française d’Equitation et la Fédération Française de Danse, de l’équitation western et de la danse country.
Mais qui sont-ils ces cowboys à l’accent provençal ? ces danseuses aux santiags et stetson authentiques ? eux qui ne parlent pas un mot d’anglais ?
Du mythe du cowboy libre au début du XIXe siècle aux festivals westerns en Auvergne, plongée dans les cœurs de passionnés du western français.
Mais au fait, de la danse western à la monte western, il n’y a qu’un pas que définissent très bien les cavaliers pour lesquels la danse n’est qu’une mode alors que la monte est une technique qui répond à des codes très sérieux.


Cowboys version française par france3provencealpes

Bruno Evenou, qui a tout appris sur ce monde à l’occasion du tournage, revient ci-dessous, sur son expérience, dans un entretien qu’il nous a accordé.

Entretien avec Bruno Evenou, réalisateur

PZ – Est-ce un goût personnel pour l’univers « Cowboy » qui vous a incité à mener l’enquête ?

BE – Pas du tout, je ne connais même rien à l’équitation. C’est une rencontre que j’ai faite lors d’un « shooting » de mode où on avait fait appel à un cavalier d’expression western et son cheval. C’est donc ce cavalier qui m’a expliqué qu’il y avait tout un monde du western et que cela représentait beaucoup de monde en France. Donc, voilà le sujet m’a intéressé mais c’est le hasard qui m’a mis sur cette voie.
En commençant mes recherches, j’ai découvert que l’équitation western est la seule qui pèse vraiment puisqu’aujourd’hui, d’après la fédération française d’équitation, cela représente 1/3 des cavaliers en France. J’en veux d’ailleurs pour preuve, la représentation importante de cette discipline au Salon du Cheval de Lyon qui est le salon, de loin, le plus important dans ce domaine.

PZ – Quel rapport faites-vous entre l’équitation et la danse western que l’on pourrait logiquement apparenter ?
BE – C’est tout à fait différent. Les gens qui font de l’équitation western ne sont pas des « fondus » d’Amérique ou du moins pas de celle d’aujourd’hui mais plutôt d’une Amérique rêvée. Ce sont avant tout des cavaliers. Ils viennent tous d’une équitation classique, Camargue ou Espagnole et ont appris la technique de monte Western. Le vêtement fait partie du sport de la même façon qu’un judoka porte le kimono. Alors, il est vrai qu’ils se retrouvent dans des décors de ranchs reconstitués etc. ils s’amusent à cela car cela fait partie du folklore mais ils ne sont pas du tout dans la mouvance des danses en ligne. D’ailleurs, pour la petite histoire, ils disent des danseurs qu’ils se déguisent et d’eux-mêmes qu’ils travaillent…

PZ – Nous connaissons l’Amérique western par la littérature, le cinéma, la bande dessinée mais en quoi ces récits reflètent-t-il une réalité historique ?
Et bien en fait, pour reprendre les mots de Sylvain Poche, « le mythe a bien souvent dépassé la réalité » et tout amateur que l’on soit de Lucky Luke, on est à 100 000 lieues de percevoir ce qu’était la réalité western.
Dans nos têtes, on mélange allègrement la conquête de l’Ouest et les cowboys, alors que ce sont deux époques et deux situations totalement différentes. Les cowboys étaient de piètres tireurs. Leur job c’était de faire remonter le bétail vers les gares du centre des Etats-Unis pour alimenter le pays en viande. En fait, leur existence ne dure que 15 ans, jusqu’à l’avènement du fil de fer barbelé, vers 1870, qui permettra aux propriétaires terriens de clôturer leurs ranchs. Une fois les grandes transhumances abandonnées au profit des enclos, les propriétaires trouveront d’autres moyens de faire circuler la viande et les cowboys trouveront naturellement leur place dans les fermes. Ils contribueront à perpétuer leur technique de monte en tant que technique et non plus en tant que cow-boy.

PZ – Qu’est-ce qui vous a le plus surpris au cours de ce tournage ?
Tout d’abord, ce qui m’a étonné en filmant cette tribu – car c’est vraiment une tribu, au même titre que tout autre groupe qui partage un même engouement –la pétanque, le rockabilly ou la techno – c’est de voir à quel point cette passion est dévorante. Ils y consacrent tout leur temps libre, toutes leurs économies, hypothèquent des biens pour mener à terme leurs projets. La passion est leur vie-même.

Ensuite, le tournage m’a amené à sillonner la Camargue et y rencontrer des Camarguais. Parmi eux, Pierre Aubanel, petit-fils du marquis de Baroncelli, personnalité emblématique du pays. C’est en sa compagnie que j’ai découvert, bien rangée dans la vitrine d’une cabane camarguaise, la parure complète d’un chef Sioux offerte en cadeau au Marquis lors du dernier passage en France en 1905 du Wild West Show. Une relique d’une telle valeur dans une maisonnette si simple m’a semblé tout à fait irréelle. Depuis, la parure a eu son heure de gloire puisqu’elle a été présentée lors d’une exposition thématique au Musée du Nouveau Monde de La Rochelle.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor-Masson

Cowboys, version française sera diffusé samedi 4 mai à 15:20
Durée 52′
Une co-production Les Films du Lagon // France 3 Provence-Alpes

Les images du film

23 Avr

Mediterraneo à l’unisson de MP2013

Le magazine des rédactions méditerranéennes consacre son prochain numéro à plusieurs projets culturels emblématiques de Marseille Provence 2013. Il sera présenté par Christophe Chassaigne depuis le J1, spectaculaire hall d’expositions qui fera l’objet d’une visite guidée par Eléonore Maisonabe, responsable des expositions, tout au long de l’émission.

Le premier arrêt de ce périple : La Cité des Arts de la Rue, implantée dans Les quartiers Nord de Marseille. Une structure en pleine effervescence qui a vu naître pour l’occasion, une cinquantaine de projets. Pour ces artistes, Anne Guiot, Pierre Berthelot, Caty Avram ou Pierre Sauvageot, pour ne citer qu’eux, Marseille Provence 2013 ne doit laisser personne sur le bord de la route et durablement transformer les habitudes culturelles. Un bel enthousiasme à la hauteur de leurs réalisations les plus folles.

Un reportage d’ Isabelle Ros, Laurent Esnault et Mickaël Samson

Quelques extraits du magazine
diffusé dimanche 28 avril à 11:30
sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur

=%2Fplaylist%2Fx2lp3t_france3provencealpes_mediterraneo-speciale-mp2013%2F1&list[]=%2Ffr%2Ffeatured%2F1&skin=default&autoplay=0&automute=0″]Powered by Dailymotion

Destination suivante : Palerme en Sicile, pour y rencontrer l’écrivain François Beaune qui creuse le gisement d’histoires et d’aventures que recèle le bassin méditerranéen. De cette collecte d’histoires vraies, il constituera une bibliothèque numérique multilingue, bientôt accueillie au MUCEM.

Un reportage de Roberto Alajmo, Piero Tumminia et Francesco Fresta

Enfin, nous suivrons les pas de Yannick Aroussi au Musée Granet d’Aix-en-Provence pour y découvrir l’exposition Cadavres Exquis, une création originale imaginée par des artistes venus de tous les rivages et de toutes les disciplines. L’occasion de faire connaissance avec l’artiste Philippe Favier, nous dévoilant un peu de son cabinet de travail.

Un reportage de Yannick Aroussi, Isabelle Ros et Jean-Philippe Malet

Mediterraneo est diffusé dimanche 28 avril à 11:30
sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur

19 Avr

Esprit de Corps, le film et entretiens

Joëlle Stechel signe avec Esprit de Corps un documentaire passionnant et très émouvant sur l’institution qui accueille, à Puyloubier, des légionnaires, en fin de vie pour certains, dans le besoin pour d’autres. Une rencontre intime avec des hommes plutôt peu enclins à se confier mais riches de parcours exceptionnels.

Trois ans auront été nécessaires pour faire aboutir ce projet mais sa sortie vient  saluer l’anniversaire de la bataille de Camerone, un des haut-faits de bravoure qui fonde l’esprit de la légion et dont on fête, le 30 avril, les 150 ans.

Le film Esprit de Corps sera diffusé sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
samedi 23 novembre à 15:20

 

Deux voix pour parler d’un film

La richesse du film et toutes les questions qu’il suscite nous ont donné envie de nous entretenir avec sa réalisatrice, Joëlle Stechel. Mais sans la signature d’une chaîne de télévision, un tel projet aurait peut-être eu plus de difficultés à s’exposer. Nous avons donc saisi l’occasion d’évoquer la question de la co-production avec le délégué régional de France3 Provence-Alpes, Bruno Ledref.

Entretien avec Joëlle Stechel

PZ – La famille Légion, c’est une réalité que l’on découvre au fil de ce film et qui vient battre en brèche les idées reçues répandues sur ce sujet. Au-delà de l’aspect commanditaire, qu’est-ce qui vous a séduit dans cette aventure d’Esprit de Corps ?

JS – Ce n’était pas un film de commande mais un projet personnel. J’ai entendu parler de cette institution par hasard, et j’y suis allée. J’y ai rencontré des gens qui m’ont intéressée et touchée en raison de leur parcours et parce qu’ils sont certainement les derniers représentants d’une certaine histoire; celle liée aux guerres coloniales auxquelles ils ont participé sans savoir clairement quels en étaient les enjeux, tout cela parce qu’un jour leur propre parcours a dérapé, ou parce que les aléas de l’histoire les ont contraints à s’engager. Ce qui m’a le plus émue, c’est lorsque j’ai obtenu de la légion les photos d’engagement des principaux protagonistes. Ils étaient d’une incroyable jeunesse pour la plupart; des gamins versés dans la tourmente de la guerre et qui, quelques semaines plus tôt, étaient encore sur les bancs du lycée, jouaient au foot, draguaient les filles….

PZ – Ces hommes que vous filmez qui, à l’instar d’Henri Charlier, se voyaient invincibles, rêvant à 18 ans d’un destin à la Gary Cooper, sont aujourd’hui vieillissants mais paisibles et dignes. Cependant peu d’entre eux évoquent une vie personnelle ou familiale. Pourquoi tant de pudeur ? Est-ce le carcan militaire qui les rend si discrets ou bien cela reflète-t-il peut-être une situation de solitude choisie ou non ?

JS – Plusieurs réponses à cela. Lorsque vous vous engagez dans la légion, vous devez etre célibataire. Certains le sont restés, la vie de légionnaire, avec des missions qui durent parfois plusieurs années à l’étranger, n’est guère propice à la fondation d’une famille.
D’autres se sont mariés comme Jean-Louis Combat, après leur temps d’engagement et ont divorcé. D’autres enfin sont veufs, comme Berthold Voessler et viennent finir leurs jours au milieu de leurs camarades plutot que de rester seuls.
Je les ai longuement interviewés sur le sujet de l’amour, de la famille et je comptais bien utiliser ces histoires dans le film mais 52 minutes , c’est très court et ça impose des choix! En ce qui concerne Henry Charlier , il a eu une étonnante « love affair », à 50 ans passés, avec une jeune fille de 23 ans. Il s’est marié avec elle et de leur union est née une fille, Marie-Astrid , qui sera présente à l’avant-première du film. Puis il a divorcé , se trouvant trop vieux pour satisfaire cette jeune femme et il est revenu à Puyloubier, où il l’avait d’ailleurs rencontrée un jour ou elle était venue visiter l’institution.

Il faut ajouter que ces légionnaires sont des coeurs tendres pour la plupart, prompts a s’enflammer pour une femme et à lui faire une cour assidue : j’ai ainsi recu moult textos de certains d’entre eux, me déclarant leur flamme… Une attitude assez compréhensible dans cet univers exclusivement masculin.

PZ – Dans le contexte d’un monde où l’on se gargarise du mot solidarité, on en voit ici une illustration très singulière et surtout entière. Est-ce que cela suscite en vous  une réflexion ?

JS – Je pense qu’outre l’aspect « morceaux d’histoire » que j’évoquais plus haut, c’est ce qui m’a le plus touchée dans ce lieu; on y accueille sans condition de ressources toute personne ayant servi la légion et qui se retrouve dans le besoin, quel que soit ce besoin. C’est un exemple unique et dont les armées étrangères  (américaines, anglaises) sont venues s’inspirer pour leurs propres vétérans. Ces hommes, qui venaient de partout ont servi sous le drapeau français, ont risqué la mort, ont été blessés, traumatisés. Prendre soin d’eux , pour la légion, ce n’est que justice. D’autant que beaucoup d’entre eux , pour de multiples raisons, ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine et sont donc condamnés à une fin de vie souvent précaire et solitaire. Cet engagement de la légion vis-à-vis de ceux qui rejoignent ses rangs est tout sauf un vain mot. J’ai pu le constater concrètement au quotidien pendant toute la période du tournage, que ce soit les visites à un pensionnaire hospitalisé, l’aide matérielle à un pensionnaire qui a besoin par exemple d’aller visiter sa famille dans son pays d’origine à l’occasion d’un décès ou la simple entraide quotidienne entre pensionnaires eux-mêmes.

PZ – Le tournage s’est -il bien passé ? Est-ce que l’institution de Puyloubier qui, à bien des égards, ressemble à un monastère, est un lieu qui s’ouvre facilement sur l’extérieur?

JS – Il a fallu vaincre des peurs. Celle du voyeurisme, celle d’une possible gêne occasionnée aux pensionnaires, celles de la légion elle-même qui sait que chaque fois qu’on parle d’elle, c’est pour en donner une image dans laquelle elle ne se reconnait pas. Mais, très vite, les portes se sont ouvertes. Les pensionnaires, dont on m’avait dit qu’ils étaient mutiques, ne demandaient en fait qu’à parler, pour peu qu’on les écoute et qu’on prenne intérêt à ce qu’ils avaient envie de raconter.

Le film a pourtant mis 3 ans à aboutir car la personne qui avait signé le projet à France 3 a été muté, son remplaçant n’en voulait pas, etc. et du côté de la légion, deux généraux se sont succédé, qu’il a fallu successivement convaincre.

Entre temps, certains des pensionnaires que j’avais interviewés étaient morts ou n’étaient plus en état de participer au film.

Mais dès que nous avons commencé à tourner, le contact s’est fait avec l’équipe qui ne connaissait pas le lieu et qui a été totalement fascinée et à l’écoute des pensionnaires. De vrais liens se sont créés  également avec l’encadrement – l’adjudant-chef Steidle par exemple qui a été un ouvre-porte des plus efficaces et des plus convaincants. Je pense que les pensionnaires ont apprécié aussi que nous passions par exemple la soirée de Noël avec eux  – même si cela n’apparaît pas dans le film. Dommage! – comme le font les officiers de la légion,  la famille légion primant sur la famille personnelle.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor

Entretien avec Bruno Ledref

PZ – Qu’est ce qui vous a décidé, au delà de l’aspect « mission régionale » qui incombe à la chaîne, à soutenir le projet que portait Joëlle Stechel et son producteur Thierry Gautier ?

BL – Lorsque des documentaires s’intéressent à la Légion, ils le  font très souvent de la même manière : comment on entre à la légion, comment on y est formé, comment les légionnaires deviennent des soldats d’élite etc. Mais au fond, les légionnaires sont aussi des hommes qui ont une autre vie que celle de l’armée et qui  vieillissent. Je trouvais donc intéressant de s’attarder sur cet aspect peu traité des retraités de la Légion. A cela s’ajoute une spécificité bien particulière à l’institution, c’est que, dès lors que l’on s’est engagé ne serait-ce que quelques jours, la Légion étrangère vous ouvre les portes de sa maison de retraite. S’y retrouvent donc des personnes que la vie, pour diverses raisons, a livrées à la solitude, des personnes qui ont souvent des parcours très intéressants et cela fait le terreau d’un bon film.

Ensuite, il y a Joëlle Stechel, la réalisatrice dont je connaissais le talent, la capacité à réaliser des entretiens très fouillés. Je savais qu’elle allait avec cette matière faire émerger l’humanité des personnages car finalement, au-delà du sujet « légion », ce sont des parcours humains que l’on voit dans ce film. Ils auraient pu être marins, pompiers ou maçons; ce qui nous importe c’est de traduire ce que les gens ont dans la tête.

PZ – En tant que délégué régional de France3 Provence-Alpes, comment envisagez-vous la coproduction en région ?

BL – Pour moi, le premier objectif à atteindre c’est de rencontrer notre public, donc faire des documentaires qui vont intéresser les gens d’ici. Alors, bon… il n’y pas de martingale, pas de recette miracle, c’est une question d’expérience, mais aussi de chance. Nous choisissons massivement des documentaires qui ont une résonance locale même si nombre d’entre eux, comme le film de Joëlle Stechel, feront également une « carrière » nationale. Il est évident que dans ce cas, la maison de retraite de la légion se trouvant à Puyloubier, le film a une filiation naturelle avec France 3 Provence-Alpes. Nous sommes souvent sollicités pour des documentaires traitants de grands thèmes de société mais ce n’est pas la présence, dans le scénario, de témoins ou personnages issus de notre région qui sera forcément déterminant.

Nous voulons aussi nous rapprocher de bassins où la population est moins importante, comme celui de nos départements des Alpes. A cet égard, nous avons coproduit, en 2012, un film de Stéphane Lebard consacré à la problématique du loup vécue de près par les « Alpins » intitulé Le loup dans la bergerie.

PZ – A combien se monte le nombre de films co-produits en une saison ?

BL – On peut parler d’une dizaine de films par an, ce qui représente un inédit par mois à peu près, puisque nous n’en diffusons pas pendant la période estivale.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor

18 Avr

Entretien avec Aurélie Vaneck

Aurélie Vaneck se prête avec fraîcheur et élégance à la présentation du magazine Coulisses indiscrètes, dont le 3ème numéro sera diffusé ce samedi 20 avril à 15:20 sur nos antennes.
A cette occasion, nous lui avons demandé comment elle appréhendait cette nouvelle expérience. C’est foisonnant d’envies !

Aurélie en tournage

Vous avez relevé le défi de la présentation d’une émission.
Etait-ce pour vous la première expérience du genre ?

Oui, c’est une expérience étonnante…
J’ai tout à apprendre, c’est ça qui me plait!
Je découvre le bonheur de travailler sous le regard bienveillant d’une très petite équipe, et dans le même temps, j’aborde le rapport frontal à la caméra, inconnu jusqu’alors.
Entre la fiction et le documentaire, il y a un monde!

Comment s’implique-t-on lorsqu’on a la charge de présenter les sujets ?
Est-ce que l’on participe à leur élaboration ? et de quelle manière ?

Il y a plusieurs manières de s’impliquer.
Dans le cadre de “Coulisses Indiscrètes”, les sujets sont choisis en amont entre les producteurs et la chaîne. Puis ils sont écrits et réalisés.
Je n’arrive qu’à la fin, pour visionner les documentaires avant de les présenter.
Chaque étape d’un film est passionnante. De la préparation, au tournage jusqu’à la postproduction… J’aimerais être partout!

Approcher les coulisses de la télé vous donne-t-il envie de réaliser des films ou peut-être l’avez-vous déjà fait?

J’ai touché du doigt la fabrication d’un film en réalisant mon premier court métrage, “Mao!”. C’est magique! Beaucoup de travail … Mais un plaisir fou!
Faire un film, c’est un enfantement. Avec toutes les joies et les douleurs que cela représente.
Mais plus précisément, approcher les coulisses du film documentaire réveille en moi l’envie d’en réaliser un.
Le documentaire est le témoignage d’une réalité, et il existe peut être autant de réalités que de points de vue… Il y a de quoi faire!!!

Entretien réalisé par Pernette Zumthor
Tout sur le prochain numéro de Coulisses Indiscrètes

D’autres images en diaporama



16 Avr

Coulisses indiscrètes n°3

Vous rêvez de découvrir l’envers du décor ? De vivre « de l’intérieur » les grands événements de Marseille Provence 2013 ?
Bref, de vivre autrement l’année Capitale ? Coulisses indiscrètes, c’est pour vous !

Présenté par Aurélie Vaneck, ce nouveau rendez-vous plein de surprises vous dévoile ce que le public ne verra jamais. Chaque mois, deux reportages de 26’ brossent les
portraits croisés des principaux acteurs de l’événement (artistes, techniciens, bénévoles…) dans les heures qui précèdent la représentation publique. Vivre et faire partager la tension du compte à rebours et l’envers du décor.

Au programme
Samedi 20 avril à 15:20

Quel cirque !
Réalisation Nathalie Ramirez

Nathalie Ramirez signe un 26′ consacré au cirque, à travers deux compagnies, Cahin-Caha et L’Entreprise. Très loin du cirque traditionnel, les artistes de ces troupes réinventent à leur manière les numéros de clown, d’acrobatie et même… de strip-tease.

Extrait
Aurélie Vaneck présente : Coulisses Indiscrètes… par france3provencealpes

Théâtre, ouvre-toi !
Réalisation Laetitia Agostini

Puis c’est au tour de Laetitia Agostini de vous faire découvrir les mystères d’Ali Baba,  la dernière création signée Macha Makéief au Théâtre de la Criée. La naissance d’une pièce de théâtre vécue comme une véritable aventure.
Extrait
Mots d’acteurs, mots de créateurs dans… par france3provencealpes

15 Avr

Le Raid des sables, 6ème édition en Camargue

La Société Nationale de Sauvetage en Mer des Saintes-Maries de la Mer vous donne rendez-vous le samedi 27 avril 2013  pour le Raid des Sables, une compétition qui compte désormais dans les calendriers trails du printemps.

La date limite des inscriptions est fixée au 20 avril !
Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site partenaire de la manifestation:  KMS

Le site de l’organisation

Trois disciplines et cinq épreuves au programme de ce raid de printemps : 10 km de course à pied, 30 km VTT et 5 km canoë kayak. Pour les concurrents le rendez-vous est fixé à 7:00 pour un café d’accueil au restaurant « le Rapido », rue Marcel Carrière.

L’action de la SNSM des Saintes-Maries de la Mer s’applique entre Port Saint Louis et Port Camargue, notamment dans le Golfe de Beauduc et entre les deux bras du Rhône.
Actuellement, la SNSM des Saintes-Maries de la Mer rassemble des fonds pour financer une nouvelle vedette de sauvetage en mer plus performante et plus sécurisante pour le personnel embarqué et pour les personnes secourues, l’actuelle a plus de 25 ans.

Pour mener à bien cette mission d’intérêt majeur, elle organise depuis 2008 et 2011, deux manifestations sportives : Le Raid des Sables au printemps et le Défi des Plages en automne.

Les membres bénévoles des stations de sauvetage en mer sont plus de 3500 le long du littoral français. Ils assurent une mission permanente de recherche et de sauvetages des personnes en détresse en mer, disponibles nuit et jour pour des missions souvent périlleuses, ils sont reconnaissables par leur tenue orange.

10 Avr

Andy Goldsworthy, dans les Alpes de Haute-Provence

Dans Empreinte du Sud, samedi 13 avril 16:15

sur France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur

Digne et les Alpes de Haute-Provence un terreau fertile pour explorateurs en tous genres

C’est à la découverte d’un chemin de randonnée très rare que Daphné nous convie cette semaine. Un parcours sauvage de près de 150 km créé par l’un des maîtres contemporains du Land Art, le britannique Andy Goldsworthy.

A.Goldsworthy

Depuis 1995, l’artiste marcheur, travaille autour de Digne-les-Bains, en inscrivant ses créations éphémères sur tout le territoire. Une dizaine d’oeuvres au total ponctue les étapes de cette randonnée baptisée « les refuges d’art » qu’il faut 10 jours à un marcheur pour réaliser dans son entier.

On y rencontre des vestiges gagnés par la nature, comme la chapelle Sainte-Madeleine, que le geste artistique a contribué à restaurer. Non seulement elle contient désormais une oeuvre de l’artiste mais, comme le dit Jean-Pierre Brovelli, guide émérite de ce parcours auprès de Daphné, elle est l’aboutissement d’un travail artistique qui inclut dans son geste le chemin qui y mène. Se trouver confronté à une oeuvre d’art si imprégnée de la nature qui l’accueille est, en soi, une expérience unique.

Pour y goûter, voici l’émission dans son intégralité :
Empreinte du Sud n°13 : Digne et ses explorateurs par france3provencealpes

D’un explorateur à l’autre

Cette randonnée « Refuge d’Art » se poursuivra au musée Gassendi ou se mêlent art contemporain et œuvres plus traditionnelles. Daphné et son équipe y rencontreront sa conservatrice, Nadine GOMEZ.

Puis viendra le tour de Pascal MAZZANI, sophrologue et guide,  qui nous initiera à la marche afghane ou comment retrouver le sens de la marche ?

Enfin c’est à la maison d’Alexandra David-Néel que notre voyage se terminera. C’est ici à Digne, son « Tibet miniature » que notre célèbre exploratrice est venue finir ses jours à 101 ans. Cette maison retrace son parcours exceptionnel.

Le site de l’émission
Le dossier de Presse

08 Avr

Entretien avec Pierre Meynadier

Pierre Meynadier, auteur et réalisateur du film Marius Gandolfi, le gabian a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses auquel nous l’avons soumis, notre curiosité s’étant trouvée piquée lors de la projection de son film à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille le mois dernier (mars 2013).

Quelques points de repère dans la vie de Pierre Meynadier

Né en 1960, il a réalisé plus d’une centaine de documentaires à travers le monde depuis une vingtaine d’années. Actuellement, il est l’un des réalisateurs français les plus diffusés en France et dans le monde. Son œuvre documentaire repose sur l’étude de la relation qui existe entre les peuples et leur environnement.

Nostalgique du passé, convaincu des qualités et du génie de l’homme, il offre un discours très optimiste, en affirmant que les hommes d’aujourd’hui parviendront à résoudre les problèmes causés par ceux d’hier.

Il prépare aujourd’hui son premier long-métrage de fiction, avec la volonté de mettre au service du cinéma cette vision si particulière du film documentaire.

L’ entretien

– Parler des goélands en personnalisant leur histoire à travers 2 personnages, le vieux Marius et Joey, n’ est pas chose commune et traduit votre » intimité »avec le sujet. Mais pouvez-vous nous dire d’où vous vient cet intérêt pour les gabians?

Comme tous les Marseillais, je cotoie les gabians au quotidien, et je me suis un jour rendu compte que je ne savais pas grand-chose à leur sujet. Je me souviens qu’enfant, sur la plage des Catalans, il m’arrivait de les observer, mais j’ai le sentiment qu’ils étaient bien moins nombreux qu’aujourd’hui. Ce souvenir d’une rencontre rare et cette carence de connaissance à leur sujet sont à l’origine du documentaire. Il faut ajouter à ça le souvenir ému du film Jonathan Livingstone le goéland, qui est un repère pour les gens de ma génération, puisqu’il nous a transportés dans un monde où seule la liberté comptait. Jonhatan dialoguait avec un vieux goéland d’une grande sagesse, celui-là même qui m’a inspiré Marius Gandolfi, qui est un nom typiquement marseillais! Le véritable héros de l’histoire est plutôt Joey, mais Marius ne collait pas selon moi avec la jeunesse de Joey. Marius Gandolfi le gabian est donc la traduction marseillaise de Jonathan le goéland!

– Les goélands sont-ils faciles à approcher lorsqu’on veut filmer leur mode d’existence? quelles ont été vos options techniques de tournage ?

Il s’agit d’un film animalier, et ceux qui ont pratiqué cette discipline savent quelle patience elle réclame. Le documentaire a été tourné sur une année et deux saisons de ponte. Les techniques sont celles que l’on emploie habituellement : des caches, beaucoup de patience, un silence et une immobilité absolus, tout ceci permettant aux oiseaux de finir par tolérer notre présence. L’objectif était d’entrer dans l’intimité des goélands.

– En réalisant cette passionnante étude, le réalisateur « ethno-globe trotter » que vous êtes, n’avez-vous pas d’autre but que de pointer du doigt les excès de l’activité humaine d’aujourd’hui et son impact désolant sur le milieu naturel ?

Je n’ai pas une âme de procureur, et je ne suis pas un accusateur du genre humain. Dans l’ensemble de mon oeuvre documentaire, j’ai au contraire toujours cherché à démontrer le génie de l’homme et sa capacité à s’adapter, y compris à ses propres erreurs. Je pars pour ceci du principe que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux qui ont commis ces erreurs. Deux, parfois trois générations les séparent, et les hommes d’aujourd’hui ont une conscience parfaitement claire de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, malgré ce que nombre d’oiseaux de mauvais augure peuvent encore affirmer, y compris parmi les gens qui font mon métier. Marius Gandolfi est un film qui prouve au contraire que la survie dépend uniquement de la capacité d’adaptaion des êtres. Les goélands en donnent un magnifique exemple, mais partout dans le monde, les humains prouvent aussi la leur : la révolte en fait partie!

– Si les hommes prennent la mesure de l’impact dévastateur de leurs déchets, le Gabian va-t-til devoir réapprendre à pêcher? Espoir pour l’humanité ?

Les hommes ont déjà pris cette mesure, puisque les décharges à ciel ouvert sont toutes appelées à disparaître dans les années qui viennent. La fermeture de celle d’Entressen a déjà des conséquences sur la population des gabians, qui a fortement chuté depuis 7 ou 8 ans. Mais la population reste en surnombre, et la seule qui possède une « légitimité » est celle qui niche sur les îles. Il faut parier que la diminution des ressources que représentent les déchets humains poussera l’espèce a modifier à nouveau ses comportements, et oui, je crois que le gabian retrouvera des habitudes plus en accord avec ses formidables qualités d’oiseau de mer.

– Un peu d’étymologie : comment est né le mot « gabian » ?

Alors ça… aucune idée. Que celui qui le sait me le fasse savoir!

Je me suis donc lancée dans une petite recherche dont voici le résultat :
On atteste l’existence du mot « gabian » en langue provençale, à Nice et en languedocien de l’Est. Randle Cotgrave, philologue anglais du 17ème siècle, le mentionne dans son dictionnaire dès 1611 – ce qui  prouve qu’il était un excellent connaisseur de l’occitan.


Gabian est synonyme de douanier ou gabelou et par extension de gendarme. Parfois de voleur (dérision?). Son étymologie remonte au latin « gavia », mouette et sous une forme dérivée « gavina » en italien, catalan et espagnol.

Les étymologistes ne sont pas d’accord sur l’origine du mot gavia. Faut-il le rattacher à « gaba », gorge ou à « gava », cours d’eau ? **

Enfin tout cela ne changera pas le cours des choses ! mouettes, goélands, gabians, tous ces termes désignent bien ceux que l’on cotoie au quotidien aux abords de nos marchés de Méditerranée.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor-Masson

Voir Le film en intégralité

** source : http://www.etymologie-occitane.fr/2012/03/gabian-mouette/

Midi en France est à Sisteron les 8 et 9 avril !

Toute la semaine, Laurent Boyer et ses chroniqueurs offriront aux téléspectateurs l’opportunité de découvrir Sisteron, au coeur des Alpes-de-Haute-Provence.

Tous les jours du 8 au 12 avril à 10:50 sur France 3

Evelyne Thomas, Nathalie Simon, Vincent Ferniot, Pierre Bonte, Hélène Boucher, Jean-Sébastien Petitdemange et Nathalie Schraen exploreront la culture locale,
aborderont richesses et savoir-faire locaux, mettront en avant la gastronomie de la région, le tout ponctué de reportages et d’interviews de personnalités locales.

Les photos du live

Frédéric Soulié, journaliste à France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur, proposera quelques sujets dans sa rubrique quotidienne Vu d’ici.

– la Durance, source d’énergie hydroélectrique pour toute la région PACA.
– coup de projecteur sur le village des Mées : mythes et légendes des Pénitents, ces
roches spectaculaires et uniques qui se dressent dans les Alpes-de-Haute-Provence.
– l’osier à Eourres, le village des alternatives dans la vallée de la Méouge.
– portrait d’une sisteronaise, Gilberte, qui élabore des puzzles géants : plus de
30 000 pièces !
et bien d’autres découvertes du patrimoine des Alpes-de-Haute-Provence…

Marius Gandolfi, le gabian

Un jeune goéland – que l’on appelle à Marseille gabian – mène une grande enquête entre la cité phocéenne, ses décharges à ciel ouvert et ses îles. Il cherche à comprendre comment son peuple d’oiseaux de mer s’est transformé, en quelques décennies, en une bande de charognards qui se nourrissent des déchets de notre civilisation.

Une année de tournage, deux saisons de ponte. Un vrai travail de détective : des caches, beaucoup de patience, un silence et une immobilité absolus, pour arriver à ce que les oiseaux tolèrent notre présence. Il fallait absolument entrer dans l’intimité des goélands.
Un documentaire de 52’ écrit et réalisé par Pierre Meynadier
A voir ici  dans son intégralité :

Marius Gandolfi, le gabian de Pierre Meynadier par france3provencealpes

Une Coproduction Image Images / Ushuaïa TV /France Provence-Alpes & Côte d’Azur
Retrouvez la page Documentaires de France 3 Provence-Alpes

Pierre Meynadier a bien voulu se prêter au jeu de l’interview
Retrouvez la en cliquant ici