17 Fév

Humeur : l’ado de Nancy et son drone, machiavélique ou inconscient ?

Depuis quinze jours le petit monde nancéien de l’offuscation n’a que cette histoire en bouche : ce pauvre adolescent, déjà deux fois au moins entrepreneur, qui a fauté en faisant voler un tout petit drone au coeur de la ville de Nancy pour offrir en grand angle des vues (du sol et de très haut) montrant toute la beauté de la cité ducale.

Et voila qu’il mettrait en danger la vie d’autrui et que ce pauvre malheureux serait même accusé de violation de la vie privée. Imaginez : non seulement il a été rappelé (très justement) à l’ordre par la direction générale de l’aviation civile mais en plus il a été (là les témoignages divergent) menotté et embarqué par les gendarmes, à moins que ce ne soit simplement convoqué à la gendarmerie. Ou les deux.

Bien sur, il y a un brin d’ironie dans ce qui vient d’être écrit. Mais permettez-moi de douter qu’un auto-entrepreneur capable de louer des drones depuis plusieurs mois (sa page Facebook en fait témoignage) n’ait pas été au courant de la réglementation qui s’attache à l’usage de ces aéronefs télépilotés et aux contraintes qui en découlent.

Si c’est vrai, c’est de l’incompétence, voire de l’inconscience. Dans le cas contraire, il serait intéressant que le jeune homme en question s’exprime sur le fond. Et pas seulement dans l’enceinte de son établissement ou sur d’improbables feuilles de choux virtuelles.

 

Quoi qu’il en soit, s’il ne le fait pas d’ici là, Nans Thomas sera bien obligé de le faire devant le juge, à la fin du mois de mai. Et pas en tant qu’amateur mais bien en tant que professionnel comme le démontre aerofilms.fr sur son blog (fin de l’article en lien).

L’on saura alors s’il a voulu faire un coup de buzz en faveur de sa société ou bien s’il a tenté de faire bouger les lignes d’une législation qui ne l’a pas attendu pour cadrer l’usage de ces objets qui, même d’un poids inférieur à 500g pour certains, s’ils vous tombent dessus de vingt mètres de haut risquent de vous faire une jolie marque au minimum…

Car le fond du problème est bien celui-là et ce n’est pas pour rien que seuls les spécialistes sont habilités à faire voler de tels engins. Vous imaginez demain 50 drones au-dessus de la Place Stanislas ? Et les risques d’accident par temps clair. Multipliés en cas de coup de vent.

Bref, comme en tout de chose, il faut savoir raison garder. Et celles et ceux, en particulier élus en campagne, qui se sont émus de la mise en cause de ce jeune homme dont on ne sait s’il est réellement inconscient ou un chouia machavélique, auraient peut-être mieux fait de s’interroger avant de le soutenir.

Jean-Christophe Dupuis-Rémond

Pilote web de France 3 Lorraine

PS : au cas où vous habiteriez sur Pluton ou ailleurs qu’à Nancy, toute l’histoire et ce qui s’y rattache en terme de réglementation se trouve dans cet article très bien documenté rédigé par Hélène Messang.

PS2 : allez un bonus 🙂

09 Fév

Un temps de …

Pluie, vent en rafale, grêle comme cet après-midi en Lorraine, pas vraiment le temps idéal pour sortir peau et nacelle. Alors que faire ?

En-tre-te-nir bien sur. Pour les aérostiers, la morne saison c’est soit le moment de filer sous d’autres horizons, soit celui de la mise à niveau du matériel : enveloppes, nacelles, bouteilles, brûleurs, ventilateurs, tout est passé au crible et minutieusement inspecté, sans oublier l’électronique à chouchouter.

Pour l’équipe Pilâtre de Rozier à Chambley, cela se passe dans l’atelier d’entretien et de maintenance et en ce moment c’est la pleine activité :

Matériel au repos.  Photo : Pilâtre de Rozier Organisation - P Bodez

Matériel au repos.Photo : Pilâtre de Rozier Organisation – P Bodez

Et s’ils ne sont déjà plus sur la photo, on les imagine, comme nous (on peut rêver!), au chaud, dans un fauteuil moelleux, un cigare ou une pipe dans une main (fumer tue !), un verre dans l’autre (à consommer avec modération), un plaid sur les genoux, l’animal de votre choix par dessus ou à vos pieds, les yeux braqués sur un bon livre ou un écran (au fait les aérostiers sont plutôt rugby ou Olympiade ?).

Et bien sur les yeux dans le vague, perdu dans un vol imaginaire, par exemple au-dessus de l’un des 81 départements survolés en 2013 par Jean-Luc Kaiser et son équipe de l’Europe vue du ciel qui vous en offre une sélection :

 

Alors à tous, bon vol imaginaire. En attendant le printemps !

PS : L’Europe vue du ciel vous offre également un fond d’écran chaque mois, cliquez là.