14 Mar

Municipales à Clermont-Ferrand: Michel Fanget (MoDem/UDI) face aux internautes (voir ou revoir)

Après Olivier Bianchi (PS), Jean-Pierre Brenas (UMP) et Antoine Rechagneux, c’est au tour de Michel Fanget de répondre à notre panel d’internautes. La tête de liste Modem/UDI se retrouve face à quatre étudiants en journalisme de proximité.

Crédité de 10% d’intentions de vote par le sondage Ipsos/Stéria pour France 3 Auvergne, France Bleu Pays d’Auvergne et La Montagne, Michel Fanget n’a jamais été aussi près de ne pas figurer au second tour d’une élection municipale à Clermont-Ferrand depuis sa première candidature comme tête de liste en 2001.

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07 Fév

Clermont-Ferrand: les 55 noms de la liste « L’Union » de Michel Fanget (MoDem)

D’abord, la réponse à la question: Gilles-Jean Portejoie est-il sur la liste menée par Michel Fanget pour conquérir la mairie de Clermont-Ferrand ? Réponse…suspense…non ! Alors que l’avocat clermontois était annoncé, le 21 janvier dernier, en 9ème position de cette liste d’union MoDem/UDI et UMP dissidents, il a finalement disparu de ce pôle central. Peut-être s’est-il lassé des nombreuses tentatives de mariage à trois avec l’UMP Jean-Pierre Brenas, toutes avortées, ou alors celui qui espérait le poste de maire en cas d’union et de victoire avec Jean-Pierre Brenas estime-t-il minimes les chances de Michel Fanget de faire basculer Clermont-Ferrand…Le saurons-nous un jour ?

Médecins et retraités en force

En tout cas, Michel Fanget se lance une nouvelle fois dans la bataille municipale avec, à ses côtés, en deuxième position sur la liste, Anne Courtillé. La conseillère municipale UMP avait conduit la liste de son parti lors des Municipales 2008 face, notamment, à…Michel Fanget. En quatrième position, on trouve l’UDI Claudine Lafaye qui, pour mémoire, s’était étonnée que François Bayrou et son représentant dans le Puy-de-Dôme aient annoncé accorder leurs suffrages à François Hollande et pas à Nicolas Sarkozy au second tour des Présidentielles 2012. Bref, les uns et les autres ont mis des petits mouchoirs sur leurs divergences pour venir étoffer l’offre au premier tour des municipales à Clermont-Ferrand.

Parmi les 55 noms, le corps médical, cher au docteur Fanget, est particulièrement bien représenté. Avec Michel Fanget, une douzaine de co-listiers sont issus du monde de la santé. C’est un peu moins que les retraités qui sont, eux, au nombre de quatorze.

Les 55 noms de la liste « L’Union »

  1. Michel Fanget (Cardiologue)
  2. Anne Courtillé (Professeur des universités honoraire)
  3. Alexis Jamet (Directeur d’hôpital)
  4. Claudine Lafaye (Cancérologue)
  5. Stanislas Renie (Commerçant artisan)
  6. Céline Pires (Secrétaire Comptable)
  7. Jean-Philippe Degui (Médecin)
  8. Marie-Françoise Tête (Directrice établissement personnes handicapées à la retraite)
  9. Miloudi Yacine (Commissaire aux comptes)
  10. Claudie Martin (Responsable associatif)
  11. Louis Rollin (Ingénieur)
  12. Stéphanie Fagot-Revurat (Directrice ressources humaines groupe La Poste)
  13. André Ledu (Médecin)
  14. Françoise Dequaire (Aide soignante)
  15. Jean-Marc Villate (Psychiatre)
  16. Delphine Perry (Chef d’entreprise dans l’évènementiel)
  17. Jean-Louis Fourcade (Cadre de santé infirmier anesthésiste)
  18. Anne Gourdy-David (Documentaliste)
  19. Guy Ballet (Publicitaire)
  20. Séverine Levert (Contrôleur interne groupe Michelin)
  21. Eric Laurent (Cadre SNCF)
  22. Marie-Françoise Michel (Chirurgien dentiste
  23. Bernard Dimoyat (Ingénieur)
  24. Colette Chirouse (Gérante d’auto-école en retraite et vice-présidente du CNPA)
  25. Jérôme Bages (Comptable)
  26. Marie-Claire Papon-Noël (Notaire)
  27. Pierre Chassaing (Chef de projet en recherche d’emploi)
  28. Annie Gounel (Avocate)
  29. Georges Mazet (Conducteur de travaux à la retraite)
  30. Françoise Gagnaire (Retraitée de l’éducation nationale)
  31. Jean Barrat (Chef d’entreprise en retraite)
  32. Brigitte Eyraud (Fonctionnaire)
  33. Thierry Morel (Formateur-chercheur Isabelle)
  34. Bertrand (Kinésithérapeute)
  35. Samir Satih (Nutritionniste/Nutrithérapeute)
  36. Chantal Rapaly (Retraitée en assurances)
  37. Loï Chanemugan (Commerçant-restaurateur)
  38. Nicole Adolph (Retraitée MSD-Chibret)
  39. Christian Guittard (Artisan-boucher en retraite)
  40. Odette Lardy (Attachée de presse en retraite)
  41. Michel Charvet (Employé de ville en retraite)
  42. Amel Abdejlil (Courtière en assurances)
  43. Daniel Mathat (Manager d’une ONG)
  44. Sum El Bargui (Conseillère en banque)
  45. Pierre Vaisse (Masseur-kinésithérapeute)
  46. Brigitte Williot (Chercheur)
  47. Paul Serre (Fonctionnaire en retraite)
  48. Louisette Orlianges (Retraitée)
  49. Gonzague Spohn (Auto-entrepreneur en téléphonie)
  50. Sarah Ben Chaffi (Etudiante)
  51. Serge Caillot (Chef de cuisine en retraite)
  52. Patricia Gerbaud (Aide-soignante)
  53. Bertrand Boyer (Informaticien en recherche d’emploi)
  54. Marie-Thérèse Lao (Retraité du ministère de l’économie et des finances)
  55. Jean-Paul Chapus (Avocat)

03 Fév

Clermont-Ferrand: pas d’union de Brenas avec Fanget qui partirait finalement sans Portejoie

Il n’y aura donc pas de liste communes UMP/MoDem/UDI à Clermont-Ferrand au premier tour des élections municipales. « Force est de constater que cette démarche n’a pu aboutir« , peut-on lire dans un communiqué envoyé dimanche soir et signé conjointement par les deux présidents associés du MoDem et de l’UDI du Puy-de-Dôme, Michel Fanget et Hervé Prononce.

Dans ce bref texte envoyé aux rédactions, les deux composantes du Pôle Central expliquent que « les exigences de l’équipe de Jean-Pierre BRENAS (…) ne prennent pas en considération les attentes des Clermontois« . Conséquence, Michel Fanget partira seul de son côté, et seulement soutenu par Gilles-Jean Portejoie. L’avocat clermontois a en effet annoncé à nos confrères de La Montagne, lundi matin, qu’il pourrait renoncer à être candidat. « Je ne veux plus directement mêler mon nom à ce Vaudeville qui désespère les Clermontois, et dont la responsabilité n’incombe ni aux dirigeants de l’UDI, ni à Fanget Fanget » dit l’ancien premier adjoint du socialiste Serge Godard. Contacté par téléphone, il n’a pas confirmé ses propos et affirmé qu’il se plierait à ce que lui demanderait Michel Fanget.

Le premier tour des élections municipales à Clermont-Ferrand aura donc des allures de primaires à Droite. Lequel de Jean-Pierre Brenas ou Michel Fanget arrivera devant l’autre ? Qui sera le mieux à même de rivaliser avec le socialiste Olivier Bianchi ? Pour essayer de trouver une réponse à ces questions, pour savoir quel choix pourraient faire les électeurs clermontois, nous nous sommes penchés sur les résultats des élections depuis 1993, année qui a vu Michel Fanget devenir député.

Si, en démocratie, la vérité sort des urnes, la dynamique n’est, semble-t-il, pas au centre de l’échiquier politique. Alors qu’il avait obtenu plus de 23% des suffrages au premier tour des législatives de 1993 et plus de 28% au même stade en 1997, le MoDem Michel Fanget voit, depuis, ses scores fondre comme neige au soleil. Au premier tour des dernières législatives, candidat sur la première circonscription du Puy-de-Dôme, il n’a obtenu que 4,84% des voix.

Si, comme le dit le communiqué du Pôle Central, l’équipe de Jean-Pierre Brenas avait des exigences, peut-être étaient-elles une conséquence de la récente confrontation des deux hommes dans les urnes. En juin 2012, le candidat UMP était arrivé largement devant Michel Fanget au premier tour des législatives avec 8 918 voix contre 2 087.

L’annonce de la fin des pourparlers entre le Centre et la Droite a forcément fait réagir, dimanche soir. Juste avant de regarder la finale du Super Bowl, le candidat socialiste à Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a estimé « pitoyable » le spectacle offert par ses adversaires. Et répondant à une question que lui posait Michel Sauvade, le maire MoDem de Marsac-en-Livradois, sur la menace que représenterait une liste centriste pour le PS, Olivier Bianchi a répondu « avec GJP ? Non, vous allez perdre des voix« . Le MoDem et l’UDI auraient-ils vu là un conseil à suivre…

Le communiqué de Michel Fanget et Hervé Prononce

Après la présentation de l’équipe rassemblée dans le Pôle central autour de Michel FANGET, le 21 janvier dernier, nous avons participé, l’UDI, le MoDem et les membres de la société civile à une dernière tentative de liste commune avec Jean-Pierre BRENAS, dès le 1er tour.

Force est de constater que cette démarche n’a pu aboutir.

En effet, les exigences de l’équipe de Jean-Pierre BRENAS, qui ne prennent pas en considération les attentes des Clermontois, nous amènent à proposer une vraie alternative d’union avec des membres du MoDem, de l’UMP, de l’UDI et de la société civile, afin de réussir enfin l’alternance à Clermont-Ferrand face au parti socialiste qui gère la ville en solitaire depuis si longtemps.

Nous avons donc décidé, aujourd’hui, de soutenir une liste ouverte, tolérante et rassemblée autour de Michel FANGET avec Gilles-Jean PORTEJOIE qui apporte tout son soutien.

Michel FANGET, Président du MoDem                                                   Hervé PRONONCE, Président de l’UDI

 

Le communiqué de Jean-Pierre Brenas

Le principe de l’union approuvé par tous a été acté le 21 janvier dernier. L’entente sur la juste représentation des forces en présence a été validée. Aujourd’hui, malgré tous ses engagements, Michel Fanget décide de rompre unilatéralement cet accord et une nouvelle fois de conduire une liste de division comme cela a été le cas dans le passé.

Jean-Pierre Brenas a, tout au long de la semaine, formulé des propositions afin que toutes les sensibilités puissent être représentées. Quelles qu’aient été ses propositions,  toutes ont été refusées, démontrant ainsi que la décision de la division était hélas prise.

Jean-Pierre Brenas regrette cette position. Il persiste dans sa volonté d’union et présentera une liste rassemblant tous ceux qui croient en l’unité et veulent sincèrement l’alternance. Elle représentera toutes les sensibilités composant l’opposition républicaine, toutes les catégories socio-professionnelles, tous les quartiers.

Jean-Pierre Brenas, dont la seule préoccupation est l’intérêt des clermontois, en appelle à la raison et reste la main tendue pour aboutir à l’union.

Les clermontois sauront se souvenir de ceux qui par la division empêcheront l’indispensable succès de l’alternance. Oui à ceux qui construisent l’union, non a ceux qui agitent la division.

Plus que jamais, l’objectif numéro un est de battre la gauche et le candidat socialiste. Jean-Pierre Brenas à la tête d’une liste de rassemblement UMP-Centristes incarne l’avenir, le rassemblement et un véritable espoir d’alternance  politique à Clermont-Ferrand.

27 Jan

Clermont-Ferrand: et l’on reparle d’un trinôme Brenas/Fanget/Portejoie…

De gauche à droite: Gilles-Jean Portejoie, Jean-Pierre Brenas, Michel Fanget

De gauche à droite: Gilles-Jean Portejoie, Jean-Pierre Brenas, Michel Fanget

C’est une histoire sans fin…Alors que Brice Hortefeux avait lancé « un appel solennel » devant le club de la presse d’Auvergne, vendredi matin, pour que la raison l’emporte et que l’union Brenas/Fanget/Portejoie se fasse, les trois hommes se sont retrouvés lundi matin dans le bureau du vice-président de l’UMP, resté en Auvergne pour régler définitivement cette affaire. Continuer la lecture

25 Jan

Brice Hortefeux : « Le président de la République nous vend un tournant mais il nous donne le tournis »

Brice Hortefeux en a assez de la spirale de l’échec ! Invité du club de la presse d’Auvergne, vendredi matin, le vice-président de l’UMP a lancé « un appel solennel à la raison » à Clermont-Ferrand et « la raison c’est l’union » a-t-il dit. Quelques jours après la présentation de la liste « Pôle Central », il « propose à Jean-Pierre Brenas et Gilles-Jean Portejoie et Michel Fanget une rencontre, la plus rapide possible, afin de construire ensemble l’union, afin d’adopter le projet du renouveau et de rassembler une équipe gagnante« . Continuer la lecture

21 Jan

Clermont-Ferrand: Michel Fanget tête de liste du Pôle Central, Gilles-Jean Portejoie en 9ème position !

fanget-pole central

Énième rebondissement, mardi, dans la campagne des Municipales à Clermont-Ferrand. Alors qu’une liste d’union Brenas/Fanget/Portejoie était encore d’actualité au moment des fêtes de fin d’année, il semblerait que la rupture entre le premier et les deux suivants soit consommée. A 18h, mardi soir, Michel Fanget a présenté sa liste du « Pôle Central », soutenue par le Modem qu’il dirige dans le département du Puy-de-Dôme, l’UDI et qui compte quelques membres de l’UMP. Michel Fanget a annoncé qu’il prenait la tête de cette liste. L’autre information de la soirée, c’est la présence sur cette liste de Gilles-Jean Portejoie en 9ème position ! Les places de 3ème, 5ème et 7ème lui ont été proposées mais, « à sa demande« , c’est à la 9ème qu’il figure. Continuer la lecture

11 Jan

Clermont-Ferrand: Brenas-Portejoie-Fanget, le plan à trois quasi finalisé ?

Brice Hortefeux a présenté ses vœux à la Droite auvergnate, samedi matin. Dans un hôtel du centre-ville, l’eurodéputé et conseiller régional UMP a évoqué une ambiance de réconciliation à Clermont-Ferrand alors que les discussions entre l’UMP Jean-Pierre Brenas, le MoDem Michel Fanget et Gilles-Jean Portejoie auraient considérablement avancé au cours de la semaine. Les trois hommes seraient sur le point de s’entendre et un accord final pourrait intervenir dans les prochaines jours pour la présentation d’une liste commune dès le premier tour des élections municipales. Continuer la lecture

16 Déc

Clermont-Ferrand: Michel Fanget et Gilles-Jean Portejoie, c’est déjà fini ?

Gilles-Jean Portejoie (à gauche) et Michel Fanget (à droite), le 7 novembre 2013

Gilles-Jean Portejoie (à gauche) et Michel Fanget (à droite), le 7 novembre 2013

C’était en novembre. Le 7 très exactement. Dans un bar clermontois, le MoDem de Michel Fanget et Gilles-Jean Portejoie soutenu par l’UDI annonçaient faire équipe pour reprendre la mairie aux socialistes. A l’époque, les deux hommes n’avaient pas encore arrêté l’identité de la tête de liste et avaient décidé de ne pas s’exprimer. Depuis…rien…Jusqu’à ce qu’on apprenne il y a quelques jours que l’ancien premier adjoint de Serge Godard serait sur le point de conclure un accord alambiqué avec l’UMP Jean-Pierre Brenas, l’un conduisant la liste, l’autre devenant maire en cas de victoire. Continuer la lecture

04 Déc

Clermont-Ferrand : l’UMP Jean-Pierre Brenas prêt à conduire Gilles-Jean Portejoie à la mairie ?

A quoi joue la Droite clermontoise ? La question se pose alors que la formation d’un tandem entre Jean-Pierre Brenas et Gilles-Jean Portejoie est à nouveau à l’ordre du jour pour reprendre la ville détenue depuis 70 ans par la gauche. Invité à débattre avec Olivier Bianchi, mercredi matin sur RCF 63, la tête de liste désignée par l’UMP pour les prochaines élections municipales a tenté de préparer le terrain avant la mise en place d’une possible stratégie en deux temps pour la conquête de Clermont-Ferrand.

Je suis prêt à jouer contre mes intérêts personnels pour la victoire. – Jean-Pierre Brenas (UMP)

Jean-Pierre Brenas a d’abord rappelé qu’il était « contre le cumul des mandats« . Le candidat UMP attaque et prépare. Il attaque son adversaire socialiste qui n’a jamais caché sa volonté de présider aux destinés de la ville mais aussi de Clermont Communauté. Il prépare l’auditoire à une explication de texte : « personnellement, je suis prêt à jouer contre mes intérêts personnels pour la victoire, la victoire de notre camp passe par l’union« .

Jean-Pierre Brenas entame-t-il ici un renoncement à devenir maire de Clermont-Ferrand ? Est-il prêt à laisser la place à Gilles-Jean Portejoie, ce « notable de droite ou… je ne sais pas bien » comme le décrit Olivier Bianchi ? Va-t-il accepter la présidence de Clermont Communauté en guise de lot de consolation ? Il l’affirme : « aucune décision n’a été prise de façon définitive« . Le leader de l’opposition clermontoise a « bon espoir de bâtir cette liste de rassemblement avec Gilles-Jean Portejoie et avec d’autres« . On trouvera plus surprenant qu’il puisse évoquer « une démarche collective » et « pas une bataille d’égos« .

On a une discussion de tête de liste à tête de liste, mais la tête de liste de la Droite ne sera peut-être pas maire de Clermont-Ferrand. – Olivier Bianchi (PS)

Olivier Bianchi a répondu avec humour, d’abord, à cette annonce d’union prochaine entre le candidat UMP et l’ancien 1er adjoint de Serge Godard. « On vient d’apprendre qu’il va falloir organiser un nouveau débat, ici, avec Gilles-Jean Portejoie et moi-même« , a-t-il dit. « On est dans un drôle de débat », poursuit celui qui mènera la liste socialiste en mars prochain, « on a une discussion de tête de liste à tête de liste, mais la tête de liste de la Droite ne sera peut-être pas maire de Clermont-Ferrand« . Mais cette ironie de façade ne masque-t-elle pas une réelle inquiétude de la part du candidat PS de voir l’autre camp finir par se rassembler ? Et si la Droite pouvait vraiment faire tomber Clermont-Ferrand ? Et si le tandem Brenas/Portejoie était vraiment l’arme fatale à la gauche ?

Reste à savoir ce qu’en pense Michel Fanget, le président du MoDem 63 qui s’affichait il y a peu avec Gilles-Jean Portejoie et qui voudrait bien conduire une liste également…et ce que pensent aussi les électeurs de cette stratégie à droite qui ressemble surtout à un pari.

12 Nov

Egocentrés ? – l’édito de Jean-Paul Vincent

Jean-Paul VincentLa campagne officielle pour les prochaines Municipales est encore loin mais déjà Clermont-Ferrand est le théâtre d’une guerre fratricide et sans merci. Pour la première fois depuis la Libération le maire sortant ne se représente pas, ce qui ouvre des perspectives et aiguise des appétits, à gauche comme à droite.

A gauche la bataille de l’investiture est terminée. Des quatre prétendants en lice les militants ont choisi, non sans drame, Olivier Bianchi, 43 ans, adjoint à la culture du maire sortant. On la pensait terminée aussi à droite après la désignation par l’UMP de Jean-Pierre Brenas, 53 ans. Il n’en est rien. Voilà qu’une liste s’annonce au « centre droit ». Une coalition hétéroclite qui laisse perplexe.

On sait aussi que l’estime réciproque n’est pas le trait dominant de cet attelage.

Sur quel programme vont, effet, se retrouver ces hommes et ces femmes pas toujours d’accord. Au centre de la photo de groupe, Gilles-Jean Portejoie… autrefois à droite, passé par le PS, qu’il a quitté depuis, longtemps premier adjoint socialiste de Serge Godard. Autour de lui, ses adversaires dans le conseil municipal sortant : Anne Courtillé (ex-UMP), Claudine Lafaye (Centre), Michel Fanget (Modem?) et quelques autres. On sait aussi que l’estime réciproque n’est pas le trait dominant de cet attelage.

Leur point commun ne serait-il pas l’amertume voire la rancune ?

-Dans la guerre de succession à Roger Quilliot, Gilles-Jean Portejoie a pris le parti, l’histoire est connue, de Serge Godard.  En échange, ce dernier s’était engagé à lui céder le fauteuil de maire en cours de mandat. Promesse non tenue. D’où une probable rancœur.

-Anne Courtillé, longtemps chef de file UMP de l’opposition municipale s’est vue préférer à ce poste Jean-Pierre Brenas. Perdant la place, elle perd du coup son fauteuil au bureau politique départemental de l’UMP. C’est mal passé, c’est peu de le dire.

-Quant à Michel Fanget, conseiller municipal d’opposition (MODEM), il a souvent voté socialiste. Surfant sur une vague bleue il fut élu député en 1993, et après un seul mandat, est revenu aux batailles électorales locales qu’il a toutes perdues. Il ne s’en est jamais remis.

Une ancienne génération qui a du mal à lâcher la barre et à quitter la scène.

Une dernière donnée semble marquer cette précampagne clermontoise. Voilà des décennies que les vieux caciques de la politique hexagonale verrouillent le système pour empêcher les jeunes loups d’accéder aux manettes. Depuis quelques années, les verrous sautent. Y compris au plan national. On a vu nommer des ministres trentenaires et quadras aussi bien sous Sarkozy que sous Hollande. Ce vent de « jeunisme » arrive, avec un peu de retard, à Clermont-Ferrand et avive les tensions. On s’en est déjà rendu compte lors de la désignation des têtes de liste, aussi bien à l’UMP qu’au PS. Cette nouvelle liste pourrait bien être aussi celle de l’ancienne génération qui a du mal à lâcher la barre et à quitter la scène.

Une question encore. Qui prendra la tête de cette liste ? Comme à l’UMP et au PS, la désignation du chef pourrait donner lieu à un triste spectacle. Les têtes de listes désignées, les listes constituées, la vraie campagne pourra commencer. Au vu de l’agitation actuelle, on risque de s’y ennuyer.

Jean-Paul Vincent (@JPVincentF3Auv)