05 Juin

Des dessins sur les murs et des questions sur le monde au Frac Auvergne

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Le Frac Auvergne a abandonné ses murs à Abdelkader Benchamma.

L’artiste les a découpés, ouverts et recouverts de fresques éphémères et monochromes. Des dessins au fusain ou à l’encre de chine dans lesquels on plonge comme aspirés dans un trou noir.

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Car Abdelkader Benchamma s’interroge sur le monde, ou plutôt les mondes. Comment le nôtre est-il né? Y en a t’il d’autres sur lesquels nous pouvons ouvrir des fenêtres?

Oui, oui vous êtes déjà en proie à un vertige métaphysique mais l’artiste a rencontré des scientifiques, des astrophysiciens et il mélange dans son oeuvre les légères connaissances du grand public comme vous et moi et des théories de pointe avancées par les plus grands physiciens.

De ses interrogations est né « Random » un livre illustré sur la naissance d’un monde dont les dessins originaux sont exposés au Frac Auvergne : au commencement était le noir et à la fin une nuit blanche tombe sur la terre. Dans l’intervalle, des pierres avancent dans le désert, des hommes vêtus de noir sortent de huttes en végétation, une végétation rendue possible grâce à des geysers de glace…

Dans cette exposition l’art interroge la science avec juste ce qu’il faut de poésie pour nous fasciner. Il faut suivre le parcours, d’un espace à l’autre, les décors se superposent et des perspectives s’ouvrent… On quitte l’expo avec en tête pleins de questions sur l’espace, le temps et la fabrication des croyances universelles.

 

« Random » d’Abdelkader Benchamma du 6 juin au 20 septembre 2015 au Frac Auvergne.

Abdelkader Benchamma a étudié aux beaux-arts de Montpellier puis de Paris et sa notoriété ne cesse de grandir. En même temps qu’à Clermont-Ferrand il expose au Drawing Center de New-York.

24 Mai

J’y étais: le concert saisissant de Dominique A à Europavox

Dominique A au Festival Europavox samedi 23 mai © Richard Beaune

Dominique A au Festival Europavox samedi 23 mai © Richard Beaune

Au Festival Europavox, Dominique A a offert seize bijoux aux clermontois. Un concert furieusement beau qui marquera cette dixième édition du festival.

Quelques heures avant qu’il ne monte sur scène, je demandais à Dominique A comment il allait reconstituer l’émotion que les cordes apportent à certains morceaux de son dernier album Eléor. « A quatre? » répondait-il en souriant. Si j’avais vu ce concert avant, je ne lui aurais même pas demandé. Il est clair qu’aussi beaux soient les arrangements de sa dernière création, le talent de l’artiste demeure ses chansons. DSCF1841Dès le premier morceau, le chanteur nous conduit droit vers le Cap Farvel et l’on se rend bien compte que ce ne sont pas les violons qui nous avaient fait longer les rives de cette chanson mais bien cette vague de notes justes et de bons mots qui l’entraîne. Les instruments à vents qui nous accompagnaient Vers les lueurs ne nous manquent pas non plus et Le Convoi nous a tous embarqué dans son cortège moribond. DSCF1853Toute la poésie et la fureur qui parcourent les titres Immortels, Ce geste absent et pour finir Le Courage des oiseaux, Pour la peau et L’horizon ont été restituées et amplifiées sur la scène de la Coopé. Samedi soir, le public clermontois a surpris le chanteur qui, dans son souvenir, était peu démonstratif. Espérons que ça lui donnera envie de revenir.

21 Mar

Nina Hagen annule son concert à la Coopérative de Mai

Nina-1La chanteuse punk allemande annule son concert à Clermont-Ferrand ainsi que trois autres dates en France pour des raisons de santé.

Selon un communiqué du management de la chanteuse, quatre dates sont ainsi annulées, Clermont-Ferrand, Paris, Toulouse et Angoulême. Un report de la date clermontoise est actuellement à l’étude, à l’automne prochain, mais les billets du 28 mars ne permettront pas d’assister à ce nouveau concert et sont d’ores et déjà remboursables dans leurs points de vente.

La « marraine du punk » Nina Hagen vient de fêter ses 60 ans et a eu plusieurs vies depuis qu’elle est apparu en 1978 et son premier album Nina Hagen Band. Sa voix hors norme se révèle au grand public avec African Raggae, un titre extrait de son second album.
Nina Hagen – African Reggae par muadib13

Dès le début des années 1980, la chanteuse tourne un peu la carte: déjà, après avoir prénommée sa fille Cosma Shiva, prénom peut-être très répandu chez les allemands après tout, la jeune femme parle davantage d’extra-terrestres et de Dieu que de musique. Précisions que le genre d’ovnis que Nina Hagen invoque sont multicolores. Égérie new wave de toute une génération, Nina est dès lors boudhiste et vit à New York. On parle beaucoup de sa personnalité hors norme, cependant, la chanteuse a régulièrement sorti des albums jusqu’à aujourd’hui comme un album de reprise de standards en 2003 d’où est issu cet incroyable Fever

Convertie depuis peu au christianisme, Nina sort en 2010 un nouvel album intitulé Personal Jesus dans lequel elle reprend la célèbre chanson de Depeche Mode.

20 Mar

Grâce à Vidéoformes, Pils fait une crise d’identité

prog63928,13L’art video est en plein essor grâce aux nouvelles technologies et Vidéoformes a toujours été un vrai reflet de la création contemporaine. Le festival fête ses trente ans et votre agenda vous propose toutes les belles surprises à découvrir dans les expositions.

Qui suis-je? Mars ou Vénus?

Le festival des arts numériques Vidéoformes fête ses trente ans et s’interroge sur l’identité, le face à face avec soi-même.

On y apprend que notre présence est insaisissable et éphémère. On y découvre que toute union naît d’un équilibre entre des énergies opposées et on revient sur les origines du désir.

Un bien beau programme, surtout qu’entre-temps des vêtements nous ont questionnés sur nos préjugés, qu’on a pu se reposer en contemplant la mer à l’envers, qu’on s’est promenés dans le cycle des saisons et qu’on a pénétré les arcanes d’une mémoire!

Les expositions durent jusqu’au 4 avril et sont à découvrir à la chapelle de l’Hôpital général, à la Tôlerie et à la galerie Gastaud, tout ça à Clermont-Ferrand.

24 Fév

Les Nuits de l’Alligator font escale à la Coopérative de Mai

Heavy Trash, le groupe bis de Jon Spencer est l'un des invités des Nuits de l'Alligator, le festival itinérant qui passe par la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand

Heavy Trash, le groupe bis de Jon Spencer est l’un des invités des Nuits de l’Alligator, le festival itinérant qui passe par la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand

Pendant deux jours, du mercredi 25 au jeudi 26 février, le festival itinérant Les Nuits de l’Alligator, dixième du nom, continue de promouvoir le blues et tout ce qu’il est devenu et surtout, en fait profiter les clermontois de Coopérative de Mai.

Ça dure trois semaines et ça se passe sur l’ensemble de l’hexagone : treize villes profitent en ce moment de rockeurs et bluesmen déjantés tels que le Heavy Trash de Jon Spencer, les suisses Hell’s Kitchen ou l’endiablé Hanni el-Khatib. Ce dernier récemment invité à la Coopé ne fera pas partie de la programmation clermontoise mais les deux autres seront bien là et c’est tant mieux.

 Heavy Trash : le rock’n’roll a de beaux jours devant lui

 Jon Spencer est un type assez occupé et qui aime ça visiblement car lorsqu’il n’est pas en train de proclamer des incantations en vénérant le blues avec son autre groupe, The Blues Explosion, Jonhatan invoque le rock-a-billy des origines et convertie son public avec des petites bombes d’un autre temps tels que Gee, I really love you ou la survitaminée leçon de savoir-vivre Gentle.

Les Heavy Trash sont les invités de l’Alligator aux côtés de deux autres groupes pour la première soirée clermontoise. D’abord, les quatre joyeux « débilous » (preuve vidéo ci-dessous à l’appui) d’Hayseed Dixie. Ce groupe a eu un jour la bonne idée de jouer du hard avec du banjo et d’autres instruments folk.

Autre artiste à découvrir mercredi soir, c’est Bloodshot Bill, un canadien qui préfère s’exprimer par le biais de gracieuses onomatopées car parfois, un rot vaut mieux que des mots pour exprimer ce qu’on ressent à l’intérieur de soi et le râle est plus communicatif que n’importe quel discours quand la musique te prend aux tripes.

Hell’Kitchen, les diables suisses

Jeudi 26 février, la Coopérative de Mai programme une autre belle soirée avec la voix éraillée de Jodie Holland qui transportera sans doute un paquet de clermontois sur les bords du Mississipi et les folkeux néo-zélandais Streets of Laredo. Enfin, le trio suisse et infernal Hell’s Kitchen qu’on avait déjà vu passer par le Guingois à Montluçon il n’y a pas si longtemps, viendra faire profiter du meilleur de leur dernier album en date Red Hot Land au public de la Coopé.

Les Nuits de l’Alligator, du mercredi au jeudi 25 et 26 février 2015 à La Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand. 20h30 – PASS CROCO 2 SOIRS : 25€ (EN VENTE UNIQUEMENT AU GUICHET DE LA COOPÉ).

16 Fév

Le Clip de la semaine: Allah Las « No Werewolf »

AllahLasSi j’ai choisi de montrer No Werewolf, extrait du deuxième album Worship the Sun des Allah-Las, c’est parce que les 4 californiens débarquent samedi 21 février à la Coopérative de Mai et c’est plutôt une bonne nouvelle. Rockeurs fiers de l’héritage que leur a légué leurs aînés des sixties, des Beach Boys aux Byrds, les Allah-Las vivent dans un monde légèrement suranné, peuplé de fantômes dansants nus autour d’un feu de camp sur une plage de Los Angeles.

Les Allah-Las seront à la Coopé de Mai à Clermont-Ferrand Samedi 21 février 

07 Fév

Palmarès du 37ème Festival du Court-métrage: les récompenses aux films coup de poing

C'est le film canadien Hole (Le Trou) de Martin Edralin qui a reçu les faveurs du jury à Clermont, Grand Prix de la compétition internationale du 37e Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

C’est le film canadien Hole (Le Trou) de Martin Edralin qui a reçu les faveurs du jury à Clermont, Grand Prix de la compétition internationale du 37e Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

 

Comme chaque année trois grand Prix ont été décernés ce soir. Dans la competition nationale, c’est le film Ton coeur au Hasard de Aude-Léa Rapin qui a eu les faveurs du jury, un film qui a également reçu une mention spéciale pour son acteur principal, Jonathan Couzinié. Prix d »interprétation décerné par l’Adami, la société des droits des artistes interprètes, comédiens, musiciens danseurs (etc…) pour l’une des actrices de ce film Julie Chevalier, donc 3 distinctions pour ce film qui suit un jeune homme dans sa quête de l’amour.

Autre film de la sélection française distingué ce soir, c’est le film Guy Mocquet de Demis Herenger il a reçu un prix spécial du jury et le prix du public. Enfin dans la competition française, un autre film s’est fait remarqué, c’est celui de trois réalisateurs dont deux sortent tout juste de leur école de ciné et ont à peine 20 ans, il s’agit du film Perrault, La Fontaine, mon cul ! l’histoire d’un homme qui apprend à lire pour garder son fils près de lui, une histoire touchante qui a manifestement beaucoup plu à Clermont et qui promet un bel avenir aux jeunes réalisateurs.

Dans la compétition internationale, c’est un film très noir et très dur que le jury a voulu récompenser, le portrait d’un quadragenaire handicapé en quête de relations charnelles, ça s’appelle Hole (le trou) C‘est un film canadien qui parle très crument de cette situation et c’est signé Martin Edralin.

Enfin dans la competition Labo, le grand prix revient au film au titre imprononçable en allemand, pour moi qui ne suis pas du tout germanophile, donc je vous le dis en français, il s’agit de Sept fois par jour nous pleurons sur notre sort et nous nous levons la nuit pour ne pas rever de Susan maria Hempel

Voilà dans le détail le palmarès de ce 37e Festival international du Court-Métrage de Clermont-Ferrand

COMPETITION INTERNATIONALE

Grand Prix
Hole (Le trou)
Martin Edralin
Canada / 2014 / Fiction / 15′

Prix Spécial du Jury
Minsu Kim In Wonderland (Minsu Kim au pays des merveilles)
Chan-yang Shim
Corée du Sud / 2013 / Fiction / 26’01

Prix du Public
Père
Lotfi Achour
Tunisie, France / 2014 / Fiction / 17’50

Prix du Meilleur Film d’Animation
Somewhere Down the Line
Julien Regnard
Irlande / 2014 / Animation / 10’13

Nomination European Film Awards
Smile, and the World Will Smile Back
Abdelkarim Al-Haddad, Ehab Tarabieh, Yoav Gross, Diaa Al-Haddad, Shada Al-Haddad, Ahmad Al-Haddad
Israël, Palestine / 2014 / Documentaire / 20’00

Mentions du Jury International

•Père
Lotfi Achour
Tunisie, France / 2014 / Fiction / 17’50

That Day of the Month (Ce jour du mois)
Jirassaya Wongsutin
Thailande / 2014 / Fiction / 30’00

Démontable
Douwe Dijkstra
Pays-Bas / 2014 / Expérimental / 12’06

The Beaten Path (Les sentiers battus)
Phurba Tshering Lama
Inde / 2014 / Fiction / 26’36

Salers
Fernando Dominguez
Argentine / 2014 / Documentaire/expérimental / 09’15

Prix Etudiant de la Jeunesse

Futile Garden

Ghazaleh Soltani
Iran / 2014 / Fiction / 18’47

Prix Canal +

De Smet
Wim Geudens, Thomas Baerten
Pays-Bas, Belgique / 2014 / Fiction / 14’51

Prix des Médiathèques
Ud, spring over, ind (Passe le oinj)
Thomas Daneskov
Danemark / 2013 / Fiction / 26’00

COMPETITION LABO

Grand Prix
Sieben Mal am Tag Beklagen wir unser Los und Nachts Stehen wir auf, um Nicht zu
Susann Maria Hempel
Allemagne / 2014 / Documentaire/expérimental / 17’30

Prix Spécial du Jury
Cams
Carl-Johan Westregård
Suède / 2014 / Fiction / 12’37

Mentions
My Dad
Marcus Armitage
Royaume-Uni, Angleterre / 2014 / Animation / 05’50

Ser e Voltar
Xacio Baño
Espagne / 2014 / Documentaire/expérimental / 13’30

S
Richárd Hajdú
Royaume-Uni, Angleterre, Hongrie / 2014 / Documentaire / 19’14

Prix du Public
S
Richárd Hajdú
Royaume-Uni, Angleterre, Hongrie / 2014 / Documentaire / 19’14

COMPETITION NATIONALE

Grand Prix
Ton cœur au hasard
Aude-Léa Rapin
France / 2014 / Fiction / 39’00

Prix Spécial du Jury
Guy Moquet
Demis Herenger
France / 2014 / Fiction / 28’54

Prix de la Meilleure Musique Originale
Philippe Dubernet et Guillaume Durrieu
pour
Black Diamond
Samir Ramdani
France / 2014 / Expérimental/fiction / 41’29

Prix de la Meilleure Photographie
Anaïs Ruales Borja
pour
Burundanga
Anaïs Ruales Borja
France / 2014 / Fiction / 25’17

Prix de l’ACSÉ *
Leftover
Tibor Bànòczki, Sarolta Szabo
France / 2014 / Animation/fiction / 14’22
(*) : ACSÉ : Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances

Mention spéciale à l’acteur Jonathan Couzinié 
dans
Ton cœur au hasard
Aude-Léa Rapin
France / 2014 / Fiction / 39’00

Prix du Public
Guy Moquet
Demis Herenger
France / 2014 / Fiction / 28’54

Prix Etudiant de la Jeunesse
Perrault, La Fontaine, Mon Cul !
Hugo P. Thomas, Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma
France / 2014 / Fiction / 18’37

Prix Canal +
Le dernier des Céfrans
Pierre-Emmanuel Urcun
France / 2015 / Fiction / 30’16

Prix de la Meilleure Première Œuvre de Fiction
Son seul
Nina Maïni
France / 2014 / Fiction / 15’00

Prix du Meilleur Film d’Animation
Deep Space
Bruno Tondeur
Belgique / 2014 / Animation / 07’06

Prix Adami d’Interprétation

> Daniel Vannet 
dans
Perrault, La Fontaine, Mon Cul !
Hugo P. Thomas, Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma
France / 2014 / Fiction / 18’37

> Julie Chevallier
dans
Ton cœur au hasard
Aude-Léa Rapin
France / 2014 / Fiction / 39’00

Prix Procirep du Producteur de Court Métrage
Takami Productions 
pour
Aissa
Clément Tréhin-Lalanne
France / 2014 / Fiction / 08’22

Prix de la Presse Télérama
Vous voulez une histoire ?
Antonin Peretjatko
France / 2014 / Documentaire/fiction / 10’21

AUTRES PRIX

Prix du Rire « Fernand Raynaud »
Tarim le Brave contre les Mille et Un Effets
Guillaume Rieu
France / 2014 / Animation/fiction / 18’30

Prix des Internautes (brèves digitales)

One Man, Eight Cameras
Naren Wilks
Royaume-Uni, Angleterre / 2014 / Expérimental/fiction / 02’23

Prix France Télévisions
ex aequo
La maison de poussière
de Jean-Claude Rozec
(prod : Vivement Lundi !)
et
Une chambre bleue (Niebieski Pokoj)
de Tomasz Siwinski
(prod : Sacrebleu Productions)

Prix d’interprétation France Télévisions :
Laure Calamy
dans La contre-allée
de Cécile Ducrocq

24 Jan

Jessica93 au Baraka: le groupe qui jouait en solo

jessica93Avant hier soir, je ne m’étais posé aucune question sur Jessica93, me contentant de me promettre d’aller voir ça un jour en concert. Je croyais d’ailleurs que Jessica93 était l’identifiant d’une bande de rockeurs à la fière allure normcore, neo-shoegazers qui lançaient des riffs noirs à la tête du public en se concentrant sur leurs pieds. Mais, visiblement, je n’avais pas le mdp. En fait, Jessica93, c’est Geoffroy Laporte alias Geoff tout seul, no look certes, le regard perdu dans un paquet de cheveux, mais complètement seul, jonglant avec sa collection de cordes, multipliant les boucles d’accords sur des coups de batteries plus ou moins distribués de la même manière par une boîte à rythmes plus ou moins nerveuse. Du shoegazer, il compile les signes particuliers et le son qu’il fait sortir de son ampli va sûrement marquer ce courant musical. Avec Asylum, le bonhomme a lancé, dès le début, de puissantes salves de riffs, des airs de guitares entêtants et agités. Les morceaux qui ont suivi, moins speed mais tout aussi nerveux, entraient dans nos corps sans frapper à l’image de Away, où les guitares semblent se contorsionner comme des danseuses pour nous obséder.

NiandraLadesC’est le groupe clermontois Niandra Lades qui s’est coltiné la première partie et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont relevé le défi avec grâce. Même si les morceaux ne percutaient pas tous de la même manière, le groupe a gardé son énergie du début à la fin, se lançant parfois dans des transes tour à tour oniriques (il me semble que le morceau que j’ai en tête s’intitule Crows) et convulsive, comme ce crescendo infernal (dans le bon sens du terme) sur lequel le groupe nous a laissé.

23 Jan

La mégère apprivoisée devient l’insoumise pour Mélanie Leray

photoDu 21 au 23 janvier, Mélanie Leray propose aux Clermontois sa version déjantée de la comédie de Shakespeare La Mégère apprivoisée 

Comme chez Shakespeare, la mégère est insoumise, prête à tout pour ne pas se laisser dompter mais là, elle prend le micro, elle le chante haut et fort, comme ses partenaires tous acteurs d’un clip géant.

Ce parti pris de transposer l’univers de cette comédie, de l’ancrer dans une modernité bruyante, ne fait que souligner l’universalité du propos.

Dans une salle de casino ou un hall d’hôtel chic (le décor évoque les deux ambiances) ou dans une cour du 16ème siècle, Shakespeare reste Shakespeare et c’est tant mieux même si Mélanie Leray a pour l’occasion demandé une nouvelle traduction à Delphine Lemonnier-Texier. La traduction dépoussière le langage, l’esprit rock de la mise en scène rafraîchit les personnages et même les plus jeunes peuvent ainsi être séduits et pourquoi pas, pendant deux heures trente de spectacle.

Voici l’intégralité des interviews que nous ont accordé, par ordre d’apparition, Laetitia Dosch, comédienne qu’on a vu en journaliste dans le film La Bataille de Solferino en 2012, Vincent Winterhalter, chouchou des séries à succès comme Fais pas ci Fais pas ça ou encore Les Cordier Juge et Flic et enfin Mélanie Leray, metteur en scène qui s’attaquait pour la première fois à un texte classique.

Interviews réalisées par Richard Beaune, Valérie Mathieu et Cédric Munro.

La Mégère Apprivoisée part en tournée, peut-être dans votre ville… Après Clermont, l’insoumise sera à La Rochelle, Paris, Grenoble, Saint-Etienne…